Modélisation de la propagation d`un virus

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PROJET DE PHYSIQUE P6-3
STPI/P6-3/2010 - 001
Modélisation de
la propagation d’un virus
Enseignant Responsable
du Projet : M. Jérôme YON
Victor CAMEO PONZ
Laura LANCE
Alban MERCIER
STPI/P6-3/2010 - 001!
Jérémy RISSO BOURGÈS
Cécile VASSEUR
Aurore VIMONT
1
Table des matières
1. INTRODUCTION
5
2. MÉTHODOLOGIE - ORGANISATION DU TRAVAIL
6
3. TRAVAIL RÉALISÉ ET RÉSULTATS
7
3.1 L'approche de la maladie
7
3.1.1 Le virus de la grippe
7
3.1.2. Les bases de données
8
3.2. Le modèle SIR
11
3.2.1. Présentation du modèle
11
3.2.2.Interprétation des équations
12
3.2.3 Résolution de l'équation
13
3.3. Des exemples d'application
14
3.3.1 “Fittage” de nos données
14
3.3.2. Amélioration du modèle
15
3.3.3 Résolution numérique de ce modèle pour un cas particulier
16
4. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
22
5. BIBLIOGRAPHIE
23
6.ANNEXES
24
1. Documentation
24
2. Listings des programmes réalisés
25
3. Propositions de sujets de projets
28
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2
INFORMATIONS
Date de Remise du Rapport : 16/06/2010
Référence du projet : STPI/P6-3/2010 - 001
Intitulé du projet : Modélisation de la propagation d’un virus
Type de projet : Simulation et Optimisation
Objectif du projet :
L'objectif principal de ce projet est de comprendre et de parvenir à implémenter un modèle
informatique traduisant la propagation d'un virus comme par exemple la grippe A.
Dans un second temps, nous tenterons d'améliorer le modèle et en chercher les limites.
Dans le but de modéliser ce programme, nous nous familiariserons avec le logiciel SciLab,
qui va nous permettre de traiter le modèle.
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NOTATIONS, ACRONYMES
Individus :
- S : Suspectés
- I : Infectés
- R : Retirés
R0
Ce paramètre détermine le nombre de personnes infectés par un individu ayant contracté le virus
avant sa mort ou sa guérison. Si il est inférieur à 1, I(t) décroit. En revanche, s’l est supérieur à 1
on est en présence d'une épidémie. Le but pour enrayer une épidémie et donc de faire chuter ce
"R0" soit en vaccinant la population soit prenant d'autres précaution faisant baisser "bêta".
(Attention "R0" n'a rien à voir avec R(t)).
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1. INTRODUCTION
Cela fait depuis plusieurs siècles, que les virus déciment des populations entières. Depuis
environ un siècle nous sommes capables de prévoir l'évolution de ces virus avec de plus en plus
de précision à court et à long termes. Notamment,ce qui concerne la connaissance du nombre de
personnes à vacciner pour enrayer le virus. Plusieurs facteurs sont à prendre en compte afin
d’arriver à l'élaboration d'un modèle de propagation comme par exemple le taux d'infection, le
nombre de naissances...
Ces modèles sont de plus en plus difficiles à mettre en œuvre compte tenu du nombre de
paramètres à prendre en compte comme la situation géographique, les moyens sanitaires, la
fréquence de contact entre différentes personnes...etc.
Il existe différents modèles dont les modèles de Bernoulli,Reed-Frost et SIR. [1]
Notre projet s'appuie essentiellement sur le modèle SIR :
- S : personnes susceptibles d'être infectées.
- I : personnes infectées.
- R : personnes immunisées, c'est-à-dire les personnes retirées du groupe de la chaîne de
transmission.
Ce modèle a été inventé en 1924 par 3 chercheurs : Soper, Kermack et McKendrick. Leur
méthode est toujours considérée comme valide. A l'époque, ces chercheurs ont essayé de
comprendre pourquoi la grande pandémie de grippe espagnole de 1918 n'avait pas infecté toute la
population.
2009.
Il est aujourd'hui régulièrement utilisé comme par exemple dans le cas de la grippe A en
La véracité de ce modèle dépend du nombre de paramètres, plus les paramètres sont
nombreux, plus ce modèle se rapproche de la réalité. Il est clair que reposant sur seulement 3
catégories de personnes le modèle SIR seul est inutilisable de nos jours.
