« ENSEMBLE, CONFORTONS LA COHESION NATIONALE ET BATISSONS UN AVENIR COMMUN PROSPERE » Programme du Rassemblement National Démocratique pour les élections législatives du 10 Mai 2012. . * http://www.rnd-dz.com * * Le RND est une force de proposition. C’est aussi un acteur politique impliqué dans la gestion des affaires du pays. Il présente ses candidats et candidates aux élections législatives du 10 Mai 2012 avec entre leurs mains, un bilan des 140 propositions du parti aux élections législatives de 2007 ainsi que des engagements nouveaux pour les cinq années à venir. Dans une première partie, ce document expose brièvement le bilan du RND au niveau national à travers les résultats ayant couronné ses 140 propositions du mois de Mai 2007. Dans une seconde partie, nous vous soumettons nos propositions et engagements pour les années à venir. A ce titre, nous vous proposons une démarche pour conforter ensemble la cohésion nationale et bâtir un avenir commun prospère, et nous vous explicitons les actions par lesquelles, nous envisageons sa concrétisation. * * * PREMIERE PARTIE LE BILAN : 140 PROPOSITIONS LARGEMENT CONCRETISEES. En Mai 2007, nous avons soumis une cinquantaine de propositions pour le renforcement de la cohésion nationale, dont plus de la moitié ont été concrétisées. Ainsi, -i- le terrorisme a reculé et la réconciliation nationale a largement progressé ; –ii- les valeurs patriotiques et l’identité nationale ont été confortées y compris par l’amendement de la Constitution ; –iii- la culture a connu une éclosion grâce à diverses mesures et dans le sillage des grandes manifestations culturelles organisées par le pays ; –iv- l’enseignement dans tous ses paliers a fortement progressé quantitativement mais aussi qualitativement comme en témoigne l’amélioration des résultats des examens ; –v- les engagements en faveur des wilayas du sud du pays ont été concrétisés pour le transport, l’encouragement au développement économique et le coût de l’énergie. Nous avons également soumis des propositions pour l’accroissement de la richesse nationale au bénéfice de tous. Celles-ci ont connu une large mise en œuvre. S’agissant de l’assainissement de l’économie des fléaux de la fraude ou de l’argent mal acquis, nul ne peut contester les mesures mises en route durant ces dernières années. L’aboutissement n’est pas encore au rendez vous tant le mal est profond et les adversités des lobbies puissantes. Cependant le chantier a été ouvert et il s’agit d’y persévérer. Le foncier destiné à l’investissement productif, -i- a été mis en concession allégeant ainsi les coûts pour l’investisseur ; –ii- cette concession est au dinar symbolique dans les 29 wilayas du Sud et des Hauts Plateaux. –iii- les procédures d’affectation ont été décentralisées ; –iv- enfin, plus de 40 nouvelles zones industrielles sont en cours à travers plus de 30 wilayas, le long des nouvelles voies autoroutières, routières, et ferroviaires. 1 Nous avons travaillé à la réduction des charges de l’entreprise : –i- les avantages du code des investissements ont été renforcés en généralisant le régime de la convention dans les wilayas du sud et des hauts plateaux ; –ii- les charges patronales sont assumées par l’Etat pour les nouveaux recrutements et les stagiaires ; –iii- des personnels sont mis à la disposition des entreprises avec 50% du salaire payé dans le cadre des dispositifs d’insertion professionnelle. L’accès des entreprises au crédit a été amélioré : -i- des fonds locaux d’investissements ont été mis sur pied –ii- ainsi qu’un fonds national d’investissements ; -iii- l’Etat bonifie les crédits aux entreprises privées à 3,5% ; -iv- le rééchelonnement de la dette des PME a été engagé l’année dernière et a déjà atteint près de 40 milliards DA. La mise à niveau des entreprises a été intensifié au bénéfice des PME : un programme doté de près de 300 milliards DA a été adopté pour bénéficier à 20.000 PME durant cinq ans. La relance des entreprises publiques économiques a déjà bénéficié à 450 sociétés entreprises employant près de 240.000 travailleurs : -i- près de 300 milliards DA ont été injectés dans leur assainissement, -ii- et plus de 1000 milliards DA de crédits sont destinés à leur modernisation. Les entreprises publiques et privées bénéficient d’un accès préférentiel aux commandes de l’Etat : près de 1000 milliards DA de contrats publics leur ont été attribués en gré à gré durant ces trois dernières années. Nous avons œuvré pour le développement du marché du logement et de la promotion immobilière : -i- des prêts fortement bonifiés sont accordés aux citoyens désirant construire leur demeure ou l’acheter ; –ii- des aides directes s’y ajoutent pour les revenus faibles ou modestes ; –iii- les crédits aux promoteurs immobiliers sont aussi bonifiés. –iv- enfin le foncier pour la promotion est accessible avec des réductions importantes sur le coût. Nous avons concouru à l’intensification du développement de l’agriculture : –i- le problème du foncier agricole a été concrètement réglé par la concession ; –ii- au sud et dans les hauts plateaux la mise en valeur des terres se fait par concession à des montants symboliques ; –iii- un programme quinquennal de soutien à l’agriculture a été mis en place avec 1000 milliards DA ; –iv- les intrants agricoles sont bonifiés ; -v- les prix de collecte des céréales sont soutenus ; -vi- et les entreprises publiques de fabrication des équipements agricoles sont en cours de modernisation. Nous avons déployé des efforts pour concrétiser notre engagement pour la promotion des exportations hors hydrocarbures. Les deux rencontres tripartites de 2011 ont balisé la voie vers un appui public plus important. Cependant, les résultats demeurent encore modestes et nécessiteront beaucoup d’efforts supplémentaires. Pour conclure ce bilan sur nos 140 propositions aux législatives de Mai 2007, nous aborderons le volet relatif à l’amélioration de la condition sociale des citoyens. La lutte contre le chômage a connu des résultats appréciables. Nous en citerons notamment que : -i- le taux de chômage a reculé ces cinq dernières années de 13% à 10% ; -ii- la création des micros entreprises jeunes a atteint 61.000 unités en 2011 ; -iii- divers dispositifs ont été mis en place pour l’insertion des jeunes chômeurs en emplois d’attente ; -iv- le recrutement à des emplois permanents est désormais ouvert sans concours aux personnes placées en contrats pré-emplois. 2 En ce qui concerne l’amélioration du revenu des citoyens, nous avons contribué à : -il’augmentation des bourses des étudiants et des stagiaires de la formation professionnelle en 2009 ; -ii- deux augmentations successives du SNMG qui a été amélioré de 50% ; -iii- des augmentations de salaires dans le secteur économique avec les conventions collectives et de branches ; -iv- deux augmentations exceptionnelles des petites retraites sur fonds publics ; -vainsi qu’au renforcement des subventions publiques pour les denrées de première nécessité. La réhabilitation de la fonction publique a été concrétisée grâce –i- aux nouveaux statuts particuliers et régimes indemnitaires qui ont mis les fonctionnaires au diapason des autres secteurs, -ii- et à l’institution à leur profit d’un crédit spécial auprès du Trésor, pour l’acquisition ou la construction de logements. La valorisation de l’élite nationale a été engagée à travers –i- la rémunération des compétences dans la Fonction publique, -ii- les salaires des hauts cadres de l’administration, iii- et la réalisation de logements de qualité au profit des enseignants de l’université. Les 140 propositions présentées par le RND en Mai 2007 sont toujours sur le site électronique du parti. Chacun pourra donc constater que notre Rassemblement a été fidèle à ses engagements qu’il a pu aussi en concrétiser une part honorable. Ces propositions ont fortement irrigué le processus de réforme et de développement du pays durant ces cinq dernières années. Certes, le nouveau départ démocratique dans notre pays et la vague régionale du « printemps arabe » nourrissent la tendance à critiquer le pouvoir, même de la part de ceux qui y ont été associés récemment encore. En ce qui le concerne, notre Rassemblement assume sa contribution au processus de reconstruction nationale. Il revendique sa part d’efforts dans les résultats atteints par le pays, et assume sa part de responsabilité dans les lacunes qui persistent. En effet, nous avons soutenu le Président de la République, M. Abdelaziz BOUTEFLIKA, depuis 1999, et nous continuerons à soutenir ses efforts et sa démarche pour la concrétisation de son programme de réformes et de développement économique et social. En parallèle, nous revendiquons notre contribution à –i- la consolidation de la réconciliation nationale et aux réformes politiques mises en place, -ii- la réalisation de plus de 1 million de logements durant ces cinq dernières années, -iii- la création de centaines de milliers d’emplois durant la même période, -iii- au développement des capacités de formation à tous les niveaux, -iv- au renforcement des infrastructures de base du pays, -v- ainsi qu’à tant d’autres réalisations nationales. Il est donc naturel que nos nouveaux engagements pour les cinq années à venir s’inscrivent dans –a- une démarche de continuité, pour le parachèvement du programme de reconstruction nationale et l’intensification de ses résultats, -b- dans une vision conformes avec nos convictions patriotiques et républicaines, en vue de conforter la réconciliation et la cohésion nationales. 