ROYAUME DU MAROC MINISTERE DE LA SANTE DIRECTION DE LA POPULATION DIVISION DE LA PLANIFICATION FAMILIALE CRITERES DE RECEVABILITE ET SELECTION DE RECOMMANDATIONS PRATIQUES RELATIVES A L’ADOPTION ET L’UTILISATION CONTINUE DES METHODES CONTRACEPTIVES O RGANISATION MONDIALE DE LA SANTE TABLE DES MATIERES INTRODUCTION PREMIERE PARTIE : CRITERES DE RECEVABILITE POUR L’ADOPTION ET L’UTILISATION CONTINUE DES METHODES CONTRACEPTIVES 1- Contraceptifs oraux combinés 2- Pilules micro progestatives 3- Progestatifs injectables 4- Dispositifs intra-utérins 5- Ligature des trompes 6- Pilules pour la contraception d’urgence 7- Autres méthodes contraceptives : • Préservatifs masculins • Spermicides • Méthodes naturelles • Méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée • Coït interrompu 8- Tableau récapitulatif des méthodes hormonales et des dispositifs intra-utérins DEUXIEME PARTIE : UNE SELECTION DE RECOMMANDATIONS PRATIQUES RELATIVES A L’UTILISATION DES METHODES CONTRACEPTIVES 1- Adoption des méthodes contraceptives 2- Continuation des méthodes contraceptives 3- Utilisation incorrecte des méthodes contraceptives 4- Effets secondaires des méthodes contraceptives TROISIEME PARTIE CAS PARTICULIERS 1- Pathologies exposant une femme à un risque en cas de grossesse 2- Contraception et retour de la fécondité 3- Contraception et infections sexuellement transmissibles : la double protection 4- Clients (es) à besoins spécifiques ANNEXES Annexe 1 : Droits en santé sexuelle et génésique Annexe 2 : Définition et interprétation de l’indice de masse corporelle ABREVIATIONS AINS Anti-infammatoires non stéroïdiens AMPR Acétate de médroxyprogestérone-retard ARV Antiretroviraux BRCA Buggy’s Racing Club Avesnois CHU Centre Hospitalier Universitaire COC Contraceptifs oraux combinés minidosés DIU Dispositif intra-utérin DIU-Cu Dispositif intra-utérin au cuivre DIU-LNG DIU à diffusion de lévonorgestrel HPV Human papilloma virus IFCS Institut de Formation aux Carrières de Santé IST Infection sexuellement transmissible LT Ligature des trompes MAMA Méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée NET-EN Enantate de noréthistérone OMS Organisation Mondiale de la Santé PCU Pilules pour la contraception d’urgence PI Progestatif injectable PID Pelvis inflammatory disease PMP Pilule micro progestative PS Progestatifs seuls SIDA Syndrome d’immuno déficience acquise TA Tension artérielle VIH Virus de l’immunodéficience humaine INTRODUCTION Le présent document est le résultat de tout un processus d’adaptation de deux documents OMS qui sont destinés aux responsables du programme de planification familiale et médecins (gynécologues et médecins généralistes) et sont intitulés : - Critères de recevabilité pour l’adoption et l’utilisation continue des méthodes contraceptives - Sélection de recommandations pratiques relatives à l’utilisation des méthodes contraceptives Les deux documents OMS représentent des lignes directrices fondées sur une expérience pratique et dictées par un consensus. Elles offrent des recommandations formulées par des groupes d’experts et basées sur une évaluation des données pertinentes. Elles sont réexaminées et mises à jour régulièrement. Cette initiative de l’OMS vise à élaborer et à mettre en application des directives relatives à la planification familiale fondées sur l’évidence scientifique. Les deux documents OMS ont été adaptés au contexte marocain par un comité d’experts constitué d’enseignants universitaires, d’enseignants des instituts de formation aux carrières de santé, des professionnels de santé et des gestionnaires du Programme National de Planification Familiale L’adaptation des documents OMS s’inscrit ,parfaitement , dans le plan d’action Santé dans sa composante stratégique qui est l’offre de soins de qualité et constitue pour le PNPF une étape importante du processus visant à améliorer l’accès à des soins de qualité .Cette promotion des bonnes pratiques en matière de soins de santé ne doit pas être considérée comme un obstacle à l’accès à une méthode contraceptive . Ce processus d’adaptation a préservé certaines avancées du PNPF en matière de prestations tels qu’un examen clinique avant toute prescription de méthode contraceptive et lors du suivi. Ces documents offrent des informations concernant les méthodes contraceptives disponibles dans le secteur public et aussi d’autres fournies seulement dans le secteur privé. Et pour faciliter l’utilisation par les prestataires et éviter certaines redondances, il a été convenu de regrouper les deux documents en un seul et de reprendre le style de rédaction Le présent document est constitué de trois parties : - La première partie intitulée « Critères de recevabilité pour l’adoption et l’utilisation continue des méthodes contraceptives » aide le prestataire à proposer l’utilisation d’une méthode contraceptive en toute sécurité en vue d’améliorer la qualité des soins en matière de planification familiale. Ces critères ont pour but de garantir une marge de sécurité suffisante à protéger les femmes contre les effets potentiellement néfastes des contraceptifs et sont appropriés pour des soins de santé préventifs de qualité. Ils sont basés sur des données cliniques et épidémiologiques récentes. - La deuxième partie intitulée « Une sélection de recommandations pratiques relatives à l’utilisation des méthodes contraceptives » répond à des questions souvent posées par le prestataire en rapport avec la qualité des services et offre des conseils sur l’utilisation efficace et sûre des méthodes contraceptives. - La troisième partie intitulée « Cas particuliers » fournit au prestataire des informations sur des cas particuliers tels que les pathologies exposant la femme à un risque en cas de grossesse. Etant donné que la qualité des prestations de planification familiale représente une orientation stratégique du PNPF, ce présent document contribuera à l’amélioration de la qualité des services de PF en garantissant la sécurité médicale. PREMIERE PARTIE CRITERES DE RECEVABILITE POUR L’ADOPTION ET L’UTILISATION CONTINUE DES METHODES CONTRACEPTIVES Les critères d’adoption et d’utilisation ont été établis pour les contraceptifs oraux combinés, les pilules micro progestatives, les progestatifs injectables, le dispositif intra-utérin au cuivre, le dispositif intra-utérin à diffusion de Lévonorgestrel, les pilules pour la contraception d’urgence et la ligature tubaire. D’autres méthodes contraceptives tels que les préservatifs masculins, les spermicides, les méthodes naturelles, la méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée ainsi que le coït interrompu ont été abordés brièvement vu leur taux d’échec élevé dans notre contexte. Les critères retenus pour l’adoption et la continuation d’une méthode contraceptive donnée ont été présentés sous forme de tableaux avec 3 colonnes : − La première colonne correspond à l’état qui représente les caractéristiques individuelles (âge, antécédents de grossesse) ou une pathologie préexistante connue (diabète, hypertension artérielle, etc.).Ces états ont un effet sur l’acceptabilité des méthodes contraceptives. − la deuxième colonne comprend le classement des états en quatre catégories .Cette catégorisation compare les risques et les avantages pour la santé de la femme en fonction de ses caractéristiques ou de la présence de pathologies existantes. Lorsque «adoption» et «continuation» font l’objet de deux catégories différentes, deux colonnes sont créées indiquant «A» et «C ». Sinon, il n’y a qu’une seule et même catégorie pour l’adoption et la continuation de la méthode. ETAT Caractéristiques individuelles ou pathologie préexistante CATEGORIE A= Adoption C = Continuation Etat rangé dans les catégories de 1 à 4 Définition et évaluation clinique des catégories DEFINITION Catégorie 1 : Etat où l’utilisation de la méthode contraceptive ne présente aucune restriction. Catégorie 2 : Etat où les avantages de la méthode contraceptive l’emportent en général sur les risques. Catégorie 3 : Etat où les risques de la méthode contraceptive l’emportent généralement sur les avantages. Catégorie 4 : Etat où le risque est inacceptable pour la santé en cas d’utilisation de la méthode contraceptive. − EVALUATION CLINIQUE Utiliser la méthode en toutes circonstances. Utiliser la méthode d’une manière générale, mais un suivi attentif peut être nécessaire. Méthode non recommandée sauf si des méthodes plus indiquées ne sont pas disponibles ou pas acceptables .Dans ce cas une évaluation clinique rigoureuse est nécessaire. Méthode à proscrire. La troisième colonne est destinée aux explications complémentaires. 