RÉVÉLATIONS
LE TESTA
OU LE RÉ
De la liation
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L’EGYPTE N° 16
R
éaliser la synthèse d’une en-
quête aussi riche en infor-
mations n’est pas une chose
simple. La raison étant que le
«Testament de la Vierge» est plus
qu’un livre. Il s’agit plutôt d’une ex-
périence de reconnexion avec notre
passé lointain et oublié, une expéri-
ence qui se vit de page en page grâce
à un travail d’analyse très approfondi
et formidablement documenté, pour
un sujet généralement regardé com-
me codé.
Le Testament de la Vierge regorge
de singularité. La première origina-
lité qui saute aux yeux est qu’aucun
auteur ne s’était lancé jusqu’ici dans
la périlleuse rédaction d’une étude
aussi fouillée sur le thème de l’as-
sassinat et de la résurrection d’Osi-
ris... Tous les lecteurs intéressés par
l’Égypte ancienne savent pourtant
que ce sujet forme le fondement de
la religion égyptienne ! L’aventure
était d’autant plus risquée qu’elle
bouleverse sur bien des points ce qui
est généralement admis par l’égyp-
tologie et elle implique une relecture
à grande échelle de notre histoire et
de ses dogmes. Nous sommes juste-
ment au cœur d’une remise en cause
de bien des enseignements et du fon-
dement des trois grandes religions.
Le Testament de la Vierge oblige le
lecteur à se débarrasser de ses visions
conformistes du monde, de l’univers
et de Dieu, tout en ne cessant d’ap-
porter des arguments, clairs, précis et
souvent incontestables.
Nombreux sont les points qui incitent
le respect face à cette étude hors
norme qui possède un ton juste,
sans jamais dévier dans la facilité,
la dérision ou l’autosatisfaction.
Certaines informations contenues
dans cet ouvrage sont connues de
peu «d’initiés» et, jusqu’ici, jamais
véritablement révélées au grand
publique. D’autres nous semblent
sorti tout droit du fond des âges,
moyennant démonstrations musclées
et nouvelles hypothèses inédites pour
un sujet aussi complexe et mystérieux.
C’est parfois comme sur le l d’un
rasoir, mais surtout sur les ailes du
Phénix, qu’Anton Parks nous invite
à un voyage rare et passionnant au
cœur de nos origines et de la source
des religions…
Suite à notre dernier
numéro, où nous
vous présentions
en dernière minute
le nouvel ouvrage
d’Anton Parks, le
Testament de la
Vierge, aux Editions
Nouvelle Terre, voici
le dossier promis
concernant ce livre
remarquable à bien
des égards.
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L’EGYPTE N° 16
MENT DE LA VIERGE
VEIL DES CONSCIENCES
d’Isis et d’Osiris au Christianisme !
JAMES G. ROOMS
LA GENÈSE : ENTRE SUMER
ET L’ÉGYPTE
La genèse de l’expérience humaine
est incontestablement originaire de
l’Afrique et de l’Orient ancien. La
relecture historique d’Anton Parks
fait intervenir une communauté très
avancée au cœur des montagnes du
Taurus, dans l’actuelle Turquie. Se
référant aux tablettes sumériennes
dites de Kharsağ, considérées comme
les plus anciens documents de la pla-
nète, l’auteur nous explique que cette
communauté est décrite comme étant
en avance sur le reste du monde. La
lignée divine dresse une cité remar-
quable et crée une société agricole
et arboricole alors que «l’humanité
rampe à quatre pattes» nous disent
les textes… (voir illustration de la ta-
blette-Kharsağ ci-dessus).