3 DEUXIEME PARTIE. NOTRE PROGRAMME POUR LES CINQ ANNEES A VENIR : « ENSEMBLE, CONFORTONS LA COHESION NATIONALE ET BATISSONS UN AVENIR COMMUN PROSPERE » En vous proposant de travailler avec vous à conforter la cohésion nationale et à bâtir un avenir national prospère, le RND ambitionne d’apporter sa contribution à la prise en charge de six défis majeurs. En premier lieu, le Rassemblement vous propose de travailler ensemble à la préservation d’une Algérie unie dans son territoire et dans son peuple. En cette année qui est le cinquantenaire de l’Indépendance nationale, les militants du Rassemblement ont, comme tous les autres citoyens, fortement à l’esprit l’énorme tribut payé par notre peuple pour vivre de nouveau libre et souverain. Rien ne doit donc être épargné pour préserver l’indépendance et la souveraineté nationales. Les évènements que vivent certains pays arabes frères ainsi que les développements dans la zone sahélienne, y compris dans notre voisinage direct ne peuvent laisser les Algériens indifférents. Nous considérons donc qu’il importe de le dire mais qu’il est encore plus important de s’y investir. En second lieu, le Rassemblement vous propose de travailler ensemble à la consolidation de la stabilité et de la cohésion nationales. La tragédie nationale est une douloureuse étape que nous ne devons pas oublier pour éviter sa réédition sous quelque forme que ce soit. La concorde civile et la réconciliation nationale ont largement ressoudé nos rangs. Nous devons donc veiller à éviter toute dérive dans le nouveau souffle de notre démocratie pluraliste, et notamment par l’exploitation politicienne de notre religion, ou par tentative extérieure de manipulation de notre jeunesse. En troisième lieu, le Rassemblement vous propose de consolider ensemble une économie algérienne souveraine, productive et compétitive, à même de garantir le bien être de notre population. Les graves difficultés économiques financières et sociales que notre pays a vécu dans les années quatre vingt dix ne doivent pas être oubliées pour mesurer combien il est dangereux pour notre économie et notre bien être social d’être otages de la rente des hydrocarbures. En parallèle, les effets de la crise économique et financière mondiale même sur des pays développés et libéraux témoignent que notre avenir économique ne viendra pas des choix doctrinaires y compris celui de la mondialisation. L’économie nationale doit être construite d’abord par les Algériens et pour les Algériens, sans distinction entre les secteurs public et privé. Cette économie doit être tendue vers la compétitivité et pour cela tirer d’abord profit du marché local. Le partenariat avec l’étranger doit, chaque fois que possible, apporter une plus value de savoir faire et de marché extérieur à conquérir. 4 En quatrième lieu, le Rassemblement vous propose de travailler ensemble avec vous tous à offrir une chance et un avenir à chacun de nos jeunes, ici en Algérie. Notre jeunesse est un atout national majeur car elle incarne la force productive de l’avenir. Elle représente aussi un défi national pour sa pleine insertion économique et social. Nous vous exposons plus loin des propositions pour lui offrir davantage d’emplois et pour satisfaire ses besoins sociaux y compris en logements. En cinquième lieu, le Rassemblement vous propose de travailler avec vous à la pérennisation et à la rationalisation de la politique sociale du pays. La justice sociale et la solidarité nationale découlent de nos valeurs et de nos principes, et constituent des options nationales fortes. Le Rassemblement vous soumet des propositions pour mettre la justice sociale et la solidarité nationale à l’abri de la démagogie politicienne, et pour préserver les ressources publiques qui leur seront consacrées de tout gaspillage au profit d’indus bénéficiaires. En sixième lieu, nous vous proposons de conforter ensemble l’Etat de droit, avec une application ferme et juste de la loi pour la sécurité des citoyens et de l’économie, ainsi qu’une modernisation de l’administration pour le recul de la bureaucratie. Nous sommes convaincu que c’est en faisant cesser les enrichissements illicites, les dépassements et toutes autres injustices, en bannissant de l’esprit de nos citoyens le sentiment de « HOGRA », et en améliorant l’environnement administratif du citoyen pour faire reculer la bureaucratie, que s’épanouiront la sérénité et la joie de vivre dans notre pays. La décennie écoulée à vu le recul de la peur devant le terrorisme tout comme elle a enregistré le retour du développement avec ses chantiers et ses réalisations. Nous pouvons ensemble faire de la décennie actuelle celle de la fin des réseaux mafieux qui saignent l’économie et le citoyen, qu’elle soit celle de la libération de notre jeunesse des maux du banditisme, des drogues et autres dérives. Faisons en sorte que la démocratie participative et la décentralisation libèrent les citoyens des contraintes de la bureaucratie. En septième lieu, le Rassemblement propose dans son programme, à nos compatriotes expatriés de les associer à la construction d’une Algérie indépendante, stable et forte qui en appelle à leur participation et qui sera là pour leur protection là où ils résident. La prise en charge des défis que nous venons d’évoquer passera par un programme d’action. Elle s’appuiera également sur une démarche et des améliorations constantes. S’agissant de son programme d’action, le RND demeurera lié au programme national de réformes et de développement qui a été mis en route par le Président Abdelaziz BOUTEFLIKA auquel notre parti réitère son soutien. Cela est pour nous une question de constance et de rationalité politiques. En effet, un vaste programme national d’investissements publics est déjà en cours depuis 2010 avec une enveloppe financière de plus de 20.000 milliards DA. 5 En soutenant ce programme public de développement, nous soutenons la réalisation et la livraison de milliers de réalisations au bénéfice des citoyens. Nos candidates et nos candidates développeront au niveau de chaque wilaya, la substance de ce programme qui est en cours. Nous nous contenterons donc ici d’en citer pour rappel les chantiers suivants qui seront tous livrés durant les cinq prochaines années : -i- 2 millions de logements ; -ii- plus de 500 lycées ; -iii- plus de 800 collèges ; -iv- plus de 1000 écoles ; -vplus de 500.000 places pédagogiques à l’université ; -vi- 06 centres hospitalo-universitaires ; vii- plus de 100 hôpitaux ; -viii- plus de 200 polycliniques ; -ix- plus de un million de foyers qui seront raccordés au gaz ; -x- plus de 400.000 foyers ruraux qui seront raccordés à l’électricité ; -xii- plus de 30 barrages ; -xiii- plus de 300 bibliothèques locales et régionales ; xiv- ainsi que plus de 3000 différentes infrastructures sportives et de jeunesse. A travers nos propositions spécifiques exposées ci-dessous pour chaque domaine, nous voulons avec vous valoriser davantage toutes ces réalisations nationales. CHAPITRE I. ENSEMBLE, PRESERVONS L’UNITE, LA STABILITE ET LA COHESION NATIONALES. Hier, les affres