1- CONTRACEPTIFS ORAUX COMBINES (Mini dosées ≤ 35 microgramme d’éthinylestradiol) ETAT COC CATEGORIE EXPLICATIONS COMPLEMENTAIRES CARACTERISTIQUES PERSONNELLES ET ANTECEDENTS GENESIQUES AGE Avant 40 ans : 1 Après 40 ans : le risque de pathologies cardioAprès 40 ans : 3 vasculaires augmente avec l’âge et peut également augmenter avec l’utilisation des COC. PARITE Nullipare = 1 Uni / Multipare = 1 POST-PARTUM Avant 6 semaines après l’accouchement : en plus du risque que court le nouveau-né suite à Femmes allaitante : l’exposition à des hormones stéroïdiennes il - < 6 semaines après 4 existe un risque de thrombose chez la mère. Entre 6 semaines et 6 mois après l’accouchement l’accouchement (allaitement exclusif au sein): 3 - ≥ 6 semaines après l’utilisation des COC diminue la production de l’accouchement lait, baisse la durée de la lactation, et risque < 6 semaines : 4 d’entraîner des effets négatifs sur la croissance Femmes non allaitante du nourrisson. ≥ 6 semaines : 1 POST-ABORTUM immédiat : er ème - Avortement au 1 ou au 2 trimestre. - Après un avortement septique ANTECEDENTS DE GROSSESSE EXTRA-UTERINE ANTECEDENTS DE CHIRURGIE PELVIENNE (y compris après césarienne) TABAGISME : - < 35 ans - ≥ 35 ans : < 15 cigarettes ≥ 15 cigarettes OBESITE : Indice de masse corporelle ≥30Kg/m² PATHOLOGIE CARDIO-VASCULAIRE FACTEURS DE RISQUE MULTIPLES D’ARTERIOPATHIE HYPERTENSION ARTERIELLE : - Hypertension artérielle bien contrôlée, - Hypertension artérielle élevée : Systolique > 140 ou diastolique > 90 mmHg - Pathologie vasculaire ANTECEDENTS D’HYPERTENSION ARTERIELLE GRAVIDIQUE si la TA actuelle est normale THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE (TVP) EMBOLIE PULMONAIRE (EP) : - Antécédents de TVP/EP - TVP/EP en cours - Antécédents familiaux (parents au premier degré) - Chirurgie majeure • Avec immobilisation prolongée 1 1 1 Les COC offrent une protection contre la grossesse en général et notamment contre la grossesse extra-utérine. 1 2 3 4 3 Le risque d’infarctus du myocarde augmente avec l’âge et avec le nombre de cigarettes fumées chaque jour. Voir annexe 3 4 4 4 4 La tension artérielle correctement. doit être mesurée Chez les femmes qui présentent une pathologie vasculaire sous-jacente, il convient d’éviter le risque de thrombose artérielle associé aux COC. 4 4 4 3 4 Antécédents familiaux de TVP/EP (premier degré de parenté) : certaines affections qui augmentent le risque de TVP /EP sont héréditaires. Chirurgie lourde : l’importance du risque de TVP/EP associé à une intervention chirurgicale lourde dépend de la durée de l’immobilisation de la patiente. ETAT • Sans immobilisation prolongée - Chirurgie sans immobilisation MUTATIONS THROMBOGENIQUES AVEREES VARICES VALVULOPATHIE CARDIAQUE : - Non compliquée - Compliquée (hypertension artérielle pulmonaire, fibrillation auriculaire, antécédents d’endocardite bactérienne subaiguë) CARDIOPATHIE ISCHEMIQUE (En cours ou antécédents) COC CATEGORIE 3 2 4 ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL HYPERLIPIDEMIE AVEREE EXPLICATIONS COMPLEMENTAIRES 3 3 4 L’utilisation des COC peut accroître le risque de thrombose artérielle. Ce risque est maximal chez les femmes atteintes de valvulopathie compliquée. Chez les femmes présentant une pathologie vasculaire sous-jacente, il convient d’éviter le risque de thrombose lié à l’utilisation de COC. 4 4 3 AFFECTIONS NEUROLOGIQUES ET ETATS DEPRESSIFS CEPHALEES : - Non migraineuses 1 - Migraineuse (avec ou sans aura) 4 EPILEPSIE 4 Certains anticonvulsivants diminuent l’efficacité des COC DEPRESSIONS 3 AFFECTIONS DE L’APPAREIL GENITAL SAIGNEMENTS GENITAUX FONCTIONNELS : - Spotting - Saignements abondants ou prolongés (réguliers ou irréguliers) SAIGNEMENTS GENITAUX INEXPLIQUES (Avant évaluation) : Suspicion de pathologie grave DYSMENORRHEE SEVERE MALADIES TROPHOBLASTIQUES : - Maladie trophoblastique gestationnelle bénigne - Maladie trophoblastique gestationnelle maligne FIBROMES UTERINS : - Sans déformation de la cavité utérine - Avec déformation de la cavité utérine ANOMALIES ANATOMIQUES : - Sans déformation de la cavité utérine - Avec déformation de la cavité utérine ENDOMETRIOSE CANCER DE L’ENDOMETRE (avant traitement) PATHOLOGIE DU COL UTERIN : - Ectropion du col - Dysplasie (haut et bas grade) du col - Cancer invasif du col (avant traitement) 1 4 4 1 1 1 4 4 1 1 4 4 1 2 2 En général, le traitement de cette pathologie entraîne la stérilité. L’ectropion du col utérin n’est pas un facteur de risque du cancer du col utérin. Pas de restriction à l’utilisation des COC. ETAT PATHOLOGIE DE L’OVAIRE : - Les kystes fonctionnels - Suspicion de cancer de l’ovaire COC CATEGORIE 2 4 PATHOLOGIE DU SEIN : - Tumeur non diagnostiquée - Mastopathie bénigne - Antécédents familiaux de cancer - Cancer du sein 4 3 3 4 MALADIES INFECTIEUSES PELVIENNES (PID) : - Antécédents de PID - PID en cours INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES (IST): - Cervicite purulente en cours ou infection en cours à chlamydiae ou à gonocoque - Autres IST (à l’exception de l’infection VIH et de l’hépatite) - Vaginite (y compris trichomonas vaginalis ou vaginose bactérienne) - Risque d’IST 1 1 EXPLICATIONS COMPLEMENTAIRES Cancer de l’ovaire : en général, le traitement de cette pathologie entraîne la stérilité. En cas d’antécédents familiaux de cancer du sein : les femmes présentant des mutations du BRCA1 ou du BRCA2 ont un risque de base plus élevé de cancer du sein que les femmes qui ne présentent pas ces mutations. La plupart des femmes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein ne présentent pas ces mutations. Le cancer du sein est une tumeur hormonodépendante, et chez les femmes atteintes actuellement ou récemment par le cancer du sein, le pronostic peut être aggravé par l’utilisation des COC. Les COC peuvent réduire le risque de PID chez les femmes porteuses d’une IST mais ils ne protègent pas contre le VIH ou les IST touchant les voies génitales basses. 1 1 1 1 VIH/SIDA - Risque élevé d’infection à VIH - Infection à VIH - SIDA - Etat clinique correct sous traitement ARV 1 1 1 2 Les COC peuvent réduire le risque de PID chez les femmes porteuses d’une IST mais ils ne protègent pas contre VIH. AUTRES INFECTIONS TUBERCULOSE SOUS RIFAMPICINE 4 La rifampicine diminue l’efficacité des COC. 2 Bien que l’utilisation des COC puisse entraîner une modification de la tolérance aux hydrates de carbone, la principale inquiétude concerne la pathologie vasculaire associée au diabète et le risque supplémentaire de thrombose artérielle qu’entraîne l’utilisation des COC. TROUBLES ENDOCRINIENS DIABETE : - Antécédents de diabète gestationnel - Sans complications vasculaires • Non insulinodépendant • Insulinodépendant - Néphropathie / rétinopathie / neuropathie - Autres complications vasculaires ou diabète installé depuis plus de 20 ans TROUBLES THYROÎDIENS : - Goitre thyroïdien - Hyperthyroïdie - Hypothyroïdie PATHOLOGIES GASTRO-INTESTINALES CHOLECYSTOPATHIE : 3 3 4 4 1 1 1 ETAT - Symptomatique • Traitée par cholécystectomie • Traitée médicalement - Asymptomatique ANTECEDENTS DE CHOLESTASE : - En rapport avec la grossesse - Liées à une utilisation antérieure de COC HEPATITE VIRALE : - Evolutive - Chez le sujet porteur CIRRHOSE : - Légère (compensée) - Sévère (décompensée) TUMEUR HEPATIQUE : - Bénigne (Adénome) - Maligne (Hépatome) COC CATEGORIE ANEMIES THALASSEMIE DREPANOCYTOSE ANEMIE FERRIPRIVE INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES - Médicaments ayant une action sur les enzymes hépatiques : . Rifampicine . Certains anticonvulsivants (Phénytoïne, carbamazépine, barbituriques, primidone, topiramode, oxarbazepine). - Antibiotiques à l’exception de la rifampicine : . Griséofulvine . Autres antibiotiques - Traitement anti-rétroviral 2 4 2 4 4 4 3 4 4 4 4 1 2 1 4 4 2 2 2 EXPLICATIONS COMPLEMENTAIRES Les COC peuvent augmenter le risque de cholécystopathie. Ils peuvent également aggraver une cholécystopathie existante. Des antécédents de cholestase en rapport avec la grossesse ou l’utilisation antérieure des COC peuvent laisser prévoir un risque de cholestase lié à l’utilisation des COC. Les COC sont métabolisés par le foie et leur utilisation peut avoir des conséquences néfastes chez les femmes dont la fonction hépatique est déjà altérée. les COC peuvent favoriser la prolifération des tumeurs hépatiques. Les COC peuvent diminuer le volume des pertes menstruelles. La rifampicine et certains anticonvulsivants diminuent l’effet contraceptif des COC. L Les ARV sont susceptibles soit d’augmenter soit de diminuer la biodisponibilité des hormones stéroïdiennes dans les contraceptifs hormonaux. .Ainsi, si une femme sous traitement ARV décide d’adopter ou de poursuivre l’utilisation des contraceptifs hormonaux, on lui recommande l’usage systématique du préservatif pour la prévention de la transmission du VIH et pour compenser une éventuelle réduction de l’efficacité du contraceptif hormonal. 2- PILULES MICROPROGESTATIVES ETAT PMP CATEGORIE EXPLICATIONS COMPLEMENTAIRES CARACTERISTIQUES PERSONNELLES ET ANTECEDENTS GENESIQUES AGE Avant 40 ans = 1 Après 40 ans = 3 PARITE Nullipare = 1 Uni / Multipare=1 POST-PARTUM Au delà de 6 mois il vaut mieux conseiller à la Femme allaitante : femme allaitante un DIU. - < 6 semaines après 3 l’accouchement 1 - ≥ 6 semaines après l’accouchement <21 jours : 4 Femme non allaitante : ≥ 21 jours : 1 POST-ABORTUM IMMEDIAT : er ème - Avortement au 1 ou au 2 1 trimestre 1 - Après un avortement septique ANTECEDENTS DE GROSSESSE 2 Le risque absolu de grossesse extra-utérine est EXTRA-UTERINE plus élevé avec les PMP qu’avec d’autres PS, mais moins élevé qu’en l’absence de toute méthode. ANTECEDENTS DE CHIRURGIE PELVIENNE 1 (y compris après césarienne) TABAGISME : - < 35 ans 1 - ≥ 35 ans : 1 • < 15 cigarettes 1 • ≥ 15 cigarettes OBESITE : Indice de masse corporelle 1 ≥30Kg/m² PATHOLOGIE CARDIO-VASCULAIRE FACTEURS DE RISQUE MULTIPLES D’ARTERIOPATHIE HYPERTENSION ARTERIELLE : - Hypertension artérielle bien contrôlée - Hypertension artérielle élevée : Systolique > 140 ou diastolique > 90 mmHg - Pathologie vasculaire ANTECEDENTS D’HYPERTENSION ARTERIELLE GRAVIDIQUE si la TA actuelle est normale THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE (TVP) EMBOLIE PULMONAIRE (EP) : - Antécédents de TVP/EP - TVP/EP en cours - Antécédents familiaux (parents au premier degré) - Chirurgie avec immobilisation prolongée - Chirurgie sans immobilisation 2 1 La tension artérielle correctement. doit être mesurée 2 2 Pathologie vasculaire : les effets hypo œstrogéniques et la baisse des HDL suscitent peu d’inquiétude. 