Ce modèle étant assez simpliste, nous avons tenté de l'améliorer par l'augmentation des
paramètres et des facteurs à prendre en compte.
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2. MÉTHODOLOGIE - ORGANISATION DU TRAVAIL
Tout d'abord, nous nous sommes tous intéressés au modèle de base dans le but de
pouvoir partager équitablement les tâches à réaliser.
Notre travail s'est divisé en trois binômes.
Un premier binôme s'est attelé à la compréhension des différentes équations et du modèle
de base SIR.
Le deuxième s'est attaché à trouver un modèle informatique à l'aide du logiciel SciLab
permettant de modéliser.
Le troisième, quant à lui, s'est occupé de l'optimisation et l'amélioration de ce modèle.
Enfin, nous avons cherché à confronter ces différents modèles à la réalité pour connaître
leurs limites.
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3. TRAVAIL RÉALISÉ ET RÉSULTATS
3.1 L'approche de la maladie
3.1.1 Le virus de la grippe
La grippe est un virus. La définition d'un virus [2] est une particule de dimension très faible
soit 0,02 à 0,3 µm (pour les plus gros virus). Il s'agit donc de particules ayant la capacité de
traverser des filtres habituellement utilisés pour arrêter les bactéries.
Les moyens de transmission de la grippe sont :
- par voie aérienne par l'intermédiaire de particules rejetées par les sujets infectés en
toussant, crachant ou en éternuant.
- par un contact rapproché d'une personne infectée comme par exemple en s'embrassant
ou en se serrant la main.
- par contact avec les objets touchés par une personne contaminée (poignée de porte,
clavier d'ordinateur, rampe...).
Les modes de prévention préconisés par le gouvernement sont :
- port de masques en cas de contamination pour ainsi éviter la transmission par voie
aérienne à d'autres personnes de notre entourage.
- se laver les mains régulièrement dans la journée.
Elle apparaît entre octobre et avril dans l'hémisphère Nord et entre avril et octobre dans
l'hémisphère Sud.
Il est important de savoir, notamment dans le cadre de notre projet, que les sujets qui ont la
grippe deviennent contagieux un jour avant et le restent durant sept jours. La vitesse de
propagation croît rapidement avec une très forte concentration de population (métro, écoles...).
Contrairement à ce que l'on pourrait penser les virus de la grippe survivent plus longtemps
dans un temps sec et froid.
Les personnes les plus sensibles aux virus de la grippe sont : les plus jeunes, les
personnes âgées, et les malades souffrant de maladies graves comme le sida, les cancers.
L'efficacité du vaccin dépend en grande partie de l'âge et de l'état immunitaire des
personnes vaccinées.
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3.1.2. Les bases de données
Pour notre projet de P6-3, nous avons eu besoin d'exploiter une importante quantité de
données concernant des virus. Nous avons donc trouvé ces informations sur le site internet du
réseau Sentinelles. [3]
Ce réseau a été créée en 1984 à l'initiative du professeur Alain-Jacques Valleron. Le site
est soutenu par l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) et l'INVS
(Institut National de Veille Sanitaire).
Le but de ce réseau est de surveiller 14 principaux indicateurs de santé en France. Il est
composé de 1280 médecins généralistes répartis sur l'ensemble du territoire qui se chargent de
collecter et envoyer les données concernant ces maladies.
Ainsi, le Réseau Sentinelle met à la disposition de tous des données actualisées chaque
semaine depuis 1984. Nous avons choisi le virus de la grippe car c'est un thème d'actualité qui
revient chaque année.
Tout d'abord voici une première visualisation du nombre de cas grippaux par semaine
depuis 1984.
Figure 1 : cas de grippe en France en fonction du temps
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Figure 2 : Cas de grippe en fonction du temps pour 3 régions différentes
Comme on peut le constater en visualisant 3 régions différentes, on remarque que les
courbes suivent la même tendance quelques soient les régions sélectionnées.
Maintenant en sélectionnant une période de 52 semaines, on remarque 2 pics de
contamination successifs chaque année correspondant aux mois de février et décembre.
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Figure 3 : Pic de contamination en 1993
Nous souhaitons maintenant voir si ces données suivent le modèle SIR dont nous allons
faire l'exploitation ci-après.
Par la suite, nous nous appliquerons à réaliser le “fittage” de notre courbe afin de trouver
les paramètres applicables à ce modèle pour nos données.
