test santé 99 octobre/novembre 2010
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QUE FAIRE ?
La diverticulose
n’entraîne que rarement
des problèmes
´ Une alimentation riche en fruits et lé-
gumes et une activité physique suffisante
réduisent probablement le risque de déve-
lopper des diverticules.
´ Dans la majorité des cas, la diverticulose
ne provoquera jamais de symptômes.
´ La découverte fortuite de diverticules
asymptomatiques ne nécessite aucun trai-
tement.
´ Il peut parfois se produire une infl amma-
tion appelée diverticulite. Une mise au repos
du tube digestif et des antibiotiques suffi sent
le plus souvent pour traiter le problème.
´ Dans des cas particuliers, traiter l’infl am-
mation nécessite une opération.
et d’imagerie médicale (échogra-
phie ou CT-scan, par exemple) se-
ront généralement e ectués pour
con rmer et préciser le diagnostic.
Dans la majorité des cas, on note
une amélioration rapide.
Après guérison, environ un tiers
des patients n’aura plus jamais de
problèmes. Un nombre analogue
continuera à ressentir périodique-
ment des douleurs abdominales,
sans pourtant qu’il soit question
d’une inflammation. Et environ
un tiers sou rira de nouveaux épi-
sodes de diverticulite.
Traitement chirurgical
parfois nécessaire
Parfois, le traitement de l’in am-
mation nécessite une intervention
chirurgicale. C’est surtout le cas
quand il s’agit d’une diverticulite
dite compliquée :
- présence d’un abcès ;
- présence d’une stule (conduit
anormal qui s’est formé entre le
côlon et un organe voisin, par
exemple la vessie) ;
- occlusion (blocage empêchant le
passage des selles) ;
- péritonite (inflammation qui
s’étend à la cavité abdominale et
qui peut être mortelle).
Il est alors fréquent que l’on doive
dès que le patient avait vécu deux
nouveaux épisodes de diverticu-
lite. On en est un peu revenu. Le
bénéfice réel de cette chirurgie
préventive n’est pas clairement
établi. Si le principe n’est pas
abandonné, on ne devrait en tout
cas plus y procéder automati-
quement après seulement deux
récidives. Signalons encore que
l’on propose parfois même cette
opération aux personnes qui,
après guérison d’une diverticu-
lite, continuent à avoir simple-
ment des douleurs abdominales,
si celles-ci perturbent fortement
leur qualité de vie. Cependant,
on ne dispose pas d’études pour
a rmer que l’e et béné que sup-
posé l’emporte sur les risques et
inconvénients de l’opération.
Maurice Vanbellinghen
AMÉLIORER LA PRISE EN CHARGE
ETUDES EN COURS
´
Les traitements de la diverticulite n’ont à ce jour pas été éva-
lués de manière optimale.
´
Parmi les questions en suspens, citons la réelle utilité des
antibiotiques dans les cas non compliqués de diverticulite,
ainsi que l’utilité des ablations préventives (on manque de
données pour décider en connaissance de cause si et quand
cette opération se justifi e).
´
Des études sont actuellement en cours, notamment aux Pays-
Bas, pour remédier à ces lacunes. Les résultats permettront
d’améliorer la prise en charge des diverticulites. Une bonne
chose, d’autant plus que le nombre de cas serait en augmen-
tation.
Les
traitements
de la
diverticulite
sont mal
évalués
enlever une partie du côlon.
Pour ce faire, on a de plus en
plus souvent recours aux opé-
rations laparoscopiques, où l’on
introduit les instruments à tra-
vers de petites incisions. Il n’est
pas certain que cette technique
soit toujours préférable à une
opération traditionnelle à ven-
tre ouvert. Le principal avanta-
ge démontré est que l’opération
laparoscopique permet nor-
malement un retour à domicile
plus rapide (par exemple après
5 jours au lieu de 7). En ce qui
concerne notamment le risque
de complications et l’évolution
à long terme, les données sont
moins claires.
Opérations préventives
remises en question
Une opération est parfois égale-
ment proposée aux personnes
qui refont régulièrement des
diverticulites. Il est vrai que les
rechutes peuvent être pénibles.
On peut donc se dire que le
plus simple est encore d’élimi-
ner tout simplement la source
du problème, c-à-d le segment
d’intestin porteur de diverti-
cules. On a longtemps a rmé
que cette opération se justi ait