1 2 3 1 2 1 Les PMP peuvent accroître le risque de thrombose veineuse mais cette augmentation est sensiblement moins importante qu’avec les COC. ETAT PMP CATEGORIE EXPLICATIONS COMPLEMENTAIRES prolongée MUTATIONS 2 THROMBOGENIQUES AVEREES VARICES 1 VALVULOPATHIE CARDIAQUE : - Non compliquée 1 - Compliquée (Hypertension artérielle pulmonaire, fibrillation 1 auriculaire, antécédents d’endocardite bactérienne subaiguë) CARDIOPATHIE ISCHEMIQUE (En cours ou antécédents) 3 ACCIDENT VASCULAIRE 3 CEREBRAL HYPERLIPIDEMIE AVEREE 2 AFFECTIONS NEUROLOGIQUES ET ETATS DEPRESSIFS CEPHALEES : - Non migraineuses 1 2 - Migraineuses (avec ou sans aura) EPILEPSIE 3 Certains anticonvulsivants réduisent l’efficacité des PMP. DEPRESSIONS 3 AFFECTIONS DE L’APPAREIL GENITAL SAIGNEMENTS GENITAUX Les irrégularités menstruelles peuvent s’observer FONCTIONNELS : chez des femmes en bonne santé. - Spotting 2 Les PMP peuvent provoquer des irrégularités - Saignements abondants ou 3 menstruelles qui peuvent masquer les prolongés (réguliers ou irréguliers) symptômes d’une pathologie sous-jacente. SAIGNEMENTS GENITAUX INEXPLIQUES 4 (Avant évaluation) : Suspicion de pathologie grave DYSMENORRHEE SEVERE 1 MALADIES TROPHOBLASTIQUES : - Maladie trophoblastique gestationnelle bénigne 3 - Maladie trophoblastique gestationnelle maligne 3 FIBROMES UTERINS : - Sans déformation de la cavité 4 utérine - Avec déformation de la cavité 4 utérine ANOMALIES ANATOMIQUES : - Sans déformation de la cavité 1 utérine - Avec déformation de la cavité 1 utérine ENDOMETRIOSE 3 CANCER DE L’ENDOMETRE (avant traitement) 4 PATHOLOGIE DU COL UTERIN : - Ectropion du col 1 - Dysplasie (haut et bas grade) du col 1 - Cancer invasif du col utérin (avant 1 traitement) PATHOLOGIE DE L’OVAIRE : - Kystes fonctionnels 3 - Suspicion de cancer de l’ovaire 4 ETAT PATHOLOGIE DU SEIN : - Tumeur non diagnostiquée - Mastopathie bénigne - Antécédents familiaux de cancer - Cancer du sein PMP CATEGORIE MALADIES INFECTIEUSES PELVIENNES (PID) : - Antécédents de PID - PID en cours INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES (IST): - Cervicite purulente en cours ou infection à chlamydiae ou à gonocoque en cours - Autres IST (à l’exception de l’infection VIH et de l’hépatite) - Vaginite (y compris trichomonas vaginalis ou vaginose bactérienne) - Risque d’IST VIH/SIDA - Risque élevé d’infection à VIH - Infection à VIH - SIDA - Etat clinique correct sous traitement ARV AUTRES INFECTIONS TUBERCULOSE SOUS RIFAMPICINE TROUBLES ENDOCRINIENS DIABETE : - Antécédents de diabète gestationnel - Sans complications vasculaires • Non insulinodépendant • Insulinodépendant - Néphropathie / rétinopathie / neuropathie - Autres complications vasculaires ou diabète installé depuis plus de 20 ans TROUBLES THYROÎDIENS : - Goitre thyroïdien - Hyperthyroïdie - Hypothyroïdie PATHOLOGIES GASTRO-INTESTINALES CHOLECYSTOPATHIE OU ANTECEDENTS DE CHOLESTASE HEPATITE VIRALE : - Evolutive - Chez le sujet porteur CIRRHOSE : - Légère (compensée) - Sévère (décompensée) TUMEUR HEPATIQUE : - Bénigne (Adénome) - Maligne (Hépatome) 2 3 1 4 1 1 1 EXPLICATIONS COMPLEMENTAIRES Procéder à une évaluation dès que possible. Le cancer du sein est une tumeur hormonodépendante. Chez les femmes atteintes actuellement ou récemment par le cancer du sein le pronostic peut être aggravé par l’utilisation des PMP. On ne se sait pas si les PMP, à l’instar des COC, réduisent le risque de PID chez les femmes porteuses d’une IST. Les PMP ne protègent pas contre les IST touchant les voies génitales basses. 1 1 1 1 1 1 2 4 2 2 2 2 2 Les PMP ne protègent pas contre le VIH. La rifampicine diminue l’efficacité des PMP. Sans complication vasculaire : les PMP peuvent modifier le métabolisme des hydrates de carbone. Néphropathie, rétinopathie, neuropathie ou autre pathologie vasculaire ou diabète installé depuis plus de 20 ans : L’effet hypo-estrogénique potentiel et la baisse des HDL provoqués par les PMP suscitent des inquiétudes. Les PMP peuvent accroître le risque de thrombose, même si cette augmentation est sensiblement moins importante qu’avec les COC. 1 1 1 2 3 1 3 4 4 4 Théoriquement, des antécédents de cholestase liée à l’utilisation de COC peut laisser prévoir une cholestase ultérieure liée à l’utilisation des PMP. Toutefois, cela n’a pas été documenté. Les PMP sont métabolisés par le foie et leur utilisation peut avoir des conséquences néfastes chez les femmes dont la fonction hépatique est déjà altérée. Le risque est le même qu’avec les COC mais à un degré moindre. ETAT PMP CATEGORIE ANEMIES THALASSEMIE DREPANOCYTOSE ANEMIE FERRIPRIVE INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES - Médicaments ayant une action sur les enzymes hépatiques : . Rifampicine . Certains anticonvulsivants (Phénytoïne, carbamazépine, barbituriques, primidone, topiramode, oxarbazepine). - Antibiotiques à l’exception de la rifampicine : . Griséofulvine . Autres antibiotiques - Traitement anti-rétroviral 3 3 2 4 4 2 2 2 EXPLICATIONS COMPLEMENTAIRES Les PMP peuvent provoquer des irrégularités menstruelles qui peuvent aggraver l’anémie. Rifampicine et certains anticonvulsivants diminuent l’effet contraceptif des PMP. Le Les ARV sont susceptibles soit d’augmenter soit de diminuer la biodisponibilité des hormones stéroïdiennes dans les contraceptifs hormonaux. Ainsi, si une femme sous traitement ARV décide d’adopter ou de poursuivre l’utilisation des contraceptifs hormonaux, on lui recommande l’usage systématique du préservatif pour la prévention de la transmission du VIH et pour compenser une éventuelle réduction de l’efficacité du contraceptif hormonal. 3- PROGESTATIFS INJECTABLES (AMPR / NET-EN) AMPR : ACETATE DE MEDROXYPROGESTERONE RETARD NET-EN : ENANTATE DE NORETHISTERONE PI CATEGORIE ETAT EXPLICATIONS COMPLEMENTAIRES CARACTERISTIQUES PERSONNELLES ET ANTECEDENTS GENESIQUES AGE Avant 18 ans = 3 Avant < 18 ans, on peut craindre un risque théorique d’effet hypo-estrogénique associé à l’utilisation de l’AMPR, avec notamment la question de savoir s’il n’aurait pas une incidence 18 à 40 ans = 2 sur le pic de masse osseuse. Après 45 ans, on peut craindre un risque Après 40 ans = 2 théorique d’effet hypo-estrogénique associé à l’utilisation de l’AMPR, avec notamment la question de savoir si ces femmes pourront récupérer la masse osseuse perdue, une fois qu’elles auront arrêté l’AMPR. PARITE Nullipare = 3 Uni / Multipare=1 POST-PARTUM La femme doit avoir le retour des couches avant Femme allaitante : de se faire l’injection du PI. - < 6 semaines après 4 l’accouchement 2 - ≥ 6 semaines après l’accouchement Femme non allaitante < 6 semaines : 4 ≥ 6 semaines : 2 POST -ABORTUM IMMEDIAT : er ème - Avortement au 1 ou au 2 trimestre - Après un avortement septique ANTECEDENTS DE GROSSESSE EXTRA-UTERINE ANTECEDENTS DE CHIRURGIE PELVIENNE : (y compris après césarienne) TABAGISME : - < 35 ans - ≥ 35 ans : • < 15 cigarettes • ≥ 15 cigarettes OBESITE : Indice masse corporelle ≥30 Kg/m² PATHOLOGIE CARDIO-VASCULAIRE FACTEURS DE RISQUE MULTIPLES D’ARTERIOPATHIE HYPERTENSION ARTERIELLE : - Hypertension artérielle bien contrôlée - Hypertension artérielle élevée : Systolique ≥ 140 ou diastolique ≥ 90mmHg. - Pathologie vasculaire ANTECEDENTS D’HYPERTENSION ARTERIELLE GRAVIDIQUE si la TA actuelle est normale 1 1 1 1 1 1 1 2 3 2 3 3 2 La TA doit être mesurée correctement. Pathologie vasculaire : les effets hypo œstrogéniques et la baisse des HDL, en particulier chez les utilisatrices de l’AMPR et du NET-EN, suscitent plus d’inquiétude par rapport aux PMP. Les effets de l’AMPR et du NET-EN peuvent persister pendant un certain temps après leur arrêt. ETAT THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE (TVP) / EMBOLIE PULMONAIRE (EP) : - Antécédents de TVP/EP - TVP/EP en cours - Antécédents familiaux (parents au premier degré) - Chirurgie : • Avec immobilisation prolongée • Sans immobilisation prolongée MUTATIONS THROMBOGENIQUES AVEREES VARICES VALVULOPATHIE CARDIAQUE : - Non compliquée - Compliquée (hypertension artérielle pulmonaire, fibrillation auriculaire, antécédents d’endocardite bactérienne subaiguë) CARDIOPATHIE ISCHEMIQUE (en cours ou antécédents) ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL HYPERLIPIDEMIE AVEREE PI CATEGORIE EXPLICATIONS COMPLEMENTAIRES 2 3 1 Les PI peuvent accroître le risque de thrombose veineuse mais cette augmentation est sensiblement moins importante qu’avec les COC. 2 1 2 1 1 1 3 3 3 AFFECTIONS NEUROLOGIQUES ET ETATS DEPRESSIFS CEPHALEES : L’utilisation de l’AMPR ou du NET-EN peut - Non migraineuses 1 augmenter la fréquence des céphalées sévères. - Migraineuses (avec ou sans aura) 3 Les effets de l’AMPR et du NET-EN peuvent persister pendant un certain temps après arrêt de la méthode. EPILEPSIE 1 DEPRESSIONS 2 AFFECTIONS DE L’APPAREIL GENITAL SAIGNEMENTS GENITAUX FONCTIONNELS : - Spotting - Saignements abondants ou prolongés (réguliers ou irréguliers) SAIGNEMENTS GENITAUX INEXPLIQUES (Avant évaluation) Suspicion de pathologie grave DYSMENORRHEE SEVERE MALADIES TROPHOBLASTIQUES : - Maladie trophoblastique gestationnelle bénigne - Maladie trophoblastique gestationnelle maligne FIBROMES UTERINS : - Sans déformation de la cavité utérine - Avec déformation de la cavité utérine ANOMALIES ANATOMIQUES : - Sans déformation de la cavité utérine - Avec déformation de la cavité utérine 2 3 4 1 1 1 1 1 1 1 Les PI ne semblent pas favoriser développement de fibromes utérins. le ETAT ENDOMETRIOSE CANCER DE L’ENDOMETRE (avant traitement) PATHOLOGIE DU COL UTERIN : - Ectropion du col - Dysplasie (haut et bas grade) du col - Cancer du col utérin (avant traitement) PATHOLOGIE DE L’OVAIRE : - Kystes fonctionnels - Suspicion de cancer de l’ovaire PATHOLOGIE DU SEIN : - Tumeur non diagnostiquée - Mastopathie bénigne - Antécédents familiaux de cancer - Cancer du sein MALADIES INFECTIEUSES PELVIENNES (PID) : - Antécédents de PID - PID en cours INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES (IST): - Cervicite purulente en cours ou infection à chlamydiae ou à gonocoque en cours - Autres IST (à l’exception de l’infection VIH et de l’hépatite) - Vaginite (y compris trichomonas vaginalis ou vaginose bactérienne) - Risque d’IST PI CATEGORIE 1 4 1 2 2 2 1 1 4 Le cancer du sein est une tumeur hormonodépendante et chez les femmes atteintes actuellement ou récemment par le cancer du sein, le pronostic peut être aggravé par l’utilisation des PI. 1 1 Les PI ne protègent pas contre le VIH ni contre les IST touchant les voies génitales basses. 