TD n◦1 : Algèbre homologique Faisceaux Pervers – M2 Mathématiques Fondamentales Dans cette feuille, A désignera une catégorie abélienne et T une catégorie triangulée. Suites exactes Exercice 1. (Lemme du serpent) Montrer que le morphisme de suites exactes de A suivant : A B / u v 0 B′ / 0 / Exercice 6. Soient M, N, P des objets de A. Caractérisez les complexes ker u → ker v → ker w → coker u → coker v → coker w . Exercice 2. (Lemme des cinq) On considère le diagramme suivant, où les lignes sont des suites exactes dans A : A′ B / C / B′ / f C′ / E _ / D ∼ / ∼ / D′ / Objets injectifs Exercice 3. Soit I un objet de A. Montrer qu’il y a équivalence entre • le foncteur HomA (−, I ) est exact • toute suite exacte courte 0→I →X →Y →0 f (1) 0 → M →M → 0 homotopes à zéro. Même question avec f g 0 → M → N → P → 0. Plus généralement, montrer qu’un complexe homotope à 0 est somme directe de décalés de complexes de la forme (1) avec f un isomorphisme. E′ Montrer que f est un isomorphisme. est scindée. Exercice 5. Soit X ∈ C + (A). Une résolution injective de X est un quasiisomorphisme s : X → I . Montrer que si t : X → J est une autre résolution injective alors I ≃ J dans K (A). Catégorie homotopique C′ / induit une suite exacte A Exercice 4. Soit I ∈ C + (A) un complexe d’objets injectifs, borné à gauche. Montrer que si I est acyclique, alors I est homotope à zéro. Est-ce que cela reste vrai si I n’est pas borné ? w A′ / C / On dit que I est injectif. Exercice 7. Soit I ∈ C + (A) un complexe d’objets injectifs. (i) Si X ∈ C (A) est acyclique, montrer que tout morphisme de complexes f : X → I est homotope à zéro. (ii) Si Y ∈ C (A), montrer que tout quasi-isomorphisme I −→ Y est scindé dans K (A). En déduire que si A a assez d’objets injectifs, alors le foncteur naturel K + (inj A) → D + (A) est une équivalence de catégories. Exercice 8. Montrer que Hn (Hom•A (X , Y )) ≃ HomK (A) (X , Y [n]). Université Paris Diderot TD n◦1 : Algèbre homologique Catégories triangulées Exercice 9. Montrer que pour tout objet X de T , les foncteurs HomT (X , −) et HomT (−, X ) (à valeurs dans la catégorie des groupes abéliens) sont cohomologiques. f g Faisceaux Pervers – M2 Mathématiques Fondamentales • il existe des transformations naturelles ǫ : F G → 1 (counité) et η : 1 → G F (unité) telle que les compositions f Exercice 11. Soit X → Y → Z un triangle distingué de T . Montrer que f est un isomorphisme si et seulement si Z ≃ 0. Exercice 12. Soit f : X → Y un morphisme dans T . Montrer que si f est un monomorphisme, alors il existe Z ∈ T tel que Y ≃ X ⊕ Z , et que via cet isomorphisme, f est l’inclusion canonique. Exercice 13. Soit C une sous-catégorie épaisse de T . Soit X ∈ T tel que HomT (C, X ) = 0. Montrer que pour tout Y dans T , le foncteur quotient T → T /C induit un isomorphisme HomT (Y , X ) ≃ HomT /C (Y , X ). Exercice 14. Soient F : X → Y et G : Y → X deux foncteurs entre les catégories X et Y. Montrer que les assertions suivantes sont équivalentes : • pour X ∈ X et Y ∈ Y, on a un isomorphisme ηG Gǫ soient les transformations identité. Dans ce cas on dit que (F , G ) forment une paire adjointe. Exercice 15. Soit (F , G ) une paire adjointe de foncteurs. Montrer que F G → 1 (resp. 1 → G F ) est un isomorphisme si est seulement si G (resp. F ) est pleinement fidèle. Exercice 16. Soient (F , G ) une paire adjointe de foncteurs entre catégories abéliennes. Montrer que G (resp. F ) est exact à gauche (resp. à droite). Exercice 17. Soient (F , G ) une paire adjointe de foncteurs entre catégories triangulées. Montrer que F est exact si et seulement si G l’est. Troncation Exercice 18. Pour un complexe X ∈ C (A), on définit les opération de truncation suivantes : τ≥n (X ) = · · · Adjonction ǫF G −→ G F G −→ G h Exercice 10. Soit X → Y → Z un triangle distingué de T . Montrer que 0 le triangle est scindé (i.e. isomorphe à X → X ⊕ Z → Z ) dans les cas suivants : (i) h = 0 (ii) f se rétracte, c’est-à-dire qu’il existe k : Y → X telle que kf = idX . Fη F −→ F G F −→ F / τe≥n (X ) = · · · τ≤n (X ) = · · · / / 0 0 / / 0 im dn−1 Xn−2 / Xn−1 Xn−2 / Xn−1 / coker dn−1 / Xn / / ker dn / Xn+1 / Xn+2 / ··· Xn+1 / Xn+2 / ··· 0 /0 / ··· im dn /0 / ··· / HomY (F (X ), Y ) ≃ HomX (X , G (Y )) naturel en X et en Y . τe≤n (X ) = · · · / / Xn / Université Paris Diderot TD n◦1 : Algèbre homologique Faisceaux Pervers – M2 Mathématiques Fondamentales (i) Montrer que la cohomologie des complexes tronqués est donnée par 0 si k < n k k H (τ≥n (X )) = H (e τ≥n (X )) = k H (X ) si k ≥ n 0 si k > n Hk (τ≤n (X )) = Hk (e τ≤n (X )) = k H (X ) si k ≤ n Montrer que D = RHom•Z (, Z) est une auto-équivalence de D b (Z-mod) et calculer D(Z/nZ). (ii) Montrer que les flèches naturelles τe≥n (X ) → τ≥n (X ) et τ≤n (X ) → τe≤n (X ) sont des quasi-isomorphismes. (iii) Montrer que l’on a des suites exactes dans A En déduire que pour A, B ∈ A, on a 0 → τe<n (X ) → τ≤n (X ) → Hn (X )[−n] → 0 0 → τ≤n (X ) → X → τe>n (X ) → 0 En déduire les triangles distingués associés dans D(A). ≥0 Exercice 19. Soit D (A) la sous-catégorie pleine de D(A) formé des complexes X tels que Hi (X ) = 0 pour i < 0. On note ι≥0 : D ≥0 (A) → D(A) le plongement naturel. Montrer que (τ≥0 , ι≥0 ) est une paire adjointe. Exercice 20. Soit X ∈ C (A) tel que Hi (X ) = 0 pour i < a et i > b, avec a < b fixés. Montrer que X est quasi-isomorphe à un complexe concentré en degrés a, a + 1, . . . , b. Pour les exercices suivants on supposera que A a assez d’objets injectifs. Exercice 24. Montrer que pour X ∈ D(A) et Y ∈ D + (A) on a Hn (RHom•A (X , Y )) ≃ HomD (A) (X , Y [n]). HomD (A) (A, B[n]) ≃ ExtnA (A, B). Exercice 25. Montrer que la suite exacte courte dans A 0→A→B →C →0 est scindée si et seulement si Ext1A (C , A) = 0. Exercice 26. On suppose que ExtiA (A, B) = 0 pour tout i > 1 et tous A, B ∈ A. Montrer que pour X ∈ C b (A), on a M X ≃ Hi (X )[−i ] dans D b (A). L’isomorphisme est-il canonique ? Catégories dérivées Exercice 21. Montrer que D(A) est abélienne si est seulement si A est semisimple. Exercice 22. Montrer qu’un morphisme de complexe s : X −→ Y est un quasi-isomorphisme si et seulement si son cone est acyclique. Exercice 23. Pourquoi le foncteur HomZ (−, Z) ne donne pas une notion de dualité satisfaisante sur la catégorie Z-mod des Z-modules de type fini ? Université Paris Diderot