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3.2. Le modèle SIR
3.2.1. Présentation du modèle
Le modèle SIR
On considère une population fermée, c'est à dire qu’il n’y a pas de naissance ni de mort et
que le virus choisi ne possède pas de période d'incubation. On obtient trois équations
différentielles :
Le modèle SIR est du à Kermack et McKendrick en 1927. A.G. McKendrick était un
médecin militaire de l'armée britannique. Il était sous les ordres de Ronald Ross en 1901 en Sierra
Leone pendant une campagne anti-paludique. R. Ross l'a encouragé à appliquer les techniques
mathématiques aux problèmes médicaux.
Kermack et McKendrick se sont servis des données de l'épidémie de peste à Bombay de
décembre 1905 à juillet 1906 pour tester leur modèle. [4]
De ce modèle découlent plusieurs modèles comme le modèle SEIR (Susceptible
Explosed Infection Recovered ).
On note :
- S(t) : le nombre de personnes susceptibles d'être infectées
- I(t) : le nombre de personnes infectées
- R(t) : le nombre de personnes ayant acquis l'immunité
- "bêta" : le taux d'infection (développé partie 3.3.2 )
- "gamma" : le taux de recouvrement/guérison/convalescence, "recovery rate" en anglais
(développé partie 3.2.2.)
- "R0" : La valeur clé déterminant l'évolution temporelle de l'épidémie.
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3.2.2.Interprétation des équations
(1) : On a un signe « - » car avec le temps ce groupe se réduit. En effet l'épidémie a déjà
touché un certain nombre de personnes.
La valeur est proportionnelle au nombre d'infectés, au nombre de susceptibles d'être
infectés et à β. β représente le taux d'infection c'est à dire le taux de probabilité de transmission du
virus et le nombre de contacts entre un sujet infecté et des personnes susceptibles de l’être.
(2) : Cette équation décrit l'accroissement du nombre d'infectés au fil du temps. On a la
somme du nombre précédent avec le signe « + » pour signifier que le nombre d'infecté croît avec
le temps et le second terme, négatif, qui signifie qu'un nombre d'infectés s'immunise. Donc γ
représente le taux d'immunisés.
(3) : Second terme positif qui représente bien l'accroissement du nombre de retirés c'est à
dire le taux d'immunisés. L'épidémie nécessite une chaîne de transmission : des infectés doivent
contaminer des susceptibles.
Il y a propagation si et seulement si le nombre de I croît ce qui implique βd avec d la
période contagieuse >1
Ro : taux de reproduction. Si X peut contaminer plus d'une personne (Ro >1 ) la maladie va
flamber.
p : pourcentage de personnes à immuniser pour stopper l'épidémie p>1- 1/Ro pour faire
baisser le nombre de personnes susceptibles d'être infectées.
Nous allons maintenant appliquer ce modèle à des situations concrètes comme par
exemple : quels sont les résultats d'une campagne de vaccination ( en fonction du nombre de
personnes à vacciner et de l'instant t auquel ces personnes sont vaccinées).
Nous allons partir du modèle de base, imaginer une vaccination fictive et observer les
changements sur la propagation du virus.
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3.2.3 Résolution de l'équation
Le système d'équation différentielles fournit par le modèle SIR n'est pas linéaire, il est donc
mathématiquement impossible (ou très difficile dans certains cas particuliers) de trouver les
solutions exactes. Pour trouver des solution approchées il faut utiliser l'outil informatique.
Le logiciel SciLab nous a permis de résoudre le système SIR et ses variantes de manière
relativement facile. Il est distribué gratuitement avec son code source sur Internet. Il est disponible
pré-compilé au téléchargement sous différentes plateformes. Il est compatible entre autres sur
Windows, MacOS X et plusieurs distributions Unix. C'est un logiciel de calcul numérique qui stocke
les variables sous forme de matrices. Il fonctionne en écrivant des lignes de commandes, mais il
donne également la possibilité d’exécuter des scripts qui permettent d'implémenter une procédure
de calcul et d'affichage assez facilement.
Pour résoudre les équations différentielles on utilisera la commande ode sous SciLab, elle
implémente la méthode d'Adams ( [5] : pour la démonstration qui au dessus de notre niveau).
Le script complet en disponible en annexe pour le détail de la résolution sous SciLab. Pour
introduire des paramètres en plus du modèle simple il suffira d’ajouter quelques lignes à ce script.