1 1 1 1 1 1 1 2 AUTRES INFECTIONS TUBERCULOSE SOUS RIFAMPICINE 4 TROUBLES THYROÎDIENS : - Goitre thyroïdien - Hyperthyroïdie - Hypothyroïdie Cancer du col utérin : à noter un risque théorique des PI sur le pronostic de la maladie existante. En attendant un traitement, les femmes peuvent employer les PI. En général, le traitement de cette pathologie entraîne la stérilité. 1 4 VIH/SIDA - Risque élevé d’infection à VIH - Infection à VIH - SIDA - Etat clinique correct sous traitement ARV TROUBLES ENDOCRINIENS DIABETE : - Antécédents de diabète gestationnel - Sans complications vasculaires • Non insulinodépendant • Insulinodépendant - Néphropathie / rétinopathie / neuropathie - Autres complications vasculaires ou diabète installé depuis plus de 20 ans EXPLICATIONS COMPLEMENTAIRES 2 3 3 3 3 1 1 1 Les PI ne protègent pas contre le VIH. La rifampicine diminue l’efficacité des PI. Sans complication vasculaire : les PI peuvent modifier le métabolisme des hydrates de carbone. Néphropathie, rétinopathie, neuropathie ou autre pathologie vasculaire ou diabète installé depuis plus de 20 ans : L’effet hypo-oestrogénique potentiel et la baisse des HDL provoqués par les PI suscitent des inquiétudes. Les effets de l’AMPR et du NET-EN peuvent persister un certain temps après arrêt de la méthode. Les PI peuvent accroître le risque de thrombose même si cette augmentation est sensiblement moins importante qu’avec les COC. ETAT PI CATEGORIE PATHOLOGIES GASTRO-INTESTINALES CHOLECYSTOPATHIE ANTECEDENTS DE CHOLESTASE : - En rapport avec la grossesse - Liées à une utilisation antérieure de COC HEPATITE VIRALE : - Evolutive - Chez le sujet porteur CIRRHOSE : - Légère (compensée) - Sévère (décompensée) TUMEUR HEPATIQUE : - Bénigne (Adénome) - Maligne (Hépatome) ANEMIES THALASSEMIE DREPANOCYTOSE ANEMIE FERRIPRIVE INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES - Médicaments ayant une action sur les enzymes hépatiques : . Rifampicine . Certains anticonvulsivants (Phénytoïne, carbamazépine, barbituriques, primidone, topiramode, oxarbazepine). - Antibiotiques à l’exception de la rifampicine : . Griséofulvine . Autres antibiotiques - Traitement anti-rétroviral EXPLICATIONS COMPLEMENTAIRES 2 3 3 4 1 4 4 Théoriquement, des antécédents de cholestase liée à l’utilisation de COC peut laisser prévoir une cholestase ultérieure liée à l’utilisation de PI. Toutefois, cela n’a pas été documenté. Les PI sont métabolisés par le foie, et leur utilisation peut avoir des conséquences néfastes chez les femmes dont la fonction hépatique est déjà altérée. Le risque est le même qu’avec les COC mais à un degré moindre. 4 4 1 1 1 4 3 2 1 2 Les modifications du cycle associées à l’utilisation des PI ont peu d’effet sur le taux d’hémoglobine. Rifampicine et certains anticonvulsivants diminuent l’effet contraceptif des PI. Le Les ARV sont susceptibles soit d’augmenter soit de diminuer la biodisponibilité des hormones stéroïdiennes dans les contraceptifs hormonaux. Ainsi, si une femme sous traitement ARV décide d’adopter ou de poursuivre l’utilisation des contraceptifs hormonaux, on lui recommande l’usage systématique du préservatif pour la prévention de la transmission du VIH et pour compenser une éventuelle réduction de l’efficacité du contraceptif hormonal. 4- DISPOSITIFS INTRA-UTERINS DIU-Cu : Dispositif intra-utérin au cuivre DIU-LNG : Dispositif intra-utérin à diffusion de lévonorgestrel (20µg /24 heures) ETAT CATEGORIE DIU-Cu DIU-LNG EXPLICATIONS COMPLEMENTAIRES CARACTERISTIQUES PERSONNELLES ET ANTECEDENTS GENESIQUES Avant 18 Avant 18 AGE Age légal du mariage est de 18 ans. PARITE ans = 3 Après 18 ans = 1 Nullipare = 3 Uni/Multi pare = 1 ans = 3 Après 18 ans = 1 Nullipare = 3 Uni/Multi pare = 1 Toute méthode de longue durée est prescrite chez la femme ayant fait preuve de fertilité. POST-PARTUM : (femme allaitante ou non y compris après césarienne) - < 6 semaines - ≥ 6 semaines sans césarienne - ≥ 3 mois si césarienne - septicémie puerpérale 4 1 1 4 4 1 1 4 POST-ABORTUM IMMEDIAT : er ème - Avortement au 1 ou 2 trimestre - Après un avortement septique 3 4 3 4 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1 1 La TA doit être mesurée correctement. 1 1 2 2 Aucune restriction pour le DIU au cuivre. 1 1 1 1 2 3 ANTECEDENTS DE GROSSESSE EXTRA-UTERINE ANTECEDENTS DE CHIRURGIE PELVIENNE : (Y compris après césarienne) TABAGISME : - < 35 ans - ≥ 35 ans : • < 15 cigarettes • ≥ 15 cigarettes OBESITE : Indice de masse corporelle ≥ 30 Kg/m² PATHOLOGIE CARDIO-VASCULAIRE FACTEURS DE RISQUE MULTIPLES D’ARTERIOPATHIE HYPERTENSION ARTERIELLE: - Hypertension artérielle bien contrôlée - Hypertension artérielle élevée : Systolique > 140 ou diastolique > 90 mmHg - Pathologie vasculaire ANTECEDENTS D’HYPERTENSION ARTERIELLE GRAVIDIQUE si la TA actuelle est normale THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE (TVP) EMBOLIE PULMONAIRE (EP) : - Antécédents de TVP/EP - TVP/EP en cours Le DIU est inséré pendant les règles, la grossesse étant écartée et le col est perméable. En cas d’infection puerpérale, l’insertion d’un DIU peut aggraver l’infection de manière significative. Immédiatement après un avortement septique, l’insertion d’un DIU peut aggraver l’infection de manière significative. Le risque absolu de grossesse extra utérine est extrêmement faible étant donné la grande efficacité des DIU. Toutefois, lorsqu’une femme tombe enceinte sous DIU, la probabilité relative d’une grossesse extra utérine est augmentée. - Antécédents familiaux (parents au premier degré) - Chirurgie : • Avec immobilisation prolongée • Sans immobilisation prolongée MUTATIONS THERMOGENIQUES AVEREES 1 1 1 1 1 2 1 2 VARICES VALVULOPATHIE CARDIAQUE : - Non compliquée - Compliquée (Hypertension artérielle 1 1 2 4 2 4 Les valvulopathies compliquées sont souvent mises sous anticoagulants et sont souvent compliquées d’Osler. CARDIOPATHIE ISCHEMIQUE (en cours ou antécédents) ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL 1 1 3 2 Aucune restriction pour le DIU au cuivre. HYPERLIPIDEMIE AVEREE 1 2 Le dépistage systématique n’est pas opportun, compte tenu de la rareté de ces pathologies et du cout élevé du dépistage pulmonaire, fibrillation auriculaire, antécédents d’endocardite bactérienne subaiguë) Le dépistage systématique n’est pas opportun, compte tenu de la rareté de ces pathologies et du cout élevé du dépistage. AFFECTIONS NEUROLOGIQUES ET ETATS DEPRESSIFS CEPHALEES : - Non migraineuses 1 1 - Migraineuses (avec ou sans aura) 1 2 EPILEPSIE 1 1 DEPRESSIONS AFFECTIONS DE L’APPAREIL GENITAL SAIGNEMENTS GENITAUX FONCTIONNELS : - Spotting - Saignements abondants ou prolongés (réguliers ou irréguliers) SAIGNEMENTS GENITAUX INEXPLIQUES (Avant évaluation) Suspicion de pathologie grave DYSMENORRHEE SEVERE 1 1 1 3 1 2 4 4 2 1 3 3 MALADIES TROPHOBLASTIQUES : - Maladie trophoblastique gestationnelle bénigne - Maladie trophoblastique gestationnelle maligne FIBROMES UTERINS : - Sans déformation de la cavité utérine - Avec déformation de la cavité utérine 4 4 3 4 1 4 ANOMALIES ANATOMIQUES : - Sans déformation de la cavité utérine - Avec déformation de la cavité utérine 3 4 1 4 En cas de saignements anormalement abondants ou prolongés, il faut procéder à une évaluation pour éliminer une pathologie sous jacente. L’utilisation d’un DIU au cuivre peut aggraver la dysménorrhée. Le DIU-LNG est associé à une diminution de la dysménorrhée. Risque de perforation dans la mesure où le traitement de cette pathologie exige de multiples curetages utérins. Chez les femmes ayant un fibromes, l’utilisation du DIU-LNG ne génère aucun problème de santé, et chez certaines, les symptômes ainsi que la taille des fibromes diminuent. ENDOMETRIOSE 3 1 CANCER DE L’ENDOMETRE (Avant traitement) PATHOLOGIE DU COL UTERIN : - Ectropion du col - Dysplasie (haut et bas grade) du col - Cancer du col utérin (avant traitement) 4 4 1 2 4 1 2 4 PATHOLOGIE DE L’OVAIRE : - Kystes fonctionnels - Suspicion de cancer de l’ovaire 1 2 1 2 PATHOLOGIE DU SEIN : - Tumeur non diagnostiquée - Mastopathie bénigne - Antécédents familiaux de cancer - Cancer du sein 1 1 1 1 2 1 1 4 3 4 AC 3 4 AC 43 43 22 22 32 32 22 22 AC 22 22 42 22 AC 22 22 42 22 1 4 1 4 1 1 1 1 1 2 2 2 1 2 1 1 MALADIES INFECTIEUSES PELVIENNES (PID) : - Antécédents de PID - PID en cours INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES (IST): - Cervicite purulente en cours ou infection à chlamydiae ou à gonocoque en cours - Autres IST (à l’exception de l’infection VIH et de l’hépatite) - Vaginite (y compris trichomonas vaginalis ou vaginose bactérienne) - Risque d’IST VIH/SIDA - Risque élevé d’infection à VIH - Infection à VIH - SIDA - Etat clinique