Nous avons demandé à Anton Parks
de nous expliquer en quoi ces tablet-
tes sont importantes et leur rapport
avec Osiris, voici sa réponse : «Les
tablettes de Kharsağ ont fait l’objet
d’une seule tentative de traduction
savante, celle de 1918, par un certain
George Barton, avant que le grand
spécialiste en la matière, Samuel
Noah Kramer, ne nisse un jour par
avouer que ces tablettes d’argile lui
semblaient inintelligibles. Incompré-
hensible, je ne le pense pas, mais dif-
cilement acceptable par leur conte-
nu : oui ! Nous devons la seconde tra-
duction à Christian O’Brien (1985),
une bonne transcription qui va à peu
près dans le même sens que celle de
mon ami Don Moore (2007) à qui
j’ai emprunté des extraits pour mon
ouvrage. Les tablettes de Kharsağ
posent un problème important au sein
de la communauté scienti que, car il
y est décrit une civilisation-mère hau-
tement cultivée, située en des temps
très reculés et indéterminés. Il est
question de l’Eden – le jardin de la
colonie – perché dans les montagnes,
et d’un certain «dieu» dénommé
Enki, à qui l’humanité doit son ni-
veau d’évolution et de progrès. Nous
sommes en pleine Genèse, mais ver-
sion sumérienne, dif cile de ne pas se
rendre compte que les scribes hébreux
ont puisé dans la littérature mésopo-
tamienne ! Dans le Testament de la
Vierge, comme dans mon précédent
ouvrage Adam Genisis, je démontre
qu’Enki est un personnage clé, «le
Serpent Instructeur» des dieux qui
L’EGYPTE N° 16
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portera le nom d’Asar (Osiris) plus
tard. Enki, comme Osiris, sont des
civilisateurs, lesquels vivront chacun
dans un endroit souterrain et aquati-
que, respectivement dénommés Abzu
à Sumer et Abdju (Abydos) en Égypte.
Enki et Osiris possèdent leurs jumel-
les : Ereškigal et Isis-Hathor. Toutes
les deux sont regardées comme ayant
un rapport étroit avec le monde des
morts que je situe dans les souter-
rains du plateau de Gizeh, haut lieu
d’initiation où les pharaons morts
étaient ritualisés. J’apporte beau-
coup de preuves venant à témoigner
du fait que nous faisons face à des
mêmes personnages historiques et
non mythologiques. Ces découvertes
(comme bien d’autres) sont capitales,
car elles démontrent que les légendes
sumériennes et égyptiennes racontent
strictement la même histoir. (voir
photo carte de Karsag page préce-
dente).
Anton Parks nous soumet de larges
extraits de ces tablettes rares et presti-
gieuses, trouvées au 19
ème
siècle dans
l’ancienne ville irakienne de Nippur.
Après une interprétation captivante
de ces documents, le Testament de
la Vierge nous plonge dans la mythi-
que Atlantide, version égyptienne…
Une fois encore, les démonstrations
ne manquent pas de détails et procu-
rent aux lecteurs inexpérimentés dans
le domaine de l’Égypte ancienne, des
précisions capitales qui lui permet-
tront de comprendre l’univers parti-
culier de cette civilisation pré-pha-
raonique.
RÉVÉLATIONS
A droite : L’Osireion
En-dessous : Eclairage
du bassin de L’Osireion
L’ATLANTIDE ÉGYPTIENNE
Parks situe cette Atlantide ou
A’amenptah («le lieu grand et sta-
ble de Ptah» en égyptien), au niveau
des îles Canaries, en face du Maroc.
La décomposition sumérienne de ce
même nom, reproduit dans les tex-
tes funéraires, se traduit en A-MEN-
PTAH («la couronne d’eau de Ptah»)
selon l’auteur qui précise que Ptah
est une image primitive égyptienne
d’Enki, avant qu’il ne devienne
Osiris. De l’A’amenptah sera tiré
l’Amenta ou l’Amenti des grands li-
vres sépulcraux pharaoniques, le lieu
d’origine des dieux égyptiens, un ter-
ritoire inaccessible pour le commun
des mortels, transformé en domaine
de l’au-delà.