Cela sera fait et expliqué un peu plus tard dans ce rapport.
Figure 1 : Exemple de courbe fournie par le script mentionné plus haut.
On distingue facilement les trois types de population ainsi que leur évolution dans le temps.
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3.3. Des exemples d'application
3.3.1 “Fittage” de nos données
Le “fittage” des données est la méthode qui consiste à comparer les données tirées de
l'expérience avec un modèle théorique afin de pouvoir définir le modèle théorique le plus proche
de la réalité observée. Pour cela on définit une distance entre deux courbes et on essaye de
minimiser cette distance en faisant varier les paramètre du modèle théorique. Dans le cas du
modèle SIR simple on ferra varier bêta et gamma. Cette opération est encore facilitée par SciLab
qui permet de minimiser une fonction grâce à la commande leastsq. Cette fonction de SciLab
utilise une distance entre deux courbes au sens des moindres carrés. C’est à dire qu’elle cherche
à minimiser la somme du carré de la différence entre chaque point du modèle théorique et
expérimental.
Nous avons réussis à implémenter la procédure de “fittage” (script en annexe) mais elle ne
marche du tout, les paramètres trouvés par ce script ne correspondent pas à ceux des points
expérimentaux. Voici par exemple ce qu’on peut obtenir :
On voie ici la courbe théorique (continue), qui se rapproche le plus de la courbe
expérimentale (discrète) selon leastsq. On remarque directement que les deux courbes ne
correspondent pas du tout. Nous pensons que cela est du au fait que la fonction leastsq demande
en entré des valeur initiales pour les paramètres recherchés pour avoir un point d’entrée dans la
fonction qui donne la distance entre les deux courbes. Mais si la fonction tombe sur un minimum
local, elle va s’arrêter et renvoyer des paramètres erronés au lieu de continuer pour trouver le
minimum global, ce qui renverrait à priori les bons paramètres.
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3.3.2. Amélioration du modèle
En partant du modèle de base, nous avons tenté d'améliorer les équations afin qu'elle
correspondent mieux à la réalité. En effet, de nombreux paramètres rentrent en jeu lors de la
propagation d'un virus et ne sont pas pris en compte dans le modèle de base. Nous avons donc
modifié les équations en rajoutant certains paramètres : le nombre de morts, la vaccination, la
durée limitée de l'immunité...
Rappel du modèle de base :
On introduit un nouveau facteur : ν. Ce paramètre prend en compte la durée limitée de l'immunité,
puisque l'efficacité d'un vaccin n'est pas illimitée dans le temps. Un certain nombre d'individus
immunisés redeviennent donc sains, sans défenses immunitaires.
Les équations sont donc modifiées :
Remarque : Ce coefficient, qui est utilisé dans certaines équations a cependant un problème : un
certains nombre d'individus, même si ils sont immunisés depuis une heure, redeviendra sain. Ce
facteur ne représente qu'un pourcentage, plutôt que de prendre compte du temps d'immunité. [6]
Nous introduisons ensuite une nouvelle catégorie de population : M(t), les morts liés à la
maladie. Pour cela, il faut également introduire un nouveau facteur : δ, taux de mortalité des
malades. Plus ce coefficient est grand, plus la maladie est mortelle.
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Enfin, on introduit le paramètre vaccination aux équations. La vaccination se traduit par le
fait que certaines personnes passent du statut « individu sain (S) » au statut « individu immunisé
R », sans être malade. Soit p le pourcentage de vaccinés.
On obtient :
On obtient ainsi des équations plus complètes, mais de nombreux coefficients sont à
connaître. A partir de ces équations, nous avons cherché à modifier les coefficients pour influer sur
la propagation de la maladie. Pour exploiter le problème, nous avons étudié une maladie fictive sur
une période trop courte pour que la durée de l'immunité soit prise en compte. Les coefficients ont
été définis arbitrairement. Ces expériences ont été effectuées grâce au logiciel Scilab.
3.3.3 Résolution numérique de ce modèle pour un cas particulier
Les objectifs de cette partie sont de savoir comment se résout le modèle avec différents
paramètres et quelle est l’influence d’une stratégie de vaccination.
On pose :
Le nombre d'individus sains initial : S(0)=1000000;
Le nombre d'individus infectés initial : I(0)=10;
Le nombre d'individus infectés initial : R(0)=0;
Le taux de contamination : β=1/3000000;
Le taux de guérison : γ=1/20;
Le taus de mortalité : δ=5/1000;
Le taux d'immunité : ν=0;
Le pourcentage de vaccination par jour : p=0.
