Impact du traitement par pompe à apomorphine sur la somnolence

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THÈSE D'EXERCICE / UNIVERSITÉ DE RENNES 1
sous le sceau de l’Université Bretagne Loire
Thèse en vue du
DIPLÔME D'ÉTAT DE DOCTEUR EN PHARMACIE
présentée par
Hélène Le Touzé
9 mai 2016
Impact du
traitement par
pompe à
apomorphine sur
la somnolence des
patients
parkinsoniens
Thèse soutenue à Rennes l
devant le jury composé de :
Guillaume BOURGUIGNON
Docteur en Pharmacie
Michèle DAVID
Enseignant chercheur – Faculté de
Pharmacie
Sophie DRAPIER
PH, Neurologue - CHU de Rennes
Florian LEMEE
Docteur en Pharmacie
Marc VERIN
PU-PH, Neurologue - CHU de rennes
1
ANNEE 2015-2016
Listes des enseignants-chercheurs de la Faculté des Sciences Pharmaceutiques et Biologique
PROFESSEURS
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
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13
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15
16
17
18
BOUSTIE
BURGOT
DONNIO
FAILI
FARDEL
FELDEN
GAMBAROTA
GOUGEON
LAGENTE
LE CORRE
LORANT
MOREL
SERGENT
SPARFEL-BERLIVET
TOMASI
URIAC
VAN DE WEGHE
VERNHET
Joël
Gwenola
Pierre Yves
Ahmad
Olivier
Brice
Giulio
Anne
Vincent
Pascal
Elisabeth
Isabelle
Odile
Lydie
Sophie
Philippe
Pierre
Laurent
HDR
HDR
HDR
HDR
HDR
HDR
HDR
HDR
HDR
HDR
HDR
HDR
HDR
HDR
HDR
HDR
HDR
HDR
Loïc
Noëlle
HDR
Josiane
André
HDR
HDR
PROFESSEURS ASSOCIES
1
2
BUREAU
DAVOUST
PROFESSEURS EMERITES
1
2
CILLARD
GUILLOUZO
MAITRES DE CONFERENCES
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
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14
15
ABASQ-PAOFAI
ANINAT
AUGAGNEUR
BEGRICHE
BOUSARGHIN
BRANDHONNEUR
BRUYERE
BUNETEL
CHOLLET-KRUGLER
COLLIN
CORBEL
DAVID
DELALANDE
DELMAIL
DION
Marie-Laurence
Caroline
Yoann
Karima
Latifa
Nolwenn
Arnaud
Laurence
Marylène
Xavier
Jean-Charles
Michèle
Olivier
David
Sarah
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17
18
DOLLO
GILOT
GOUAULT
Gilles
David
Nicolas
HDR
HDR
HDR
HDR
Nouvelle MCF en cours de formation
(étudiante 5ème année HU)
HDR
HDR
HDR
2
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34
HITTI
JEAN
LECUREUR
LE FERREC
LE PABIC
LEGOUIN-GARGADENNEC
LOHEZIC-LE DEVEHAT
MARTIN-CHOULY
MINET
MOURET-PLEIBER
NOURY
PINEL-MARIE
PODECHARD
POTIN
RENAULT
ROUILLON
Eric
Mickaël
Valérie
Eric
Hélène
Béatrice
Françoise
Corinne
Jacques
Liza
Fanny
Marie-Laure
Normand
Sophie
Jacques
Astrid
HDR
HDR
HDR
HDR
HDR
ASSISTANT HOSPITALO-UNIVERSITAIRE (AHU)
1
GICQUEL
Thomas
ATER
1
2
3
4
SMIDA
PASCREAU
SAVARY
ALHARETH
Imen
Gaëtan
Camille
Khairallah
3
Remerciements
A Madame le Docteur Michèle David, pour sa disponibilité, ses conseils rassurants, sa bonne
humeur et pour avoir accepté de présider ma thèse.
A Madame le Docteur Sophie Drapier, pour m’avoir proposé ce sujet, suivie et guidée tout
au long de l’écriture de cette thèse, pour ses conseils, son savoir et sa disponibilité.
A Monsieur le professeur Marc Vérin, pour avoir accepté de faire partie de mon jury. Je suis
très honorée de la considération que vous m’accordez en acceptant de juger ce travail.
A Marie et Monsieur Houvenaghel Jean-Francois, pour l’aide apportée lors de l’extraction
de données.
A Madame le Professeur Arnulf, pour la base de patients témoins et son aide.
A Madame Mouret, pour son aide concernant l’analyse statistique.
A Monsieur le Docteur Bourguignon Guillaume, pour tout le savoir qu’il m’a apporté durant
mon stage de pratique officinal, pour avoir accepté de faire partie de mon jury et pour son
soutien et sa disponibilité lors de mes projets professionnels.
A Monsieur Lemée Florian, pour tout le savoir qu’il m’a apporté pendant mes études en me
permettant de travailler auprès de lui, pour avoir accepté de faire partie de mon jury, pour son
soutien lors de mes projets professionnels et pour le futur coin de pêche que j’aurai enfin
l’honneur de connaitre.
A Marion, pour tout le savoir qu’elle m’a apporté durant le stage de pratique officinal, ses
conseils et sa profonde gentillesse.
A ma mère, pour l’éducation qu’elle m’a donnée, son soutien et pour m’avoir permis de suivre
les études de mon choix, au prix de quelques sacrifices.
A mon frère et ma sœur, pour votre soutien et vos précieux conseils.
A Alice, que j’ai rencontré au cours de mes études. Merci pour ton amitié.
A tous mes amis, pour tous les moments passés ensemble et pour ce super cadeau
d’anniversaire (un ordinateur qui m’a permis de finir ma thèse dans les temps). Encore merci.
A Coraline, Sarah, Camille, Aurélie, Maïwenn, Valentine, aux étudiants en pharmacie de
l’immeuble Saint Jean Baptiste de la Salle, j’ai passé de supers années avec vous.
A Anne-Sophie, pour les séances de sport tyranniques.
A Aloïs, pour son soutien et sa présence…
4
Table des matières
Introduction
12
Partie 1 : maladie de Parkinson et troubles du sommeil
1. La maladie de parkinson
1.1 Épidémiologie
1.2 Symptômes
1.3 Les complications motrices
1.4 Physiopathologie de la maladie de Parkinson
1.5 Traitements
2 Les troubles du sommeil dans la maladie de parkinson
2.1 Le sommeil
2.2 Maladie de parkinson et troubles du sommeil
2.3 Origines des troubles du sommeil dans la maladie de Parkinson
2.4 Troubles du sommeil et traitement antiparkinsoniens
2.5 Pathologies associées à la maladie de parkinson et troubles du sommeil
2.6 Troubles de la régulation veille/sommeil dans la maladie de Parkinson : hypothèses
13
13
13
13
17
21
25
27
27
34
36
38
38
39
Partie II : la pompe à apomorphine
1 Rappels historiques
2 Données cliniques
2.1 Indications
2.2 Matériel employé
2.3 La pompe à apomorphine en pratique
2.4 Posologie
2.5 Efficacité clinique
2.6 Tolérance et effets secondaires
2.7 Contre-indications
2.8 Interactions médicamenteuses
3 Données pharmacologiques
3.1 Aspect chimique
3.2 Aspect pharmacologique
3.3 Pharmacocinétique
41
41
42
42
43
45
46
48
50
52
53
54
54
55
57
Partie III : étude
1 Objectif
2 Patients
2.1 Critères de sélection
2.2 Population témoin
2.3 Données du traitement par apomorphine
3 Méthode
3.1 Critères d’évaluations
3.2 Méthode statistique
4 Résultats et analyse
4.1 Fréquence de la somnolence
4.2 Etude de corrélations
5 Discussion
5.1Fréquence de la somnolence
5.2 Aspects démographiques
58
58
58
59
59
60
60
60
63
66
66
66
82
82
82
5
5.3 Données du traitement par Apomorphine
5.4 Effets moteurs
5.5 Retentissement cognitif et psychiatrique
5.6 Retentissement sur la qualité de vie
6 Limites de l’étude
6.1 Limites de l’échelle d’Epworth
6.2 Limites de l’étude de la qualité de vie
6.3 Limites de l’évaluation neuropsychologique
6.4 Limites des conditions de l’étude
6.5 Population témoin
83
83
84
84
85
85
85
85
85
86
Conclusion
87
Bibliographie
89
6
LISTE DES ILLUSTRATIONS
7
Liste des figures
Figure 1 : Evolution de la maladie de Parkinson…………………………………………….18
Figure 2 : Relation entre les doses de L-dopa et apparition des complications motrices…....18
Figure 3 : Cinétique des fluctuations motrices ……………………………………………....20
Figure 4 : Synapse dopaminergique …………………………………………………………22
Figure 5 : Représentation des structures sous-corticales du cerveau ………………………..24
Figure 6 : les sites d’actions des principaux médicaments antiparkinsoniens……………….25
Figure 7 : Représentation d’un cycle du sommeil………………………………………...….29
Figure 8 et 9 : Représentation de l’amplitude de l’EEG en fonction des différents stades de
sommeil chez l’homme……………………………………………………………………….29
Figure 10 : Représentation d’un hypnogramme………………………………………….......30
Figure 11 : Représentation schématique des principaux systèmes favorisant l’éveil et le
sommeil et leurs projections…………………………………………………………...……..31
Figure 12 : Représentation schématique du modèle du système de bascule veille/sommeil...32
Figure 13 : illustration du port de la pompe………………………………………………….44
Figure 14 : représentation de la pompe à apomorphine microjet CronoPAR pentaferte et
accessoires et démonstration de pompe à APO en place……………………………………..45
Figure 15 : représentation des sites d’injections de la pompe à apomorphine……………….46
Figure 16 : différentes étapes de la mise en place de la pompe………………………..…….46
Figure 17 : synthèse d’apomorphine à partir de la molécule de morphine………………..…54
Figure 18 : analogies structurales entre l’apomorphine…………………………………...…55
Figure 19 : stéréoisomère R et S de l’apomorphine………………………………………….55
LISTE DES TABLEAUX :
Tableau 1 : Données descriptives de la population témoin et de la population de l’étude…..59
Tableau 2 : Données relative au traitement par apomorphine lors de l’étude…………….…60
Tableau 3 : Résultats sur la fréquence de somnolence………………………..……………..65
8
LISTE DES ABREVIATIONS
9
APO : Perfusion sous-cutanée d’apomorphine en continue
SCP : Stimulation Cérébrale Profonde
L-DOPA : Lévodopa
Etat ON : état moteur satisfaisant, de déblocage
Etat OFF : état de blocage
5HT = sérotonine
Ach= acétylcholine
BF = noyau basal de Meynert
DA= dopamine
His = histamine
LC = locus coeruleus
LH= hypothalamus latéral
LTD = noyaulatérodorsal du tegmentum
MCH = hormone concentrant la mélatonine
NA = noradrénaline
ORX = orexine
PeF = perifornix
PPT = noyau pédonculopontin
TMN = noyau tubéro-mamillaire
VLPO = aire préoptique de l’hypothalamus antérieur ventrolatéral
vPAG = substance grise périaqueducale.
GABA : Acide Gamma-Amino-Butyrique
UPDRS: Unified Parkinson’s Disease Rating Scale
10
SF36: Short Form 36 Health Survery Questionnaire
PDQ39: Parkinson Disease Questionnaire
COMT : Catechol-o-méthyl transferase
MAO : Mono-Amine Oxydase
HVA : Acide Homovanillique
MP : maladie de Parkinson
IMAO B : inhibiteur de la monoamine oxydase B
EEG : Electroencéphalographie
EMG : Electromyogramme
EOG : Electro-oculographie
VLPO : neurones de l’hypothalamus antérieur ventrolatéral
SC : sous cutané
11
INTRODUCTION
Les troubles du sommeil sont fréquents dans les pathologies neurodégénératives
(Tandberg et al. 1999 ; Martinez-Martin et al. 2007) et en particulier dans la maladie de
Parkinson avec une prévalence comprise entre 66 et 96% des patients (Kales et al. 1971 ;
Lees et al. 1988 ; Larsen 2003). Ces troubles prennent une part importante dans la
dégradation de la qualité de vie du Parkinsonien, notamment par le retentissement des
troubles du sommeil sur l’humeur et la vigilance du patient (Scaravilli et al. ; 2003). Il est
donc important que des études soient menées sur ce sujet. La cause des troubles du
sommeil dans la maladie de Parkinson semble être multifactorielle. L’âge, les troubles
moteurs nocturnes, le traitement dopaminergique, le processus neurodégénératif,
l’anxiété, la dépression, les douleurs et les dysautonomies pourraient intervenir dans des
proportions variables pour expliquer cette forte prévalence. De plus, certains troubles
pourraient constituer des marqueurs précliniques de la maladie et ainsi favoriser un
diagnostic plus précoce.
La pompe à apomorphine en continue est indiquée dans la maladie de parkinson
idiopathique au stade des fluctuations motrices invalidantes, non contrôlées par un
traitement oral optimum (Stibe et al. 1998 ; Pollak and Gervason 1991 ; Colosimo et al.
1994). Des effets indésirables tels que la somnolence diurne, la sédation et des
bâillements ont été relevés suite à l’instauration de pompe à apomorphine.
L’objectif de cette étude est de faire le point sur le lien entre apomorphine et
somnolence diurne dans la maladie de Parkinson. Pour cela, il sera étudié dans un
premier temps, la fréquence de la somnolence dans une cohorte de patients rennais
sous pompe a apomorphine puis dans un second temps d’établir s’il existe ou non
des corrélations entre somnolence, caractéristiques cliniques de la maladie et dose
de traitement.
12
PARTIE 1 : maladie de parkinson et troubles du sommeil
1. La maladie de parkinson
1.1 Épidémiologie
Deux siècles après sa description initiale par James parkinson dans « an essay on the shaking
palsy » (Parkinson 1817), la maladie de parkinson représente l’une des affections
neurodégénératives humaines les plus fréquentes.
La prévalence de cette maladie est
effectivement estimée à 1,7% de la population de plus de 65 ans en Europe, 0,6% entre 65 et
69 ans et 2,6% entre 85 et 89 ans (de Rijk et al. 2000). Cette prévalence est distribuée de
manière similaire entre hommes et femmes (De Lau et Breteler 2006). Dans la majorité des cas,
l’affection est sporadique mais il existe des formes familiales (10 à 15% des cas). L’âge moyen
de début est compris entre 58 et 62 ans, 80% des cas débutant entre 40 et 75 ans. La maladie
de Parkinson est un facteur de risque important de dépendance avec un impact socioéconomique important (Chen et al. 2006) qui pourrait encore s’accroitre avec l’allongement de
la vie (Driver et al.2008).
1.2 Symptômes
1.2.1 Les symptômes moteurs :
Les troubles dans la maladie de Parkinson peuvent revêtir différentes formes telles que le
tremblement de repos, l’hypertonie, l’akinésie, la bradykinésie et l’hypokinésie, pouvant
s’associer à des degrés variables.
Le tremblement de repos :
Il s’agit du symptôme clé de la maladie de Parkinson. En effet, ce symptôme est retrouvé dans
70 à 80% des cas. Les caractéristiques cliniques du tremblement parkinsonien sont très
particulières, il s’agit avant tout d’un tremblement de repos survenant sur un segment de
membre dans lequel les muscles sont relâchés. Il consiste en des mouvements
d’abduction/adduction du pouce et de pronosupination du poignet donnant les classiques
impressions d’émietter du pain ou de rouler une cigarette. Il est au début unilatéral, atteint
ensuite l’avant-bras puis habituellement s’étend aux membres inférieurs homo-latéral, avant de
gagner le membre supérieur controlatéral. Cependant, il reste presque toujours asymétrique,
prédominant en son point initial.
13
Le tremblement est variable, sujet à des accalmies et à des majorations spontanées d’amplitude.
Il disparait pendant le sommeil. Le tremblement peut se réactiver et devenir incontrôlable lors
d’un stress. S’il atteint parfois la mâchoire inférieure, les lèvres et plus rarement la langue, il
ne touche jamais la tête ni le tronc.
L’hypertonie :
L’hypertonie extra pyramidale encore appelée rigidité est un des éléments fondamentaux de
la sémiologie du syndrome parkinsonien. Elle peut être définie par une résistance augmentée
des mouvements faisant intervenir les articulations. L’hypertonie requiert alors des
mécanismes compensatoires de la part des contrôles moteurs pour surpasser cette contrainte
motrice supplémentaire. La rigidité affecte quasiment tous les muscles avec une prédominance
pour les muscles fléchisseurs (Delwaide et al., 1986). Elle peut également toucher la
musculature bucco pharyngée et est alors responsable d’une dysphonie, dysarthrie ou d’une
dysphagie. Ceci induit une incapacité à obtenir un relâchement complet.
La rigidité
contribue largement au handicap fonctionnel du patient qui ressent une sensation de raideur et
d’ankylose.
Cette hypertonie peut varier d’intensité et se renforcer par à-coups. Ceci correspond au
phénomène de la roue dentée : lors des mouvements passifs de flexion-extensions ou de
pronosupination du poignet, mais également de flexion-extension du coude, l’examinateur
perçoit une augmentation du tonus musculaire qui cède par à-coups, donnant l’impression de
« passer des crans ».
L’akinésie :
Le terme d’akinésie désigne la réduction de la motricité automatique et volontaire en
l’absence de tout déficit moteur. Elle se définit comme une difficulté à initier et à exécuter
des mouvements volontaires et automatiques ainsi qu’à passer d’un schéma moteur à un autre
et ce en l’absence de paralysie. Il y a une augmentation du temps de réaction. Elle traduit le
dysfonctionnement des noyaux gris centraux.
Cliniquement, le terme d’akinésie, regroupe l’akinésie à proprement parler qui désigne le
défaut d’initiation de mouvement, l’hypokinésie qui reflète la réduction d’amplitude du
mouvement et la bradykinésie qui caractérise la lenteur d’exécution du mouvement (Marsden
1989).
14
Dans le syndrome parkinsonien, les trois sont souvent conjugués pour donner cette lenteur
motrice.
