durent au moins 10 secondes (et peuvent aller, dans certains cas, jusqu’à 2 minutes). création d’un cycle
de sommeil, d’épisodes d’étouffement suivis d’éveils répétés accompagnés de toussotement. Chez les
personnes non obèses, le cycle est semblable mais moins prononcé, et est généralement attribuable à des
anomalies congénitales ou évolutives des voies respiratoires supérieures.
Si l’apnée du sommeil est liée à l’obésité, la perte de poids peut réduire le nombre d’épisodes d’obstruction,
améliorer les gaz du sang et par le fait même, atténuer la somnolence diurne. Pour atténuer l’apnée
pendant la cure d’amaigrissement, on peut recourir à un traitement nocturne administré par voie nasale, la
ventilation spontanée en pression positive (CPAP : Continuous Positive Airway Pressure).
21.
Ventilation spontanée en pression positive continue et pression positive expiratoire à deux
niveaux
Un appareil de ventilation spontanée en pression positive fournit en continu de l’air ambiant sous pression et
peut être réglé en fonction des besoins du client afin de prévenir des épisodes d’apnée obstructive du
sommeil. La pression doit être réglée de manière à éliminer l’apnée obstructive quelle que soit la position du
dormeur et à tous les stades du sommeil.
22.
Un appareil de pression positive expiratoire à deux niveaux fournit de l’air à deux niveaux de pression
différents, le premier pendant l’inspiration et le deuxième, pendant l’expiration. Il peut servir à traiter
l’apnée centrale du sommeil et utilise habituellement l’air ambiant.
23.
On peut administrer de l’oxygène à l’aide de l’un ou l’autre appareil s’il est impossible de maintenir avec l’air
ambiant un taux de saturation du sang en oxygène d’au moins 85 %. Par ailleurs, il y a des cas (coeur
pulmonaire, érythrocytose, hypertension artérielle pulmonaire) où on souhaite maintenir un taux de
saturation du sang en oxygène d’au moins 90 %. Un spécialiste doit attester le besoin d’oxygène et prescrire
le traitement en tenant compte des critères d’administration d’oxygène décrits dans cette politique.
24.
Désaturation en oxygène à l'effort
La désaturation en oxygène à l’effort ne donne pas droit à l’inhalothérapie de longue durée à domicile, sauf
dans des circonstances exceptionnelles. Quand l’oxygénothérapie en situation d’effort est demandée, il faut
fournir les résultats de divers tests à l’effort réalisés en aveugle, qui indiquent notamment une diminution
importante, mesurée à plusieurs reprises, de la saturation en oxygène, bien au-dessous des niveaux
acceptables dans les conditions décrites. Chacun de ces cas doit être évalué par le médecin de district (MD)
après autorisation préalable. De tels cas devraient être rares.
25.
L’évaluation doit être réalisée pendant un moment de stabilité où l’état du patient est jugé optimal.
Les conditions suivantes doivent être réunies pour que le patient ait droit à une oxygénothérapie :
le patient doit avoir subi une évaluation préalable et présenter une SpO2 <90% de façon
persistante pendant au moins une minute à l’exercice, c’est-à-dire en exerçant ses activités
quotidiennes comme s’habiller ou se brosser les dents.
i.
le test doit être effectué un mois avant le test de marche (épreuve sur tapis roulant). Celui-ci
consiste à marcher à un rythme raisonnable (pour le patient) pendant au moins cinq minutes.
L’incapacité de terminer l’épreuve ou une chute de la SpO2 pendant cette période est un
facteur important.
Un test d’air/oxygène est effectué en aveugle avec oxymétrie.
ii.
a.
On estime qu’une oxygénothérapie à faible dose est susceptible d’être bénéfique au patient dans les
conditions suivantes :
amélioration objective de la capacité de marche avec l’oxygène, comparativement à l’air, si
bien que la distance parcourue augmente de 25 % (au moins 30 mètres) ou
i.
désaturation en oxygène en-deçà de < 80 %, qu’il y ait ou non dyspnée et quelle que soit la
distance parcourue.
ii.
b.
Si l’écart entre les résultats du test de marche avec de l’air et de l’oxygène est inférieur à ces
valeurs, le patient n’est pas admissible à l’oxygénothérapie à l’effort.
c.
Si le patient est incapable de marcher pour des raisons sans rapport avec la dyspnée ou la
désaturation du sang en oxygène, il n’est pas admissible à l’oxygénothérapie à l’effort. Aucune
amélioration notable de la capacité de marcher grâce à l’administration d’oxygène n’est possible si le
patient est physiquement incapable de marcher en raison d’une infirmité ou d’un autre problème de
santé.
d.
26.
Soins palliatifs
L’infirmière du bureau de district (IBD), après consultation auprès du médecin de district, peut approuver
l’inhalothérapie de longue durée à domicile à titre de mesure palliative dans des circonstances
exceptionnelles, à l’égard de clients en phase terminale qui ne seraient pas admissibles autrement. Dans ce
cas, il convient de réévaluer au bout de trois mois.
27.
Pouvoir d'approbation
Tout traitement d’inhalothérapie de longue durée à domicile, y compris les appareils, doit être approuvé au
préalable par l’infirmière du bureau de district (IBD) et répondre aux critères du prescripteur et de la
personne qui fait la recommandation, conformément aux Tableaux des avantages d’inhalothérapie. Il faut
aussi faire approuver la fréquence mensuelle de renouvellement des petites fournitures respiratoires,
comme les tubulures, les masques, les filtres et les canules. Le Centre d’autorisation des traitements ou le
bureau de district doit vérifier le dossier du client pour s’assurer que le nombre de renouvellements ou de
remplacements des fournitures fixé par l’IBD lors de l’approbation initiale est respecté.
28.
Toute demande d’inhalothérapie de longue durée à domicile doit être accompagnée d’un rapport signé par
un médecin et un inhalothérapeute. Le rapport du médecin doit indiquer le diagnostic et comprendre une
ordonnance précisant le débit d’oxygène, le nombre d’heures d’utilisation quotidienne et le besoin éventuel
d’un appareil d’oxygénation portatif. Le rapport de l’inhalothérapeute doit décrire le matériel nécessaire pour
exécuter l’ordonnance du médecin ainsi que les résultats de la gazométrie du sang artériel (voir le
29.