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Figure 1 : Résolution sans intervention de l’homme
Sans intervention, on observe un pic de malades qui dépend des coefficients de la maladie.
Ce pic est toujours présent, mais il apparaît plus ou moins tôt, et plus ou moins fortement, selon
les valeurs des coefficients. Lors d'une épidémie, on cherche à diminuer l'amplitude de la
propagation en intervenant de différentes manières.
----On prend maintenant γ=1/10.
Figure 2 : Résolution avec augmentation de gamma
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Si l'homme intervient sur les malades, en les soignant ou en les isolants, c'est le taux de
guérison qui diminue. En effet, on limite le fait que les malades contaminent d'autres personnes.
Cela influe donc sur le coefficient γ. Plus il est grand, plus la guérison est rapide, et donc la
propagation de la maladie est faible. Ici, le nombre d'individus infectés aux sommet du pic est de 3
millions contre 6 millions avec γ=1/20.
-----
On prend maintenant β=1/5000000 et γ=1/20 :
Figure 3 : Résolution avec Beta plus faible
Si l'homme intervient grâce à de la prévention, ce sont les personnes saines qui sont moins
vulnérables. La prévention consiste en des mesures d'hygiène, des fermetures d'écoles, le port de
masque...Cela influe sur le taux de contamination β. Plus il est faible, moins un individu contaminé
pourra infecter d'individus sains. Comme on le voit sur la courbe suivante, non seulement
l'amplitude est plus faible (5 millions contre 6 millions au moment du pic), mais le temps de
propagation est décalé dans le temps (le pic est situé le 65ème jour au lieu du 38ème). Cela
permet d'avoir plus de temps pour vacciner la population, afin de diminuer le nombre d'infectés.
-----
Si on combine ces deux interventions, on réduit beaucoup l'effet de la propagation.
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β=1/5000000 et γ=1/10.
Figure 4 : Résolution avec augmentation de Gamma et diminution de Beta
Le pic est situé aux alentours du 60ème jour, et le nombre d'infectés y est d'un peu plus de 2
millions.
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Modèle avec vaccination
Nous allons maintenant étudier l'effet de la vaccination, qui semble être le moyen le plus
efficace pour lutter contre un virus aujourd'hui. Pour cela, nous reprenons les données du
graphique1, en introduisant la vaccination.
Tout d'abord, dans le cas d'une maladie connue (on possède déjà le vaccin, et l'épidémie
est anticipée), si p=5% de la population saine est vaccinée chaque jour dès le premier jour.
On peut voir que le nombre d'infectés est très faible, de l'ordre de la centaine (invisible sur
la figure). La vaccination préventive est donc très efficace.
Figure 5 : Modèle avec vaccination permanente
-----------
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Voici maintenant le cas d'une épidémie inattendue. Le vaccin n'est pas mis en place dès le
premier jour. Puis au bout de 30 jours, ce vaccin est accessible, 10% de la population saine se fait
vacciner chaque jour, sous l'effet de la panique. Enfin, à partir du 50ème jour, le nombre de
malades commençant à diminuer, 5% de la population se fait vaccinée quotidiennement.
Figure 6 : Modèle avec vaccination progressive
L'efficacité du vaccin est incontestable, au pic, le nombre d'infectés est de moins de 2 millions.
Cependant, il est beaucoup moins efficace que le vaccin permanent, qui est plus préventif.
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4. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
De nos jours et depuis des siècles les épidémies ont décimés des populations entières
(sida, tuberculose, peste…).
Il est donc devenu nécessaire pour l’homme de pouvoir maîtriser la propagation de ces
virus.. Un des domaines d’application de l’épidémiologie théorique est l’étude des maladies
transmissibles par le biais de modèles mathématiques.
Comme nous l’avons vu tout au long de notre projet, le modèle SIR permet de modéliser la
propagation d’un virus au sein d’une population ainsi que de déterminer le taux de vaccination
permettant de stopper la propagation du virus. L’utilisation de ces modèles à des fins prédictives,
ou en outil de support aux décideurs de santé publique, nécessite que les paramètres inclus dans
les modèles soient estimés à partir de données réelles. C’est ce que nous nous sommes efforcés
de faire soit à partir des données que nous possédions.