de la tragédie nationale ont meurtri notre pays. Aujourd’hui, des pays arabes et sahéliens voisins traversent des situations qui nous préoccupent. Voilà pourquoi, nous considérons que la préservation de l’unité, de la stabilité et de la cohésion nationales, doit focaliser davantage l’attention de tout patriote. Au Rassemblement, nous sommes résolus à y travailler sur plusieurs fronts. Il s’agit d’abord du renforcement de notre démocratie pluralisme comme cadre de débats contradictoires, et moyen d’une contestation civilisée. Dans cet esprit, nous mettrons en avant, lors de l’examen du projet de révision constitutionnelle annoncée par le Chef de l’Etat, les propositions que nous avons présenté l’année dernière à l’occasion de la consultation politique. A ce titre, nous soutiendrons le renforcement du rôle du Parlement, avec un pouvoir de contrôle accru sur le gouvernement qui sera responsable de son programme. De plus, et dans le cadre de notre régime présidentiel, le Premier ministre, désigné et nommé par le Président de la République, devrait provenir du parti qui dispose de la majorité ou dirige une coalition. La Constitution devra, de notre point de vue, réserver un rôle à l’opposition au sein du Parlement, de sorte à y renforcer la diversité démocratique. Nous soutiendrons aussi l’interdiction du nomadisme des élus, et nous appuierons toute mesure qui sera mise en place pour sanctionner l’absentéisme des parlementaires. Il s’agit ensuite de notre engagement à soutenir le développement et la pluralité des médias du pays. Les médias sont aujourd’hui un facteur de démocratie interne, un appui à la bonne gouvernance, un moyen de défense envers toutes menées subversives extérieures et un vecteur de rayonnement pour le pays. 6 C’est dans cet esprit que nous soutiendrons une plus grande professionnalisation de la presse écrit par des appuis publics à la formation, et par des subventions contre cahier de charges de service public. Nous appuierons aussi l’accélération des étapes législatives et institutionnelles restantes pour l’ouverture du champ audiovisuel à la diversité nationale. En ce qui nous concerne, nous soutiendrons une période transitoire, pendant laquelle une association entre capitaux publics et privés facilitera l’éclosion de chaines nouvelles de qualité et concurrentes, dans le respect des valeurs de notre société et des intérêts communs de notre pays. Il s’agit également de notre appui au développement du mouvement associatif dans la transparence, l’ouverture sur le monde, et dans la préservation de son autonomie de pensée et d’action. Le mouvement associatif doit demeurer indépendant de la politique et des partis et s’atteler à promouvoir la citoyenne et la société civile. Ce mouvement doit pouvoir bénéficier également de l’expérience du mouvement associatif étranger, sans pour autant tomber sous l’influence d’intérêts de quelque autre pays que ce soit. Il s’agit en outre d’un investissement plus profond de l’Etat dans la promotion de l’Islam. Plus que jamais l’Islam, religion de l’Etat, devra être un facteur d’unité de la Nation. Nul force politique ne doit être autorisée à en faire un programme au risque de semer la FITNA. La mosquée doit être sous le contrôle de la puissance publique et la protection de la loi, et s’appuyer également sur des imams toujours mieux formés. En outre l’Etat veillera à protéger la société de tout prosélytisme extérieur y compris du courant chiite. Il s’agit par ailleurs de la promotion de notre culture, comme ciment de notre identité nationale. Dans le sillage de la renaissance de la musique et du théâtre, nous travaillerons à la promotion de la lecture et du livre. A ce titre, nous poursuivrons le renforcement continu du réseau des bibliothèques. Nous mettrons aussi en place un appui à l’édition locale, à travers –i- une exonération de taxes durant une décennie, -ii- l’appui à l’investissement dans l’édition par des crédits bonifiés et de long terme, -iii- et l’acquisition, à titre d’appui des pouvoirs publics, de 3000 exemplaires de chaque ouvrage d’un auteur algérien édité localement, pour les mettre à la disposition des bibliothèques publiques. Concernant l’industrie du cinéma, nous soutiendrons l’investissement dans les salles et les studios par des crédits fortement bonifiés et à long terme, et par les avantages du Code des investissements. Nous militerons aussi pour un plus important appui à la production cinématographique à travers –i- des crédits de long terme à un coût symbolique –ii- ainsi qu’une subvention publique pouvant atteindre 50% du coût de la production, dans le cadre d’un cahier de charges. Par ailleurs, nous travaillerons à mettre en place une couverture sociale des artistes, de sorte à leur assurer une retraite dans la dignité. 7 Il s’agit enfin de la promotion de l’enseignement et de la vulgarisation de notre Histoire, et notamment chez nos jeunes générations. Nous nous attellerons à une plus grande mise en œuvre de l’article 62 de la Constitution, en ce qui concerne le respect des symboles de la Révolution, la protection de la mémoire des chouhada et de la dignité de leurs ayants droits et des moudjahidine, et la promotion de l’écriture de l’Histoire. L’Algérie doit enseigner à ses enfants notre Histoire à travers les millénaires, pour nourrir leur fierté envers la patrie. S’agissant de l’Histoire de la lutte de libération nationale, nous plaiderons l’ouverture des archives de la Révolution aux chercheurs locaux. Outre ces six axes majeurs, nous travaillerons à la préservation de l’unité, de la stabilité et de la cohésion nationales à travers le renforcement de l’Etat de droit et la promotion d’une démocratie locale et participative, sur lesquels nous reviendrons plus loin. CHAPITRE II. TRAVAILLONS ENSEMBLE AU DEVELOPPEMENT D’UNE ECONOMIE PRODUCTIVE ET COMPETITIVE. Les graves difficultés économiques financières et sociales que notre pays a vécu dans les années quatre vingt dix nous ont enseigné combien il est dangereux pour notre économie et notre bien être social d’être otages de la rente des hydrocarbures. Les effets de la crise économique mondiale actuelle même sur des pays développés et libéraux témoignent quant à eux que notre propre avenir économique ne viendra pas d’un quelconque choix doctrinaire y compris celui de la mondialisation. Pour des raisons liées au passé, à la conjoncture (crise économique, crise sécuritaire) mais aussi à la recherche de son modèle de développement économique, notre pays n’a pas jusqu’à présent atteint tous les résultats qu’il est en droit d’attendre de ses potentialités réelles. Au Rassemblement National Démocratique nous avons toujours affiché une démarche libérée du dogme et autonome par rapport aux thèses économiques mondiales dominantes. La vision économique du parti a d’ailleurs été affinée en 2007 et les circonstances l’ont largement validé depuis lors. I. SOUTENIR LE DEVELOPPEMENT DE LA PME NATIONALE. A. Pour les procédures d’investissements : Nous renforcerons l’efficacité du guichet unique ANDI ouvert dans toutes les wilayas et nous relèverons à 2 milliards DA le minimum des investissements locaux passant au CNI. En outre, nous préserverons la stabilité de la législation de l’investissement durant les 5 prochaines années. B. Pour le foncier industriel : Nous maintiendrons la décision d’octroi de la concession foncière au niveau de la wilaya et nous maintiendrons pour les 5 ans la concession bonifiée à 1 DA le mètre carré au Sud et aux Hauts Plateaux. En outre nous ferons baisser le prix de la concession dans les autres wilayas du pays. 8 Nous activerons la réalisation des 40 nouvelles zones industrielles engagées sur près de 10.000 hectares et nous poursuivrons l’intervention publique pour la modernisation des zones industrielles et d’activité existantes. C. Pour le financement : Nous maintiendrons le crédit bonifié à 3,5% pour l’investissement auprès de toutes les banques locales et nous renforcerons l’appui des Fonds locaux d’investissements aux PME. Nous offrirons aussi aux investisseurs privés nationaux porteurs de projets couteux la participation du FNI pendant 05 ans jusqu’à un maximum de 30% du projet. Nous maintiendrons le rééchelonnement des dettes bancaires des PME en difficultés avec effacement des agios et prise en charge