Cette atteinte de la motricité automatique se traduit par une réduction asymétrique du ballant
des bras lors de la marche, par une diminution de l’expression des émotions sur le visage,
avec une hypomimie et une rareté de clignement palpébral. La réduction des mouvements
volontaires concerne les gestes alternatifs rapides, les mouvements fins et complexes ou encore
l’écriture, entrainant une gêne à la réalisation des actes moteurs du quotidien. Pour cette raison,
l’akinésie est l’un des symptômes moteurs les plus invalidants de la maladie de parkinson
(Schrag Jahanshahi, et Quinn 2000). L’installation de l’akinésie est le plus souvent insidieuse
et va s’intensifier au cours de l’évolution de la maladie.
L’instabilité posturale :
Il s’agit d’une manifestation plus tardive. Elle se réfère au développement d’un déséquilibre,
menant à une augmentation du nombre de chutes. Elle est généralement associée à une
anomalie de démarche, ainsi ce trouble constitue également un symptôme très handicapant
(Bloem, 1992).
1.2.2 Les symptômes non moteurs :
Longtemps considérée comme une affection touchant essentiellement la motricité, la maladie
de parkinson est apparue ces dernières années comme une maladie caractérisée également par
des déficits non-moteurs (Chauhuri et Shapira 2009). Elle est maintenant considérée comme
une maladie neuropsychiatrique et la qualité de vie des patients dépend non seulement de
l’état moteur et de l’état cognitif mais aussi de l’état psychique.
En effet, même si son diagnostic clinique et sa définition sont basés sur les symptômes moteurs,
les signes non moteurs peuvent être l’unique manifestation initiale de la maladie et/ou
dominer le tableau clinique. Parmi les symptômes dits « pré-moteurs », l’apparition d’une
dépression, d’un tremblement orthostatique primaire, et surtout d’une anosmie (trouble de
l’odorat) ou de troubles du comportement en sommeil paradoxal confère un risque important
de développer ultérieurement une maladie de Parkinson (Doty 2012 ; Boeve 2007 ; Trocello et
al. 2008 ; Haehner et al. 2009 ; Stern Mayeux, et Coté 1984).
Une étude a montré que sur une cohorte de 174 patients avec un âge médian au diagnostic de
69 ans et un trouble du comportement en sommeil paradoxal, le risque de présenter une
15
maladie dégénérative à 14 ans était de 90,9%. La plupart de ces pathologies se sont avérées
être des synucléinopathie et notamment des démences à corps de Lewy et des maladies de
Parkinson (Iranzo et al. 2014). Les autres troubles non-moteurs concernent essentiellement le
champ neuropsychique : déclin cognitif, anxiété, apathie, hypomanie, syndrome de
dysrégulation dopaminergique et bradypsychie (Caballol, Marti, et Tolosa 2007 ; Jankovic
2008 ; Knie et al. 2011). Enfin, une constipation opiniâtre, une asthénie, un syndrome
douloureux ou encore une dysautonomie ont aussi été décrits (Lebouvier et al. 2009 ; Jankovic
2008).
1.2.2.1 les troubles de l’humeur :
Ces troubles peuvent être divisés en deux catégories principales : les troubles dépressifs et les
troubles bipolaires.
Les troubles dépressifs se distinguent des troubles bipolaires par
l’absence d’antécédents d’épisodes maniaques, mixtes ou hypomaniaques.
Ils peuvent s’exprimer sous formes d’épisodes ponctuels de courte durée variant de façon
cyclique ou s’étendre sur une longue période.
Au niveau de la symptomatologie se retrouvent des manifestations d’euphorie, d’hypomanie,
d’enthousiasme, d’activité excessive, de prise de risque inappropriée, d’invulnérabilité.
Ces symptômes sont surtout présents durant les périodes où le patient est en bonne situation
motrice, souvent sous l’effet d’une prise médicamenteuse à action rapide.
A l’opposé, en période dite off, le patient est dysphorique et présente des symptômes tels que
l’apathie, dépression, isolement social et fatigue. Les patients parkinsoniens se déclarent
davantage sujets aux crises de larmes qu’avant leur maladie. Il s’agit le plus souvent
d’hyperémotivité avec une intensification excessive mais involontaire des réactions
émotionnelles qui deviennent inappropriées.
Les troubles psychotiques constituent l’un des principaux motifs d’institutionnalisation du
patient. Idées délirantes, agitation, états confusionnels et hallucinations sont les
manifestations psychotiques associés à la maladie de Parkinson.
1.2.2.2 les troubles anxieux
La prévalence des troubles anxieux serait de l’ordre de 25 à 50% dans la maladie de
Parkinson alors qu’elle varie de 5 à 15% dans la population générale. Les patients décrivent
des sentiments excessifs ou inappropriés d’appréhension, de nervosité, d’agitation ou de
16
tension qui persistent ou sont récurrents. Cette anxiété s’accompagne de perturbations du
système nerveux végétatif sous la forme d’une hyper vigilance, de troubles du sommeil, de
perte d’énergie et de troubles de la concentration. Ces troubles peuvent apparaitre de façon
isolée, précéder ou accompagner un syndrome dépressif, mais peuvent persister malgré le
traitement des troubles dépressifs. L’anxiété comme la dépression, peut être un symptôme
inaugural de la maladie de parkinson.
Trouble panique, le syndrome d’anxiété généralisé et les phobies sont les trois types de
syndromes anxieux associés à cette maladie.
1.2.2.3 l’apathie
Ceci correspond à l’expression d’un sentiment de fatigue intellectuelle ou mentale. Cette
« fatigue » se décrit comme un manque de désirs, d’idées, d’envies et une difficulté à
concrétiser un projet. Ce déficit de motivation s’accompagne d’une perte des variations
émotionnelles et d’une atténuation des capacités de réponse affective. Cette apathie parait liée
à l’altération du système mésocorticolimbique. Le traitement par agonistes dopaminergiques
semble être efficace dans cette indication.
1.2.2.4 Les troubles cognitifs
Ils peuvent apparaitre assez précocement au cours de la maladie. Ils sont dans la plupart des cas
modérés et se traduisent par des troubles de la mémoire, une diminution de la capacité
d’apprentissage, une lenteur d’idéation. Ces troubles sont liés à la pathologie mais
également aux effets secondaires des médicaments (anticholinergiques, benzodiazépines) et à
la dépression.
1.3 Les complications motrices
Selon Quinn, lors de l’instauration du traitement substitutif classique qu’est la lévodopa (LDOPA), le patient parkinsonien entame une phase de « lune de miel » avec cette thérapeutique
(Quinn 1995, stade I et II de Hoehn et yahr). Après quelques années d’un résultat très
satisfaisant, des difficultés apparaissent.
17
Figure 1 : évolution de la maladie de Parkinson
Figure 2 : relation entre les doses de L-Dopa et apparition des complications motrices
Dans un état non parkinsonien, la stimulation dopaminergique des noyaux gris centraux est
caractérisée comme étant une stimulation tonique continue. Dans un état parkinsonien cette
stimulation est définie comme étant phasique. Comme le montre cette figure, au début de la
maladie, des mécanismes adaptatifs des neurones permettraient un relargage progressif de la
dopamine stockée et compenseraient cette stimulation phasique. Avec la progression de la
maladie, ces mécanismes compensatoires s’épuiseraient. Les pics de dopamine
intrasynaptique seraient consécutifs à une prise médicamenteuse dopaminergique. La
stimulation périodique qui en résulte serait à l’origine des complications motrices de la
maladie de Parkinson évoluée (Verhagen Metman et al., 2004). Ceci se traduit cliniquement par
un raccourcissement progressif de la réponse thérapeutique ce qui nécessite des prises de
médicaments dopaminergiques rapprochées.
18
Ces complications regroupent les fluctuations motrices ainsi que les dyskinésies. Leur
physiopathologie est encore imparfaitement connue. Les fluctuations motrices dépendent
principalement de la sévérité de la maladie et de la déplétion dopaminergique qui s’en suit
alors que les dyskinésies ne sont pas la conséquence directe de cette déplétion, mais sont le
résultat de la stimulation pulsatile des récepteurs dopaminergiques induites par les traitements.
Etant directement responsables d’une altération de la qualité de vie des patients, ces
complications représentent les principaux problèmes thérapeutiques de la maladie au stade
évolué.
1.3.1 Les fluctuations motrices
Ces fluctuations pourraient apparaitre après 18 mois de traitement. 60 à 80% des patients sont
touchés par ces fluctuations après 3 à 5 ans de traitement dopaminergique (Jankovic 2005 ;
Defebvre and Verin). Il existe deux types de fluctuations motrices :
•
Les fluctuations motrices prévisibles : elles surviennent à heures fixes à la fin de la
durée d’efficacité du traitement. Ces fluctuations regroupent l’akinésie de fin de dose
ainsi que les phénomènes dystoniques « OFF ». L’akinésie de fin de dose est une
majoration de la symptomatologie parkinsonienne classique (tremblement, akinésie,
hypertonie), mais il peut également s’agir d’un enrayage cinétique ou « freezing ».
Lors du « freezing », le patient reste les pieds collés au sol au démarrage et piétine sur
place devant un obstacle. Cette akinésie peut être nocturne ou se manifester au réveil
(akinésie matinale), ceci traduit le sevrage médicamenteux. Les phénomènes
dystoniques « OFF » sont souvent matinaux et touchent préférentiellement les
membres inférieurs (dystonie du gros orteil).
•
Les fluctuations motrices imprévisibles : elles surviennent plus tardivement et sont
indépendantes des prises médicamenteuses. Ces fluctuations regroupent l’akinésie
nycthémérale, l’akinésie paradoxale, les phénomènes « ON-OFF » voire de
véritables « freezing » survenant en période ON. L’akinésie nycthémérale est le plus
souvent présente en début ou fin d’après-midi. L’akinésie paradoxale fait suite à une
prise médicamenteuse.
19
Figure 3 : Cinétique des fluctuations motrice
1.3.2 Les Dyskinésies
Les dyskinésies résultent en des mouvements involontaires. Il existe plusieurs types de
dyskinésies (Defebvre and Verin) :
•
Les dyskinésies de début et fin de dose (dyskinésies biphasiques)
•
Les dyskinésies de milieu de doses
•
Autres : elles regroupent d’autres formes de dyskinésies plus rares comme les
myoclonies (contractions musculaires rapides et involontaires) ou des dyskinésies
diaphragmatiques.
L’âge de début précoce de la maladie, l’intensité de la dénervation dopaminergique, la durée et
la dose cumulée de L-DOPA interviennent dans la genèse des dyskinésies. Des facteurs
génétiques, cellulaires (plasticité synaptique, surexpression de récepteurs au niveau du
striatum) et moléculaires sont également impliqués à différents niveaux (Windell 2005 ;
Defebvre and Verin ; 2006). Les mécanismes physiopathologiques propres à chaque type de
dyskinésies ne sont pas encore élucidés.
20
1.4 Physiopathologie de la maladie de Parkinson
Comme pour la plupart des maladies neurodégénératives, le diagnostic de certitude repose sur
l’identification de lésions anatomopathologiques et histologiques typiques. La principale
caractéristique histologique de la maladie de Parkinson est la destruction du système
dopaminergique nigrostriatal associée à la présence de corps de Lewy dans le cytoplasme
des cellules. Pour autant, cette pathologie ne se résume pas exclusivement à une atteinte
dopaminergique. D’autres systèmes peuvent être affectés, expliquant la présence de signes
résistants au traitement dopaminergique.
1.4.1 La dopamine :
La dopamine est un neurotransmetteur appartenant au groupe des monoamines et plus
particulièrement à la classe des catécholamines. La dopamine provient d’un acide aminé
d’origine alimentaire : la tyrosine. La tyrosine est hydroxylée en L-dopa via un enzyme
nommée la tyrosine décarboxylase. Un défaut d’apport ou d’absorption de tyrosine ou une
inhibition de la tyrosine décarboxylase diminue la quantité de L-dopa synthétisée. Dans le sang
périphérique, cette L-dopa est en partie dégradée en dopamine via la dopadécarboxylase et
une autre partie est dégradée en 3-O-méthyl-dopa via la catéchol-O-méthyl-transférase.
Ainsi une faible part de la L-dopa circulante passe la barrière hématoencéphalique. Une fois
dans le système nerveux central, la L-dopa est transformée en dopamine par la
dopadécarboxylase intracérébrale. Cette enzyme fonctionnant en dessous de ses capacités est
capable de faire face à un apport exogène de L-dopa et ainsi de transformer cet apport exogène
en dopamine.
La dopadécarboxylase se trouve dans les boutons synaptiques des neurones. La dopamine
est synthétisée dans les neurones et stockée dans des vésicules synaptiques. Lors de l’arrivée
d’un potentiel d’action, la dopamine sera libérée dans la fente synaptique.
Une partie de la dopamine libérée se fixe sur les récepteurs dopaminergiques
postsynaptiques et permet la transmission de l’influx nerveux d’un neurone à un autre. Une
autre partie se fixe sur des récepteurs dopaminergiques présynaptiques spécifiques. Ceux-ci
sont des auto-régulateurs. Ils modulent l’activité des neurones et leur capacité à synthétiser le
neurotransmetteur. Une troisième partie est dégradée en acide homovanillique dans la fente
synaptique par la COMT présente sur la membrane des neurones du striatum. Enfin, une
dernière partie de la dopamine libérée est recaptée par la terminaison neuronale présynaptique.
21
Elle est alors soit recyclée et restockée dans les vésicules, soit dégradée par une mono-amine
oxydase (MAO) et éliminée sous forme d’HVA.
L’action excitatrice ou inhibitrice de la dopamine est fonction du récepteur
dopaminergique spécifique porté par le neurone postsynaptique.
Figure 4 : synapse dopaminergique
1.4.2 Les noyaux gris centraux
Les noyaux gris centraux sont situés à la base du cerveau. Il s’agit de structures cérébrales
impliquées dans les fonctions motrices, cognitives et comportementales. Le contrôle de ces
fonctions repose sur un équilibre entre trois neurotransmetteurs : la dopamine, l’acétylcholine
et le glutamate.
1.4.3 Les lésions neuronales dans la maladie de Parkinson
1.4.3.1 Dégénérescence des neurones dopaminergiques
Dans la maladie de Parkinson, comme dans la plupart des maladies neurodégénératives, il existe
un dépôt d’agrégats protéiques dans certaines cellules neuronales. Ces agrégats sont appelés
les corps de Lewy. Ils sont essentiellement présents dans les neurones dopaminergiques de
la substance noire et provoquent progressivement leur mort. Cette dégénérescence neuronale
va donc rompre l’équilibre physiologique entre les différents neurones. Les neurones
cholinergiques et glutamatergiques deviennent alors prédominants.
22
1.4.3.2 Autres lésions neuronales
Bien que les corps de Lewy soient typiquement présents dans le cytoplasme des neurones
dopaminergiques, leur présence a été retrouvée dans un grand nombre de structures cérébrales,
dévoilant l’implication d’autres systèmes neuronaux dans la physiopathologie de la maladie
de Parkinson. Ont ainsi été mises en évidence des lésions noradrénergiques, des lésions
adrénergiques, des lésions sérotoninergiques, mais aussi des lésions cholinergiques (Agid
1991). Ainsi, la dégénérescence des systèmes monoaminergiques pourrait survenir dès les
premiers stades de la MP.
La noradrénaline semble affectée de manière très importante. La dégénérescence des neurones
du locus coeruleus peut atteindre 80% (Ehringer and Hornykiewicz, 1960; Zarow et al., 2003).
Dans les stades avancés de la maladie, la perte neuronale dans le locus coeruleus est, de ce fait,
aussi importante que celle observée dans la substance noire compacte.
La sérotonine est également touchée. La perte cellulaire au niveau du noyau du raphé peut
atteindre jusqu’à 40% (Halliday et al., 1990; Jellinger, 1991). Ensemble, les déplétions
noradrénergiques et sérotoninergiques sont suspectées de sous-tendre les troubles affectifs de
la maladie de Parkinson comme la dépression (Agid et al., 1990).
L’acétylcholine diminue également. La perte neuronale au sein du noyau basal de Meynert et
dans le noyau pédonculopontin atteint environ 50%, et semble engendrer les troubles axiaux
et posturaux (Halliday et al., 1990; Jellinger, 1991).
Les implications cliniques de l’atteinte de ce réseau au cours de la maladie de Parkinson sont
imparfaitement connues. Certaines études suggèrent que la perte des neurones
noradrénergiques
augmente
la
vulnérabilité
des
neurones
dopaminergiques
(Rommelfranger et Weinshenker 2007 ; Srinivasanet Schmidt 2003). D’autres auteurs
suggèrent un rôle du système noradrenergique dans les mécanismes compensateurs mis en jeu
au début de la pathologie (Jenner, Sheehy, et Marsden 1983 ;Mavridis et al. 1991 ; Fornai et al.
1996). D’autre part, la déplétion noradrénergique pourrait être impliquée dans la survenue de
dyskinésies à la lévodopa ( Fornaiet al.2007). Enfin, l’atteinte du système noradrénergique
pourrait rendre compte, au moins en partie de certains symptômes moteurs et non moteurs,
peu ou non dopa sensibles tels que : freezing, fluctuations, instabilité posturale,
tremblements, anxiété, vigilance et démence (Tohgi et al. 1990 ; Mizuno, Kondo, et Mori
1994 ; Sandyk 1996 ; Ringendahl et Sierla 1997 ; Hill et Brotchie 1999 ; Grimbergen et
23
al.2009 ; Colpaert 1987 : Wilbur et Kulik 1988 ; Yamazaki, Tanaka et Takaori 1979 ;
Lauterbach, Freeman et Vogel 2003 ; Stern, Mayeux et Coté 1984 ; Mayeux et al. 1987 ; Bédard
et al. 1998, Riekkinen et al. 1998 ; Mann et Yates 1983 ; Cash et al. 1987 ; Chan-Palay et Asan
1989 ; Mayeux et al. 1986 : Dooneief et al. 1992 ; Bader et Hell 1998 ; Kasper, el Giamal et
Hilger 2000 ; Oertel et al.2001 ; Schrag, Jahanshahi et Quinn 2000 ; Lemke 2002 ; Lemke et
al. 2004 ; Selikhova et al. 2002 ; YAMAMOTO,Ogawa et Ujike 1986 ; Remy et al. 2005).