correct sous traitement ARV AUTRES INFECTIONS TUBERCULOSE : - Non génitale - Génito-urinaire avérée TROUBLES ENDOCRINIENS DIABETE : - Antécédents de diabète gestationnel - Sans complications vasculaires • Non insulinodépendant • Insulinodépendant - Néphropathie/rétinopathie/neuropathie - Autres complications vasculaires ou diabète installé depuis plus de 20 ans TROUBLES THYROÏDIENS : - Goitre thyroïdien Le DIU au cuivre peut aggraver la dysménorrhée associée à cette pathologie. L’utilisation du DIU-LNG atténue la dysménorrhée et les douleurs pelviennes chez les femmes soufrant de cette pathologie. Si le DIU est en place il devra être retiré au moment du traitement. Cancer du col utérin : Si le DIU est en place, il faut le laisser en place jusqu’au traitement. Cancer de l’ovaire : Si le DIU est en place, il devra être retiré au moment du traitement. Les DIU ne protègent pas contre les IST. Conseiller en plus les préservatifs. Chez les femmes porteuses d’une infection à chlamydia ou à gonocoque, il convient d’éviter le risque potentiel accru de PID lié à la pose d’un DIU. Le risque est moindre pour les autres IST. Les DIU ne protègent pas contre le VIH. Conseiller en plus les préservatifs. - Hyperthyroïdie - Hypothyroïdie 1 1 1 1 1 2 2 1 3 1 2 4 3 4 1 1 3 3 ANEMIES THALASSEMIE 3 1 DREPANOCYTOSE ANEMIE FERRIPRIVE 3 2 1 1 1 1 1 1 1 1 AC 3 2 1 1 AC 3 2 PATHOLOGIES GASTRO-INTESTINALES CHOLECYSTOPATHIE OU ANTECEDENTS DE CHOLESTASE HEPATITE VIRALE : - Evolutive - Chez le sujet porteur CIRRHOSE : - Légère (compensée) - Sévère (décompensée)) TUMEUR HEPATIQUE : - Bénigne (Adénome) - Maligne (Hépatome) INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES - Médicaments ayant une action sur les enzymes hépatiques : . Rifampicine . Certains anticonvulsivants (Phénytoïne, carbamazépine, barbituriques, primidone, topiramode, oxarbazepine). - Antibiotiques à l’exception de la rifampicine : . Griséofulvine . Autres antibiotiques - Traitement anti-rétroviral 5- Inquiétude quant au risque de saignements abondants avec les DIU au cuivre. LIGATURE DES TROMPES La ligature des trompes est un acte chirurgical visant à rendre inféconde une femme de façon permanente. La cliente doit être soigneusement informée du caractère irréversible de la ligature des trompes et de la possibilité d’utiliser d’autres méthodes hautement efficaces de contraception à long terme. La LT est une méthode qui se pratique par chirurgie et sous anesthésie. Elle doit être pratiquée uniquement par un médecin compétent qui doit choisir la technique chirurgicale adéquate, dans un bloc opératoire approprié avec utilisation du matériel adéquat. Afin de garantir au maximum la sécurité de la cliente, il convient de respecter les principes de prévention des infections. Toute femme qui présente une pathologie médicale ou chirurgicale, qui contre indique formellement une grossesse doit bénéficier d’une ligature tubaire. La LT est proposée : • Chez une grande multipare (≥ 4 enfants vivants) ayant une contre indication aux autres méthodes contraceptives ; • En cas de pathologie, qui associée à une grossesse, présente un risque vital. 6- PILULES POUR LA CONTRACEPTION D’URGENCE Pilules pour la contraception d’urgence (PCU) (y compris les pilules contraceptives à base de lévonorgestrel et les pilules contraceptives combinées) ETAT PCU CATEGORIE ALLAITEMENT AU SEIN ANTECEDENTS DE GROSSESSE EXTRA-UTERINE ANTECEDENTS DE COMPLICATIONS CARDIO-VASCULAIRES GRAVES (cardiopathie ischémique, accident vasculaire cérébral, ou autre pathologie thrombo-embolique) ANGOR MIGRAINE PATHOLOGIE HEPATIQUE GRAVE (y compris l’ictère) 1 1 EXPLICATIONS COMPLEMENTAIRES 2 La durée d’utilisation des PCU est inférieure à celle des PMP ou des COC, on peut donc s’attendre à ce qu’elle ait une incidence clinique moindre. 2 2 2 UTILISATION REPETEE DE LA PCU 1 VIOL 1 L’utilisation récurrente de la PCU indique que la femme a besoin d’être conseillée en matière de contraception. Une utilisation fréquemment répétée de la PCU peut être nocive chez les femmes ayant une pathologie rangée dans la catégorie 2, 3 ou 4, pour les PMP ou les COC. Pas de restriction à l’utilisation des PCU en cas de viol. 7- AUTRES METHODES CONTRACEPTIVES • PRESERVATIFS MASCULINS : Il convient d’indiquer aux femmes présentant des pathologies rendant toute grossesse trop risquée que les préservatifs peuvent ne pas être efficaces s’ils ne sont pas utilisés régulièrement et correctement du fait de leur taux d’échec généralement élevé. Il est prouvé que les préservatifs masculins en latex protègent contre les IST/SIDA. • SPERMICIDES : L’efficacité est fonction de la régularité avec laquelle une femme emploie correctement les spermicides. C’est une méthode sans danger et placée sous contrôle de la femme. Le spermicide peut causer : - une irritation chez la femme ou son partenaire, notamment si l’on s’en sert plusieurs fois par jour, - des réactions allergiques mais rarement, - des infections des voies urinaires plus fréquentes. • METHODES NATURELLES : Les méthodes naturelles de planification familiale sont basées sur l’identification, au cours du cycle, des jours où la femme est féconde, soit en observant les signes d’ovulation telles que les sécrétions cervicales et la courbe des températures, soit en comptant les jours. Ces méthodes peuvent être employées en association avec des périodes d’abstinence ou une contraception barrière pendant la période féconde. Les irrégularités du cycle, fréquentes après les premières règles et dans la péri ménopause, peuvent rendre difficile l’utilisation des méthodes naturelles. Les méthodes naturelles peuvent être moins efficaces en période d’allaitement. • METHODE DE L’ALLAITEMENT MATERNEL ET DE L’AMENORRHEE (MAMA) Il faut avertir les femmes qui présentent des pathologies rendant une grossesse trop risquée que la méthode MAMA n’est pas efficace du fait de son taux d’échec généralement élevé. Le Consensus de Bellagio a permis de dégager les bases scientifiques des conditions à remplir pour que l’allaitement au sein puisse être utilisé de façon sûre et efficace à des fins d’espacement des naissances, et des recommandations ont été élaborées pour l’utilisation de la MAMA dans le cadre de la planification familiale. Ces recommandations reposent sur les trois conditions suivantes qui doivent toutes être remplies pour garantir une protection suffisante contre une grossesse imprévue : 1. aménorrhée ; 2. allaitement au sein exclusif (jour et nuit) et 3. moins de 6 mois après l’accouchement. Jusqu’au 6ème mois après l’accouchement, les femmes qui allaitent leur enfant exclusivement au sein et qui présentent une aménorrhée ont peu de chance de présenter une fonction ovarienne suffisante .Toutefois, la probabilité d’un retour de règles augmente avec le temps et au fur et à mesure de l’introduction d’autres aliments. Bien que le lait maternel demeure l’aliment idéal pour le nourrisson, il est proscrit chez les femmes infectées par le VIH. De même l’allaitement maternel est déconseillé chez les femmes qui utilisent des médicaments tels que : les antimétabolites, la bromocriptine, certains anticoagulants, les corticostéroïdes (à forte dose), la cyclosporine, l’ergotamine, le lithium, les médicaments radioactifs et la réserpine. • COIT INTERROMPU Son taux d’échec est très élevé. Le coït interrompu n’offre aucune protection contre les IST/SIDA. 8- TABLEAU RECAPITULATIF DES METHODES HORMONALES ET DES DISPOSITIFS INTRA-UTERINS ETAT COC PMP AMPR / NET-EN CARACTERISTIQUES PERSONNELLES ET ANTECEDENTS GENESIQUES Avant 40 ans = 1 Avant 40 ans = 1 Avant 18 ans = 3 Age Après 40 ans= 3 Parité Post-partum Femme allaitante : - < 6 semaines après l’accouchement - ≥ 6 semaines après l’accouchement Femme non allaitante : Nullipare = 1 Uni/ Multipare= 1 De 18 à 40 ans= 2 Après 40 ans = 2 Nullipare = 3 Nullipare = 1 Uni / Multipare= 1 Uni / Multipare = 1 4 3 4 3 1 2 <6 semaines: 4 < 21 jours : 4 <6 semaines: 4 ≥ 21 jours : 1 > 6 semaines: 2 >6 semaines: 1 Femme allaitante ou non y compris après césarienne : - < 6 semaines - ≥ 6 semaines sans césarienne - ≥ 3 mois si césarienne - Septicémie puerpérale Post-abortum immédiat: er ème - Avortement au 1 ou 2 trimestre - Après un avortement septique Antécédents de grossesse extra-utérine Après 40 ans = 3 1 1 1 1 1 2 1 1 1 DIU – CU DIULNG Avant 18 ans= 3 Après 18 ans= 1 Nullipare =3 Uni/Multi pare= 1 Avant 18 ans= 3 Après 18 ans= 1 Nullipare =3 Uni/Multi pare=1 4 1 1 4 4 1 1 4 3 4 2 3 4 2 ETAT Antécédents de chirurgie pelvienne (Y compris après césarienne) Tabagisme : - < 35 ans - ≥ 35 ans : • < 15 cigarettes • ≥ 15 cigarettes Obésité : Indice de masse corporelle ≥30Kg/m² PATHOLOGIE CARDIO-VASCULAIRE Facteurs de risque multiples d’artériopathie Hypertension artérielle : - Hypertension artérielle bien contrôlée - Hypertension artérielle élevée : Systolique > 140 ou diastolique > 90 mmHg. - Pathologie vasculaire Antécédents d’hypertension artérielle gravidique si la TA actuelle est normale Thrombose veineuse profonde (TVP) / embolie pulmonaire (EP) : - Antécédents de TVP/EP - TVP/EP en cours - Antécédents familiaux (parents au premier degré) - Chirurgie majeure • Avec immobilisation prolongée • Sans immobilisation prolongée - Chirurgie sans immobilisation Mutations thrombogéniques avérées Varices Valvulopathie cardiaque : - Non compliquée - Compliquée (Hypertension artérielle pulmonaire, fibrillation auriculaire, antécédents d’endocardite bactérienne subaiguë) Cardiopathie ischémique (en cours ou antécédents) Accident vasculaire cérébral Hyperlipidémie avérée COC PMP 1 1 2 DIU – CU DIULNG 1 1 1 