La réalisation de ce projet nous a permis de découvrir un aspect assez inconnu dans le
traitement des épidémies. En effet nous n’imaginions pas que les mathématiques et l’informatique
pouvaient jouer un rôle tout aussi important que la médecine dans l’éradication des virus.
Grâce à ce projet nous avons mesuré l’ampleur du champ d’action des sciences dans de
nombreux domaines.
Nous sommes parvenus à implémenter le modèle et à le résoudre numériquement
cependant le fittage n’a pas abouti. Nous pensons que ceci est du à un problème de méthode
numérique.
Le travail de groupe, la répartition de tâches ainsi que la gestion du temps nous ont fait
prendre conscience que gérer un projet ne se prend pas à la légère. En effet nous avions décidé
de séparer le travail en binôme mais ce schéma n’a pas été respecté car les différentes parties de
notre travail se recoupaient et ne pouvaient être prises indépendamment les unes des autres. De
même, nous avons du mettre en place certaines règles précises afin que chacun puisse avoir
accès au travail des autres et ainsi permettre une collaboration la plus optimale possible.
Ceci étant, ce projet n’a pas permis d’application vraiment concrète comme la réalisation
d’un produit ou d’expériences. Bien que le sujet nous ait semblé fortement théorique au départ,
l’exploitation du modèle et la réalisation de simulations de propagations virales nous a fait réaliser
l’importance des modélisations. En effet, soigner une population est un impératif d’ordre moral et
humain mais il comporte également un aspect financier important pour l’Etat. L'utilisation de ce
modèle peut permettre de trouver un compromis idéal entre ces deux aspects.
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5. BIBLIOGRAPHIE
[1] Reed-Frost Epidemic Model : http://www.osc.edu/education/si/projects/epidemic/index.html
(valide le 18/05/10)
[2] La grippe : http://www.vulgaris-medical.com/dossier/la-grippe-9/la-grippe-9.html (valide le
03/06/10)
[3] Bases de données de différents virus en France : Sentinelle
http://sentiweb.org et http://websenti.u707.jussieu.fr/sentiweb/?page=table ( valides le 22/03/10 )
[4] Anderson Gray McKendrick : http://en.wikipedia.org/wiki/Anderson_Gray_McKendrick (valide le
15/06/10)
[5] Predictor-Corrector Methods : http://www.ecs.fullerton.edu/~mathews/n2003/abmmethod/
AdamsBashforthProof.pdf (valide le 19/04/10)
[6] Analyse numérique :
http://www.cmi.univ-mrs.fr/~fboyer/Enseignement/M1_AN/projet0910.pdf ( valide le 29/03/10 )
[7] Chaussées et modèle SIR : http://france.meteofrance.com/content/2008/3/142-48.pdf (valide le
07/06/10)
[8] Bulletin des Laboratoires des Ponts et Chaussées :
http://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00362947_v1/ (valide le 16/05/10)
[9] Les phénomènes radiatifs : http://www.meteo-midi.fr/rayonnement.html (valide le 22/03/10)
[10] Les modèles de prévision de Météo France :
http://www.cnrm.meteo.fr/passion/modele1.htm (valide le 14/05/10)
[11] Analyse du comportement radiatif de matériaux de l'infrastructure routière :
http://www.cnrm.meteo.fr/icam2007/ICAM2007/extended/manuscript_212.pdf (valide le 11/05/10)
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6.ANNEXES
1. Documentation
D’autres modèles
Il existe plusieurs modèles. Ils se différencient selon les hypothèses. On peut donner
comme exemples les modèles suivants :
Le modèle de Bernoulli :
En 1760, dans un mémoire de l’Académie des Sciences de Paris, D.Bernoulli propose une
modélisation d’une épidémie de variole pour tenterde savoir si l’inoculation de la maladie présente
plus d’avantages que derisques pour la population sujette à cette épidémie. Il faut savoir qu’à
l’époque les vaccins n’existent pas, la technique d’inoculation est trèscontroversée et la maladie
fait des ravages.
Le modèle Reed-Frost :
Deux chercheurs en médecine à l’université de John’s Hopkins, Lowell Reedet Wade
Hampton Frost ont développé un modèle dans les années 20 qui apour but de répondre à ce type
de question : On introduit un individu atteint dans une population : que va-t-il se passer?