La progression des lésions noradrénergiques pourrait participer à la diminution progressive
de l’efficacité de la lévodopa et de la durée d’action des traitements (Jenner, Sheehy, et
Marsden 1983). En effet, s’il existe une diminution de l’activité de la dopadécarboxylase au
cours de la maladie, son activité demeure suffisante pour permettre une synthèse de dopamine
à partir de dopamine endogène ou exogène. La capacité des neurones sérotoninergiques à
transformer la dopa en dopamine participe à ce phénomène compensateur. En revanche en ce
qui concerne la synthèse noradrénergique, l’enzyme permettant la conversion de dopamine
en noradrénaline (la dopamine 3-hydroxylase) n’est contenue qu’au sein des neurones
noradrénergiques. En début de maladie, la lévodopa exogène sert donc à synthétiser de la
dopamine mais également de la noradrénaline. Au fur et à mesure de la perte neuronale au
sein du locus coeruleus, on suppose une difficulté croissante à la synthèse de noradrénaline
à partir de la dopamine exogène (perte progressive de dopamine 3-hydroxylase). Ce phénomène
participerait à la diminution progressive de l’efficacité de la lévodopa et de la durée d’action
des traitements (Jenner, Sheehy, et Marsden 1983).
Figure 5 : représentation des structures sous-corticales du cerveau
24
1.5 Traitements
Actuellement, il n’existe pas de traitement curatif ni préventif pour la maladie de Parkinson
(Goetz et al., 2005). La stratégie consiste à compenser le déficit dopaminergique en
administrant soit un précurseur de la dopamine, soit un agoniste dopaminergique ou en
inhibant le métabolisme de la dopamine par la voie de la monoamine-oxydase B (MAO-B)
ou par la voie de la catéchol-O-méthyl-transférase (COMT). La stratégie thérapeutique sera
envisagée en fonction de la forme clinique et du stade évolutif de la maladie.
Figure 6 : les sites d’actions des principaux médicaments antiparkinsoniens
1.5.1. Traitement lors d’une gêne fonctionnelle absente ou minime
Lors d’une absence de gêne fonctionnelle de la pathologie, l’abstention thérapeutique est
proposée en association à une surveillance régulière. Devant une gêne minime, un inhibiteur
de la monoamine oxydase B ou IMAO B (rasagiline, sélégiline) est indiqué afin d’augmenter
la concentration de dopamine, notamment chez un sujet jeune. L’amantadine ou les anticholinergiques sont proposés lors de formes à tremblement prédominant. Des
antidépresseurs, anxiolytiques ou encore antalgiques peuvent être également prescrits en cas de
troubles associés.
25
1.5.2 Gêne fonctionnelle marquée
A ce stade, un traitement dopaminergique est instauré soit par la lévodopa soit par un agoniste
dopaminergique. Le traitement est toujours débuté à faible dose, puis la dose est
progressivement augmentée afin de trouver le seuil minimal efficace. Ces traitements seront
prescrits en association transitoire avec de la dompéridone afin de limiter les nausées et
vomissements induits par ces classes thérapeutiques.
•
Chez les patients âgés (> 70 ans): le traitement de choix et de référence est la lévodopa
en monothérapie
•
Chez le sujet < 60 ans : l’objectif du traitement va être d’améliorer les symptômes
moteurs tout en retardant l’instauration de la lévodopa en raison du risque de
dyskinésies. Il est donc prescrit des agonistes dopaminergiques en première intention,
avec une surveillance des effets indésirables, notamment psychiques (troubles du
contrôle des impulsions). En cas d’intolérance, une bithérapie lévodopa à dose modérée/
agoniste dopaminergique est proposée, voire une monothérapie par lévodopa en cas
d’effets indésirables importants sous agonistes dopaminergiques.
•
Entre 60 et 70 ans : le choix de l’une ou l’autre des thérapeutiques sera choisie selon
le profil du patient.
1.5.3 Traitement au stade des fluctuations et complications motrices
A ce stade, la stimulation dopaminergique doit être la plus régulière possible en gardant la dose
minimale efficace à chaque prise.
•
Traitement par agoniste dopaminergique : les doses peuvent être fractionnées. La
rotigotine,
agoniste
dopaminergique
transdermique,
permet
une
stimulation
dopaminergique continue ou on peut également ajouter de la lévodopa.
•
Traitement par lévodopa : plusieurs stratégies existent pour que la stimulation
dopaminergique soit régulière, notamment fractionner les doses, recourir à une forme
dispersible d’action rapide en cas de blocage important, adapter les horaires de prise
(une prise de lévodopa avant le repas est plus efficace), ajouter un inhibiteur de la
catéchol-O-méthyl-transférase (ICOMT) ou un IMOA B qui vont permettre d’inhiber
la dégradation de la dopamine, associer à un agoniste dopaminergique ou encore
26
recourir à une forme à libération prolongée, notamment en cas d’akinésie nocturne ou
matinale.
1.5.4 Traitement en situation d’échappement thérapeutique
1.5.4.1 Apomorphine
Il s’agit d’un agoniste dopaminergique injectable par voie sous-cutanée. Il permet de lever un
blocage sévère en quelques minutes. Dans les formes les plus aiguës, l’apomorphine est utilisée
en perfusion sous-cutanée continue par pompe.
1.5.4.2 Duodopa
Ce gel, constitué de lévodopa et carbidopa, est administré par une sonde digestive. Ce traitement
est proposé en cas d’échec, de contre-indications ou d’intolérance à un traitement par pompe à
apomorphine ou à la stimulation cérébrale profonde.
1.5.5 Place de la chirurgie
La neurostimulation cérébrale profonde consiste à implanter des électrodes au niveau de
structures cérébrales très précises du cerveau, les noyaux sous-thalamiques ou les globus
pallidus internes, structures impliquées dans la régulation des mouvements et de la fonction
musculaire. Ces zones sont hyperactives chez les patients parkinsoniens. Le fait de les stimuler
à haute fréquence en continu va permettre d’inhiber ces structures et donc de corriger les
troubles moteurs.
La neurostimulation est indiquée chez les patients dont la maladie évolue depuis au moins cinq
ans, ayant une bonne sensibilité à la lévodopa mais qui conservent des dyskinésies
importantes et gênantes. Cette technique est contre-indiquée en cas de troubles cognitifs et/ou
de troubles psychiatriques non contrôlés.
2 Les troubles du sommeil dans la maladie de parkinson
2.1 Le sommeil
2.1.1 Définition
Le sommeil s’oppose à l’éveil. Il fait intervenir différents mécanismes cérébraux qui régulent
le rythme jour/nuit, la durée quotidienne de sommeil et sa qualité. Il existe plusieurs stades qui
se caractérisent chacun par un niveau d’activité cérébrale et musculaire.
27
2.1.2 Rappels historiques
En 1929, Hans Berger fut le premier à enregistrer une activité générée par le cerveau humain
grâce à un outil indispensable, l’électroencéphalogramme (EEG) (Berger, 1929). Cette étude
montra déjà une différence claire d’activité EEG entre l’état de veille et de sommeil.
Plus tard, en 1953, des travaux permirent de montrer que l’activité EEG durant le sommeil
pouvait être divisé en deux catégories : émergence des rêves et absence de rêves (Aerinsky and
Kleitman, 1953).
Par la suite, Dement et Kleitman ont élaboré une classification regroupant quatre stades de
sommeil sans mouvements oculaires et un stade avec mouvements oculaires (Dement and
Kleitman 1957b, 1957a). En 1965, le terme de « sommeil paradoxal » ou « rapid eye movement
sleep (REM) » apparurent. Jouvet les définit comme une atonie musculaire pendant certaines
phases de sommeil associée à des mouvements oculaires (Jouvet, 1965).
L’ensemble de ces travaux a permis d’identifier 5 stades de sommeil. La reconnaissance de
l’ensemble de ces stades de sommeil est basée sur l’analyse des grapho-éléments de trois
paramètres : l’activité électroencéphalographique (EEG), électrooculographique (EOG) et
électromyographique (EMG).
2.1.3 Les différents stades du sommeil
Le sommeil comprend cinq stades différents, chaque stade pouvant remplir des fonctions
spécifiques. Les périodes de sommeil à ondes lentes laissent place de manière périodique au
sommeil paradoxal.
Les stades 1 et 2 du sommeil sont assimilés au sommeil lent léger et les stades 3 et 4 au
sommeil lent profond. Le sommeil se découpe selon les stades de sommeil lent léger, de
sommeil lent profond et de sommeil paradoxal.
Chez l’homme, il y a environ 4 à 5 cycles par nuit. Ces cycles durent de 90 à 120 minutes. Ils
se déroulent toujours de la même façon avec la survenue du sommeil lent léger, de sommeil
lent profond puis de sommeil paradoxal. La durée des phases de sommeil paradoxal s’allonge
au cours des cycles successifs alors que la durée des phases de sommeil lent profond diminue
et disparait même en fin de nuit. Ainsi, les stades de sommeil lent profond sont prépondérants
durant la première partie de la nuit et celui de sommeil paradoxal est prépondérant dans la
seconde moitié (Siegel, 2004).
28
Figure 7: représentation d’un cycle du sommeil.
Figure 8 et 9 : représentation de l’amplitude de l’EEG en fonction des différents stades de
sommeil chez l’homme.
La représentation graphique de l’enchainement des différents stades de vigilance au cours d’une
nuit est appelée « hypnogramme » et permet d’établir la succession des cycles de sommeil au
cours d’une nuit.
29
Figure 10 : représentation d’un hypnogramme.
2.1.4 Connaissances sur la régulation des états de vigilance
Le baron Von Economo, neurologue viennois, montra en 1926 que les patients léthargiques,
passant plus de 20 heures à dormir par jour, présentaient des lésions au niveau de la jonction
entre le tronc cérébral et le diencéphale. Il proposa donc, l’existence d’une « voie d’éveil
ascendante » provenant du tronc cérébral et innervant l’ensemble du cortex. Des études dans
les années 1980 ont montré que ce « système d’éveil » avait pour origine une série de groupes
neuronaux particuliers divisés en 2 principales voies (Edley and Graybiel,1983 ; Vanni-Mercier
et al., 1984 : Rye et al., 1987) :
•
La première est une voie cholinergique ascendante issue du noyau pédonculopontin et
du noyau latérodorsal du tegmentum et projetant vers le thalamus. Ces projections
permettent l’activation des neurones relais du thalamus dont l’activité est cruciale
pour la transmission des informations sensori-motrices au cortex cérébral (Saper et
al.,2005). Une diminution de leur activité a d’ailleurs été observée durant le sommeil
lent profond engendrant une diminution des relations thalamo-corticales
(McCormick, 1989 ; Stecker et al.,2000).
•
La seconde voie d’éveil ascendante innerve l’ensemble du cortex cérébral sans relais
thalamique. Cette voie est principalement issue de neurones du tronc cérébral incluant
les noyaux noradrénergiques, sérotoninergiques, dopaminergique, cholinergique et
histaminergique.
Leur afférence au niveau cortical sont alors amplifiées par des
30
neurones hypothalamiques peptidergiques c’est-à-dire des neurones à hormones
concentrant la mélatonine et orexine. Des lésions le long de cette seconde voie
ascendante provoque les formes les plus profondes de somnolence (Gerashchenko et
al., 2003).
D’un point de vue fonctionnel, les neurones de chaque groupe
monoaminergique contribuant à cette voie ont une activité importante durant l’éveil.
Cette activité diminue durant le sommeil paradoxal et lent (Aston-Jones and Bloom,
1981 ; Fornal et al.,1985 ; Streininger et al. 1999). Les neurones orexinergiques de
l’hypothalamus latéral sont plus actifs durant l’éveil alors que les neurones à hormone
concentrant la mélatonine sont actifs durant le sommeil paradoxal (Verret et al .,
2003 ; Lee et al., 2005 ; Mileykovskiy et al. 2005).
Durant les années 1980-1990, de nombreuses études ont cherché à identifier le groupe neuronal
projetant vers l’ensemble des régions impliquées dans le système d’éveil. Ces études permirent
l’identification des neurones de l’hypothalamus antérieur ventrolatéral (VLPO) et leur
description en tant que principal « système de sommeil ». Ce groupe neuronal se projette sur
l’ensemble du système d’éveil de l’hypothalamus et du tronc cérébral (Sherin et al., 1996) et
reçoit les afférences de chaque système monoaminergique (Chou et al., 2002). Les neurones du
VLPO ont une activité plus importante durant le sommeil et contiennent des
neurotransmetteurs réputés inhibiteurs tels que la galanine et l’acide γ-aminobutyrique
(GABA) (Sherin et al., 1998 ; Gaus et al., 2002). Des approches lésionnelles plus récentes ont
montré que des lésions du VLPO chez l’animal réduisaient de plus de 50% le temps de sommeil
lent et paradoxal (Lu et al., 2000a).
A.
B.
31
Figure 11 : représentation schématique des principaux systèmes favorisant l’éveil (A) et
le sommeil (B) et leurs principales projections (Saper et al., 2005).
Abréviations : 5HT = sérotonine ; Ach= acétylcholine ; BF = noyau basal de Meynert ; DA=
dopamine ; His = histamine ; LC = locus coeruleus ; LH= hypothalamus latéral ; LTD =
noyaulatérodorsal du tegmentum ; MCH = hormone concentrant la mélatonine ; NA =
noradrénaline ; ORX = orexine ; PeF = perifornix ; PPT = noyau pédonculopontin ; TMN =
noyau tubéro-mamillaire ; VLPO = aire préoptique de l’hypothalamus antérieur ventrolatéral ;
vPAG = substance grise périaqueducale.
La régulation des états de vigilance résulterait de l’interaction complexe entre les différents
systèmes d’éveil et de sommeil. Clifford Saper a proposé en 2005 un modèle de « bascule
veille/ sommeil » décrivant l’alternance entre ces deux systèmes.
Cette bascule serait
gouvernée principalement par le système orexinergique (Saper et al., 2005). L’ensemble serait
probablement sous l’influence d’une régulation homéostasique circadienne, notamment via
une accumulation d’adénosine dans l’espace extracellulaire qui, à terme, déclencherait le
besoin de sommeil (Basheer et al., 2004).
Figure 12 : représentation schématique du modèle du système de « bascule
veille/sommeil » (Saper et al.2005).
32
2.1.5 Régulation du sommeil paradoxal
Les travaux de Luppi en 2004 ont montré l’existence d’une population neuronale appelée « SPON ». L’activation de ceux-ci faciliterait l’émergence et le maintien du sommeil paradoxal.
Cette population neuronale est essentiellement glutamatergique et est située au niveau du
noyau subcoeruleus (Boissard et al., 2002 ; Boissard et al. 2003 ; Luppi et al., 2004). Lors de
l’éveil et du sommeil lent, le noyau SP-ON serait soumis à une inhibition directe par des
noyaux monoaminergiques. Ces noyaux seraient essentiellement noradrénergiques du locus
coeruleus et sérotoninergiques du raphé dorsal. Lors du sommeil paradoxal, l’inhibition
serait levée par afférence GABAergiques au niveau des noyaux monoaminergiques.
En 2006, Saper mis en évidence l’existence d’un deuxième système appelé SP-OFF, ce qui
complexifia le modèle proposé par Luppi.
Les neurones SP-OFF sont actifs pendant l’éveil. Ils font partie du réseau neuronal permissif
ou inhibiteur du sommeil paradoxal. Ils reçoivent des afférences inhibitrices GABAergiques
et galaninergique ainsi que des afférences excitatrices noradrénergique, sérotoninergique
et orexinergique.
2.1.6 Rôle de la dopamine dans la régulation des cycles veilles/sommeil
Dans les modèles cités précédemment, la dopamine n’est pas considérée comme un acteur
majeur de la régulation des cycles veille/sommeil. Pourtant, certains arguments expérimentaux
chez le rongeur suggèrent un dans la physiologie de la régulation veille/sommeil :
•
Une activité accrue des neurones dopaminergiques de l’aire tegmentale ventrale
durant le sommeil paradoxal (Dahan et al., 2007)
•
Une diminution du sommeil paradoxal après déplétion dopaminergique ou blocage
des sous-types de récepteurs D2 (Dzirasa et al., 2006 ; Lima et al., 2007 ; Lima et al.,
2008).
•
Une diminution du sommeil paradoxal et une augmentation de l’éveil chez des rats
sous agonistes des récepteurs D1 (Trampus et al., 1993).
33
•
Une augmentation d’un facteur de transcription (c-fos), utilisé comme marqueur
d’activité neuronale, a été observé au niveau des neurones dopaminergiques pendant
un rebond de sommeil paradoxal après privation (Maloney et al., 2002).
•
Une augmentation des concentrations de dopamine au niveau du cortex préfrontal et
du noyau accumbens durant le sommeil paradoxal (Lena et al., 2005).
•
Des
intrusions
de
sommeil
paradoxal
durant
l’éveil
chez
des
souris
hyperdopaminergiques ont été supprimés par des agonistes D2 (Dzirasa et al., 2006).
La pertinence de ces données expérimentales est renforcée par des observations cliniques. Des
études ont montré, chez des patients sains, que des injections de dopamimétiques
modulaient les états de veille/sommeil selon une courbe dose-réponse biphasique. Des doses
faibles d’agonistes des récepteurs de type D2-D3 (ropinirole) (Ferreira et al., 2002) ou de LDopa (Andreu et al., 1999) augmentent la proportion de sommeil lent. De plus, les
nombreuses descriptions de troubles du sommeil chez des patients atteints de pathologie
impliquant les systèmes dopaminergiques (maladie de Parkinson, schizophrénie, troubles
attentionnels) ont renforcé l’hypothèse d’une implication dopaminergique dans le processus de
régulation des états de vigilance (Rye, 2004a).
2.2 Maladie de parkinson et troubles du sommeil
Il n’existe pas de troubles du sommeil spécifiques de la maladie. Ceux-ci se manifestent sous
différentes formes, à la fois la nuit et la journée. C’est pourquoi les plaintes émises par les
patients se combinent de manière variable et associent : une insomnie d’endormissement et/ou
une fragmentation du sommeil et/ou un réveil matinal précoce et/ou une somnolence diurne
excessive.