1 1 1 1 3 4 1 1 1 1 1 1 1 1 3 1 2 1 1 4 2 3 1 2 4 4 1 2 2 3 1 1 1 2 4 2 3 1 2 4 1 2 1 1 4 4 3 2 3 1 2 3 1 1 1 1 2 3 1 4 3 2 4 3 2 1 1 2 1 2 1 1 2 1 1 1 1 1 1 2 1 1 2 1 3 4 1 1 1 1 2 4 2 4 4 3 3 1 3 4 3 3 2 3 3 1 1 2 2 1 2 3 3 1 3 1 2 1 1 1 1 1 2 1 1 1 4 2 3 2 3 1 3 1 2 4 4 4 4 4 1 1 1 2 1 AFFECTIONS NEUROLOGIQUES ET ETATS DEPRESSIFS Céphalées : - Non migraineuses 1 - Migraineuses (avec ou sans aura) 4 Epilepsie 4 Dépressions 3 AFFECTIONS DE L’APPAREIL GENITAL Saignements génitaux fonctionnels : - Spotting - Saignements abondants ou prolongés (réguliers ou irréguliers) Saignements génitaux inexpliqués : (Avant évaluation) Suspicion de pathologie grave Dysménorrhée sévère AMPR / NET-EN ETAT Maladies trophoblastiques : - Maladie trophoblastique gestationnelle bénigne - Maladie trophoblastique gestationnelle maligne Fibromes uterins : - Sans déformation de la cavité utérine - Avec déformation de la cavité utérine Anomalies anatomiques : - Sans déformation de la cavité utérine - Avec déformation de la cavité utérine Endométriose Cancer de l’endomètre (avant traitement) Pathologie du col uterin : - Ectropion du col - Dysplasie (haut et bas grade) du col - Cancer du col (avant traitement) Pathologie de l’ovaire - Kystes fonctionnels - Suspicion de cancer de l’ovaire Pathologie du sein : - Tumeur non diagnostiquée - Mastopathie bénigne - Antécédents familiaux de cancer - Cancer du sein: Maladies infectieuses pelviennes (PID) : - Antécédents de PID - PID en cours Infections sexuellement transmissibles (IST) : - Cervicite purulente en cours ou infection à chlamydiae ou à gonocoque en cours - Autres IST (à l’exception de l’infection VIH et de l’hépatite) - Vaginite (y compris trichomonas vaginalis ou vaginose bactérienne) - Risque d’IST VIH/SIDA - Risque élevé d’infection a VIH - Infection a VIH - Sida - Etat clinique correct sous traitement ARV AUTRES INFECTIONS Tuberculose : - Non génitale - Génito-urinaire avérée TROUBLES ENDOCRINIENS Diabète : - Antécédents de diabète gestationnel - Sans complications vasculaires • Non insulinodépendant • Insulinodépendant - Néphropathie / rétinopathie / neuropathie - Autres complications vasculaires ou diabète installé depuis plus de 20 ans Troubles thyroïdiens : - Goitre thyroïdien - Hyperthyroïdie - Hypothyroïdie COC PMP 1 3 1 AMPR / NET-EN DIU – CU DIULNG 1 3 3 3 1 4 4 4 4 4 4 1 1 3 4 1 4 1 1 4 4 1 1 3 4 1 1 1 4 3 4 3 4 3 4 1 4 1 2 2 1 1 1 1 2 2 1 2 4 1 2 4 2 4 3 4 1 4 1 2 1 2 4 3 3 4 2 3 1 4 2 1 1 4 1 1 1 1 2 1 1 4 1 1 1 1 1 1 3 4 AC 3 4 AC 1 1 1 43 43 1 1 1 22 22 1 1 1 22 22 1 1 1 22 22 1 1 1 2 1 1 1 2 1 1 1 2 22 22 42 22 22 22 42 22 4 4 4 4 4 4 1 4 1 4 2 2 2 1 1 3 3 4 4 2 2 2 2 3 3 3 3 1 1 1 1 2 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 ETAT PATHOLOGIES GASTRO-INTESTINALES Cholecystopathie : - Symptomatique • Traitée par cholécystectomie • Traitée médicalement - Asymptomatique Antécédents de cholestase : - En rapport avec la grossesse - Liées à une utilisation antérieure de COC Hépatite virale : - Evolutive - Chez le sujet porteur Cirrhose : - Légère (compensée) - Sévère (décompensée) Tumeur hépatique : - Bénigne (Adénome) - Maligne (Hépatome) ANEMIES Thalassémie Drépanocytose Anémie ferriprive INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES - Médicaments ayant une action sur les enzymes hépatiques : . Rifampicine . Certains anticonvulsivants (Phénytoïne, carbamazépine, barbituriques, primidone, topiramode, oxarbazepine). - Antibiotiques à l’exception de la rifampicine : . Griséofulvine . Autres antibiotiques - Traitement antirétroviral COC PMP 2 4 2 2 2 2 4 4 AMPR / NET-EN DIU – CU DIULNG 2 2 2 1 1 1 2 2 2 2 2 3 3 1 1 2 2 4 3 3 1 4 1 2 1 3 1 4 4 3 4 4 4 2 4 3 4 4 4 4 4 4 4 1 1 4 4 1 2 1 3 3 2 1 1 1 3 3 2 1 1 1 4 4 4 4 4 3 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 1 2 1 1 AC 32 1 1 AC 32 DEUXIEME PARTIE QUESTIONS PRATIQUES ET REPONSES POUR L’UTILISATION DES METHODES CONTRACEPTIVES Cette partie concerne la façon d’utiliser avec un maximum d’efficacité et en toute sécurité les méthodes contraceptives et de gérer les effets secondaires et autres problèmes survenant en cours d’utilisation. Les questions contenues dans cette partie s’articulent autour de quatre axes principaux : • Adoption des méthodes contraceptives, • Continuation des méthodes contraceptives, • Utilisation incorrecte des méthodes contraceptives, • Effets secondaires des méthodes contraceptives I- ADOPTION DES METHODES CONTRACEPTIVES 1. Quand une femme peut-elle démarrer les contraceptifs oraux combinés (pilule minidosée monophasique)? Femme ayant des cycles réguliers : Elle peut démarrer la COC avant le 5ème jour suivant le début de ses règles (de préférence le premier jour). Femme présentant une aménorrhée : Elle doit être orientée vers une consultation médicale. Femme allaitante : Elle ne doit pas prendre de COC. Femme non allaitante en post-partum: Si les règles sont revenues, elle peut commencer les COC comme indiqué pour les autres femmes ayant des cycles réguliers. Femme en post abortum : Elle peut démarrer les COC immédiatement après l’avortement. Femme changeant de méthode hormonale : Elle peut démarrer les COC dés la survenue des prochaines règles. Si sa méthode antérieure reposait sur des injections, elle démarrera les COC à la date normalement prévue pour le renouvellement de l’injection. Femme passant d’une méthode non hormonale (autre que le DIU) aux COC : Elle peut démarrer les COC dans les 5 jours suivant le début de ses règles. Femme passant d’un DIU aux COC : Il est recommandé de démarrer les COC dans les 5 jours suivant le début de ses règles. Le DIU peut être retiré à ce moment-là. 2. Quand une femme peut-elle démarrer la pilule micro progestative? Femme ayant des cycles réguliers Elle doit démarrer le premier jour des règles. Du 2ème au 5ème jours suivant le début de ses règles elle doit utiliser une méthode d’appoint (Préservatif) durant 48 heures. Femme allaitante en post-partum : Si l’accouchement remonte à 6 semaines, elle peut démarrer la PMP à n’importe quel moment. Femme non allaitante en post-partum : Si l’accouchement remonte à plus de 21 jours et que ses règles sont revenues, elle peut démarrer la PMP comme une femme ayant des cycles réguliers. 3. Quand une femme peut-elle démarrer les progestatifs injectables : Acétate de Médroxyprogestérone retard ou Enantate de Noréthistérone? Femme ayant des cycles réguliers : Elle peut recevoir la première injection de progestatif seul dans les 5 jours qui suivent le début de ses règles. Femme allaitante en post partum: Si l’accouchement remonte à 6 semaines, elle peut démarrer le PI à n’importe quel moment. Femme non allaitante en post-partum : Si elle a accouché depuis plus de 6 semaines et que ses règles sont revenues, elle peut recevoir sa première injection. Femme en post abortum : Elle peut recevoir sa première injection immédiatement après l’avortement. Femme changeant de méthode hormonale : Elle peut démarrer l’injection dès la survenue des prochaines règles. Si sa méthode antérieure reposait sur des injections, elle démarrera l’injection à la date normalement prévue pour le renouvellement de l’injection précédente. Femme passant d’une méthode non hormonale (autre que le DIU) aux PI : Elle peut recevoir la première injection immédiatement, si le début des règles remonte à moins de 5 jours. Femme passant d’un DIU aux PI : Elle peut recevoir la première injection dans les 5 jours suivant le début des règles. Le DIU peut être retiré à ce moment-là. 4. Quand une femme peut-elle se faire poser un DIU : DIU-Cu ou DIU-LNG? Femme ayant des cycles réguliers : Elle peut se faire poser un DIU pendant les 5 premiers jours des règles (de préférence les derniers jours de cette période). Femme en post-partum: Si l’accouchement remonte à plus de 6 semaines, la femme peut se faire poser un DIU comme indiqué pour les autres femmes ayant des cycles réguliers. Si la femme allaite et elle est en aménorrhée, l’insertion du DIU est possible après avoir éliminé une grossesse. Après une césarienne qui remonte à 3 mois ou plus, et que les règles sont revenues, la femme peut se faire poser un DIU comme indiqué pour les autres femmes ayant des cycles réguliers. Femme en post abortum : La pose d’un DIU est à éviter après un avortement. Femme changeant de méthode contraceptive : Elle peut se faire poser un DIU pendant les prochaines règles. 5. Faut-il administrer des antibiotiques à titre prophylactique lors de la pose d’un DIU ? L’administration d’antibiotiques à titre prophylactique lors de la pose d’un DIU est inutile. 6. Comment se prend la pilule pour la contraception d’urgence (PCU) Délai de la prise • Dans l’idéal, la femme doit prendre des PCU (contenant uniquement du lévonorgestrel ou des PCU oestroprogestatives ) dès que possible dans les heures suivant un rapport non protégé. • Elle peut aussi prendre des PCU (contenant uniquement du lévonorgestrel ou des PCU oestroprogestatives ) entre 72h et 120h après le rapport non protégé. Il convient néanmoins de l’avertir que plus l’intervalle entre ce rapport et la prise de la PCU est long, plus l’efficacité de ces pilules diminue. Schémas posologiques • Il est préférable qu’elle ingère 1,50 mg de lévonorgestrel en une prise unique • Il est également possible qu’elle ingère le lévonorgestrel en deux prises (1 dose de 0,75 mg de lévonorgestrel, suivie d’une seconde dose de 0,75 mg de lévonorgestrel 12h après). • La troisième option qui s’offre à elle consiste à ingérer une PCU oestroprogestative en deux prises (une dose de 1000µg d’éthinylestradiol, plus 0,50 mg de lévonorgestrel, suivie d’une seconde dose de 1000µg d’éthinylestradiol, plus 0,50 mg de lévonorgestrel 12h après). 