des intérêts par le Trésor pendant 3 ans et nous maintiendrons aussi le rééchelonnement des dettes fiscales des entreprises en difficultés. D. Pour l’allègement des charges de la PME : Nous maintiendrons tous les avantages du code des investissements et nous préserverons également le placement en contrat d’insertion professionnelle sur une année renouvelable une fois, les diplômés de l’enseignement supérieur et les techniciens avec salaire payé par l’Etat à hauteur de 50%. Nous maintiendrons aussi la prise en charge publique de l’essentiel des charges sociales patronales durant une année pour tout recrutement de primo demandeur d’emploi, tout comme nous soutiendrons toute démarche pour alléger les charges fiscales de l’entreprise qui réinvestit ses bénéfices. E. Pour la mise à niveau des PME : Nous veillerons à l’activation intense du dispositif public de soutien à la mise à niveau des PME. Nous sommes aussi disposés à étudier avec le patronat toute possibilité d’améliorer l’efficacité de ce dispositif. II. PARACHEVER LA MISE A NIVEAU DE L’ENTREPRISE PUBLIQUE. Les entreprises publiques encore en activité, sont le patrimoine de la Nation et doivent donc être valorisées par l’Etat propriétaire. Un effort substantiel a été mené dans ce domaine au profit de plus de 400 entreprises publiques économiques, sous la forme de traitement et rééchelonnement de leur endettement ainsi que mobilisation de crédits bancaires d’investissements bonifiés. Nous finaliserons ce processus au bénéfice des entreprises publiques qui n’ont pas bénéficié de ces dispositifs. III. MOBILISER LE SAVOIR FAIRE ETRANGER PAR LE PARTENARIAT. Nous sommes en faveur de partenariats « gagnant-gagnant » avec les entreprises étrangères, selon la répartition légalement en place de 51% - 49%. Dans ce cadre, nous ferons bénéficier les sociétés mixtes de l’accès au crédit bancaire localement ainsi qu’aux importants avantages du code des investissements et nous en confierons la gestion au partenaire étranger qui dispose du savoir faire. 9 En outre ces sociétés mixtes bénéficieront comme les entreprises algériennes, d’une ségrégation dans l’accès aux commandes publiques ainsi que de la marge préférentielle de 25% lors des soumissions. Enfin, nous serons disposés à instaurer des mesures confortant l’exclusivité de la commande publique pour les biens fabriqués par la société mixte avec le partenaire. En contrepartie nous attendons du partenaire de produire en Algérie selon les normes de sa marque d’origine et d’ouvrir ses réseaux internationaux de distribution à la commercialisation du produit de la société mixte dans le monde, une fois la demande locale satisfaite. IV. RENFORCER L’INTEGRATION ECONOMIQUE NATIONALE. Nous travaillerons au développement de cette intégration entre les entreprises publiques, privées et mixtes ainsi qu’avec les micros entreprises, et les secteurs non industriels. Une telle démarche développera la sous-traitance locale et contribuera à la réduction de la facture des importations. Dans cette perspective, nous engagerons un programme de soutien à la sous-traitance locale et nous renforcerons la cohérence entre les programmes de soutien aux entreprises et ceux destinés aux autres secteurs notamment l’agriculture. Nous encouragerons également le rapprochement entre les entreprises, au sein de la chambre nationale du commerce et d’industrie dont nous soutiendrons le développement en finançant la moitié des dépenses annuelles de fonctionnement pendant cinq années. V. POURSUIVRE LA RELANCE DE L’AGRICULTURE. Nous nous concerterons avec la profession agricole pour toute amélioration possible du dispositif public d’aide en place, et nous maintiendrons une enveloppe de 200 milliards DA par an sur le budget de l’Etat pour l’aide publique à l’agriculture. Nous maintiendrons aussi le prix symbolique en vigueur pour la concession du foncier agricole dans le sud et les hauts plateaux et nous soutiendrons la mise en valeur de 200.000 hectares de nouvelles terres par an, dans les hauts plateaux et dans le sud, et nous mobiliserons pour cela un minimum de 50 milliards DA par an. Nous accélérerons les études et la réalisation des trois projets de transferts d’eau de la nappe albienne du Sahara vers les Hauts Plateaux (à l’Est, au Centre et à l’Ouest) pour la mise en valeur de nouvelles surfaces et le développement des cultures intensives et de l’élevage. Par ailleurs, nous soutiendrons l’association entre les détenteurs de concessions agricoles sur les terres publiques et le capital privé national pour la modernisation de l’agriculture et le remembrement de l’exploitation. Nous mettrons également sur pied des dispositifs additionnels de soutien, notamment sous la forme de crédit à long terme, pour développer les liens, les contrats et les préfinancements entre les producteurs et les industriels de l’agroalimentaire. Nous encouragerons aussi la mise en valeur des fermes pilotes publiques par des opérateurs nationaux de l’agro-alimentaire pour dynamiser une agriculture moderne et intensive. 10 Nous appuierons enfin, la participation active de l’Etat à la régulation de la distribution des produits agricoles à l’image des abattoirs industriels, de la réalisation des marchés de gros et des capacités de stockage. La participation du capital privé national sera encouragée dans ces créneaux. VI. DEVELOPPER LE TOURISME. Nous maintiendrons les avantages supérieurs au régime de la convention d’investissement qui sont déjà en place pour le développement du tourisme car nous sommes convaincus de son potentiel, en terme de croissance, d’emplois et dans le futur, de rentrées de devises. Nous soutiendrons l’investissement privé dans ce secteur tout en poursuivant la réhabilitation de l’important parc hôtelier public ainsi que des stations thermales qui doivent être valorisés. Nous appuierons aussi la formation des compétences et des personnels pour le tourisme. Nous travaillerons également pour un développement transparent du tourisme chez l’habitant qui a déjà pris son essor dans plusieurs régions du pays. A cette fin, nous soutiendrons une détaxation de cette activité et des revenus qu’elle génère, en contrepartie de procédures déclaratives. VII. PROMOUVOIR L’ECONOMIE DU LOGEMENT. Nous maintiendrons l’encouragement au développement de la production publique, privée, ou mixte des matériaux de construction, et notamment le ciment pour satisfaire la demande locale et en exporter plus tard. Nous maintiendrons aussi le soutien public sous forme de crédit bonifié aux entreprises locales dans le domaine de la construction de logements et d’infrastructures. Outre la création d’entreprises et d’emplois, le pays y gagnera notamment à travers la dynamisation de la réalisation de l’important programme public inscrit dans ces créneaux, ainsi que la réduction du recours aux entreprises étrangères de construction avec leurs coûts en devises. Nous renforcerons également l’appui aux promoteurs immobiliers, notamment à travers des facilitations de l’accès au foncier et des crédits bonifiés à long terme. Nous maintiendrons le soutien des candidats à l’achat et à la construction d’un logement ce qui garantira un marché important aux promoteurs immobiliers. Dans ce cadre, nous maintiendrons l’ensemble des prêts bonifiés déjà mis en place par l’Etat. Dans ce cadre, nous développerons ce système également en supprimant tout plafonnement des salaires des fonctionnaires désireux d’accéder aux prêts logements bonifiés auprès du Trésor, ainsi que celui des cadres des autres secteurs d’activités pour l’éligibilité aux prêts bancaires pour la construction ou l’achat d’un logement. Nous relèverons aussi, jusqu’au doublement, le niveau actuel des crédits bonifiés qui sont accordés pour l’acquisition d’un logement promotionnel. Nous encouragerons le développement d’un marché de location immobilière en supprimant toute taxe ou impôt sur les contrats de location de logement, et en instaurant une aide publique au loyer pour les revenus modestes. 