2.2.1 Manifestations nocturnes
Le trouble du sommeil le plus signalé chez les patients souffrant de la maladie de parkinson est
l’insomnie, caractérisée par une fragmentation de l’architecture du sommeil avec de nombreux
réveils soudains (Factor et al. 1990 : Tandberg et al. 1998). Ainsi, l’insomnie se définit comme
une quantité insuffisante de sommeil ou un sentiment de sommeil non réparateur.
L’insomnie peut concerner l’initiation de sommeil lorsque celle-ci est induite par l’anxiété
liée à certains traitements comme la sélégiline, les agonistes dopaminergiques, l’amantadine
et la L-DOPA. Les difficultés du maintien du sommeil sont les plus fréquentes et concernent
34
environ 75% des cas. Ces réveils nocturnes peuvent être prolongés et conduisent alors à une
réduction significative du temps de sommeil total entrainant fatigue et somnolence. Plusieurs
études ont révélé que ces interruptions de la continuité du sommeil étaient plus fréquentes chez
des sujets parkinsoniens que chez une population témoin (Factor et al. 1990 ; Olanow et al.
2000 ; Comella 2007).
La fragmentation du sommeil peut survenir durant tous les stades du sommeil, mais celle-ci
reste plus importante pendant les stades de sommeil léger (Askenasy and Yahr, 1985).
De nombreuses parasomnies, tels que les cauchemars, les vocalisations, hallucinations
nocturnes ou encore les attaques paniques, ont également été rapportées (Van Hilten et al.
1993). L’une des parasomnies les plus fréquentes est le trouble du comportement en sommeil
paradoxal (« REM behavior disorder ») qui peut même précéder la survenue de troubles
moteurs et semble y prédisposer. En effet, une étude sur le sujet menée en 1996 a révélé que
38% des personnes présentant un trouble du comportement en sommeil paradoxal idiopathique
ont développé un syndrome parkinsonien (Schenck et al.). Le trouble du comportement en
sommeil paradoxal se manifeste par un comportement auto- et/ou hétéro-agressif exprimant
le vécu d’un rêve en l’absence d’atonie musculaire. Le patient en général n’en garde pas le
souvenir, contrairement au conjoint.
Enfin, les patients affectés par la maladie de Parkinson présentent également un risque
important de développer des désordres respiratoires nocturnes de type syndrome d’apnée
obstructive du sommeil (Chotinaiwattarakul et al., 2010). Il concerne 50% des patients
parkinsoniens. Ces troubles peuvent être modérés à sévères et sont plus fréquents en fin
d’évolution de la maladie. Il résulte d’un tonus anormal des muscles des voies aériennes
supérieures et du thorax et d’une incoordination motrice de ces muscles. Une origine centrale
est également possible. Une prise en charge spécifique peut être mise en place en fonction de
l’intensité et du nombre d’apnées par heure de sommeil. Celle-ci résulte en de la ventilation en
pression positive continue.
Par conséquent, l’ensemble de ces troubles conduit à une réduction du temps total de sommeil
et donc de son efficacité. Ils contribuent également au développement d’insomnies
psychophysiologiques conditionnées par une anxiété anticipatoire.
35
2.2.2 Manifestations diurnes
Selon une enquête nationale (Ghorayeb et al. 2007), la somnolence diurne excessive est une
plainte récurrente chez plus de 29% des patients parkinsoniens. La somnolence se définie
comme un état subjectif de besoin de sommeil. Elle est anormale quand elle se manifeste par
des endormissements involontaires plus ou moins contrôlables au cours de la journée ou quand
la sieste devient anormalement prolongée. Elle génère une sensation subjective de mauvaise
vigilance et nécessite de lutter pour résister à l’envie de dormir et pour maintenir un niveau
d’éveil suffisant à l’exécution des activités quotidiennes. Un des problèmes majeurs de la
somnolence diurne est celui des « attaques de sommeil » caractérisées par des accès soudains
et irrépressibles de sommeil, notamment paradoxal, durant l’éveil (Askenasy, 2003). Cette
somnolence n’est pas sans conséquence puisque 16% des patients interrogés ont reconnu avoir
somnolé au volant et 11% ont reconnu avoir eu des épisodes brutaux d’endormissement lors de
la conduite automobile (Frucht et al. 1999).
Cette somnolence a longtemps été négligée par les patients et les médecins du fait que la
majorité des patients ne se rendaient pas compte de leur état somnolent en raison de son
développement insidieux et progressif (Brodsky et al. 2003).
En 2005, il a été suggéré que l’état de somnolence excessive pouvait précéder la survenue de
la maladie de Parkinson suite à une étude montrant que des sujets somnolents étaient 3,3 fois
plus susceptibles de développer une maladie de Parkinson (Abbot et al. 2005).
2.3 Origines des troubles du sommeil dans la maladie de Parkinson
La cause des troubles du sommeil dans la maladie de Parkinson semble être multifactorielle.
L’âge, les troubles moteurs nocturnes, le traitement dopaminergique, le processus
neurodégénératif, l’anxiété, la dépression, les douleurs et les dysautonomies pourraient
intervenir dans des proportions variables pour expliquer cette forte prévalence.
2.3.1 Troubles moteurs nocturnes
Les symptômes moteurs cardinaux de la maladie participent à l‘émergence des troubles du
sommeil.
36
Les tremblements de repos
En effet, si les tremblements de repos s’estompent habituellement avec le début du sommeil,
ils peuvent reprendre en cas d’éveils ou micro-éveils nocturnes, empêchant le patient de se
rendormir (Stern et al. 1968). De plus, ils peuvent s’associer aux mouvements du corps et aux
changements des stades de sommeil et se transformer au cours du sommeil lent en contractions
musculaires répétitives qui ont un effet délétère sur le sommeil en le fragmentant.
La rigidité
La rigidité peut persister au cours du sommeil, surtout chez les patients avec des fluctuations
motrices. Cette rigidité est surtout axiale et contribue largement aux douleurs nocturnes des
patients.
Akinésie/bradykinésie
Elle empêche la mobilité nocturne et les ajustements posturaux (Van Hilten et al. 1993).
Mouvements périodiques du sommeil
Ils touchent environ un tiers des patients (Happe et al. 2003). Souvent associés au syndrome
des jambes sans repos, ils se traduisent dans leur forme la plus élémentaire par une extension
rythmique du gros orteil et une dorsiflexion du pied survenant à des intervalles plus ou
moins réguliers qui fragmentent le sommeil des patients.
Syndrome de jambes sans repos
Ce syndrome a une prévalence plus importante chez les patients parkinsoniens. Il touche
préférentiellement les membres inférieurs et se manifeste par des symptômes sensori-moteurs
parfois douloureux qui surviennent au repos. Ils sont temporairement soulagés par le
mouvement et sont majorés la nuit, perturbant ainsi considérablement le sommeil des patients
(Rye, 2004).
Akathisies nocturnes
Ces troubles ont également été mentionnés. Ils surviennent plus volontiers chez les patients
bradykinétique et rigides (Lang and Johnson, 1987). Il s’agit d’une sensation subjective
d’impatience qui empêche le patient de rester immobile. Sa caractéristique principale est que,
37
contrairement au syndrome des jambes sans repos, elle n’est pas soulagée par le mouvement
ou l’activité.
2.4 Troubles du sommeil et traitement antiparkinsoniens
D’autres troubles moteurs peuvent se manifester. Ils sont liés aux complications motrices
conséquentes à un traitement dopaminergique. Ceux-ci regroupent des dystonies douloureuses
en rapport avec la réduction du tonus dopaminergique nocturne, très fréquentes en fin de nuit,
des myoclonies nocturnes fragmentaires des extrémités pouvant survenir pendant le sommeil
lent (Klawans et al. 1975) et des dyskinésies, en rapport avec l’effet cumulatif des doses de la
dopathérapie qui peuvent être plus marquées le soir et retarder ainsi l’endormissement.
Certaines études cliniques ont montré que l’efficacité du traitement dopaminergique sur les
symptomes de la maladie pouvait logiquement améliorer la qualité du sommeil des patients
(Askenasy and Yahr, 1985). De plus, une amélioration du sommeil des patients sous stimulation
cérébrale profonde a été démontrée (Antonini et al. 2004).
En revanche, d’autres études ont rapporté une altération de la qualité du sommeil sous
traitement dopaminergique, notamment à cause des cauchemars et des hallucinations qu’il
produirait (Sharf et al. 1978 ; Van hilten et al. 1994) et montré que la durée du traitement
dopaminergique corrélait avec les troubles du sommeil (Sweet and MacDowell, 1975 ; Lesser
et al. 1979).
Enfin, certains travaux suggèrent que les traitements dopaminergiques pourraient être impliqués
dans les attaques de sommeil et la somnolence diurne en montrant notamment un effet sédatif
dose dépendant des agonistes dopaminergiques et de la lévodopa (Andreu et al. 1999 ;
Ferreira et al. 2000). Ainsi, dans une enquête épidémiologique française sur la somnolence
diurne excessive dans la maladie de Parkinson, le traitement dopaminergique apparait comme
l’un des principaux facteurs de risques (Ghorayeb et al. 2007).
2.5 Pathologies associées à la maladie de parkinson et troubles du sommeil
Les patients parkinsoniens sont de plus en plus exposés aux pathologies liées à l’âge
susceptibles d’altérer leur sommeil (Pal et al. 1999). L’anxiété et la dépression associées à la
maladie de Parkinson peuvent également participer à l’installation d’insomnie, la
fragmentation du sommeil et des réveils précoces (Menza and Rosen, 1995). De plus, les
38
dysautonomies seraient un facteur dans l’émergence de la somnolence diurne excessive mais
leur rôle reste très peu étudié (Montastruc et al. 2001).
2.6 Troubles de la régulation veille/sommeil dans la maladie de Parkinson : hypothèses
2.6.1 Rôle du système dopaminergique
Des données issues de l’expérimentation animale chez des modèles rongeurs ont suggéré que
les lésions des systèmes dopaminergiques observés dans la maladie pouvaient être à l’origine
de troubles du sommeil. En effet, en 2007 une étude sur le rat a montré qu’une lésion de 50 %
des neurones dopaminergiques de la substance noire compacte était suffisante pour induire des
perturbations significatives des paramètres du sommeil avec, notamment une diminution du
sommeil paradoxal au début de l’intoxication suivi d’un léger rebond (Lima et al. 2007). Chez
les souris traitées à la roténone (pesticide augmentant le risque de maladie de parkinson), une
diminution du sommeil paradoxal et du sommeil lent profond a été rapportée (Garcia-Garcia
et al. 2005).
D’autres études ont trouvé une corrélation entre les stades avancés de la maladie et la sévérité
de la somnolence diurne (Tandberg et al. 1999 ; Ondo et al. 2001 ; Pla et al. 2001). Des
observations cliniques chez de jeunes patients parkinsoniens non traités présentant des
troubles importants du sommeil ont également contribué à faire émerger l’hypothèse d’une
implication des systèmes dopaminergiques dans la physiopathologie de ces troubles (Rye et al.
2009 ; Rye and Jankovic 2002 ; Rye 2004a).
Cependant, l’implication des systèmes dopaminergiques dans les troubles du sommeil observés
dans la maladie de Parkinson est encore débattue et il reste à déterminer si ces perturbations des
rythmes veille/ sommeil sont liées directement à la perte des neurones dopaminergiques ou
à une pathologie extra nigrale et si elles sont aggravées ou améliorées par un traitement
dopaminergique.
2.6.2 Rôle du système cholinergique
La stimulation de l’activité du noyau cholinergique pédonculopontin s’est avérée bénéfique
pour le traitement de certains symptômes moteurs de la maladie comme les troubles posturaux
ou l’akinésie (Stefan et al. 2007). Le rôle important de ce noyau dans la régulation des cycles
veille/sommeil et du sommeil paradoxal suggère que des modifications précoces de l’activité
39
du noyau pédonculopontin pourraient être impliquées dans la genèse de troubles de la
régulation veille/ sommeil de la maladie de Parkinson (Rye 1997 ; Gomez-gallego et al. 2007).
Ainsi, deux travaux ont étudié les effets de la stimulation de ce noyau sur les cycles veille/
sommeil de plusieurs patients parkinsoniens. Ceci a montré qu’une stimulation à basse
fréquence a conduit à une augmentation de l’éveil tandis qu’une stimulation à haute
fréquence a augmenté le sommeil lent (Arnulf et al. 2010) et le sommeil paradoxal (Romigi
et al. 2008).
2.6.3 Système orexinergique
Les orexines A et B, également appelées hypocrétines 1 et 2, sont une paire de neuropeptides
impliqués dans la stimulation de l’appétit et dans la régulation des cycles veille/sommeil
(Sakurai et al., 1998). Les neurones à orexines sont exclusivement situés dans l’hypothalamus
latéral et projettent quasiment dans toutes les régions cérébrales. (Peyron et al., 1998). Des
études sur l’implication des orexines dans les troubles du sommeil de la maladie de Parkinson
ont mesuré les niveaux d’orexine dans le liquide céphalo-rachidien des patients parkinsoniens.
Ces études ont conduit à des résultats contradictoires : certaines ont relevé une diminution
significative chez les patients Parkinsoniens (Mignot et al., 2002 ; Drouot et al., 2003) tandis
que d’autres n’ont pas relevé de différences significatives (Overeem et al., 2002 ; Yasui et al.,
2006 ; Compta et al., 2009). Deux études anatomopathologiques ont pourtant rapporté une
perte significative des neurones à orexine chez des patients parkinsoniens (Fronczek et al.,
2007 ; Thannickal et al.,2007). L’étude de Thannickal a même montré une corrélation entre la
perte neuronale et la sévérité de la maladie (Thannickal et al., 2007). Néanmoins cette perte
neuronale n’excédait pas 60 % dans les cas les plus sévères.
De plus, des études fonctionnelles ont montré une forte régulation de l’activité des neurones à
orexine par la dopamine (Bubser et al., 2005 ; Alberto et al., 2006). Ainsi, l’une des
hypothèses pourrait être que la forte déplétion dopaminergique observée dans la maladie de
Parkinson entrainerait une dérégulation de l’activité des neurones à orexine et donc une
perturbation de la vigilance.
2.6.4 Histamine
Le système à l’histamine est considéré comme l’un des systèmes les plus importants de l’éveil.
Les corps cellulaires à histamine sont tous situés dans l’hypothalamus postérieur et ils se
projettent dans tout le cerveau (en particulier au niveau des autres systèmes d’éveil). Le rôle
40
éveillant de ce système a été démontré soit en enregistrant les corps cellulaires pendant le cycle
éveil-sommeil, soit en inactivant les corps cellulaires par injection in situ d'agonistes des
récepteurs H3. Les neurones de l’hypothalamus postérieur sont des neurones permettant la
synthèse de l’histamine. Ils présentent une activité tonique d’éveil, de fréquence lente,
diminuant au cours du sommeil. La stimulation électrique de l'hypothalamus postérieur
déclenche un éveil hyperactif avec des comportements d'agression. Sa lésion électrolytique
entraîne un coma prolongé avec des ondes lentes corticales, alors que cet effet n'est que
transitoire après la lésion neurotoxique.
PARTIE II : LA POMPE A APOMORPHINE
1 Rappels historiques
L’apomorphine fut le premier agoniste dopaminergique à être synthétisé en 1869 par
Matthiessen et Wright. L’apomorphine fut obtenue par déshydratation de la molécule de
morphine suite à un procédé d’acidification conduisant à un réarrangement squelettique et
résultant en une nouvelle molécule (10,11-dihydroxyaporphine) nommée apomorphine
(Matthiessen and Wright 1869). Cette réaction chimique induit une transformation spatiale
qui rend théoriquement impossible une interaction entre l’apomorphine et les récepteurs
morphiniques. Il est donc classiquement admis que l’apomorphine ne possède pas les
propriétés narcotiques et stupéfiantes de la morphine (LeWitt, 2004 ; Chen et al, 2005 ;
Drapier et Vérin, 2006 ; Zagnoli et Rouhart, 2006 ; Haq et al, 2007).Initialement reconnue pour
ses propriétés émétiques (Gee 1869), sédatives et hypnotiques, elle fut ensuite utilisée pour
le traitement de divers troubles psychiatriques tels que l’état maniaque, la schizophrénie, la
dépression, le délirium trémens, l’insomnie ou l’attaque panique. En 1884, son utilisation
en neurologie fut proposée par Weil comme traitement de la chorée, de l’épilepsie jacksonienne,
du hoquet et de la maladie de Parkinson (Weil, 1884). Schwab et ses collaborateurs proposèrent
en 1951 de l’employer comme agent antiparkinsonien pour traiter l’hypertonie et le
tremblement suite à la constatation expérimentale que l’apomorphine abolit la rigidité de
décérébration obtenue chirurgicalement chez les animaux.
L’apomorphine fut ensuite oubliée jusque vers 1970 du fait de l’existence d’effets secondaires
importants ainsi que sa faible durée d’action (Andèn et al. 1967). Certains travaux
soulignèrent les similitudes d’action entre l’apomorphine et la lévodopa (Cotzias et al. 1970).
La voie orale fut ensuite testée. Cependant, aux fortes doses orales d’apomorphine, nécessaires
du fait d’un effet de premier passage hépatique majeur, une élévation biologique dose
41
dépendante et réversible des taux sanguins d’urée et de créatinine fut observée, contreindiquant cette voie d’administration (Cotzias et al. 1976).
La voie sous-cutanée fut ensuite privilégiée, sous la forme d’injections intermittentes
d’apomorphine, en particulier dans le traitement des phases OFF brutales, lorsque la lévodopa
s’avérait insuffisante (Hardie et 1984 ; Stibe et al. 1988), puis en perfusion sous cutanée
continue à l’aide d’une pompe portative (APO) (Stibe et al. 1988 ; Frankel et al. 1990). Les
effets indésirables de l’apomorphine (nausées, vomissements, hypotension orthostatique) se
révélèrent bien contrôlés par l’association orale de dompéridone, antagoniste dopaminergique
périphérique découvert en 1979 (Corsini et al. 1979). En effet, cette molécule permit de réduire
les effets périphériques de l’apomorphine sans altérer son action centrale en raison de
l’absence de franchissement de la barrière hémato-méningée (Agid et al. 1979).