7. Peut-on prescrire (fournir) par avance à une femme des pilules pour la contraception d’urgence (PCU) : On peut lui prescrire par avance des PCU de sorte qu’elle puisse en disposer en cas de nécessité et qu’elle puisse les prendre dès que possible après un rapport non protégé. 8. Que peut faire la femme qui utilise la méthode des jours fixes, si ses cycles se situent en dehors de la fourchette des 26-32 jours ? La méthode des jours fixes est une méthode basée sur la connaissance de la fécondité, chez des femmes ayant des cycles réguliers. Elle consiste à s’abstenir de rapports sexuels non protégés entre le 8ème et le 19ème jour du cycle. Indiquer à la femme que la méthode des jours fixes n’est pas la méthode qui lui convient, en raison du risque de grossesse relativement élevé. Amener la cliente à envisager une autre méthode moderne. 9. Quels examens ou tests faut-il faire à titre systématique avant de fournir une méthode de contraception pour les nouvelles clientes? Les examens ou tests indiqués s’appliquent aux personnes présumées en bonne santé. Celles dont on sait qu’elles ont des problèmes médicaux ou d’autres affections particulières peuvent avoir besoin d’examens ou de tests supplémentaires afin de pouvoir déterminer si elles sont de bonnes clientes pour une méthode de contraception donnée. La classification suivante est utilisée pour différencier l’applicabilité des divers examens ou tests : • Classe A = essentiel et obligatoire. • Classe B = joue un rôle important pour la santé de la femme d’une manière générale. • Classe C = ne joue pas un rôle important. Cette classification est basée essentiellement sur la relation qui existe entre les examens ou les tests et la sécurité d’une méthode contraceptive. Mais, certains des examens ou tests qui ne sont pas considérés comme nécessaires pour la contraception sont appropriés pour des soins de santé préventifs de qualité, ou pour diagnostiquer ou évaluer des pathologies suspectées. Mais la mise en œuvre de cette classification est à replacer dans le contexte des services offerts. Le risque rattaché au fait de ne pas effectuer un examen ou un test doit être pesé en regard des avantages présentés par le fait de mettre à la disposition de la cliente ou du client la méthode contraceptive. Examens / Tests Poids Tension artérielle Examen des seins par le prestataire Examen pelvien / génital Evaluation du risque d’IST: anamnèse et examen physique Tests de laboratoire en routine (Albumine/Sucre) Taux d’hémoglobine Frottis cervico- vaginal Dépistage des IST / du VIH: tests de laboratoire COC A A A PMP A A A PI A A A DIU C A A Préservatifs C B B Spermicides C B B LT A A A A B A B A B A A B C A B A A B B B B C C B C C C C C C C C C C C B C C C C C C A C B 10. Combien de plaquettes de pilules (contraceptifs oraux combinés ou pilules micro progestatives) faut-il donner lors de la première consultation ? Fournir 3 mois de pilules à la première consultation. 11. Sur quels éléments le prestataire peut-il se baser pour considérer que la femme n’est pas enceinte ? Faire un examen clinique et / ou un test biochimique et / ou une échographie Le diagnostic de grossesse est important. La possibilité de poser ce diagnostic précocement variera en fonction des ressources et des endroits. Les tests biochimiques de grossesse extrêmement fiables sont souvent très utiles, mais non accessibles dans bon nombre de cas. L’échographie est une pratique médicale. II- CONTINUATION DES METHODES CONTRACEPTIVES 12. Quels sont les délais à respecter pour le renouvellement de l’injection du progestatif injectable ? Intervalle habituel entre chaque injection : Renouveler l’injection d’AMPR tous les 3 mois. Renouveler l’injection de NET-EN tous les 2 mois. Injection renouvelée tardivement : Le renouvellement de l’injection d’AMPR est encore possible 14 jours maximum après le délai requis, sans nécessité d’utiliser un moyen de contraception complémentaire. Le renouvellement de l’injection de NET-EN est encore possible 7 jours maximum après le délai requis, sans nécessité d’utiliser un moyen de contraception complémentaire. Au-delà de ces intervalles de retard par rapport au calendrier d’injection prévu, il faut écarter la présence d’une grossesse avant de décider l’administration du PI. Femme passant de l’AMPR au NET-EN, et vice-versa : Il n’est pas recommandé d’utiliser en alternance l’AMPR et le NET-EN. S’il devient nécessaire de passer de l’un à l’autre, le changement doit avoir lieu au moment où l’injection doit être renouvelée. 13. Combien de plaquettes de pilules (contraceptifs oraux combinés ou pilules micro progestatives) faut-il donner lors des consultations de suivi ? Fournir 3 mois de pilules aux clientes de retour. 14. Quel est le suivi recommandé pour les utilisatrices de contraceptifs oraux combinés, de pilules micro progestatives, de progestatifs injectables et de DIU ? Femme sous COC ou PMP ou PI On recommande d’effectuer un examen clinique, complet y compris gynécologique, tous les 6 mois et un examen général (interrogatoire, prise de poids, contrôle de la TA, …) tous les 3 mois. Conseiller à la femme de revenir à tout moment pour parler des effets secondaires ou d’autres problèmes, ou si elle souhaite changer de méthode contraceptive. Femme allaitante sous Pilule micro progestative On recommande d’effectuer un examen clinique, complet y compris gynécologique, tous les 6 mois et un examen général (interrogatoire, prise de poids, contrôle de la TA, …) tous les 3 mois. Conseiller à la femme de revenir à tout moment si elle veut discuter des effets secondaires ou d’autres problèmes ou si elle souhaite changer de méthode contraceptive. Informer la femme lorsqu’elle va sevrer l’enfant ou réduire sensiblement la fréquence des tétées, de revenir pour un complément d’information et de conseil en matière de contraception. Femme sous DIU Un suivi est recommandé après les premières règles après la pose du DIU, ensuite 3 mois après puis tous les 6 mois. Conseiller à la femme de revenir à tout moment si elle veut discuter des effets secondaires ou d’autres problèmes ou si elle souhaite changer de méthode contraceptive. III- UTILISATION INCORRECTE DES MEHOTDES CONTRACEPTIVES 15. Que peut faire une femme qui oublie de prendre son contraceptif oral combiné (pilule minidosée monophasique)? Oubli d’une pilule Elle doit prendre une pilule dès que possible et continuer ensuite à prendre la pilule chaque jour, à raison d’une par jour. Elle n’a pas besoin de moyen de contraception supplémentaire. Oubli de deux pilules ou plus Elle doit prendre une pilule dès que possible et continuer ensuite à prendre la pilule chaque jour, à raison d’une par jour. Elle doit aussi avoir recours à des méthodes locales (préservatifs ou une autre méthode). 16. Que peut faire une femme qui oublie de prendre sa pilule micro progestative ? Femme ayant des cycles réguliers (y compris celle qui allaite) et qui a plus de 3 heures de retard dans la prise d’une ou de plusieurs pilules Elle doit prendre 1 pilule dès que possible et continuer de prendre quotidiennement sa pilule (une par jour) et avoir recours à un moyen de contraception complémentaire (préservatifs) pendant une semaine. Femme allaitante qui présente une aménorrhée et qui a plus de 3 heures de retard dans la prise d’au moins 1 pilule Elle doit prendre 1 pilule dès que possible et continuer de prendre quotidiennement sa pilule (1 par jour). Si l’accouchement remonte à moins de 6 mois, aucun autre moyen de contraception n’est nécessaire. IV- EFFECTS SECONDAIRES DES METHODES CONTRACEPTIVES 17. Que peut faire l’utilisatrice de contraceptifs oraux combinés ou de la pilule microprogestative en cas de vomissements et/ou de diarrhées sévères? Vomissements (quelle qu’en soit la cause) dans les heures qui suivent la prise d’une pilule Elle doit prendre une autre pilule. Vomissements ou diarrhée sévère pendant plus de 24 heures Si les vomissements ou la diarrhée sévère persistent pendant au moins 2 jours, se conformer à la marche à suivre indiquée en cas d’oubli de pilule(s). 18. Que faire pour prévenir les nausées et les vomissements, en cas de recours à la pilule pour la contraception d’urgence (PCU) ? Les PCU contenant uniquement du lévonorgestrel sont préférables aux PCU oestroprogestatives, car elles provoquent moins de nausées et de vomissements. Il n’est pas recommandé d’absorber systématiquement un anti-émétique avant la prise de PCU. On peut envisager un prétraitement avec certains anti-émétiques en fonction de leur disponibilité et du jugement clinique. 