Les anciens Guanches de l’île centra-
le des Canaries se nommaient Ua’n-
Chinet («homme(s) du volcan»). An-
ton Parks nous signale qu’il s’agit
d’un terme à consonance égyptienne
sous la forme de Ua-Shenit ou Ua-
Shentit, respectivement «détaché de
la déesse Vache (Isis-Hathor et
«détaché d’Isis». Nous expliquerons
plus loin la raison de ce nom.
Ci-contre : Hiéroglyphe Ua-Shenit :
« détaché de la déesse Vache
(Isis-Hathor) »
Anton Parks nous apprend qu’Isis
semblait diriger l’A’amenptah (l’At-
lantide) lors des absences de son
époux qui partait civiliser le monde.
Un passage du chapitre 17 du Livre
des Morts fait d’ailleurs référence à
Isis, «la divine prophétesse venue de
l’Occident (l’Atlantide)». Mais inter-
viennent deux évènements qui parais-
sent se succéder de près. Le premier
est l’assassinat d’Osiris, dans son
domaine d’Abdju (Abydos). Parks
envisage fortement qu’Osiris et ses
suivants auraient fait l’objet d’une
attaque surprise par Seth et 71 de ses
acolytes. C’est lors de cet événement
qu’Osiris aurait été assassiné.
L’EGYPTE N° 16
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Dans le chapitre 4 de la quatrième
partie du Testament de la Vierge,
Parks relève un point étonnant : les 71
assaillants de la littérature égyptienne
(Seth et ses 71 complices) rappellent
le chiffre 71 qui comptabilise les
membres du grand conseil ou Sanhé-
drin auxquels les Ecritures imputent
le procès de Jésus et donc sa mise à
mort. Toujours d’après le Nouveau
Testament (Marc, Mathieu et Luc), ce
conseil semblerait s’être réuni excep-
tionnellement de nuit, alors que les
textes funéraires égyptiens évoquent
le meurtre d’Osiris comme s’étant dé-
roulé le soir ou pendant la nuit.
Parks nous donne son point de vue
sur l’assassinat d’Osiris : «Je pense
qu’Osiris a subi un meurtre rituel.
Les textes funéraires expliquent de fa-
çon fragmentaire le drame : le corps
d’Osiris aurait été retrouvé celé sur
un des arbres sacrés qui se trouvaient
probablement sur la colline laquelle
recouvrait le temple souterrain d’Osi-
ris, l’Osireion, sans doute dénommé
autrefois EN-GUR («jusqu’aux pro-
fondeurs») en sumérien et Enkhu’ur
(«pour la gloire du chef») en égyptien
ancien. Le géographe romain Stra-
bon nommait l’Osireion «le grand
puits». Ce temple est très ancien et ne
date en aucun cas de l’époque du roi
Sethy 1
er
. J’ai découvert sur un de ses
murs des traces de coquillages ma-
rins, ce qui suppose que l’eau de mer
aurait submergé l’Osireion il y a plu-
sieurs milliers d’années. [voir photo
ci-dessus de l’Osireion-coqillages
marins]. La dépouille d’Osiris bai-
gnait dans un des canaux du temple,
c’est pourquoi on assimile souvent
Osiris aux eaux du Nil et qu’il est dit
qu’il s’est noyé. Seth aurait ouvert le
thorax d’Osiris avec un instrument
tranchant. Cette cruci xion et cette
passion nous font bien entendu penser
à celles du Christ… Il s’agit, à mon
sens, d’un cérémonial macabre visant
à déstructurer les différents consti-
tuants de son être profond, comme
son âme, sa conscience, son esprit,
etc… Les «dieux» égyptiens connais-
saient le secret de la réincarnation,
transformée en résurrection dans les
temps pharaoniques. Seth souhaitait
éliminer dé nitivement Osiris. Mais
c’était sans compter sur l’obstination
d’Isis qui allait faire revenir Osiris
du «pays des morts» et le réincarner
en Horus…».