La stimulation dopaminergique continue s’est avérée très utile pour stabiliser l’état moteur du
patient Parkinsonien (Polak et al. 1989). Depuis les années 80, plusieurs études ont confirmé
l’efficacité et la tolérance de l’apomorphine notamment sur le long terme, lui accordant une
place de choix dans le traitement de la maladie de Parkinson à un stade évolué (Obesco et
al. 1987 ; Stibe et al. 1988 ; Frankel et al. 1990; Hugues et al. 1993 ; Stocchi et al. 2001 ; Deleu
et al. 2004)
2 Données cliniques
2.1 Indications
La pompe à apomorphine en continue est donc indiquée dans la maladie de parkinson
idiopathique au stade des fluctuations motrices invalidantes, non contrôlées par un
traitement oral optimum (Stibe et al. 1998 ; Pollak and Gervason 1991 ; Colosimo et al. 1994),
lorsque les phases off sont prolongées, que les effets « on-off » sont très fréquents
(nécessitant par exemple plus de 5 injections d'apomorphine par jour) ou que les phases de
dyskinésies sont prolongées. Il peut s’agir de patients en attente d’une stimulation
cérébrale profonde, mais aussi, compte tenu de sa très bonne tolérance psychique, de patients
récusés de la chirurgie du fait de troubles cognitifs préexistants (Drapier et al., 2012). Dans
ce dernier cas, il faudra un entourage familial suffisant pour le bon fonctionnement de la
pompe à domicile.
42
Enfin, l’APO a une indication en relais du traitement antiparkinsonien oral en cas de contreindication temporaire de la prise orale ou d’akinésie post-chirurgicale (Drapier and Verin,
2006 ; Garcia-Ruiz et al., 2008).
L’apomorphine peut être également utilisée dans la maladie de Parkinson sous forme
d’injections sous-cutanée intermittentes. Cette utilisation vise à tester la dopasensibilité au
stade précoce, au stade des fluctuations motrices, notamment avant la mise en route d’une
pompe à apomorphine, ou comme traitement des phénomènes ON-OFF résistants aux
traitements oraux (Colosimo et al. 1994). La seule indication extra neurologique de l’APO est
le dysfonctionnement érectile. Dans cette indication, son utilisation se fait par voie sublinguale
(Gottlieb, 2000).
2.2 Matériel employé
Le laboratoire Aguettant est actuellement le seul laboratoire en France à commercialiser l’APO
sous le nom d’APOKINON®.
Un modèle de pompe est majoritairement utilisé, du fait de son faible poids et de son
encombrement réduit. En effet cette pompe nommée Microjet cronoPAR pentaferte mesure 9
x 5 x 3 cm et pèse seulement 120 grammes. Elle se présente sous la forme d’un mini pousseseringue, alimenté par piles, programmable électroniquement et permettant la réalisation à la
fois de la perfusion continue et de bolus.
43
Figue 13 : illustration du port de la pompe
Le matériel nécessaire à la perfusion comporte :
•
Une aiguille sous cutanée de type punaise droite (8 mm)
•
Une seringue de 10 ou 20 mL
•
La pompe
•
Apomorphine en ampoules de 5 ou 10 mL à une concentration respective de
10 mg/mL et 5 mg/mL.
•
Une ampoule de sérum physiologique à 0,9%
•
Un antiseptique (pour la désinfection locale)
•
Un pansement occlusif
44
Figure 14: (A) pompe à apomorphine microjet CronoPAR Pentaferte et accessoires
(B) demonstration de pompe à APO en place
La solution d’ apomorphine est contenue dans un boitier, relié à une tubulure, elle-même
reliée à une aiguille, placée sous la peau du patient. L’aiguille est très fine et peu profonde.
Le cathéter doit être posé tous les matins et changé tous les jours. La pose du cathéter n’est pas
un geste douloureux si l’on respecte les bonnes pratiques.
2.3 La pompe à apomorphine en pratique
L’ampoule contenant 50 mg d’apomorphine est diluée avec du sérum physiologique 0,9% au
demi ou au quart dans une seringue de 10 ou 20 millilitres. Cette dilution vise à favoriser
l’absorption du produit et limiter les effets secondaires cutanés locaux.
La paroi abdominale antérieure, les flancs, la face externe des cuisses ou encore le haut des
épaules sont les régions privilégiées pour l’injection.
45
Figure 15 : représentation des sites d’injections de la pompe à apomorphine
Figure 16 : Les différentes étapes de la mise en place de la pompe
2.4 Posologie
Le débit initial de la pompe est en général de 1 mg/h mais, si le patient utilisait au préalable un
stylo d’injection d’apomorphine, il peut être adapté à la dose totale d’injections intermittentes.
46
L’ajustement du débit se fait sur plusieurs jours par palier de 0.5 à 1 mg/h en fonction de
l’efficacité et de la tolérance du produit. L’équilibration de dose est généralement obtenue en 1
à 2 semaines. Parallèlement, le traitement dopaminergique oral est diminué
progressivement en fonction de la réponse motrice. Généralement, la réduction des doses de
lévodopa est privilégiée afin d’atténuer les effets de stimulation dopaminergique phasique.
Dans la majorité des cas, il s’agit de privilégier le traitement par pompe et de tendre le plus
possible vers une monothérapie dans la mesure où le patient est capable de tolérer de fortes
doses d’apomorphine. Il est cependant souvent nécessaire de maintenir une prise de lévodopa
le soir (forme à libération prolongée) après le retrait de la pompe et le matin juste avant sa
pose (forme dispersible). Par ailleurs, le maintien d’une faible dose d’agoniste
dopaminergique oral peut garder son intérêt afin de préserver un état motivationnel suffisant
et d’éviter l’apparition d’un syndrome apathique. Au débit de base peut s’ajouter la
programmation de bolus que le patient réalisera lui-même durant les phénomènes ON-OFF,
les dystonies douloureuses ou les périodes off du début d’après-midi.
L’instauration de la pompe se fait toujours en milieu hospitalier. Avant la mise en route de la
pompe, le patient reçoit durant au moins trois jours un traitement par dompéridone à raison
de 3 doses quotidiennes de 20 mg pour contrôler les effets indésirables de l’apomorphine. La
dose de dompéridone sera secondairement réduite de moitié à 10 mg 3 fois par jour voire
stoppée si la tolérance à l’apomorphine est correcte.
La pompe est généralement posée le matin au lever et retirée le soir au coucher. Chez certains
patients elle peut être maintenue la nuit du fait d'une akinésie nocturne sévère. Dans ce cas,
il est alors nécessaire de réduire le débit (souvent de moitié) au moment du coucher. Elle peut
également être utilisée exclusivement en perfusion nocturne chez les patients souffrant de
dystonie du petit matin. Des pompes avec programmation de débits différents sont désormais
disponibles, autorisant un ajustement plus fin de l'état moteur durant le nycthémère. Le site
d’injection est à changer à chaque mise en place de l’aiguille pour éviter les effets
indésirables (Defebvre and Verin, 2006 ; Drapier and Verin, 2006).
Une fois l’équilibre thérapeutique atteint, les patients retournent à leur domicile où ils sont
pris en charge au quotidien par différentes sociétés de service qui assurent la livraison du
matériel, l’approvisionnement du pharmacien en apomorphine ainsi que la formation de
l’infirmière et/ou du patient et/ou du conjoint à l’utilisation de la pompe. Un compte rendu écrit
47
est adressé régulièrement au neurologue et les patients ont la possibilité de joindre un
professionnel par téléphone tous les jours 24 h/24, 7 j/7 en cas de problème. Un suivi étroit en
consultation mais également sur de courtes hospitalisations est indispensable dans les 3
premiers mois qui suivent l’instauration de la pompe pour adapter les doses (selon l’efficacité
motrice et la tolérance), répondre aux différentes interrogations des patients et de leur entourage
et permettre ainsi une plus grande adhésion au traitement en évitant les désappareillages
précoces (classiquement 30% au cours des 3 premiers mois). Une fois cette période délicate
passée, les doses restent souvent assez stables et ce de façon prolongée, ce qui permet d’espacer
les consultations.
2.5 Efficacité clinique
2.5.1 Efficacité motrice
De nombreuses études ont démontré l’efficacité de l’APO chez les parkinsoniens fluctuants
(Poewe and Wenning, 2000 ; Deleu et al., 2004). Des réductions de 50 à 70 % de la durée des
phases OFF ont pu être observées à un an de la mise en place de la pompe (Drapier and Verin,
2006). L’augmentation peut atteindre 63 % pour les périodes ON après un an de traitement
par apomorphine sous-cutanée continue (Alegret et al., 2004). Selon les études, la
complémentation du traitement par voie orale (lévodopa ou agoniste dopaminergique) est
réduite de 21 à 81 % (Pollak et al., 1989 ; Frankel et al., 1999 ; Stocchi et al., 2001 ; Manson
et al., 2002 ; Alegret et al., 2004). Certaines études ont même montré qu’il était possible de
supprimer totalement le traitement oral et de poursuivre l’apomorphine sous-cutanée en
monothérapie (Frankel et al., 1990 ; Manson et al., 2002). En 1993, une étude sur 32 patients
parkinsoniens permettait d’évaluer l’efficacité de la pompe sur le long terme (Hugues et al.,
1993). Ainsi, 2 à 5 ans après la mise en place de la pompe, près de 80 % des patients
gardaient une efficacité constante avec une réduction des heures de OFF de plus de 50 %
dans la journée.
Parallèlement à la réduction des périodes OFF, plusieurs études ont également montré une
réduction de la durée et de l’intensité des dyskinésies après traitement par apomorphine en
continu (Colzi et al. 1998 ; Manson et al. 2002). L’étude de Kanovsky en 2002, a montré une
réduction de la durée des dyskinésies de plus de 50 % du temps d’éveil six mois après
l’instauration du traitement par apomorphine en association au traitement oral (Kanovsky et al.,
2002). L’apomorphine en perfusion continue sous-cutanée apporte un réel bénéfice moteur
48
aux patients parkinsoniens fluctuants. Durant cette étude de Stefani, l’impression globale
clinique d’amélioration était chiffrée à 52 %. Sur les autocotations horaires, les patients
passaient d’1/3 à 1/2 de leur temps d’éveil en ON et la durée de la dyskinésie diminuait de
27 à 11 % (Stefani et al., 2005).
Lorsque la maladie de Parkinson est au stade de déclin, il apparaît des symptômes non
dopaminergiques tels que les signes axiaux (chutes, difficultés à la marche et perte de
l’équilibre) et/ou un déclin cognitif. Du fait de son action sur les symptômes moteurs
dopasensibles, l’apomorphine est peu efficace sur les signes axiaux comme le freezing de ON,
les troubles posturaux et la dysarthrie.
2.5.2 Efficacité non motrice
Peu de travaux se sont intéressés aux effets de l’apomorphine sur les symptômes non moteurs
de la maladie de Parkinson. Certaines études suggèrent une amélioration du sommeil et des
douleurs liées au syndrome de jambes sans repos chez des patients traités par pompe la nuit
(Tribl et al. ; 2005). Une étude plus récente a montré une efficacité significative de la pompe à
apomorphine sur la fatigue, l’anxiété, baisse de l’humeur, l’anhédonie (incapacité à ressentir
des émotions positives), l’hypersalivation, l’hyperhydrose (transpiration excessive) et le
dysfonctionnement urinaire (Martinez Martin et al., 2011).
De même, peu d’études ont évalué précisément l’effet de l’apomorphine sur les troubles
cognitifs (Ruzicka et al. ; 1994) et qui plus est en administration continue (Alegret et al. ; 2004).
L’amélioration de la qualité de vie est un critère qui a également été analysé lors d’une étude
nommée OPTIPUMP (Drapier et al.) Le critère primaire de jugement était l’évolution de la
qualité de vie à six mois évaluée par la PDQ39 (Peto et al. 1995). Ainsi, à six mois, la qualité
de vie était significativement améliorée ainsi que les scores moteurs et non moteurs de
l’UPDRS. Pour la plupart des patients, les comportements hyperdopaminergiques (achats
compulsifs, jeu pathologique, troubles du comportement sexuel, hyperactivités par exemple)
n’étaient pas aggravés. Les fluctuations non motrices ainsi que l’anxiété étaient
significativement améliorées par la pompe (Drapier et al.).
49
2.6 Tolérance et effets secondaires
2.6.1 Effets indésirables de l’apomorphine
Ces effets sont communs à tous les agonistes dopaminergiques.
•
Nausées et vomissements : ces troubles digestifs sont rares lorsqu’un traitement oral
par dompéridone est débuté les jours précédents l’instauration de la pompe. Ce
traitement peut être stoppé ensuite au bout de quelques jours ou semaines. Pour certains
patients, il est nécessaire de poursuivre la dompéridone au long cours pour améliorer la
tolérance.
•
Hypotension orthostatique : cet effet indésirable est également prévenu par la
dompéridone. Des bas de contention peuvent également être prescrits pour corriger une
hypotension orthostatique (Drapier and Verin, 2006).
•
Hallucinations et confusions : L’apomorphine induit peu d’effets indésirables
neuropsychiatriques en comparaison à d’autre agonistes dopaminergiques. Ceci est
peut-être dû au fait que l’apomorphine possède une spécificité dopaminergique plus
grande (Ellis et al., 1997). Le risque de dégradation neuropsychiatrique augment avec
l’âge, l’existence d’un déclin cognitif et des antécédents d’hallucinations sous agonistes
dopaminergiques oraux. Dans ce cas, le traitement dopaminergique oral sera diminué
et, si nécessaire, un traitement par clozapine sera instauré (Ellis et al., 1997).
•
Somnolence diurne, sédation, bâillements : ils sont souvent dose-dépendants. La
somnolence est décrite chez presque un tiers des patients sous pompe mais seulement
10 % la considère comme un effet indésirable gênant (Garcia Ruiz et al, 2008).
•
Dyskinésies : elles sont liées à un état de surdosage induit par l’instauration de la pompe
et nécessitent de réduire le traitement oral (Drapier and Vérin, 2006).
50
•
Syndromes de dysrégulation dopaminergique, troubles du contrôle des impulsions
(TCI) : les TCI s’expriment sous la forme de jeux pathologiques, hypersexualité, achats
compulsifs ou alimentation excessive. Ils sont assez peu rapportés chez les patients sous
pompe. Des troubles sexuels ont été décrits, se caractérisant par une hyper ou au
contraire une hyposexualité (O’Sullivan Lees, 1999).Une diminution des agonistes
dopaminergiques oraux ou de l’apomorphine peut être nécessaire pour limiter ces
troubles (Drapier and Vérin, 2006).Dans l’étude OPTIPUMP, aucun comportement
d’hyperdopaminergie n’était mis en évidence de façon significative 6 mois après
l’instauration du traitement par apomorphine sur une cohorte de 100 patients
parkinsoniens (Drapier et al, submitted).
•
Anémie hémolytique et hyper éosinophilie : cela reste rare (Hughes et al.,1993) et
sont rapportées exclusivement chez des patients recevant de l’apomorphine en souscutanée en combinaison avec de la lévodopa. Les anémies hémolytiques sont
susceptibles de nécessiter un arrêt de l’apomorphine chez 1 à 2 % des patients et sont
réversibles avec un traitement corticostéroïde (Frankel et al, 1990 ; Pietz et al, 1998 ;
Deleu et al, 2004 ; Trenkwalder et al, 2015). Un monitoring régulier est à prévoir avec
une NFS, la surveillance du taux d’hémoglobine et un test de Coombs à l’instauration
du traitement puis tous les 6 à 12 mois (Deleu et al, 2004 ; Henriksen, 2014 ;
Trenkwalder et al, 2015).
•
Autres : des complications ont été décrites de manière isolée : réaction cutanée
érythémateuse allergique à l’initiation du traitement, impériosités mictionnelles,
diarrhées (Deleu et al., 2004), augmentation de l’appétit (Poewe et al., 1993), prise
de poids (Manson et al., 2002), réduction de la pilosité du visage ( Frankel et al.,
1990), douleur thoracique ( Deleu et al., 2004), céphalées, flush ou encore vertiges
(Deleu et al., 2004).
2.6.2 Effets indésirables liés à la perfusion en continue
•
Nodules sous-cutanés inflammatoires aux points d’injections : La formation de
nodules sous-cutanés est extrêmement fréquente voire quasi systématique lors d’une
perfusion sous cutanée continue, même si certains sujets semblent présenter une
51
hypersensibilité (Frankel et al, 1990 ; Stibe et al, 1988 ; Colzi et al, 1998 ; Pietz et al,
1998 ; Poewe et Wenning, 2000 ; Manson et al, 2002 ; Haq et al, 2007 ; Drapier et al.,
2012 ; Henriksen, 2014 ; Trenkwalder et al, 2015). Ces nodules sont inflammatoires.
Ils sont en majorité modérés et non douloureux, bien que des sensations de brûlures, de
prurit, de surinfection voire même des cas de nécrose ou fibrose aient été parfois
rapportés (moins de 10 % des cas), même plusieurs années après le début de la thérapie
(Hughes et al, 1993 ; Haq et al, 2007 ; Henriksen, 2014). Cette réaction cutanée est due
à la réaction allergique liée au métabisulfite de sodium solvant adjuvant, associée à une
éosinophilie (Acland et al., 1998). Certains auteurs ont montré une corrélation entre la
sévérité de ces nodules et la dose totale journalière d’apomorphine (Frankel et al.,
1990).
Le patient et son entourage doivent être informés clairement de la nécessité de modifier
chaque jour les sites d’injection (toutes les 12 heures) après antisepsie locale et de
vérifier que l’aiguille est introduite profondément dans le tissu sous-cutané. La
dilution plus importante de l’apomorphine (au 1/4) permet également d’atténuer ces
effets indésirables cutanés. En traitement curatif des nodules, on proposera soit une
application locale de trimébutine (Proctolog®), ou ? et/ou d’acide salicylique et
kaolin (Antiphlogistine®), ou de mucopolysaccharides, d’ultrasons à basse
fréquence (Manson et al., 2002) ou de massages (Manson et al., 2002 ; Drapier and
Verin, 2006).