19. Que peut faire la femme qui vomit après avoir pris des pilules pour la contraception d’urgence (PCU) ? Vomissements survenant dans les 2 heures suivant la prise d’une dose Elle doit prendre une autre dose de PCU dès que possible. Si elle prend des pilules Oestroprogestatives, elle peut souhaiter prendre un antiémétique avant la prise de la seconde dose. 20. Que peut-on faire en cas d’anomalies du cycle chez l’utilisatrice d’un progestatif injectable ? Aménorrhée L’aménorrhée ne nécessite aucun traitement médical. Le counseling suffit. Si la femme trouve cette aménorrhée intolérable, il faut provoquer les règles par un COC. Spotting ou saignements légers Un spotting ou des saignements légers se rencontrent couramment avec des progestatifs injectables, en particulier au cours du premier cycle suivant l’injection, et sont sans danger. Chez les femmes présentant un spotting ou des saignements persistants, ou les femmes présentant des saignements après une période d’aménorrhée, écarter tout problème gynécologique lorsque cela se justifie cliniquement. Si l’on identifie un problème gynécologique, traiter l’affection ou référer la patiente vers une structure de soins pour une prise en charge. Saignements importants ou prolongés (plus de 8 jours ou deux fois plus longs que les règles normales) : Expliquer que des saignements importants ou prolongés sont fréquents au cours du premier cycle suivant l’injection. Cependant, si le saignement (important ou prolongé) persiste, éliminer un problème gynécologique (consultation médicale) En attendant, donner un traitement symptomatique et/ou des COC à 0,05mg (pilule normodosée) pendant un cycle. Pour prévenir l’anémie, fournir un complément martial et/ou conseiller la consommation d’aliments contenant du fer. 21. Que peut-on faire en cas d’anomalies du cycle chez l’utilisatrice du DIU au cuivre? Spotting ou saignements légers entre les règles Un spotting ou des saignements légers sont courants au cours des 3 à 6 premiers mois d’utilisation d’un DIU au cuivre. Ils sont sans danger et diminuent avec le temps. Si la femme souhaite un traitement, on peut lui donner des hémostatiques les jours où ces saignements se produisent. Chez les femmes présentant un spotting ou des saignements persistants, éliminer un problème gynécologique. En absence de problème gynécologique, renforcer le counseling et si la femme trouve ces saignements intolérables, retirer le DIU et l’aider à choisir une autre méthode. Règles plus abondantes ou plus longues que la normale Des règles plus abondantes et plus longues sont courantes au cours des 3 à 6 premiers mois d’utilisation du DIU au cuivre. En général, elles sont sans danger et le saignement s’atténue au fil du temps. Le traitement suivant peut être offert pendant les règles : hémostatique ou un anti inflammatoire non stéroïdien. L’aspirine est à PROSCRIRE. Eliminer tout problème gynécologique. Si le saignement continue à être très abondant ou prolongé, en particulier s’il y a des signes cliniques d’anémie, ou si la femme trouve ces saignements intolérables, retirer le DIU et l’aider à choisir une autre méthode. Pour prévenir l’anémie, fournir un complément martial et/ou encourager la consommation d’aliments riches en fer. 22. Quelle est la conduite à tenir en cas d’infection pelvienne (PID) chez l’utilisatrice d’un DIU au cuivre ? Démarrer le traitement de la PID au moyen d’antibiotiques appropriés, et retirer le DIU au cuivre. Il faut mettre la femme sous contraception par préservatifs et le cycle prochain la femme peut envisager d’avoir recours à une autre méthode contraceptive adaptée. 23. Que faut-il faire si l’utilisatrice d’un DIU au cuivre se trouve enceinte? Référer vers une consultation spécialisée. TROISIEME PARTIE CAS PARTICULIERS 1. PATHOLOGIES EXPOSANT UNE FEMME A UN RISQUE ACCRU EN CAS DE GROSSESSE NON INTENTIONNELLE : Les femmes qui présentent des pathologies susceptibles de faire de la grossesse un risque inacceptable pour la santé doivent être averties que le seul recours à des méthodes barrières (préservatifs…) ou à des méthodes naturelles ne constitue pas le meilleur choix en raison du taux d’échec relativement plus élevé de ces méthodes dans leur emploi courant. Ces pathologies sont les suivantes : − Accident vasculaire cérébral − Hypertension artérielle (systolique >160 mmHg ou diastolique >100 mmHg) − Insuffisance coronarienne − Valvulopathies compliquées − Diabète: insulinodépendant accompagné d’une néphropathie/ rétinopathie/ neuropathie ou autres complications vasculaires ou diabète installé depuis plus de 20 ans − Cirrhose (décompensée) grave − Tumeurs hépatiques malignes (hépatomes) − Cancer de l’endomètre ou de l’ovaire − Cancer du sein − Drépanocytose − Maladie trophoblastique gestationnelle maligne − Mutations thrombogéniques − Tuberculose − Infections sexuellement transmissibles − VIH/SIDA 2. CONTRACEPTION ET RETOUR DE LA FECONDITE L’emploi des méthodes contraceptives n’entraîne pas une disparition irréversible de la fécondité. Le retour de la fécondité est prompt pour toutes les méthodes dès qu’on les interrompt, à l’exception des progestatifs injectables (NET-EN et l’AMPR) pour lesquels le retour de la fécondité se fait dans un délai médian de 6 et 10 mois, respectivement, après la dernière injection, quelle que soit la durée d’utilisation. Aucune autre méthode n’entraîne une infécondité définitive. La ligature des trompes doit être considérée comme une méthode irréversible, et tout couple envisageant le recours à cette méthode doit être bien conseillé. 3. CONTRACEPTION ET IST : LA DOUBLE PROTECTION Si la mise au point de normes relatives à l’offre de méthodes contraceptives est importante pour la qualité des services, il faut également tenir compte du profil socioculturel et comportemental de chaque client(e). A cet égard, les problèmes que pose l’exposition aux IST, notamment au VIH, et infections à HPV (Pappiloma virus) méritent une attention particulière puisqu’il est aussi important de prévenir la grossesse que d’empêcher la transmission de l’infection. Lorsqu’il existe un risque de transmission d’une IST/SIDA et de l’HPV, il est important que les prestataires de services de santé recommandent vivement la double protection à toutes les personnes à haut risque qu’il s’agisse d’associer l’utilisation du préservatif à d’autres méthodes ou d’employer correctement ce dernier seul à la fois comme méthode contraceptive et comme méthode de prévention de la maladie .Il convient de rappeler aux hommes et aux femmes qui recherchent des informations sur la contraception l’importance des préservatifs pour la prévention de la transmission des IST/SIDA et de l’HPV, et d’en encourager et d’en faciliter l’emploi le cas échéant. Lorsque les préservatifs masculins en latex sont employés régulièrement et correctement, ils protègent contre les IST/SIDA et l’HPV. 4. CLIENT (ES) AYANT DES BESOINS SPECIFIQUES Les critères d’acceptabilité médicale concernent également l’utilisation des moyens contraceptifs chez les personnes atteintes d’affections particulières ou ayant des besoins spécifiques tels que les individus souffrant d’une incapacité physique. Avant de prescrire une contraception, il faut tenir compte de la nature de l’incapacité, des désirs exprimés par la personne et de la spécificité de la méthode. La décision doit reposer sur un choix éclairé. Il en est de même pour les sujets qui présentent un handicap mental ou des troubles psychiatriques graves. Si la nature de l’incapacité est telle que la personne ne peut pas faire un choix éclairé, on ne prescrira un moyen contraceptif qu’après avoir dûment consulté toutes les parties intéressées, notamment les tuteurs et les prestataires de soins. Pour toute décision de ce type, il faut tenir compte des droits de la personne en matière de santé génésique. ANNEXES ANNEXE 1 DROITS DE SANTE SEXUELLE ET GENESIQUE « Les droits en matière de procréation correspondent à certains droits de l’homme déjà consacrés dans des législations nationales, dans des instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme et dans d’autres textes adoptés par consensus. Ces droits reposent sur la reconnaissance du droit fondamental de tous les couples et de toutes les personnes de décider librement et de façon responsable du nombre et de l’espacement des naissances et d’être informés sur les moyens d’y parvenir, ainsi que le droit aux meilleurs conditions de santé possibles tant sur le plan de la sexualité que sur la plan de la procréation ». (Paragraphe 95, Programme d’action de Beijing, 1995) Les soins liés à la santé sexuelle et génésique, notamment l’information et les services de planification familiale sont reconnus non seulement comme une intervention essentielle permettant d’améliorer la santé des femmes et des enfants, mais également comme un droit fondamental. Tout individu a le droit d’avoir accès aux progrès scientifiques et d’en bénéficier pour choisir une méthode de planification familiale. En matière d’offre de moyens contraceptifs, l’approche qui respecte ce droit est celle qui prend en charge la cliente/le client dans sa globalité, en tenant compte de ses besoins sur le plan des soins de santé sexuelle et génésique mais aussi de l’ensemble des critères de recevabilité et des recommandations pratiques, afin de l’aider à choisir et à utiliser la méthode de planification familiale qui lui conviendra le mieux. 39 ANNEXE 2 DEFINITION ET INTERPRETATION DE L’INDICE DE MASSE CORPORELLE: L’OMS a définit l’indice de masse corporelle (IMC) comme le standard pour évaluer les risques liés au surpoids chez l’adulte. Cet indice se calcule en fonction de la taille (en mètres) et du poids (en kilogrammes) .Il n’est correctement interprétable que pour un adulte âgé de 18 à 65 ans. IMC (kg /m2 ) nterprétation IFamine Maigreur Moins de 15 IMC = Poids Taille2 15 à 18,5 Corpulence normale 18,5 à 25 Surpoids 25 à 30 Obésité modérée 30 à 35 Obésité sévère 35 à 40 Obésité morbide ou massive Plus de 40 Les valeurs de 18 à 25 constituent des repères communément admis pour un IMC normal (donc présentant un rapport de risque acceptable – donc dans la norme statistique). Mais, il faut savoir cependant que la mortalité (statistique) commence à augmenter à partir d’un IMC de 21. Cette hausse de la mortalité est une moyenne, toutes causes confondues. Mais on constate particulièrement une hausse des décès dus aux maladies cardio-vasculaires, aux cancers, au diabète, aux accidents au fur et à mesure de l’augmentation de l’IMC. 40