Utilisation du logiciel SciLab© 5.2.2
Documentation PDF rédigée par Jean-Bernard Blaisot et Jérôme Yon sur l’utilisation du logiciel :
Présentation générale
Environnement graphique
Traitement signal
Traitement images
Optimisation “fittage”
Modélisations et applications_Enoncé
Modélisations et applications_Solutions
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2. Listings des programmes réalisés
CODE 1 : Propagation sans intervention
// Définition du système d'équation
// X = [S I R]
// Xpoint = [dS/dt dI/t dR/dt]
function Xpoint=SIRsystem(t,X)
Xpoint(1)=-b*X(1)*X(2)+n*X(3)
Xpoint(2)=b*X(1)*X(2)-g*X(2)-d*X(2)
Xpoint(3)=g*X(2)-n*X(3)
Xpoint(4)=d*X(2)
endfunction
//Définition des paramètres du modèle
//b correspond à beta
//g correspond à gamma
//d correspond à delta
//n correspond à nu
b=1/(3*S0);
g=1/20;
d=5/1000;
n=0;
//Définition des conditions initiales, Xinit
//Xinit correspond X au temps 0
S0=1000000;
I0=10;
R0=0;
M0=0;
Xinit=[S0;I0;R0;M0];
//Définition des bornes du temps et du nombre de points
borneSup=200;
nbrPts=5000;
Temps=linspace(0,borneSup,nbrPts);
//Résolution du système
X=ode(Xinit,0,Temps,SIRsystem);
//Affichage
guerrison="taux de guérision (gamma) : " + string(g);
infection="taux de d''infection (beta) : " + string(b);
mortalite="taux de mortalité(delta) : " + string(d);
close
f=figure("Figure_name","Résolution du Modèle SIR simple")
plot(Temps,X(1,:),Temps,X(2,:),Temps,X(3,:),Temps,X(4,:),f);
legend(['Personnes saines','Personnes infectées','Personnes guéries','Personnes mortes']);
titre=[guerrison;infection;mortalite]
xtitle(titre,"Temps en jours","Population")
-------------------CODE 2 : Vaccin Permanent
// Définition du système d'équation
// X = [S I R]
// Xpoint = [dS/dt dI/t dR/dt]
function Xpoint=SIRsystem(t,X)
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Xpoint(1)=-b*X(1)*X(2)+n*X(3)-tauxVacc(t)*X(1)
Xpoint(2)=b*X(1)*X(2)-g*X(2)-d*X(2)
Xpoint(3)=g*X(2)-n*X(3)+tauxVacc(t)*X(1)
Xpoint(4)=d*X(2)
endfunction
//taux de vaccination
function P=tauxVacc(t)
P=5/100;
endfunction
//Définition des paramètres du modèle
//b correspond à beta
//g correspond à gamma
//d correspond à delta
//n correspond à nu
b=1/(3*S0);
g=1/20;
d=5/1000;
n=0;
//Définition des conditions initiales, Xinit
//Xinit correspond X au temps 0
S0=1000000;
I0=10;
R0=0;
M0=0;
Xinit=[S0;I0;R0;M0];
//Définition des bornes du temps et du nombre de points
borneSup=100;
nbrPts=5000;
Temps=linspace(0,borneSup,nbrPts);
//Résolution du système
X=ode(Xinit,0,Temps,SIRsystem);
//Affichage
guerrison="taux de guérision (gamma) : " + string(g);
infection="taux de d''infection (beta) : " + string(b);
mortalite="taux de mortalité(delta) : " + string(d);
close
f=figure("Figure_name","Résolution du Modèle SIR simple")
plot(Temps,X(1,:),Temps,X(2,:),Temps,X(3,:),Temps,X(4,:),f);
legend(['Personnes saines','Personnes infectées','Personnes guéries','Personnes mortes']);
titre=[guerrison;infection;mortalite]
xtitle(titre,"Temps en jours","Population")
--------------CODE 3 : Vaccin progressif
// Définition du système d'équation
// X = [S I R]
// Xpoint = [dS/dt dI/t dR/dt]
function Xpoint=SIRsystem(t,X)
Xpoint(1)=-b*X(1)*X(2)+n*X(3)-tauxVacc(t)*X(1)
Rapport_P6-3_2010_001!
