http://www.lewebpedagogique.com/bouchaud
Le choléra est une maladie mortelle pour l’homme, causée par une toxine (CTB = Cholera Toxin B) produite par
une bactérie, Vibrio cholerae. Elle se caractérise par de très fortes diarrhées qui entraînent une déshydratation importante.
La vaccination orale par administration de la toxine CTB bactérienne atténuée reste d’un coût élevé et de
distribution difficile dans les pays touchés. Aussi, d’autres stratégies vaccinales ont été élaborées, qui évitent l’extraction et la
purification de la molécule vaccinante.
Doc3a. Dosage d’anticorps dans les sérums de souris.
1. Portion d’intestin de souris témoin. 2. Portion d’intestin de souris immunisée par
la toxine cholérique atténuée. 3. Portion d’intestin de souris nourrie aux PGM.
Doc3b. Résultats d’expériences avec la toxine CTB.
Seules quelques plantes ont été à ce jour modifiées : maïs, colza, soja, tomate, tabac, coton…
A. Les potentialités positives.
a. La protection des cultures : résistance aux insectes ; tolérance à des herbicides ; résistances aux maladies (virus, champignons,
bactéries…) ; résistance aux conditions climatiques extrêmes (sécheresse, salinité…).
b. Amélioration des conditions d’élevage : amélioration de la santé animale (mise au point d’anticorps ou de vaccins recombinants
produits par les aliments du bétail ; meilleure nutrition animale).
c. OGM et alimentation humaine : amélioration de la qualité des aliments (modification de la teneur en certains nutriments ;
amélioration de la conservation des produits ; amélioration du goût, de l’odeur, de la couleur, de la consistance…).
B. Les risques potentiels.
a. Les flux de gènes et la dissémination des gènes de tolérance aux herbicides : certains gènes introduits par transgénèse peuvent être
disséminés, en particulier par le pollen, et transmis à des espèces sauvages apparentées aux espèces transformées (Colza par
exemple qui peut s’hybrider à la moutarde des champs, la ravenelle…).
b. L’apparition d’insectes résistants aux herbicides.
c. L’impact possible sur des insectes utiles comme l’abeille.
d. Les risques de réduction de la biodiversité.
e. Le risque alimentaire : toxicité, déclenchement d’allergies, transfert de gènes de résistance aux antibiotiques aux micro-organismes
du tube digestif.
C. Les risques politico-économiques.
Certains grands groupes industriels agroalimentaires cherchent à mettre au point des techniques ayant pour but de rendre l’agriculteur
dépendant. Pour cela, ils cherchent à créer des plantes transformées stériles ou empêchent la transmission du gène d’intérêt à la
descendance des plantes transformées (ainsi le maïs Bt, résistant à la Pyrale, donne des grains stériles). Dans tous les cas, le résultat est
le même : l’agriculteur doit acheter chaque année des semences aux conditions du fabricant qui, de plus en plus, par le jeu des
regroupements d’entreprises est en situation de quasi-monopole.
Doc4. Des pistes pour un débat « pour ou contre les OGM ».
Documents. 1 © Biologie moléculaire de la cellule, De Boeck université, modifié ; 2, 3a, 3b © Belin TS2002 ; 4 © Hatier TS 2002
L’expérience. Des pommes de terre transgéniques,
transcrivant le gène bactérien codant la toxine CTB ont
été construites. Leur efficacité vaccinale a été testée, en
nourrissant des souris avec des tubercules de pommes
de terre transgéniques. Le dosage des anticorps a été
effectué 35 ou 70 jours après nutrition des souris par
des tubercules de pommes de terre transformés (B : 1 g
de pomme de terre transgénique, C : 3 g de pomme de
terre transgénique) ou après administration orale directe
de la toxine bactérienne CTB atténuée (A). Chez des
souris nourries avec des pommes de terre sauvages, on
ne détecte aucun anticorps dans le sérum.
L’expérience. La toxine cholérique agit
sur les cellules de l’intestin. Elle
provoque une sécrétion abondante de
liquide, à l’origine de diarrhées. a. Pour
évaluer l’efficacité de la protection
vaccinale, on compare la réponse à
l’injection de toxine CTB d’une portion
d’intestin prélevée chez : 1. des souris
normales (témoin) ; 2. des souris ayant
été vaccinées avec la toxine CTB
atténuée ; 3. des souris ayant absorbé
des pommes de terre transgéniques. b.
Pour évaluer la réponse de l’intestin à
l’injection de la toxine, dans les trois cas
évoqués, on mesure le volume de liquide
rejeté par les cellules intestinales dans la
lumière de l’intestin.