2.7 Contre-indications
L’APO est contre-indiquée dans les cas suivants :
•
Trouble psychiatrique sévère tel qu’un trouble bipolaire ou des symptômes
psychotiques
•
Insuffisance hépatique
•
Hypersensibilité à l’apomorphine ou à ses excipients (sulfites)
•
Grossesse ou allaitement chez les patientes jeunes
L'âge, le déclin cognitif ou un traitement antiagrégant ou anticoagulant ne constituent pas une
limitation, ce qui fait de cette technique une alternative de choix en cas de contre-indication
à la stimulation cérébrale profonde (Drapier et al., 2012). Une psychose parkinsonienne ou
des antécédents ne sont pas une contre-indication absolue compte tenue de la bonne tolérance
52
psychique de l’apomorphine (Ellis et al., 1997) mais conduiront peut-être à utiliser des doses
inférieures. L’apomorphine n’est pas appropriée chez les patients non fluctuants et
l’isolement social est souvent un facteur de mauvais pronostic et d’arrêt de la pompe (Drapier
and Verin, 2006).
2.8 Interactions médicamenteuses
2.8.1 Associations contre-indiquées
Les neuroleptiques antiémétiques sauf dompéridone sont des antagonistes de la lévodopa. Ils
sont donc contre-indiqués en association avec de l’apomorphine. Il faut utiliser un antiémétique
dénué d'effets extrapyramidaux. De même, l’utilisation concomitante d’antagonistes 5-HT3
(ex : granisétron, ondansétron) est à proscrire, du fait du risque d’hypotension sévère, voire de
perte de conscience et de syncope (Chen et al, 2005 ; Menon et Stacy, 2007).
2.8.2 Associations déconseillées
Il est déconseillé d’associer des neuroleptiques antipsychotiques, à l’exception de la
clozapine (Leponex®), avec l’apomorphine. L'agoniste dopaminergique peut provoquer ou
aggraver les troubles psychotiques. En cas de nécessité d'un traitement par neuroleptiques chez
les parkinsoniens traités par agonistes dopaminergiques, ces derniers doivent être diminués
progressivement jusqu'à l'arrêt (l'arrêt brutal des dopaminergiques expose à un risque de «
syndrome malin des neuroleptiques »).
La tétrabénazine (indiquée dans le traitement de certains mouvements anormaux présents dans
des maladies neurologiques telle que la maladie de Huntington et l’hémiballisme) est également
déconseillée du fait d’antagonisme réciproque entre le dopaminergique et la tétrabenazine.
De plus, il est déconseillé de boire de l’alcool. La majoration par l'alcool de l'effet sédatif de
ces substances altère la vigilance et peut rendre dangereuses la conduite de véhicules.
2.8.3 Associations à prendre en compte
Du fait du risque d’hypotension, On recense notamment des interactions avec certains
antihypertenseurs et les dérivés nitrés (Argiolas et Hedlund, 2001 ; Montorsi, 2003).
53
Par ailleurs, à une dose supérieure à 6 mg, l’apomorphine est susceptible d’allonger l’espace
QT : il faut rester attentif aux prescriptions parallèles de médicaments entraînant le même effet,
comme certains psychotropes, antagonistes 5-HT3 ou encore l’amiodarone, voire même la
dompéridone (Chen et al, 2005).
3 Données pharmacologiques
3.1 Aspect chimique
L’apomorphine est un alcaloïde cristallin de la classe des di-benzoquinolines (Menon et Stacy,
2007 ; Ribaric, 2012). Le chlorhydrate d’apomorphine, composant actif du produit, est un
dérivé de la morphine obtenu par traitement de la morphine en milieu acide concentré ou en
présence de ZnCl2 (Réarrangement cationique du type Wagner Meerwein)
Figure 17 : Synthèse d’apomorphine à partir de la molécule de morphine
Le schéma est dans le livre vert Traité de chimie thérapeutique (SNC) page 264
La molécule d’apomorphine est très proche structurellement de celle de la dopamine (Ernst,
1965). Les caractéristiques structurales de l’apomorphine (noyau catéchol, structure 2-aminotetralein, deux groupements hydroxyles séparés du noyau azoté par une distance de 0,7 à 0,8nm)
font de cette structure un agoniste dopaminergique non sélectif. Ainsi, l’apomorphine
reconnait l’ensemble des récepteurs dopaminergiques qu’ils soient pré ou post synaptiques.
54
Figure 18: Analogies structurales entre l’apomorphine et la dopamine
L’apomorphine possède plusieurs stéréoisomères. Les récepteurs dopaminergiques étant
stéréo-sélectifs, les énantiomères R et S présentent des activités et des affinités différentes
malgré des propriétés physicochimiques identiques (Sam et al, 1997). Seul l’énantiomère R
(obtenu lors de la synthèse à partir de la morphine) agit comme un agoniste
dopaminergique (Gassen et al, 1996 ; Anand Subramony, 2006 ; Hara et al, 2006). C’est la
seule forme cliniquement active (Deleu et al, 2004 ; LeWitt, 2004 ; Anand Subramony, 2006).
L’éniantomère S ne possède pas d’action dopaminergique voire a un effet antagoniste
possible sur les récepteurs dopaminergiques (Van der Geest et al, 1997 ; LeWitt, 2004).
A
B
Figure 19: (A) stéréoisomère R de l’apomorphine (B) stéréoisomère S de l’apomorphine
3.2 Aspect pharmacologique
3.2.1 Action dopaminergique
Ubiquitaire, l’apomorphine stimule donc les récepteurs pré et post-synaptiques D1-like (D1
et D5) et D2-like (D2, D3 et D4), alors que la plupart des agonistes dopaminergiques stimulent
essentiellement les récepteurs de type D2 (Colosimo et al, 1994 ; Muguet et al., 1995 ; Pietz et
al., 1998 ; LeWitt, 2004 ; Chen et al, 2005 ; Ribaric, 2012). Une telle stimulation des cinq sous-
55
types de récepteurs dopaminergiques produit donc, par synergie, un effet antiparkinsonien
plus puissant que la stimulation isolée de chaque classe de récepteurs. Il est à noter que
l’apomorphine présente une affinité différentielle pour les différents récepteurs
dopaminergiques : elle possède la plus grande affinité pour les récepteurs D4, suivis des
récepteurs D3 et D5 (affinité équivalente pour ces deux récepteurs) puis les D2 et enfin les D1
(Argiolas et Hedlund, 2001 ; LeWitt, 2004 ; Haq et al, 2007 ; Poewe, 2009 ; Sujith et Lane
2009).
Ainsi, la qualité de la réponse motrice sous APO est rigoureusement superposable à celle
obtenue avec la lévodopa (Kempster et al. 1990). L’équivalence de dose en termes d’efficacité
motrice considérée actuellement est de 10 mg d’apomorphine pour 100 mg de lévodopa
(Defebvre and Verin, 2006).
Comparée à la dopamine, l’apomorphine présente une affinité similaire pour les D1, une
affinité bien plus marquée pour les D2 (100 fois supérieure, selon Tellez et al, 2006) et les D4,
et une affinité 7 fois plus faible pour les D3 (Argiolas et Hedlund, 2001 ; Dépatie et al, 2001).
Son efficacité est donc similaire à celle de la dopamine (Stacy, 2004 ; Hattori et al, 2014 ;
Boyle et Ondo, 2015), très proche de celle de la lévodopa (la seule différence étant un effet
plus rapide mais moins long en dose unique - Kempster et al, 1990 ; Poewe, 2009) et supérieure
à celle de la plupart des agonistes dopaminergiques (Muhiddin et al, 1994 ; Poewe et
Wenning, 2000).
Il est important de noter que l’action agoniste dopaminergique de l’apomorphine s’exerce
non seulement sur les récepteurs dopaminergiques centraux, mais aussi sur les récepteurs
dopaminergiques périphériques, ce qui est à l’origine des effets indésirables de la molécule
et notamment émétiques. De ce fait, l’apomorphine a été peu utilisée en thérapeutique clinique
jusqu’à la découverte d’un antagoniste dopaminergique périphérique, la dompéridone.
L’association d’apomorphine et de dompéridone a permis de réduire les effets secondaires
sans altérer son action centrale (Corsini et al, 1979).
3.2.2 Action non dopaminergique
L’apomorphine est également active sur des récepteurs sérotoninergiques et adrénergiques
(Sam et al, 1997 ; LeWitt, 2004 ; Sujith et Lane, 2009 ; Ribaric et al, 2012 ; Wenzel et al, 2014).
56
Elle interagirait ainsi avec les récepteurs 5HT1A/2A/2B/2C (LeWitt, 2004 ; Menon et Stacy,
2007 ; Ribaric, 2012 ; Wenzel et al, 2014). En ce qui concerne les adrénorécepteurs, les
affinités sont plus controversées selon les auteurs : α1B/1D/2A/2B/2C (Ribaric, 2012),
uniquement α2A/B/C (Blandini et Armentero, 2014) ou α1D/2B/2C (LeWitt, 2004 ; Haq et al,
2007 ; Menon et Stacy, 2007 ; Wenzel et al, 2014).
3.3 Pharmacocinétique
L’apomorphine possède une faible biodisponibilité orale. En effet, elle se révèle inférieure à
4 % et n’induit qu’1 à 2 % de l’activité obtenue par voie intraveineuse ou sous-cutanée (Gancher
et al, 1991 ; Argiolas et Hedlund, 2001 ; Haq et al, 2007). Ces résultats ont conduit à rechercher
de nouvelles formes galéniques évitant la circulation porte et donc l’estomac (Gancher et al,
1991 ; Koller et Stacy, 2004). Suite à cela, la voie sous-cutanée (SC) dite parentérale
extravasculaire, est considérée à l’heure actuelle comme la voie de référence (Hughes et al,
1993 ; Nicolle et al, 1993 ; Poewe et Wenning, 2000 ; Anand Subramony, 2006 ; Henriksen,
2014). Par voie sous-cutanée, l’apomorphine a une biodisponibilité proche de 100 %
(Gancher et al, 1989).
3.3.1 Absorption et distribution
Lors d’une administration SC, le délai d’action est rapide, compris entre 5 à 15 minutes, avec
une moyenne de 11 minutes (Stacy et Silver, 2008 ; Ribaric, 2012 ; Henriksen, 2014 ; Boyle
et Ondo, 2015). Ce délai est indépendant de la dose injectée. Avec la forme stylo, une
amélioration motrice est ressentie en moyenne 10 à 20 minutes après l’injection (Stacy et
Silver, 2008).
La durée d’action est de 40 à 90 minutes, avec un maximum de 120 minutes (Stacy, 2004 ;
Factor, 2004 ; Haq et al, 2007 ; Stacy et Silver, 2008 ; Ribaric, 2012 ; Henriksen, 2014 ; Boyle
et Ondo, 2015 ; Trenkwalder et al, 2015). La demi-vie est de 33 minutes, variant entre 30 et
90 minutes (Chen et al, 2005 ; Stacy et Silver, 2008 ; Ribaric, 2012 ; Chaudhuri et al, 2013).
Il existe une grande variabilité interindividuelle dans les paramètres pharmacocinétiques.
Cette variabilité se traduit par des différences de doses efficaces selon les patients (LeWitt,
2004 ; Haq et al, 2007). Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette variabilité : la dose, le
57
volume et le mode d’administration de l’apomorphine, la région cutanée (absorption plus
rapide au niveau de l’abdomen que des cuisses, du fait de la riche vascularisation sous-cutanée,
(Nicolle et al, 1993 ; Van Laar et al, 1998), la profondeur d’injection, la température cutanée
(augmentation de la diffusion avec la chaleur), la vascularisation (flux sanguin), la quantité
de graisse sous-cutanée ou encore les profils enzymatiques individuels (Van der Geest et al,
1997 ; Deleu et al, 2004 ; Chen et al, 2005 ; Ribaric, 2012 ; Henriksen, 2014 ; Boyle et Ondo,
2015). Tous ces paramètres expliquent donc la variabilité des doses et de la réponse clinique
entre patients (Steiger et al, 1992 ; Deleu et al, 2004 ; LeWiit, 2004 ; Drapier et Vérin, 2006).
La concentration de l’apomorphine dans le cerveau est jusqu’à six à huit fois plus grande
que dans le plasma (Colosimo et al, 1994 ; Argiolas et Hedlund, 2001 ; Ribaric, 2012). Ces
concentrations sont d’autant plus élevées et atteintes rapidement que l’apomorphine diffuse
librement, contrairement à la lévodopa qui nécessite des transporteurs (Menon et Stacy,
2007 ; Ribaric, 2012). Par ailleurs, l’apomorphine ne nécessite pas la présence de
terminaisons
nerveuses
présynaptiques
fonctionnelles
pour
exercer
son
effet
antiparkinsonien, contrairement à la lévodopa qui doit être transformée en dopamine au niveau
de ces terminaisons (Ribaric, 2012). L’apparition de bâillement indique qu’elle a atteint le
système nerveux central et le début d’une phase « on ».
3.3.2 Métabolisme et élimination
L’apomorphine est métabolisée principalement au niveau hépatique et excrétée dans l’urine,
principalement sous forme glucuroconjuguée (Le witt, 2004).
PARTIE III : ETUDE
1 OBJECTIFS
Le but de cette étude est une analyse de l'impact de la pompe à apomorphine sur la somnolence
du patient parkinsonien à un instant T. La finalité est donc tout d'abord de définir la fréquence
de la somnolence des patients sous pompe puis d'établir s'il existe ou non une corrélation
entre la prise d'apomorphine et la somnolence et si celle-ci est dose dépendante. Cette étude
repose sur une échelle de somnolence appelée l'échelle d'Epworth. Celle-ci a été mise en
relation avec d'autres échelles d'évaluation (motrice, neuropsychologique et de qualité de vie),
58
de façon à connaitre l'impact de ces différents facteurs sur la somnolence et si certains de ces
facteurs peuvent prédire une dégradation de l'état du parkinsonien plus rapide ou non.
2 PATIENTS
2.1 Critères de sélection cliniques des patients sous pompe à APO
Tous les sujets souffraient d’une maladie de Parkinson au stade de fluctuations motrices
sévères et de dyskinésies invalidantes malgré un traitement optimal par voie orale. Les
patients sont tous suivis au CHU Pontchaillou de Rennes et sont tous sous pompe. Toutes les
informations sur ces patients ont été extrait d'une base de données hospitalière nommée Babel.
2.2 Population témoin
Le Professeur Isabelle Arnulf qui dirige l’unité des pathologies du sommeil à l’hôpital de la
Pitié Salpêtrière à Paris a fourni pour cette étude une population témoin de patients atteints de
la maladie de Parkinson.
Les données descriptives sont présentées dans le tableau 1 :
APO
Population témoin
Nombre de patients
46
95
Hommes/Femmes
19/27
69/26
Age moyen lors de
l’étude
66,9 + 7,9 ans
61 + 7,7 ans
(Min : 45 ans ; max : 81 ans).
(Min : 35 ans ; max : 78 ans)
14,5 + 4,2 ans
-
Durée moyenne
d'évolution de la
maladie
Age moyen (début
de la maladie)
(Min : 5 ans ; max : 22 ans)
53,0 + 7,2 ans
(Min : 35 ans ; max : 68 ans)
-
59
2.3 données du traitement par apomorphine
Ces données relatives au traitement sont présentées dans le tableau 2 :
Débit moyen (mg/h)
4,7 + 1,1
(Min : 1,8 ; max : 7)
Durée moyenne (heures/
jour)
Dose moyenne des bolus
(mg)
Fréquence des bolus
14,4 + 3,0
(Min : 6 ; max : 24)
3,5 + 1,1
(Min : 1,2 ; max : 6)
2,2 + 1,9
(Min :0 ; max :6)
Equivalent-dopa totale
1282,2 + 531,4
(Mg)
(Min :260 ; max :2650)
Age moyen (pose de pompe)
64,9 + 7,8
(En années)
(Min : 44 ; max : 78 ans).
3
METHODE
Toutes les données des patients ont été extraites de la base de données babel hormis les scores
d’Epworth qui ont été obtenus par interrogatoire téléphonique pendant la période de novembre
2015 à janvier 2016.
3.1 Critères d’évaluation
3.1.1 Evaluation de la somnolence
Echelle d’EPWORTH
Cette étude se base sur l’échelle d’Epworth pour analyser l’impact du traitement sur la
somnolence. L’intérêt de cette échelle porte essentiellement sur la somnolence chronique
(Johns, 1991). Actuellement, l’échelle Epworth est l’outil le plus utilisé pour évaluer le degré
de somnolence. Il s’agit d’un auto-questionnaire permettant de connaître le degré de
somnolence ressentie par un sujet en évaluant subjectivement sa tendance à somnoler dans 8
situations de la vie quotidienne impliquant différents niveaux d’activité (lire, regarder la
60
télévision, être dans un endroit public, …) au cours du dernier mois. Chaque situation est cotée
de 0 (jamais de somnolence) à 3 (risque élevé de somnolence), ce qui donne un score global
allant de 0 à 24. Un score supérieur ou égal à 10 témoigne d’une somnolence diurne
anormale. La version franco-canadienne de l’échelle d’Epworth (Kaminska, Jobin et al. 2010)
portant sur une population de patients consultant dans une clinique du sommeil montre une
validité et une fiabilité comparable à la version anglaise. Le seuil de normalité est inférieur à
11 en Australie (Johns, 2000) et 10 en Angleterre. Cette échelle est sensible pour détecter une
somnolence excessive dans le syndrome d’apnées-hypopnées du sommeil, la narcolepsie,
l’hypersomnie idiopathique et le syndrome des jambes sans repos (Devine et coll., 2005), et
varie avec les traitements (stimulants, sédatifs, pression positive continue, orthèse d’avancée
mandibulaire). Dans la narcolepsie, pour un seuil supérieur à 10, l’échelle de somnolence
d’Epworth a une sensibilité de 93,5 % et une spécificité de 100 % (Johns, 2000).
Cette échelle possède plusieurs avantages. En effet, l’analyse factorielle détecte un seul facteur,
cette échelle présente un bon plafond et un bon plancher (peu de personnes se scorent à 0 ou
à 24), une bonne cohérence interne et une bonne reproductibilité test re-test (Miletin et
Hanly, 2003).