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Xpoint(2)=b*X(1)*X(2)-g*X(2)-d*X(2)
Xpoint(3)=g*X(2)-n*X(3)+tauxVacc(t)*X(1)
Xpoint(4)=d*X(2)
endfunction
//taux de vaccination
function P=tauxVacc(t)
if t<30 then
P=0;
else
if t<50 then
P=10/100;
else P=5/100
end
end
endfunction
//Définition des paramètres du modèle
//b correspond à beta
//g correspond à gamma
//d correspond à delta
//n correspond à nu
b=1/(3*S0);
g=1/20;
d=5/1000;
n=0;
//Définition des conditions initiales, Xinit
//Xinit correspond X au temps 0
S0=1000000;
I0=10;
R0=0;
M0=0;
Xinit=[S0;I0;R0;M0];
//Définition des bornes du temps et du nombre de points
borneSup=100;
nbrPts=5000;
Temps=linspace(0,borneSup,nbrPts);
//Résolution du système
X=ode(Xinit,0,Temps,SIRsystem);
//Affichage
guerrison="taux de guérision (gamma) : " + string(g);
infection="taux de d''infection (beta) : " + string(b);
mortalite="taux de mortalité(delta) : " + string(d);
close
f=figure("Figure_name","Résolution du Modèle SIR simple")
plot(Temps,X(1,:),Temps,X(2,:),Temps,X(3,:),Temps,X(4,:),f);
legend(['Personnes saines','Personnes infectées','Personnes guéries','Personnes mortes']);
titre=[guerrison;infection;mortalite]
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3. Propositions de sujets de projets
Le modèle SIR ne signifie pas seulement Soper, Kermack et McKendrick mais aussi
Safran, Isba, Route. Selon, un rapport de 2004 de Météo-France le modèle SIR est un modèle
numérique de comportement radiatif de la chaussée. On pourrait à l’aide de ces données fournies
par le modèle SIR et les modèles de prévision numérique de Météo-France déterminer la
température de la chaussée ainsi que son humidité sur une surface de 8 kilomètres de côté[7]. On
serait donc capable d’affirmer si la chaussée est glissante ou non. Expliquons sur quoi se base ce
modèle, selon le Bulletin des Laboratoires des Ponts et Chaussées [8], « l’émissivité infrarouge
est un paramètre nécessaire pour les modèles numériques de prévision de la température ainsi
que de l’état de la surface quelle que soit la situation météorologique ». Effectivement, comme
nous le rappelle Météo-Midi, il existe différents modes de transmission de la chaleur dont la
conduction, la convection et le rayonnement. Les rayonnements infrarouges peuvent donc nous
apporter de la chaleur. Il faut savoir que tout corps en rayonnant émet de la chaleur. Donc, la
surface terrestre rayonne, notamment en infrarouges, comme le souligne Météo-Midi « la Terre
est trop froide pour émettre un rayonnement visible »[9]. De plus, le rayonnement terrestre dépend
également du type de matériau utilisé pour construire la route. Prenons un exemple simple, nous
savons tous qu’un corps blanc renverra la plupart de l’ énergie reçue alors qu’un corps noir
absorbera la plupart de l’énergie.
Ce modèle se révèle être un véritable atout pour les services d’entretien routier pour la prévision
de l’état de la route en hiver.
Ce modèle a de multiples applications. Comme par exemple, l’évaluation de la température de la
chaussée de l’aéroport Paris Charles de Gaulle[10]. Le modèle SIR a été évalué durant l’hiver
2006-2007, sur les stations météo des autoroutes. Les conclusions sont qu’il faut encore améliorer
ce modèle en prenant soin par exemple de paramétrer un modèle de circulation et des dégivreurs
[11]. De plus, une remarque et non des moindres a été émise : lorsque le modèle donnait des
résultats erronés, cela était du en grande partie à une prévision des données météorologiques
faussée. En effet, le site du CNRM nous renseigne sur le fait que les stations météo routières sont
très rarement équipées de capteurs de neige de profondeurs. D’où une incertitude des mesures.
Une proposition de projet serait donc de modéliser l’état de la chaussée en France métropolitaine
à l’aide du modèle SIR que nous avons présenté juste au-dessus et des prévisions
météorologiques. Dans cette présentation, nous avons montré que ce modèle n’est pas encore
tout à fait au point et qu’il reste à améliorer certaines choses. Ce projet pourrait donc se diviser en
deux parties, de façon similaire à notre projet : modélisation de la propagation d’un virus, l’étude
du modèle de base SIR (Safran-Isba-Route) et l’optimisation de ce dernier.
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