ALÉSAGE DU TOIT
Lors de la dissection du lambeau tympano-méatal, une corne tympanale antérieure, très
saillante, peut gêner le champ opératoire. On a intérêt à la réséquer à la curette, et à régu-
lariser la paroi à la fraise diamantée.
ALÉSAGE DE LA PAROI POSTÉRIEURE
L’incurvation de la partie latérale de la paroi postérieure, lorsqu’elle est accentuée,
peut gêner :
— la vision de la partie antérieure de la membrane et de la caisse lors d’une myrin-
goplastie,
— la vision simultanée de la région du sillon tympanique et d’une éventuelle tympa-
notomie postérieure. Or, cette vision de part et d’autre du conduit osseux posté-
rieur constitue un important facteur de sécurité par rapport au nerf facial (fig. 28).
Enfin, sa rectification en agrandissant le diamètre du conduit facilite les soins post-opé-
ratoires.
Cette rectification s’effectue très facilement avec une fraise piriforme.
Elle doit constituer un temps initial dans l’abord osseux, avant le temps mastoïdien.
S’il est envisagé après le temps mastoïdien, celui-ci peut avoir évidé trop en avant le mas-
sif osseux pour permettre une rectification correcte du conduit.
ALÉSAGE ANTÉRIEUR ET INFÉRIEUR
Il doit être fait à la demande et trouve aussi bien sa place dans une simple myringo-
plastie ou dans une tympanoplastie en technique fermée que dans la création d’une cavité
d’évidement. En effet, dans ces cavités, la mauvaise ventilation ou la rétention de produits
de désquamation peut être liée à la saillie de ces parois antérieure et inférieure.
Cet alésage se réalise avec une fraise diamantée.
Alésage de la paroi antérieure
— Il faut commencer par protéger le lambeau,
— Toujours repérer la situation du manche du marteau pour que la fraise s’en trouve
à distance. Il importe donc de prendre des fraises de plus en plus petites lorsqu’on se rap-
proche de la partie antéro-supérieure de la membrane.
— Mettre un fragment d’éponge résorbable imprégné de sérum sur la membrane tym-
panique ou, si la caisse est ouverte, sur les fenêtres, pour atténuer le traumatisme sonore.
— Fraiser en balayant, sans creuser, en alternant le sens axial et le sens circulaire, en
commençant par la partie antéro-inférieure du conduit pour être sûr de se trouver à dis-
tance du marteau.
Il faut s’arrêter si l’on perçoit une effraction de la paroi pour ne pas provoquer une pro-
trusion des parties molles de l’articulation temporo-mandibulaire.
Remarques : en cas d’effraction importante de la paroi antérieure, il faut réparer
immédiatement en glissant un fragment d’os ou de cartilage prélevé sur la conque pour
éviter une hernie de l’articulation.
Une hernie importante risque de constituer un facteur de sténose secondaire du conduit.
Elle doit donc être évitée à tout prix, ce qui impose de s’arrêter dès la moindre effraction
qui se montre alors sans aucun risque.
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Alésage du conduit osseux