Elle comporte cependant plusieurs limites :
•
Elle n’évalue pas le risque d’endormissement en situations actives où la somnolence
peut être dangereuse (travail, conduite de machines) et involontaire
•
Si le sujet n’a pas récemment été confronté à l’une des huit situations, il doit essayer
d’imaginer comment il réagirait et quelles seraient ses chances d’assoupissement.
•
L’échelle est régulièrement surcotée par les patients dépressifs ou porteurs du
syndrome de fatigue chronique, et sous-cotée par les sujets qui perçoivent mal leur
endormissement, et qui sont donc potentiellement les plus dangereux au volant (MerinoAndreu et coll., 2003).
3.1.2 Evaluation motrice
L’UPDRS (Unified Parkinson’s Disease Rating Scale)
Cette échelle comporte six sections nommées UPDRS I, II, III, IV, V et VI. Ces différentes
sections sont utilisables séparément. Pour l’évaluation motrice, seront pris en compte, UPDRS
II, UPDRS III, UPDRS IV, UPDRS V (Hoehn et Yahr) et UPDRS VI (Schwab et England).
61
•
UPDRS II : évalue de 0 à 4 les activités de la vie quotidienne en condition ON et OFF.
Le score maximal est de 52.
•
UPDRS III : évalue les symptômes moteurs cardinaux et tardifs de la maladie : le
tremblement, l’akinésie, la parole, l’expression faciale, la posture, la stabilité posturale
au test de poussée ainsi que la marche. Cette échelle comporte 14 items, chaque item
est côté de 0 à 4 par ordre de sévérité croissante en condition ON dopa puis OFF dopa.
Le score global peut aller jusqu’à 108.
•
UPDRS IV : évalue de 0 à 4 les complications du traitement survenues la semaine
précédant l’évaluation : dyskinésies, fluctuations motrices, troubles du sommeil,
hypotension orthostatique et nausées. Le total est côté sur 24.
•
STADE DE HOEHN ET YAHR (UPDRS V) : définit en 5 stades de gravité croissante
(de 0 à 5) évaluant la sévérité des symptômes parkinsoniens. Ces stades permettent un
classement des patients en fonction de la gravité de la pathologie. Il s’agit d’une échelle
d’autonomie dans les actes ambulatoires évaluée en condition ON et OFF.
•
ECHELLE DE SCHWAB ET ENGLAND (UPDRS VI) : évalue le pourcentage
d’activité de la vie quotidienne. Il s’agit d’une échelle globale de dépendance évaluant
en condition ON et OFF les difficultés du patient dans les actes de la vie quotidienne et
la nécessité ou non du recours à un tiers pour les réaliser. Elle comporte 10 stades côtés
de 0 (dépendance totale) à 100% (autonomie complète).
3.1.3 Evaluation neuropsychologique
UPDRS I : évalue l’état mental, comportemental et thymique. En effet, cette échelle évalue de
0 à 4 l’affaiblissement intellectuel, les troubles de la pensée, la dépression ainsi que la
motivation et l’initiative. Elle permet l’obtention d’une image globale mais peu précise des
troubles cognitifs.
Echelle d’évaluation de la démence de Mattis : il s’agit d’une échelle plus spécifique des
démences sous cortico-frontales permettant un screening cognitif global. Elle se compose de 36
épreuves regroupées en 5 sections : Attention (A), Initiation/Persévération (B), Construction
(C), Conceptualisation (D) et mémoire (E). Le score maximal est de 144. Un score est dit
pathologique lorsque celui-ci est inférieur d’au moins 2 dérivations standard (DS) du score
moyen d’un groupe témoin apparié pour l’âge et le niveau d’étude.
62
3.1.4 Evaluation de la qualité de vie
Cette évaluation repose sur deux questionnaires d’auto-évaluation : « la 36 items Short Form
health survey questionnary » ou SF-36 et la « Parkinson Disease Questionnary 39 » ou PDQ39.
SF-36 : échelle générique mesurant l’impact de la maladie dans la vie quotidienne. Elle est
utilisée dans le cadre de nombreuses maladies chroniques neurologiques ou non et n’est donc
pas spécifique de la maladie de Parkinson idiopathique. Cette échelle se compose de 36
questions cotées de 0 à 100. Huit domaines de qualité de vie sont analysés. Ces domaines sont
divisés en deux parties : la première, physique, regroupe les domaines de la santé générale,
fonctions physiques, rôle physique et la douleur physique et la seconde partie, mentale,
regroupe les domaines du rôle émotionnel, la fonction sociale, la santé mentale ainsi que la
vitalité. SF-36 permet ainsi de définir un score physique (SP), un score mental (SM) et un score
total (ST). Chaque score obtenu est compris entre 0 et 100. Plus la valeur obtenue est élevée,
meilleure est la perception par le patient de son état de santé.
PDQ-39 : échelle de qualité de vie spécifique de la maladie de Parkinson. Huit domaines de
qualité de vie sont également analysés : la mobilité, activité de la vie quotidienne, bien être
émotionnel, gène psychologique, soutien social, troubles cognitifs, communication et inconfort
physique. Ces différents domaines permettent de définir 3 scores différents : score physique
(SP), score mental et le score total. Chaque question est cotée de 0 à 4 puis transformée en une
valeur comprise entre 0 et 100. A contrario de la SF-36, plus le score PDQ-39 est élevé, moins
bonne est la perception par le patient de sa qualité de vie.
3.2 Méthode statistique
L’ensemble des analyses statistiques a été effectué à l’aide du logiciel statistique XLStat. La
corrélation entre deux variables a été évaluée par le coefficient de corrélation de Spearman.
Pour l’ensemble des résultats, un niveau statistiquement significatif correspond à une valeur de
P supérieure ou égale à 0,05.
Statistiques descriptives :
Les résultats des statistiques descriptives étaient exprimés en moyenne +/- écart-type estimé
sur la population pour les variables numériques.
63
Coefficient de corrélation :
Les coefficients de corrélation permettent de donner une mesure synthétique de l'intensité de la
relation entre deux caractères et de son sens lorsque cette relation est monotone. Le coefficient
de corrélation de Pearson permet d'analyser les relations linéaires et le coefficient de
corrélation de Spearman les relations non-linéaires monotones. Une relation monotone
(linéaire ou non) est positive si les deux caractères varient dans le même sens. Dans le cadre
de cette étude nous nous baserons sur l’analyse du coefficient de corrélation de Spearman car
il existe un doute au niveau de la linéarité du lien et sur la distribution gaussienne des variables.
Ce coefficient permet de mesurer l’intensité d'une relation entre deux caractères quantitatifs.
Ce coefficient r varie entre -1 et +1. Son interprétation est la suivante :
-si r est proche de 0, il n’y a pas de relation linéaire
-si r est proche de -1, il existe une forte relation linéaire négative
-si r est proche de 1, il existe une forte relation linéaire positive
Probabilité critique (P-value)
La valeur de p est souvent utilisée dans les tests d'hypothèses, tests qui permettent de rejeter,
ou non, une hypothèse nulle. Elle représente la probabilité de faire une erreur de type 1, ou de
rejeter l'hypothèse nulle si elle est vraie. Plus la valeur de P est petite, plus la probabilité de
faire une erreur en rejetant l'hypothèse nulle est faible. Nous avons utilisé une p-value de 0.05.
Si cette dernière est inférieure à cette valeur, alors la différence observée est statistiquement
significative.
Test de Dixon :
Il peut arriver qu’une valeur dans un ensemble semble aberrante. Il existe donc un critère
statistique simple pour conserver ou rejeter cette valeur « hors-la-loi » : le test de Dixon. Il
consiste à calculer le rapport suivant (à condition qu’il y ait au moins sept mesures) à :
Q= [valeur en question – valeur la plus proche]
[Valeur la plus grande – valeur la plus petite]
Q calculé est ensuite comparé à une table des valeurs critiques de Q en fonction du nombre de
données. Si Q calculé est supérieur à Q critique la donnée peut être rejetée.
64
Avant chaque analyse statistique, un test de Dixon a été fait pour connaitre les valeurs
aberrantes de chaque échantillon comparé. Ces valeurs ont ensuite été écartées pour pouvoir
effectuer le test de corrélation de Spearman. Toutes ces valeurs sont reportées en annexe.
4
RESULTATS ET ANALYSE
4.1 Fréquence de la somnolence :
Etude
Population témoin
P value
11,09+ 4,96
9 + 4,8
0,009
(Min : 1 ; max : 22)
(Min : 0 ; max : 21)
60,9%
35,8%
Moyenne du Score Epworth
Pourcentage
de
score
d’Epworth supérieur à 10
0,01
(limite anglaise)
La p-value étant inférieure à 0,05, il peut être conclu que les moyennes de score d’Epworth
sont significativement différentes entre la population témoin et la population de l’étude.
Le pourcentage de score d’Epworth pathologique est presque deux fois supérieur pour la
population de l’étude que pour la population témoin.
Les résultats obtenus mettent en évidence le fait que la pompe à apomorphine présente un
réel impact sur la somnolence du patient parkinsonien.
4.2 Etude des corrélations
4.2.1 Evaluation démographique
4.2.1.1 Etude de corrélation entre l’âge et l’Epworth
Résultats de l’étude :
L’âge moyen de cet échantillon est de 66.87 + 7.90 ans.
65
AGE
AGE
85
80
75
70
65
60
55
50
45
40
0
5
10
15
20
25
EPWORTH
L’analyse de la courbe des tendances linéaire ne permet pas de conclure sur une quelconque
tendance.
Test de corrélation :
Coefficient de corrélation (Spearman) :
P-value
0.09
0.539
Ce test nous montre qu’il est peu probable qu’une quelconque corrélation entre le débit
d’apomorphine et le score d’Epworth existe.
Population témoin :
L’âge moyen de cet échantillon est de 61 + 9.76 ans.
AGE
AGE
80
75
70
65
60
55
50
45
40
35
30
0
5
10
15
20
25
EPWORTH
66
Test de corrélation :
Coefficient de corrélation (Spearman) :
P-value
-0,07
0.52
Ce test confirme les observations relevées pour la population étude.
4.2.1.2 Etude de corrélation entre la durée d’évolution de la maladie et le score d’Epworth
Résultats de l’étude :
La durée moyenne d’évolution de la maladie de Parkinson de cet échantillon est de 14.05 +
4.71 ans.
Durée d'évolution de la maladie
30
25
DUREE
20
15
10
5
0
0
5
10
15
20
25
EPWORTH
L’analyse de la courbe des tendances linéaire ne met pas en évidence une tendance
particulière.
Test de corrélation :
Coefficient de corrélation (Spearman):
P-value
0.008
0.570
Ce test nous montre qu’il existe une faible probabilité de corrélation entre la durée d’évolution
de la maladie et le score d’Epworth.
67
Données de la littérature :
Les troubles de la somnolence seraient plus importants si la maladie est plus grave, sa durée
d’évolution plus longue et si les signes parkinsoniens non dopasensibles sont sévères (Bille
turc ; 2002).
Aucune corrélation n’a été observée concernant les données démographiques.
4.2.2 Etude des données du traitement par apomorphine
4.2.2.1 Etude de corrélation entre la durée de pose de la pompe et le score d’Epworth
Résultats de l’étude :
La durée moyenne de pose de pompe est de 562.60 + 260.42 jours
DUREE DE POSE DE POMPE (en jours)
1200
DUREE POSE DE POMPE
1000
800
600
400
200
0
0
5
10
15
20
25
EPWORTH
L’analyse de la courbe de tendance linéaire ne permet pas de conclure.
Test de corrélation :
Coefficient de corrélation (Spearman) :
P-value
0.004
0.686
Le test de corrélation semble confirmer l’analyse du nuage de points. Aucune relation entre la
durée de pose de la pompe et le score d’Epworth n’a été démontrée.
68
4.2.2.2 Etude de corrélation entre l’équivalent-dopa total et le score d’Epworth
Résultats de l’étude :
L’équivalent-dopa totale par jour était en moyenne de 1282.23 + 531.42 milligrammes. La
courbe linéaire des tendances laisse penser que plus l’équivalent-dopa augmente plus le score
d’Epworth est important. Au-delà de 1300 milligrammes d’équivalent-dopa, la probabilité de
présenter un score d’Epworth supérieur à 10 semble plus importante.
EQUIVALENT DOPA
3000
EQUIVALENT DOPA
2500
2000
1500
1000
500
0
0
5
10
EPWORTH 15
20
25
Test de corrélation :
Coefficient de correlation (Spearman):
P-value
0.000
0.976
Ce test ne confirme pas les hypothèses émises lors de l’analyse de la courbe de tendance
linéaire.
Population témoin :
L’équivalent-dopa totale par jour était en moyenne de 603,7 + 320,0 milligrammes. L’analyse
ne permet pas de conclure sur une quelconque relation entre l’âge et l’Epworth.
69
EQUIVALENT-DOPA
80
75
70
AGE
65
60
55
50
45
40
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
EPWORTH
Test de corrélation :
Coefficient de correlation (Spearman):
P-value
0,171
0,160
Ce test confirme les hypothèses émises lors de l’analyse de la courbe de tendance linéaire. Il
n’est pas démontré de relation entre l’équivalent-dopa et le score d’Epworth.
4.2.2.3 Etude de corrélation entre le débit de la pompe à apomorphine et le score
d’Epworth
Résultats de l’étude :
Le débit moyen d’apomorphine concernant cette étude était de 4.75 + 1.15 mg/h (min : 1.8 ;
max : 7 mg/h).
Débit apomorphine
8
7
DEBIT APO
6
5
4
3
2
1
0
5
10 EPWORTH
15
20
25
70
Le score d’Epworth semble augmenter lorsque le débit de la pompe diminue.
Test de corrélation :
Coefficient de corrélation (Spearman) :
P-value
0.008
0.615
Ce test nous montre qu’il est peu probable qu’une quelconque corrélation entre le débit
d’apomorphine et le score d’Epworth existe.
Conclusion :
Les résultats obtenus ne permettent pas de conclure sur une quelconque relation entre le
débit de la pompe et le résultat d’Epworth.
4.2.2.4 Etude de corrélation entre le temps de pose de la pompe et l’Epworth
Résultats de l’étude :
La durée moyenne d’utilisation de la pompe par jour était de 14.41 + 3.05 heures. Les résultats
obtenus semblent montrer que plus le temps de diffusion de la pompe est long plus l’effet de
somnolence est important.
Nombre d'heures par jour
25
23
21
19
H/J
17
15
13
11
9
7
5
0
5
10
EPWORTH
15
20
25
Test de corrélation :
Coefficient de corrélation (Spearman) :
P-value
0.003
0.761
71
Ce test nous montre qu’il existe une faible probabilité de corrélation entre la durée d’évolution
de la maladie et le score d’Epworth.
Les données obtenues n’ont pas permis de conclure sur une quelconque corrélation entre
un score d’Epworth élevé et les différentes données du traitement. Ces résultats semblent
curieux car il est reconnu que les agoniste dopaminergiques induisent de la somnolence.
4.2.3 Résultats des évaluations motrices
4.2.3.1 UPDRS II
Le score UPDRSII en phase ON moyen était de 9.28 + 7.64 (min : 0 ; max : 30).
UPDRS II ON
30
UPDRS2 ON
25
20
15
10
5
0
0
5
10
15
20
25
EPWORTH
L’analyse de la courbe des tendances linéaires semble montrer que plus le score UPDRS II
ONest élevé plus le score d’Epworth risque de l’être également.
Test de corrélation :
Coefficient de correlation (Spearman):
P-value
0.010
0.537
Ce test nous montre qu’il existe une faible probabilité de corrélation entre UPDRS II ON et le
score d’Epworth.
Le score UPDRSII en phase OFF moyen était de 19.62 + 7.82 (min : 6 ; max : 40).
72
UPDRS II OFF
45
40
UPDRS 2 OFF
35
30
25
20
15
10
5
0
5
10
15
20
25
EPWORTH
Comme pour l’UPDRSII ON, le score d’Epworth semble augmenter lorsque l’UPDRS II
OFF est élevé.
Test de corrélation :
Coefficient de correlation (Spearman) :
P-value
0.027
0.307
Les résultats obtenus par analyse statistiques ne permettent pas de confirmer l’analyse de
la courbe des tendances linéaires.
4.2.3.2 UPDRS III
Le score UPDRSIII en phase ON moyen était de 20.18 + 16.72 (min : 5 ; max : 82).
Résultats de l’étude :
UPDRS III ON
90
80
UPDRS III ON
70
60
50
40
30
20
10
0
0
5
10
15
20
25
EPWORTH
73
La courbe des tendances linéaire semble indiquer que plus le score de l’UPDRSIII ON est
élevé plus la somnolence serait présente.
Test de corrélation :
Coefficient de correlation (Spearman) :
P-value
-0.09
0.62
Ce test nous montre qu’il existe une faible probabilité de corrélation entre UPDRS III ON et le
score d’Epworth.
4.2.3.3 UPDRS IV
Le score UPDRS IV moyen était de 6.53 + 2.90 (min : 1 ; max : 14).
Résultats de l’étude :
UPDRS IV
16
14
UPDRSIV
12
10
8
6
4
2
0
0
5
10
EPWORTH
15
20
25
La courbe des tendances linéaire semble indiquer que plus le score de l’UPDRS IV est élevé
plus la somnolence serait présente. On peut penser que lorsque le score UPDRS IV dépasse
un score de 6, une somnolence pathologique se manifesterait.
Test de corrélation :
Coefficient de correlation (Spearman) :
P-value
0.15
0.34
74
Ce test nous montre qu’il existe une faible probabilité de corrélation entre UPODRS IV et le
score d’Epworth.
4.2.3.4 STADE DE HOEHN ET YAHR (UPDRS V)
Le score UPDRS V OFF moyen était de 2.51 + 0.95 (min : 0 ; max : 5).
Résultats de l’étude concernant UPDRS V OFF :
Nous observons un phénomène d’augmentation du score d’Epworth lorsque le score UPDRS
V OFF augmente. Il semblerait qu’une somnolence pathologique apparaisse lorsque le score
d’UPDRS V est supérieur à 2,4.
HOEHN YAHR OFF
6
UPDRS V OFF
5
4
3
2
1
0
0
5
10
15
20
25
EPWORTH
Test de corrélation :
Coefficient de correlation (Spearman):
P-value
0.18
0.27
Les résultats obtenus ne permettent pas de conclure sur une quelconque relation entre
l’UPDRS V OFF et le résultat d’Epworth.