11 En parallèle nous maintiendrons le programme public de réalisation de plus de 500.000 nouveaux logements sociaux et de plus de 800.000 nouveaux logements ruraux. VIII. DEVELOPPER L’INDUSTRIE MINIERE. Nous soutiendrons le programme national de relance de l’industrie minière dans tous les domaines en encourageant l’appel aux partenaires expérimentés mais aussi en investissant des capitaux publics dans ce créneau. Nous soutiendrons également l’augmentation des exportations de certains produits miniers tels que les phosphates, ainsi que leur plus grande transformation locale dans la production d’engrais. IX. VALORISER LE POTENTIEL ENERGETIQUE NATIONAL. Nous soutiendrons la révision de la législation dans le domaine des hydrocarbures pour encourager l’exploration et l’exploitation des potentiels d’énergies fossiles. Nous soutiendrons aussi les efforts que déploiera la compagnie nationale SONATRACH pour renforcer la mise en valeur du potentiel national des énergies fossiles y compris schisteux. Nous appuierons également l’investissement en partenariat, par l’Etat ou par le privé, dans le domaine de la pétrochimie, de sorte à valoriser davantage la rente pétrolière et gazière nationale et développer des industries en aval. De plus, nous encouragerons l’investissement dans le raffinage et les produits pétroliers, de sorte à réduire les importations et à améliorer la rente de nos exportations pétrolières. Nous soutiendrons en outre le développement des énergies renouvelables et notamment solaire. Les investissements que le pays a entamés dans ce domaine, y compris pour la production des équipements seront fortement encouragés. X. DEVELOPPER L’INDUSTRIE NATIONALE. Notre soutien au développement de l’industrie nationale découle de la nécessité de valoriser un potentiel déjà en place et de tenir compte de l’importance des importations annuelles du pays. En outre, la reconstruction d’un parc industriel local est un accompagnement indispensable à notre politique de formation, tout comme c’est une ambition légitime au regard du potentiel de l’économie nationale. Ce processus est déjà engagé dans certains créneaux tels que par exemple, la sidérurgie, la mécanique, l’électronique. Nous soutiendrons toutes les mesures et politiques de nature à en garantir le développement, qu’il s’agisse du crédit à la consommation réservé à la production industrielle locale, ou qu’il s’agisse de l’exclusivité dans la satisfaction des commandes publiques. Nous encouragerons aussi les partenariats dans le développement de l’industrie tout comme nous soutiendrons la participation du capital privé national dans ces domaines. 12 XI. ENCOURAGER LES EXPORTATIONS HORS HYDROCARBURES : Nous poursuivrons les efforts publics engagés ces dernières années pour soutenir la promotion des exportations nationales hors hydrocarbures, et nous travaillerons aussi à la mise en place d’une véritable caisse locale d’assurance et de garantie des contrats d’exportations au profit des entreprises algériennes, avec des ressources plus substantielles et des attributions plus universelles. Nous soutiendrons également le développement et la modernisation des infrastructures d’appui aux exportations, qu’il s’agisse des ports de commerce, ou du développement des capacités nationales de fret maritime et aérien. XII. CREER UN REPIT A L’ENTREPRISE ALGERIENNE. Nous militerons pour que l’ouverture totale du marché national soit envisagée à l’horizon 2020, tout en appliquant la réciprocité à nos partenaires actuels et futurs. Dans ce cadre, nous soutenons les négociations en cours avec l’Union Européenne pour reporter de 2017 à 2020 l’horizon de la zone de libre échange commune. Nous oeuvrerons aussi pour que dans les autres négociations à venir avec l’Union européenne, l’équilibre des capacités et des intérêts entre les économies des deux parties soit davantage pris en considération. Nous adapterons aussi l’ouverture de notre marché au niveau de la sous région, aux avantages que nous accorderons nos partenaires, notamment dans le monde arabe en général et au Maghreb. Nous poursuivrons enfin la négociation de notre adhésion à l’OMC au rythme des réponses qui seront apportées à nos demandes d’aménagements et de délais pour sauvegarder notre potentiel économique, ainsi qu’au rythme de l’avènement des capacités nationales d’exportations. En parallèle, nous réserverons la priorité à l’entreprise locale dans toutes les contrats publics, en favorisant chaque fois que possible les appels d’offres au niveau national, et en recourant aux contrats en gré à gré. Nous veillerons aussi au recours effectif à la clause préférentielle de 25% au profit des offres locales publiques, privées, ou mixtes de biens et de services. Nous veillerons enfin à promouvoir une législation qui définira une catégorie de commandes publiques réservée aux seuls fournisseurs locaux, et cela à travers des montants ou même des nomenclatures. Cette approche prévaut dans les pays les plus libéraux. XIII. ORGANISER L’OUVERTURE AU CAPITAL PRIVE NATIONAL. Une plus grande implication des capitaux publics dans le développement économique sera un moyen d’intensifier cette dynamique et non pas une ambition à revenir à une économique étatique. Voilà pourquoi, nous accompagnerons cette approche d’un effort intense pour développer la logique de l’investissement chez les détenteurs des capitaux privés. 13 Nous travaillerons aussi à la mise sur pied durant les cinq prochaines années d’un mécanisme boursier ou autre spécifique à travers lequel le capital privé pourra accéder aux capitaux des entreprises et investissements que l’Etat serait amené à initier à défaut d’un autre intervenant, tout en garantissant que la circulation de ces actions se fera dans la transparence et sera exclusivement réservée aux capitaux nationaux. XIV. GAGNER LA BATAILLE CONTRE LA FRAUDE, L’INFORMEL, ET LE CRIME ECONOMIQUE. Les premiers pas de notre ouverture économique ont été largement en faveur du négoce, de la spéculation et des importations. Les difficultés de tous ordres, y compris sécuritaires, que le pays, a par la suite traversé, ont favorisé l’accumulation spéculative, frauduleuse et même criminelle de capitaux. Chemin faisant la violation de la loi dans le champ économique a eu tendance à devenir la « règle » avec des complicités de plus en plus larges et avec des capacités de plus en plus fortes chez les tricheurs et les trafiquants, à entraver la volonté de l’Etat de restaurer la transparence et la légalité dans les transactions. La première victime de cette dérive a été l’entreprise publique économique qui, tenue de travailler dans la clarté, de déclarer ses personnels, de s’acquitter de ses impôts, et de vendre avec la facture, se retrouve marginalisée dans son pays, même pour des productions qu’elle arrive à exporter. L’entreprise privée productive est désormais victime de cette même dérive, car, aucune compétitivité ne pourrait survivre aux importations frauduleuses. La troisième victime de cette anarchie est le consommateur exposé aux réseaux de la spéculation, capables d’organiser la rareté du produit et la flambée de ses prix de vente, annihilant ainsi toute amélioration des salaires et des revenus. Enfin, c’est toute la société qui est victime de cet affaiblissement de la loi devant l’argent sale et sa puissance. Après la fraude et la contrebande économiques, les lobbies maffieux sont passés au trafic de drogue et de fausse monnaie, et aux manœuvres subversives comme pour entraver l’utilisation du chèque ou de la facture dans les transactions. L’Etat aura de moins en moins de chance de pouvoir gagner cette bataille s’il ne mobilise pas un consensus national de plus en plus large des forces utiles dans le pays. Nous travaillerons donc à promouvoir une solidarité effective entre d’une part, l’entreprise algérienne, le capital privé national, les faiseurs d’opinion et toute autre force positive, et d’autre part, la puissance publique pour sensibiliser sur ce dossier et agir ensemble. Du côté des pouvoirs publics nous agirons pour une sévérité exemplaire dans la sanction des crimes économiques majeurs, tels que les grands détournements, le commerce de la drogue, et les trafics commerciaux substantiels. Nous travaillerons aussi auprès des pouvoirs publics pour organiser une phase de transition pouvant aller jusqu’à un certain niveau d’amnistie fiscale à étudier. Du côté des opérateurs privés et la société, nous contribuerons à une prise de conscience urgente et salutaire, et à un engagement civique à la hauteur des enjeux. 