DOSSIER PEDAGOGIQUE
PORTRAIT
DUNE FEMME
DE MICHEL VINAVER
MISE EN SCENE
ANNE-MARIE LAZARINI
DU 20 AU 30 AVRIL 2010
MARDI, VENDREDI 20H
MERCREDI, JE U D I , S A M E D I 19H
DIMANCHE 17H
RELACHE L E L U ND I 26 AVRIL
CONTACT
CORALIE LA VALL E
+ 41 / (0)22 3 20 52 22
C L A V A L L E @C O M E D I E .CH
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Portrait d’une femme La Comédie de Genève
Dossier pédagogique
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PORTRAIT DUNE FEMME
DE MICHEL VINAVER
MISE EN SCENE ANNE-MARIE LAZARINI
1953, cour d'assises de Paris. A la barre des accusés, Sophie Auzanneau, étudiante
en médecine, jugée pour le meurtre de son ex-amant. Mais qui est cette jeune
femme énigmatique qui porte autant de visages qu'il y a de témoins ? Elle, dont le
silence semble mettre en doute la machine judiciaire qui l'aspire sans pitié ?
Michel Vinaver est des auteurs contemporains les plus joués. C'est à partir d'un fait
divers réel et des comptes -rendus parus dans Le Monde qu'il écrit Portrait d'une
femme. Une œuvre kaléidoscopique et bouleversante qui dit combien l'existence est
irréductible aux codes et aux conventions sociales.
jeu
Bruno Andrieux
Jacques Bondoux
Gérald Chatelain
Catherine Chauvière
Cédric Colas
Jocelyne Desverchère
David Fernandez
Claude Guedj
Isabelle Mentré
Michel Ouimet
Arnaud Simon
voix de
Michel Vinaver
assistant à la mise en scène
Bruno Andrieux
musique
Hervé Bourde
décors et lumière
François Cabanat
costumes
Dominique Bourde
collaboration aux costumes
Anne-Marie Underdown et Sophie Heurlin
construction du décor
Basile Bernard et Hervé Fontaine
régie
Marcin Bunar
AUTOUR DU SPECACTLE :
RENCONTRE avec Anne-Marie Lazarini jeudi 22 avril à l'issue de la
représentation.
GRAND BRUNCH dimanche 25 avril dès 11h30. Avec Michel Vinaver et
toute l'équipe du spectacle. Discussion animée par Thierry Mertenat.
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Dossier pédagogique
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SOMMAIRE
POR T R A IT D UN E F EMM E ............................................................................................................ 4
UN MONDE SANS PROCES , ENTRETIEN AVEC MICHE L VINAVER ............................................ 6
L’EN IGME, LENQU ETE ............................................................................................................... 9
MICH EL VINAVER ...................................................................................................................... 13
LE THÉÂTRE ET LE QUOT IDIEN ................................................................................................ 15
MICH EL VINAVER, DRAMATURGE DU REEL ............................................................................ 17
ANNE-MARIE LAZARINI ............................................................................................................ 21
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PORTRAIT DUNE FEMME
Du journal au théâtre
Genèse de Po rt ra i t d u n e f e m m e
A l’origine, comme matériau, un fait divers des années cinquante :
Dubuisson Pauline, née en 1927. Assassine son amant Félix Bailly (étudiant en
médecine), qui allait se marier, le 17 mars 1951. Condamnée aux travaux forcés à
perpétuité le 20 novembre 1953, elle est libérée en 1959 et se suicide le 22
septembre 1963.
Plus précisément, comme sources de la pièce, les comptes rendus que le
chroniqueur judiciaire Jean-Marc Théolleyre fait du procès dans Le Monde en 1953.
Cette année-là, Michel Vinaver conserve chacune des éditions du journal relatant
lévénement, dans lidée que cette histoire le rattrapera un jour. Trente ans plus
tard, lécrivain en fait le point de départ de sa pièce, s’imposant la consigne
dintégrer aux dialogues tous les propos cités dans cette série de reportage : ceux
des juges, des témoins, des avocats et de l’accusée.
Lun des fils de lintrigue serait donc l« avancée » du procès. Mais toutes les
citations extraites des comptes rendus sont loccasion pour lauteur den croquer les
situations dorigine et de leur faire croiser lhistoire principale par des retours de
arrière. Le résultat en est un portrait éclaté de Sophie Au zanneau, la Pauline
Dubuisson de Michel Vinaver, composé de fragments de son quotidien saisis sur une
période de six années environ et faisant irruption sur la scène du tribunal.
Les répliques se succèdent et les situations semmêlent, les plaidoiries des avocats
semblant donner écho aux propos de la logeuse, des amoureux ou de larmurier. Les
multiples visages de Sophie Auzanneau surgissent tandis que la machine judiciaire
qui est en marche les broie tous parce quil ne doit en rester quun : celle dune
femme qui aurait froidement et par intérêt assassiné son amant (un étudiant en
médecine de bonne famille). Un regard ironique se pose sur la mécanique
impitoyable du procès et nous révèle ces fragments de vie comme les grains de
sable qui auraient pu l’enrayer.
Michel Vinaver esquisse par touches successives le magnifique portrait
kaléidoscopique de cette femme et met en doute la machine qui la condamnée : qui
jugeait-on cette année- ? Qui était cette femme qui avait autant de visages que le
procès comptait de témoins ? Devait-elle se confondre avec le tableau monstrueux
qu’en faisait l’accusation ? Elle-même aurait-elle su se définir ?
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P o r tr a i t d u n e f e m m e © M a r io n Duhame l
P o r tr a i t d u n e f e m m e © M a r io n Duhame l
Mais qui est Sophie Auzanneau ?
« Sur Xavier Bergeret, tous les témoignages saccordent. On ne peut que faire
léloge de ce garçon : affectueux, droit, simple. Il aimait Sophie, elle le trompait, ne
laimait pas, semble-t-il. A moins quelle se soit mise à laimer lorsquil a commen cé
à se détacher delle ?
Fait divers. Une étudiante en médecine assassine son ex -amant et camarade de
faculté. Lappareil de justice se met en act ion. Pourquoi a-t-elle fait ça ? Qui est-
elle ? Entre laccusée et la cour dassises, un jeu ne se joue pas. La mach ine
théâtrale de la justice patine. Elle tourne, mais à vide. Tout se passe comme sil y
avait, chez Sophie Auzanneau, un refus, ou une incapacité, à se couler dans le rôle
qu’on lui demande de tenir. Quelque chose de réfractaire au théâtre. »
Michel Vinaver, 25 août 1986
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