ABYDOS ET LE MEURTRE D’OSIRIS
Temple Sethy 1er
Abydos
LE DÉLUGE ET LA GRANDE
PYRAMIDE
Le second événement important qui
suit le meurtre d’Osiris est le fameux
déluge dont parle Platon et qui appa-
raît dans la littérature égyptienne sous
la forme de l’éclatement de la colline
primordiale de l’horizon A’akhet. Ce
drame cosmique semblerait corres-
pondre à la disparition de l’astre noir
Mulge des tablettes chaldéennes. An-
ton Parks nous explique que ce Mul-
ge ou A’akhet serait une ancienne pla-
nète du système solaire qui se trouvait
autrefois entre Mars et Jupiter et que
l’on retrouve aujourd’hui sous la for-
me de la ceinture d’astéroïdes. Autour
de cette planète gravitait une grosse
lune qui aurait été éjectée lors de l’ex-
plosion de la Mulge-A’akhet, cette
lune serait la future Vénus. Anton
Parks la nomme Mulge-Tab (le com-
pagnon de Mulge). (voir shéma orbits
7 de Zeitlin ci-dessus). Cette thèse
audacieuse reprend en partie celle
évoquée dans l’ouvrage «Mondes en
Collision» d’Immanuel Velikovsky.
Cette Vénus errante formera, avant
sa stabilisation dé nitive, le nouveau
soleil sorti de l’horizon A’akhet, venu
éclairer le monde des vivants et per-
turber les ennemis de la lumière ; les
ennemis de et Osiris, à savoir le
clan de Seth. La représentation de la
colline éclatée se trouve sur de nom-
breux bas-reliefs égyptiens, comme
sur le haut de l’entrée principale de
la Grande Pyramide, la fameuse
montagne arti cielle créée de tou-
tes pièces par Isis pour faire revenir
l’âme d’Osiris et enfanter Horus en
secret. (voir l’illustration ci-dessus :
l’entrée-colline de l’horizon). Anton
Parks commente l’association qui est
faite dans plusieurs textes funéraires
entre Isis et la Grande Pyramide.
Ce célèbre déluge était aussi le che-
val de bataille du célèbre et regretté
Albert Slosman qui avait repéré dans
le zodiaque de Dendérah la date du
déluge qui correspondait, selon ses
calculs, au mois de juillet 9792 av. J.-
C. Albert Slosman a écrit plusieurs
ouvrages sur ce sujet chez Robert
Laffont.
Le premier passage de Vénus, nous
explique Anton Parks, crée un déluge
effroyable qui engloutit de nombreu-
ses terres dont la fameuse A’amenp-
tah égyptienne (l’Atlantide). L’an-
cienne demeure des dieux de l’ouest
s’effondre. Comme signalé plus haut,
les survivants du cataclysme se nom-
meront plus tard les Ua-Shenit «les
détaché(s) de la déesse Vache (Isis-
Hathor)» qui deviendra Ua’n-Chinet
(«homme(s) du volcan») en langage
guanche des Canaries. De la même
manière, les Guanches donneront au
volcan de l’île de Tenerife, le nom de
Esheide que Parks suspecte être une
déformation du terme égyptien Esed
qui veut dire «trembler, «secouer» et
«bouleverser»… c’est effectivement
étonnant !
C’est sans doute peu après ce premier
passage de Vénus et ce déluge qu’Isis
aura construite sa Grande Pyramide,
entre 10 à 12.000 ans de cela, selon
l’auteur. Nous ne connaissons pas son
véritable nom, celui donné bien avant
les temps pharaoniques, mais Anton
Parks suspecte qu’elle se soit nom-
mée Bit-Râ-Hem, qu’il traduit en
«Hathor, lumière du roi Horus». Ce
nom ne manquera pas de nous rappe-
ler la Bethléem biblique où naîtra le
Christ Jésus. (voir l’illustration ci-
dessus à droite de Bit-Râ-Hem).
L’auteur nous démontre l’association
évidente entre Hathor et Isis. Ha-
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