14 CHAPITRE III. OFFRONS UNE CHANCE ET UN AVENIR A CHACUN DE NOS JEUNES ICI EN ALGERIE. Le RND s’honore d’avoir toujours accordé une attention particulière à la prise en charge des attentes de la jeunesse et à la mise en place de moyens de faciliter son insertion professionnelle. Nous avons été derrière la création du Conseil Supérieur de la Jeunesse qui a malheureusement disparu. Nous sommes aussi les fondateurs de l’ANSEJ qui a connu un nouvel élan, chaque fois que nous avons été aux affaires. Aujourd’hui plus que jamais la jeunesse doit faire l’objet d’une attention accrue pour –ivaloriser ses potentialités, -ii- assurer son épanouissement et son avenir, -iii- et la mettre à l’abri de toute tentative d’abuser de son enthousiasme ou de l’instrumentaliser contre son pays. Tel est donc la politique que nous engagerons à travers les quatre axes ci-dessous. 1°. Assurer un accompagnement des jeunes au sein de la société civile. Nous accorderons un intérêt et un soutien particuliers aux associations de jeunes et aux associations travaillant à la protection des jeunes contre les maux sociaux dont la drogue. Nous appuierons aussi les efforts des associations sportives pour développer la pratique du sport de masse, et éloigner la jeunesse de la violence. 2°. Améliorer la préparation du jeune au marché de l’emploi. Dans ce cadre, l’école et l’université devront être graduellement recentrées vers les disciplines scientifiques et les filières proches du monde du travail. La formation professionnelle devra aussi être mieux adaptée aux demandes du marché de l’emploi. Ces réformes réduiront les attentes des diplômés avant l’accès à l’emploi. Nous mettrons en place des encouragements supplémentaires aux entreprises pour offrir aux étudiants l’accès à des stages, et nous instituerons des taxes sanctionnant les opérateurs qui ne voudront pas faciliter ces stages. Un appui sera apporté au jeune ayant achevé ses études secondaires, professionnelles ou universitaires, pour l’acquisition de l’expérience professionnelle. A ce titre, les dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle et des contrats d’insertion professionnelle seront maintenus, renforcés, et rendus plus attractifs par une amélioration des indemnités versées. 3°. Augmenter les chances d’accès des jeunes au travail et à l’insertion sociale. Grâce à une plus grande valorisation de ses atouts, l’Algérie sera en mesure d’augmenter encore plus l’offre d’emplois à sa jeunesse et de réduire ainsi le chômage dans cette catégorie de la population. Nous y travaillerons par les voies suivantes : -a- L’ensemble des corps de l’Etat, dont la Fonction publique, seront en mesure de maintenir et d’accroitre le rythme actuel de 150.000 recrutements par an. 15 Ce créneau sera exploité au profit des jeunes, -i- en garantissant le respect de la loi pour les départs à la retraite des agents publics, avec des exceptions au niveau de l’encadrement, qui demeure insuffisant ; -ii- en assurant l’accès prioritaire et sans concours pour les jeunes placés au titre des dispositifs publics d’aide à l’insertion professionnelle, et en recrutant de jeunes compétences, pour améliorer l’encadrement des collectivités locales et notamment des communes pour leur permettre d’assurer les missions qui leurs sont dévolues ; -b- La mise en œuvre du programme économique que nous proposons augmentera sensiblement les recrutements au niveau des entreprises, en accompagnement des investissements et de la hausse de la croissance hors hydrocarbures ; -c- Nous avons indiqué dans la partie économique de ce programme, que nous veillerons au lancement chaque année, de la mise en valeur de 200.000 hectares de nouvelles surfaces agricoles en mobilisant pour cela 50 milliards DA par an. Nous encouragerons les jeunes à participer à ces opérations, -i- en mettant gracieusement à leur disposition pendant dix années les terres qu’ils auront mis en valeur, -ii- en leur accordant une aide publique pour exploiter ces surfaces, -iii- et en les faisant bénéficier d’une aide financière publique pour y construire une habitation rurale. Cette démarche pourra garantir l’insertion de près de 100.000 jeunes par an. -d- Nous maintiendrons et nous renforcerons le soutien public à la création de micros entreprises par les jeunes. En 2007 nous avons pris l’engagement d’aller à 50.000 micros entreprises par an. Ce chiffre a atteint 61.000 en 2011 et nous agirons pour maintenir et augmenter ce niveau chaque année. Nous y ajouterons aussi d’autres facilitations telles que : -i- la réservation de locaux qui seront aménagés par l’Etat au bénéfice des micros entrepreneurs dans les zones industrielles ; -ii- et l’introduction dans la loi d’une clause réservant les contrats publics allant de 10 à 100 millions DA aux jeunes micros entrepreneurs ou à des coopératives de micros entreprises de jeunes. 4°. Augmenter l’accès des jeunes au logement et à une vie familiale. -i- Nous veillerons au respect de la clause déjà en place réservant un quota de logements sociaux aux jeunes, en les faisant bénéficier également d’une aide publique au loyer pour ceux dont les revenus seraient modestes. -ii- Nous instaurerons une prime supplémentaire en faveur des jeunes disposant d’un emploi et qui postulent à un logement rural ou à un logement promotionnel aidé. -iii- Nous mettrons en place un crédit sans intérêt bonifié par l’Etat et sur une durée de remboursement d’une dizaine d’années, au bénéfice des jeunes et des jeunes couples devant fonder un foyer. Ces trois mesures portant sur le logement et l’aide au mariage ne sont pas des actes démagogiques. En effet, chaque citoyen gagnera dans l’épanouissement de nos jeunes qui sont nos enfants. 16 De plus, en mettant ces jeunes à l’abri des motifs de désespoir, c’est le pays tout entier qui gagnera en sécurité, en cohésion et en stabilité. Enfin, en insérant davantage nos jeunes dans l’emploi et la responsabilité d’un foyer, nous les éloignerons d’autant de tous les vices et de toutes les sirènes néfastes locales ou étrangères. C’est cela une réconciliation nationale approfondie et c’est cela un avenir prospère pour tous y compris pour notre jeunesse. De 1999 à 2012, le RND a contribué à une politique nationale qui a réduit le taux national de chômage de 30% à 10%. A travers nos propositions de programme économique et de programme spécifique envers la jeunesse, nous nous engageons à faire reculer le chômage de deux points au moins durant les cinq prochaines années pour en réduire le taux national à 8%, en même taux que le taux de chômage des jeunes sera réduit de moitié pour passer de 20% actuellement à 10% en 2017. CHAPITRE IV. POUR LA PERENNISATION ET LA RATIONALISATION DE NOTRE POLITIQUE SOCIALE. Nous avons participé à une politique sociale d’un niveau rarement égalé, avec des transferts sociaux dépassant 10% du produit intérieur brut. Cette politique se distingue aussi par une importante dimension de solidarité sociale et de justice sociale auxquelles nous demeurerons toujours attachés. Nous nous engageons donc à travailler à la pérennisation et à la rationalisation de cette politique à travers les quatre axes suivants. 1°. Maintenir un pouvoir d’achat digne pour les salariés : Nous veillerons au respect du droit du travail par les employeurs y compris étrangers, et nous prônerons une politique des salaires qui tiennent compte des indicateurs économiques universels y compris l’inflation. Nous ferons également du recul et de la maitrise de l’inflation un objectif majeur. A ce titre, nos engagements économiques seront de nature –i- à accroitre quantitativement et qualitativement l’offre de produits locaux, -ii- à réduire l’effet négatif des fraudes et des spéculations et partant, -iii- à contenir l’inflation. 2°. Préserver les instruments de la protection sociale : Nous avons participé à la mise en place d’un Fonds garantissant l’avenir de la caisse des retraites, qui est alimenté par une part de la fiscalité pétrolière. Nous veillerons aussi dans les prochaines années, à renforcer les sources de financement de la Caisse des retraites et de la Sécurité sociale, par la mise en place de taxes parafiscales y compris sur certaines catégories de produits importés. En parallèle, nous poursuivrons les efforts déjà engagés pour faire reculer puis éliminer totalement, la fraude envers les organismes de sécurité sociale, notamment la non déclaration des travailleurs. 17 Le contrôle au niveau des employeurs à déjà été renforcé à travers l’ensemble des opérations économiques pour lesquels est exigée une attestation d’apurement des contentieux avec la Sécurité sociale. Nous veillerons à l’avenir à associer les travailleurs à la garantie de leur propre déclaration, en rendant obligatoire la présentation de la carte « CHIFFA » pour l’accès aux soins gratuits dans les structures de santé publique. Nous précisons ici que la carte « CHIFFA » est déjà délivrés sur le compte de l’Etat, aux démunis et étudiants et elle le sera aussi aux sans emplois. 3°. Sauvegarder les principes et les atouts de la politique sociale du pays : Nous préserverons les principes de la politique sociale du pays, dont la gratuité de l’enseignement à tous les paliers, la gratuité des soins dans le cadre des textes en vigueur, et la subvention publique des prix de certains produits vitaux ou de large consommation. Nous travaillerons aussi à réunir les moyens de cette politique et à en améliorer la qualité. Ainsi, dans le domaine de l’éducation nationale, la généralisation du droit à l’enseignement y compris pour les filles, sera toujours assurée avec la réalisation dans les délais quinquennaux, de près 3000 écoles, 2000 collèges et lycées, ainsi que près de 2000 cantines, demi- pensions et internats. En parallèle, nous poursuivrons la réforme de l’école avec un intérêt accru pour les disciplines scientifiques et pour l’enseignement des nouvelles technologies de l’information. La formation professionnelle poursuivra son développement avec la réalisation de près de 200 nouveaux établissements durant le quinquennat. Au niveau de l’université, le pays dépassera deux millions d’étudiants durant les cinq prochaines années. Nous veillerons donc à la réception de plus de 500.000 nouvelles places pédagogiques en cours, avec leurs accompagnements des œuvres universitaires. Nous veillerons aussi à de meilleures prestations des œuvres universitaires et à la rationalisation de leur gestion. Nous poursuivrons également la réforme universitaire, en mettant davantage l’accent sur les disciplines répondant aux besoins du marché du travail, et en maintenant le soutien public important à la recherche scientifique. Dans le domaine de la santé, nous veillerons à la réception durant les cinq prochaines années de l’important programme de réalisations qui est en cours avec notamment plus de 150 établissements hospitaliers, près de 400 polycliniques et centres de santé spécialisés, ainsi que plus de 1000 salles de soins. Nous travaillerons aussi à améliorer la qualité des prestations de la santé publique en maintenant et en intensifiant le rythme de formation des personnels paramédicaux, des médecins, et des médecins spécialistes. En outre nous instaurerons pour les jeunes médecins spécialistes qui s’installeront à l’intérieur du pays, la mise à disposition d’un logement et des primes de zones, pour garantir leurs prestations aux malades de ces régions. Nous garderons un intérêt soutenu à l’investissement local dans la production du médicament qui sera protégée et encouragée. Un effort accru sera engagé pour améliorer l’approvisionnement des infrastructures de santé et du marché local en médicaments. 18 L’accès à la santé et au médicament pour les démunis et pour certaines catégories sociales fragiles sera davantage facilité avec la généralisation du système du « tiers payant ». Nous travaillerons aussi à améliorer la portée et l’efficacité de la politique de solidarité envers les handicapés, à travers leur prise en charge et le soutien à leur insertion socioprofessionnelle chaque fois que cela est possible. Nous poursuivrons également l’aide publique aux démunis et nous travaillerons à encourager la participation de la société à cette politique, en veillant à en éloigner tout calculs politiciens. 4°. Rationaliser la politique sociale de notre pays pour la pérenniser : La justice sociale est un principe fondateur national depuis la Déclaration du 1er Novembre 1954 et qui figure dans la Constitution. C’est à l’honneur de l’Algérie d’avoir depuis deux décennies complété ce choix par une importante politique de solidarité nationale. Cependant, la mise en œuvre de ce noble choix nécessite des ressources publiques déjà significatives et qui iront croissantes, alors que les revenus des hydrocarbures sont volatiles. En parallèle, la libéralisation de l’économie nationale a généré un écart de plus en plus significatif dans l’échelle des revenus et du niveau de vie des différentes couches sociales. En outre, la gestion administrative des concours publics au titre de la politique sociale de l’Etat génère chaque année, une déperdition de moyens au détriment des concernés et du budget public. Enfin, la subvention des prix de certains produits stratégiques ou de première nécessité, génère une distorsion avec les prix pratiqués chez nos voisins. Cela alimente déjà une contrebande couteuse pour notre économie, et ce problème deviendra plus complexe demain avec l’intégration de l’espace maghrébin. Pour toutes ces raisons, la politique sociale du pays devra être rationalisée pour la préserver. A ce titre, nous mettrons d’abord l’accent sur le développement économique et sur la création d’emplois, ce qui aboutira à retirer graduellement des effectifs importants des catégories des démunis et des sans revenus. Nous veillerons aussi à la constitution d’un fichier national des bénéficiaires de toute aide publique au titre social, et à le tenir régulièrement à jour, pour accroitre la transparence dans ce domaine. Nous mettrons également en place une aide financière appropriée versée par chèque à chacun des bénéficiaires de l’aide publique –i- au titre de la solidarité à l’occasion du Ramadhan, -iide l’aide scolaire par une bourse que nous entendons rétablir, -iii- et de l’aide au loyer que nous voulons instaurer au profit des revenus modestes. 19 CHAPITRE V. CONFORTER L’ETAT DE DROIT POUR LA SECURITE DU CITOYEN ET DE L’ECONOMIE, ET MODERNISER L’ADMINISTRATION POUR LE RECUL DE LA BUREAUCRATIE. SECTION A : CONFORTER L’ETAT DE DROIT. Les séquelles diverses de la tragédie nationale, les exigences de l’économie de marché, et les résultantes de la liberté d’expression, font de l’Etat de droit et de l’autorité de la Justice, le socle exclusif de l’harmonie de la collectivité nationale. Dans ce domaine, nous avons déjà participé à une évolution substantielle du pays, -i- à travers la restauration de la sécurité, condition essentielle pour l’ordre, -ii- et la réforme de la Justice engagée en 2000. C’est donc ce chantier que nous approfondirons à travers trois volets. 1°. Renforcer les capacités et le rôle de la Justice, comme arbitre de tous les rapports au sein de la collectivité nationale : Nous appuierons le développement des réseaux des différentes juridictions, avec plus de 150 dont 20 nouvelles cours, et plus de 30 tribunaux administratifs dont la réception est attendue au cours des cinq prochaines années. Nous appuierons aussi l’accélération de la réalisation de la nouvelle Ecole nationale de la Magistrature qui permettra de doubler le nombre de magistrats formés chaque année. Nous encouragerons également un plus grand effort dans la formation des avocats et des notaires. Les tribunaux administratifs bénéficieront de notre plein appui en tant que cadre de protection des intérêts des citoyens face aux éventuels dépassements de l’administration. En outre, nous soutiendrons la poursuite de la réforme de la Justice, -i- par le parachèvement de la mise à jour de la législation, -ii- et la modernisation de ses procédures et instances, pour la décharger de certaines affaires pouvant être confiées à la médiation, et l’amener ainsi à trancher de manière plus diligente les autres dossiers qui lui sont soumis. 2°. Renforcer la sécurité publique au bénéfice des citoyens : Nous agirons au Parlement pour le durcissement des lois réprimant la grande criminalité et nous militerons pour une forte réduction des grâces cycliques. Le sureffectif des infrastructures carcérales trouvera sa solution dans les réalisations nouvelles et dans la relance de la détention en milieu ouvert. Mais rien ne doit être négligé pour faire reculer le sentiment d’impunité chez les délinquants et les criminels. Grâce à des efforts importants engagés ces dernières années, nos forces de police et de gendarmerie nationale ont nettement renforcés leur potentiel d’action. Nous soutiendrons cette dynamique pour que ces deux corps de police soient dotés des effectifs et moyens requis. Nous prônerons également une sécurité publique fondée davantage sur une police de proximité et sur la coopération de la population. 20 Enfin, nous ne ménagerons aucun effort pour qu’il soit mis un terme aux « gangs » des cités, localités et quartiers, qui perturbent sérieusement la quiétude des citoyens et constituent un terreau pour le grand banditisme. 3°. Combattre l’enrichissement illicite : Notre parti qui a toujours appelé à une répression sévère des crimes financiers dont la corruption, s’honore d’avoir contribué au développement des capacités de lutte du pays contre ce fléau. En effet, l’Algérie compte parmi les pays ayant ratifié la convention internationale des Nations Unies contre la corruption. Elle a mis à jour sa législation et introduit l’imprescriptibilité des crimes de corruption. Notre pays accorde aussi la protection de la loi à ceux qui collaborent à cette lutte par leurs informations. L’Algérie s’est récemment dotée d’un office de répression de la corruption qui fédère les énergies des instances en charge. C’est cette politique que nous entendons soutenir et poursuivre, pour faire reculer chaque année davantage le fléau de la corruption. SECTION B : POURSUIVRE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION POUR LA REDUCTION DE LA BUREAUCRATIE. La cohésion nationale que nous voulons conforter et l’avenir commun prospère que nous ambitionnons de bâtir exigent –i- la modernisation de l’administration, -ii- le recul de la bureaucratie, et en corollaire, -iii- la fin du climat d’anarchie. Nous nous engageons donc à œuvrer dans cette direction à travers 05 axes. 1°. Renforcer le rôle de la Commune : Pour cela nous travaillerons à une mise en œuvre intégrale du nouveau code communal et nous renforcerons encore les moyens et les ressources humaines des communes. 2°. Développer la démocratie participative : Nous mettrons en œuvre également les recommandations dégagées par la concertation organisée l’année dernière avec la société civile sur l’amélioration de la gouvernance et de la démocratie participative.. 3°. Ouvrir l’administration sur ses usagers : Nous encouragerons le dialogue permanent entre l’administration et les administrés, et la transparence dans les actes de la puissance publique. En parallèle, nous soutiendrons une attitude de fermeté contre toute entrave à la voie publique et toute dégradation du patrimoine public. 4°. Accroitre la décentralisation des décisions administratives : Nous veillerons à accroitre la décentralisation des décisions administratives pour réduire les délais de règlement des dossiers des opérateurs et des citoyens. 5°. Développer l’administration électronique : Nous accélérerons la généralisation du « Numéro d’immatriculation national » des citoyens et nous tirerons profit de l’expérience de la carte « CHIFFA », pour intégrer dans la nouvelle carte nationale d’identité, une série de données qui mettront un terme à la production cyclique de plusieurs documents. Nous élargirons enfin le champ de l’administration électronique par le recours à l’informatique et au net dans le règlement de certaines formalités. 21 CHAPITRE VI RENFORCER LES LIENS AVEC LA COMMUNAUTE A L’ETRANGER ET L’ASSOCIER A LA CONSTRUCTION D’UNE ALGERIE STABLE ET FORTE. L’Algérie a de tout temps veillé à assumer ses devoirs de protection et de soutien envers ses compatriotes résidant à l’étranger. De son côté, la communauté nationale établie à l’étranger a partagé la douleur de son pays, lorsque celui-ci a vécu la tragédie nationale. Aujourd’hui, tous les Algériens de l’intérieur ou expatriés voient leur patrie attelée à une grande œuvre de construction nationale, et observent également l’évolution du monde qui est marquée par de lourdes menaces, des instabilités avérées, et même des signes d’un conflit latent des civilisations. C’est dans ce contexte que nous proposons à nos compatriotes expatriés de les associer à la construction d’une Algérie indépendante, stable, et forte, qui en appelle à leur participation, et qui sera en mesure d’assurer leur protection là où ils résident. Nous entendons travailler en ce sens à travers 04 axes. 1°. Poursuivre l’amélioration des prestations et de la protection consulaires : Nous travaillerons au renforcement des moyens des consulats, et à l’informatisation des méthodes de délivrance des documents d’identité et de voyage au profit de nos ressortissants à l’étranger. Par cela, nous voulons faire gagner du temps à nos ressortissants, et aboutir à leur gestion électronique pour réduire leurs propres déplacements au consulat. Nous renforcerons aussi les moyens mis à la disposition de nos consulats pour l’aide au rapatriement ou à l’enterrement des dépouilles de nos ressortissants démunis ou sans familles. En outre, nous appuierons toute initiative associative de solidarité entre nos ressortissants à l’étranger. 2°. Renforcer les liens entre l’Algérie et ses ressortissants à l’étranger : Nous veillerons à améliorer la capacité d’émission de la voix l’Algérie par les moyens audiovisuels et par le biais des nouvelles technologies de la communication. En outre le développement des nouvelles technologies de communication, ici même en Algérie, facilitera les dialogues sur les forums sociaux entre nos compatriotes. Nous poursuivrons l’encadrement de nos compatriotes expatriés avec des imams détachés par l’Etat, notamment dans les pays occidentaux où ils sont fortement concentrés. Nous renforcerons également graduellement le réseau des écoles algériennes et des centres culturels nationaux à travers le monde, au profit de notre communauté expatriée et notamment des jeunes générations. 22 3°. Aider la jeunesse algérienne expatriée à s’insérer dans le pays de résidence : Nous sommes conscients que bon nombre de nos compatriotes résidents à l’étranger, et notamment ceux qui y sont nés, entendent y vivre leur vie. Nous considérons que cela ne diminue en rien leur attachement à l’Algérie ni leur capacité à lui apporter son soutien. Nous sommes également animés par la volonté de développer, comme l’ont fait d’autres nationalités, un lobby algérien dans chaque pays où résident nos ressortissants. Voilà pourquoi, nous voulons travailler avec nos ressortissants expatriés, à appuyer l’insertion professionnelle de nos jeunes dans leurs pays de résidence. A ce titre, nous travaillerons à travers le réseau de notre parti à mobiliser les compétences nationales qui ont réussi, pour conseiller et guider nos jeunes expatriés à la recherche d’un stage ou d’un emploi. Nous agirons aussi au sein des institutions de l’Etat, pour la mise en place d’un dispositif financier particulier, destiné à encourager et accompagner les jeunes algériens établis à l’étranger dans leur insertion socio professionnelle en Algérie ou même dans le pays de leur résidence. 4°. Mobiliser le concours de la communauté nationale à l’étranger au développement du pays. La communauté nationale à l’étranger a, à travers ses différentes catégories sociales, beaucoup à apporter pour le développement de l’Algérie, et nous entendons mobiliser ces apports. A ce titre, nous encouragerons l’ouverture dans la chambre nationale de commerce et d’industrie, de sections destinées aux opérateurs économiques nationaux résidant à l’étranger notamment pour les faire contribuer à l’exportation de la production nationale. Nous accorderons ici en Algérie, des avantages particuliers, au titre du code des investissements aux ressortissants résidents à l’étranger qui décideront d’investir en Algérie. Nous soutiendrons la poursuite de la mobilisation de l’élite nationale résident à l’étranger, pour sa contribution dans l’enseignement supérieur, la médecine, la recherche scientifique, ainsi que tout autre domaine possible. Cette contribution est souhaitable –i- soit à travers des retours au pays avec des incitatifs –ii- soit sous forme de prestations à distance et de brefs séjours en Algérie, avec des encouragements et contre des rémunérations appropriées. * * * 23