Résultats de l’étude concernant UPDRS V ON :
Le score UPDRS V ON moyen était de 1.27 + 1.16 (min : 0 ; max : 4). D’après la courbe des
tendances linéaire, l’UPDRS V ON et le score d’Epworth semble liés. En effet, plus l’UPDRS
V ON est élevé plus le score d’Epworth semble augmenter.
75
HOEHN YAHR ON
4,5
4
UPDRS V ON
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0
5
10
15
20
25
EPWORTH
Test de corrélation :
Coefficient de détermination (Spearman) :
P-value
0.32
0.04
Conclusion :
Il existe une corrélation entre le score d’Epworth et l’UPDRS V ON. En effet, plus l’Epworth
est élevé plus l’UPDRS V ON croit.
4.2.3.5 ECHELLE DE SCHWAB ET ENGLAND (UPDRS VI)
Le score UPDRS VI OFF moyen était de 63.57 + 21.05 % (min : 20 ; max : 100).
Résultats de l’étude concernant UPDRS VI OFF :
L’analyse de l’UPDRS VI en phase OFF en fonction de l’Epworth semble montrer un certain
lien entre ces deux données. En effet, plus l’Epworth augmente, plus le score d’UPDRS VI OFF
semble diminuer. Ainsi, cela laisse penser que plus la dépendance est importance plus le score
d’Epworth est élevé.
76
SCHWABEN OFF
120
100
UPDRS VI
80
60
40
20
0
0
5
10
15
20
25
EPWORTH
Test de corrélation :
Coefficient de corrélation (Spearman) :
P-value
-0.102
0.547
Les résultats obtenus ne permettent pas de conclure sur une quelconque relation entre
l’UPDRS VI OFF et le résultat d’Epworth.
Résultats de l’étude concernant UPDRS VI ON :
Le score UPDRS VI ON moyen était de 84.52 + 15.80 % (min : 40 ; max : 100).
SCWABEN ON
120
UPDRS VI ON
100
80
60
40
20
0
0
5
10
15
20
25
EPWORTH
77
En ce qui concerne l’analyse de données des scores d’UPDRS VI en phase ON, l’analyse de la
courbe des tendances ne permet pas de conclure sur l’existence ou non d’un lien entre l’Epworth
et l’UPDRS VI en phase ON.
Test de corrélation :
Coefficient de correlation (Spearman):
P-value
0.097
0.557
Les résultats obtenus ne permettent pas de conclure sur une quelconque relation entre
l’UPDRS VI ON et le résultat d’Epworth.
La seule corrélation mise en évidence lors de l’évaluation motrice est le score de Hoehn
Yahr ON. En effet, plus le score d’Hoehn Yahr en phase on est élevé plus le score
d’Epworth l’est également. Ainsi, plus la sévérité des symptômes parkinsonien est élevée,
plus le patient est somnolent. Les autres facteurs analysés ne permettent de conclure
uniquement sur des tendances.
4.2.4 EVALUATION NEUROPSYCHOLOGIQUE
4.2.4.1 UPDRS I
Le score UPDRS I moyen était de 2.28 + 2.04 (min : 0 ; max : 7).
UPDRS1
8
7
UPDRS I
6
5
4
3
2
1
0
0
5
10
15
20
25
EPWORTH
78
D’après la courbe des tendances linéaire, l’UPDRS I et le score d’Epworth semble liés. En
effet, plus l’UPDRS I est élevé plus le score d’Epworth semble augmenter. Cela laisse penser
que plus les troubles cognitifs sont importants plus le score d’Epworth est élevé et donc plus la
somnolence est présente. Il semblerait qu’une fois le score d’UPDRS I dépasse le seuil de 2,2
la somnolence devient pathologique.
Test de corrélation :
Coefficient de détermination (Spearman) :
P-value
0.093
0.550
Conclusion :
Les résultats obtenus ne permettent pas de conclure sur une quelconque relation entre
l’UPDRS I et le résultat d’Epworth.
4.2.4.2 Echelle d’évaluation de la démence de Mattis
Le score de Mattis moyen était de 134.29 + 7.80 (min : 111 ; max : 144).
MATTIS
150
145
140
MATTIS
135
130
125
120
115
110
105
100
0
5
10
15
20
25
EPWORTH
La courbe des tendances semble montrer une légère augmentation du score de Mattis lorsque
le score d’Epworth augmente. Ces résultats semblent surprenant car cela reviendrait à dire que
plus l’état cognitif du patient est bon, plus le patient somnolerait.
79
Test de corrélation :
Coefficient de corrélation (Spearman) :
P-value
0.146
0.401
Conclusion :
Les résultats obtenus ne permettent pas de conclure sur une quelconque relation
statistique entre le score de Mattis et le résultat d’Epworth.
4.2.5 EVALUATION DE LA QUALITE DE VIE
4.2.5.1 SF-36
Le score SF36 moyen était de 46.96 + 16.47 (min : 18.5 ; max : 82.5).
SF36
80
70
SF36
60
50
40
30
20
10
0
5
10
15
20
25
EPWORTH
D’après la courbe des tendances linéaire, la SF36 et le score d’Epworth semble liés. En effet,
plus le score d’Epworth est élevé plus le score de la SF36 semble augmenter. Cela laisse penser
que plus la somnolence est importante meilleure est la perception du patient de son état de santé.
Test de corrélation :
Coefficient de corrélation (Spearman) :
P-value
0.25
0.13
Conclusion :
80
Les résultats obtenus ne permettent pas de conclure sur une quelconque relation
statistique entre la SF36 et le résultat d’Epworth
4.2.5.2 PDQ 39
Résultats de l’étude concernant l’analyse de la PDQ 39:
Le score PDQ39 moyen était de 35.90 + 10.20 (min : 13.25 ; max : 56).
PDQ 39
55
50
PDQ39
45
40
35
30
25
20
0
5
10
15
20
25
EPWORTH
Les résultats de PDQ39 renforcent les conclusions obtenues lors de l’analyse de la SF36. Plus
le score d’Epworth est important, plus la perception de la qualité de vie par le patient est bonne.
Ce qui veut dire que plus il est somnolent, moins il est capable de remplir des echelles de qualite
de vie correctement
Test de corrélation :
Coefficient de corrélation (Spearman) :
P-value
-0,13
0.45
Conclusion :
Les valeurs de PDQ39 et Epworth ne semblent pas corrélées.
Les valeurs obtenues ne permettent pas de conclure sur une corrélation entre la qualité de vie
et le score d’Epworth. Par contre, l’analyse des courbes des tendances linéaires semblent
montrer une certaine relation. Une étude plus approfondie semble nécessaire.
81
5 DISCUSSION
5.1 Fréquence de la somnolence
Résultats de l’étude :
Cette étude a mis en avant le fait que les patients sous pompe à apomorphine somnolaient plus
que des patients sans pompe au même stade de fluctuations. En effet, 60,9% des patients sous
pompe avaient un score d’Epworth pahologique contre 35,8% pour la population témoin.
Données de la littérature :
Certains travaux suggèrent que les traitements dopaminergiques pourraient être impliqués dans
les attaques de sommeil et la somnolence diurne en montrant notamment un effet sédatif
dose dépendant des agonistes dopaminergiques et de la lévodopa (Andreu et al. 1999 ;
Ferreira et al. 2000). Ainsi, dans une enquête épidémiologique française sur la somnolence
diurne excessive dans la maladie de Parkinson, le traitement dopaminergique apparait comme
l’un des principaux facteurs de risques (Ghorayeb et al. 2007). Une étude en 2008 menée par
Garcia Ruiz et son équipe a montré que la somnolence est décrite chez presque un tiers des
patient sous pompe mais peu de données restent disponibles à ce jour.
5.2 Aspects démographiques
Résultats de l’étude :
Les résultats obtenus n’ont pas permis de conclure sur une probable corrélation entre les
données démographiques des patients et le score d’Epworth .
Données de la littérature :
La somnolence diurne excessive touche près de 10 à 30% des personnes de plus de 65 ans
d'âge et plus de 50% de ces sujets se plaignent de leur sommeil. (Foley et al. ; 1995). Les
modifications physiologiques du sommeil avec l’âge commencent dès l’enfance et au
long de la vie (Ohayon et al. ;2004). Au cours du vieillissement normal, on note une
altération de la continuité du sommeil avec une augmentation du nombre d’éveils,
une réduction de l’index d’efficacité du sommeil, l’apparition d’une somnolence
diurne et des siestes dans la journée, une modification de l’architecture du sommeil
82
avec diminution du sommeil lent profond, une altération du rythme veille-sommeil
avec en particulier un phénomène d’avancement de phase.
Parmi ces sujets âgés, la plupart ont une comorbidité médicale, psychiatrique ou des
traitements médicamenteux (Foley et al. ;1995- Foley et al. ; 2004). Lorsque les sujets
présentant des pathologies médicales et/ou psychiatriques sont exclus, la prévalence de
l’insomnie diminue fortement (Vitiello et al. ; 2002). Les troubles du sommeil du sujet
âgé ne semblent donc pas liés à l’âge mais secondaires aux pathologies chroniques
préexistantes et fréquentes dans cette population. Malgré un déclin du sommeil
significatif, l’absence de plaintes le concernant chez les sujets en bonne santé est
expliquée probablement par un mécanisme d’adaptation (Vitiello et al.; 2004).
5.3 Données du traitement par apomorphine
Résultats de l’étude :
Cette étude n’a pas démontré une quelconque relation entre les données du traitement par
apomorphine et le score d’Epworth. Ces résultats sont surprenants au vu de l’effet de
somnolence induit par les agonistes dopaminergiques. Une étude plus approfondie est encore
là nécessaire pour conclure.
Données de la littérature :
La littérature semble extrêmement pauvre en ce qui concerne les facteurs de la pompe et son
incidence sur la somnolence.
5.4 Effets moteurs
Résultats de l’étude :
La seule donnée motrice qui montre une corrélation avec le score d’Epworth, est le Hoehn Yahr
ON. Les autres n’ont permis de mettre en évidence que des tendances.
Données de la littérature :
Certaines études ont montré qu’un score d’UPDRS II élevé était corrélé avec un epworth élevé
(Simuni et al. ; 2015)
83
5.5 Retentissement cognitif et psychiatrique
Résultats de l’étude :
L’analyse des courbes de tendance concernant l’UPDRS I et la Mattis semble montrer que plus
le score d’Epworth est élevé, plus ces deux scores sont élevés. Ces résultats laissent donc penser
que plus l’état cognitif est dégradé plus le risque de somnoler de manière récurrente est fort et
inversemen non que pour l’UPDRS It. Les analyses statistiques n’ont malheureusement pas
permis de confirmer ces tendances.
Données de la littérature :
Certaines études ont montré qu’un score d’UPDRS I élevé était corrélé avec un Epworth élevé
(Simuni et al. ; 2015)
5.6 Retentissement sur la qualité de vie
Résultats de l’étude :
Aucune confirmation statistique n’a été observée mais des tendances semblent se dessiner. Plus
le score d’Epworth est élevé, plus la SF36 l’est également et plus la PDQ39 est faible. Ce
résultat reste surprenant car cela équivaut à dire que plus le patient est somnolent plus la
perception de la qualité de vie de ce même patient est bonne. Ceci peut éventuellement être
expliquer par le fait que le patient est un dégradé sur le plan cognitif et que dans ce contexte il
n’est plus capable de s’autoévaluer.
Données de la littérature :
Une étude récente a mis en évidence le fait qu’une somnolence diurne excessive et donc un
score d’Epworth élevé impactait négativement la qualité de vie. En effet, lors de cette étude ils
ont essayé de démontrer le lien entre la dégradation de la qualité de vie et de nombreux autres
facteurs cognitifs, moteurs et notamment la somnolence. Après avoir examiné tous les
prédicteurs possibles de la qualité de vie, plusieurs facteurs ont été identifiés comme des
facteurs contributifs de la dégradation de cette qualité de vie comme des expériences motrices
quotidiennes, des troubles de l'humeur, troubles du sommeil diurne, des douleurs dans les bras
ou les jambes et l'immobilité dans la nuit. Selon cette étude, les perturbations nocturnes ont un
grand impact sur la qualité de vie et les efforts pour cibler les perturbations nocturnes et diurnes
peuvent avoir un potentiel thérapeutique considérable pour améliorer la qualité de vie chez les
patients parkinsoniens (Yu RL et al. ; 2015).
84
6.LIMITES DE L’ETUDE
6.1 Limites de l’échelle d’Epworth.
Selon le mode d’administration le score à l’échelle d’Epworth peut être plus faible lorsqu’il est
administré par un médecin que lorsqu’il est auto-administré. L’explication donnée par les
auteurs serait qu’un questionnaire auto-administré garde l’anonymat et permet aux personnes
de se sentir plus libres de rendre compte de leurs problèmes. Dans le cadre d’une entrevue, un
biais de désirabilité sociale peut être introduit : les personnes sont susceptibles de sous-déclarer
les comportements qu’ils estiment socialement moins acceptables. Toutefois, il faut toujours
s’assurer de la bonne compréhension des items du questionnaire en cas d’auto-administration.
Pour le cas de l’échelle d’Epworth, une confusion fréquente des sujets entre la plainte de fatigue
et celle de somnolence est souvent observée. La somnolence est la propension plus ou moins
irrésistible à s’endormir si l’on n’est pas stimulé.
6.2 Limites de l’étude de la qualité de vie
SF36 et PDQ39 sont des échelles qui ne semblent pas être adaptées aux patients parkinsoniens
sous apomorphine compte tenu de leurs critères moteurs, cognitifs et/ ou psychiatriques.
6.3 Limites de l’évaluation neuropsychologique
Pour cette étude, nous avons utilisé l’UPDRS I ainsi que l’échelle d’évaluation de la démence
de Mattis. Une évaluation plus détaillée incluant des échelles plus spécifiques telles que la Mini
International Neuropsychiatric Inventory, l’échelle de dépression de Montgomery et d’Asberg
et l’échelle d’apathie de Starkstein aurait été souhaitable de façon à pouvoir relever certains
troubles de manière plus précise (Drapier et al. ; 2006).
6.4 Limites des conditions de l’étude
Toute l’analyse est basée sur une comparaison de différents critères par rapport à l’échelle
d’Epworth. La plupart des résultats d’Epworth ont été obtenus durant cette étude (novembre/
décembre 2015) tandis que les autres critères dataient de plusieurs mois voire années. Ce
décalage peut fausser les résultats étant donné qu’un patient a pu subir par exemple depuis des
mois une dégradation de sa qualité de vie ou autre.
La plupart des Epworth ont été obtenus par téléphone ce qui peut fausser certaines comparaisons
a des Epworth obtenus en milieu médical.
85
Cette étude analyse l’impact de l’apomorphine à un instant T et non sur une période définie ceci
étant due à l’absence de score d’Epworth avant la pose de la pompe et juste après. Il aurait été
judicieux d’analyser l’évolution de l’Epworth au cours du temps.
6.5 Population témoin
La population témoin a été fournie par le docteur Arnulf, les Epworth n’ont donc pas été obtenus
dans les mêmes conditions même si l’échelle reste la même. De plus, certaines données de cette
population n’ont pas été fournies comme les UPDRS par exemple, ainsi notre population ne
peut être comparée sur tous les points à celle des témoins.
86
CONCLUSION
87
La somnolence dans la maladie de Parkinson est un symptôme fréquent, impactant
négativement la qualité de vie. Cette étude confirme l’augmentation de la fréquence de la
somnolence dans une population de patients parkinsoniens lorsque ceux-ci sont traités par
pompe à apomorphine. Il a été également mis en évidence que plus la maladie est évoluée (score
de hoehn et Yahr élevé) plus la somnolence est importante. Nous n’avons pas pu démontrer
d’autres corrélations entre les caractéristiques de la maladie, les doses de traitement et la
somnolence. Quelques tendances semblent se dégager : corrélation positive entre UPDRS I et
somnolence, corrélation positive entre UPDRS II et somnolence et difficulté à coter les échelles
de qualité de vie chez le patient plus somnolent. Les biais de cette étude, et notamment la
réalisation de l’Epworth à distance des évaluations motrices et cognitives expliquent
probablement ces résultats négatifs.
Une étude prospective sur le long terme est nécessaire pour approfondir les liens entre
apomorphine et somnolence afin de dégager d’éventuels facteurs prédictifs d’une bonne
tolérance de ce traitement.
Le Wakix® (pitolisant) fait l’objet d’une Autorisation Temporaire d’Utilisation (ATU) de
cohorte depuis le 12 juin 2014 dans l’indication « Traitement de la narcolepsie avec ou sans
cataplexie chez l’adulte en cas d’échec, intolérance ou contre-indications aux thérapeutiques
actuellement disponibles ». Il serait intéressant à l’avenir d’étudier son emploi pour les
patients très somnolents suite à la pose de la pompe à apomorphine. Wakix est un
antagoniste/agoniste inverse très puissant, sélectif et actif par voie orale du récepteur H3 de
l'histamine. En bloquant ces récepteurs, il renforce l'activité des neurones histaminergiques
cérébraux, un système d'éveil majeur dont les projections s'étendent sur l'ensemble du
cerveau. Wakix stimule indirectement la libération d'acétylcholine, de noradrénaline et de
dopamine dans le cerveau.
En mars 2016, une étude de la fondation ophtalmologique de Rothschild , intitulée « Effect of
an Apomorphine Pump on the Quality of Sleep in Parkinson's Disease Patients (POMPRENELLE) », a
été débutée. Cela permettra au terme de cette étude d’améliorer d’avantage les connaissances
sur la somnolence des patients parkinsoniens sous pompe.
88
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101
ANNEXES
102
Annexe 1 : test de Dixon concernant l’analyse de l’âge (population APO)………………………………………104
Annexe 2 : test de Dixon concernant l’analyse de l’âge (population témoin) :……………………………..…..104
Annexe 3 : test de Dixon concernant l’analyse de la durée d’évolution de la maladie………………………....104
Annexe 4 : test de Dixon concernant l’analyse de la durée de pose de pompe…………………………............105
Annexe 5 : test de Dixon concernant l’analyse de l’équivalent-dopa (populationAPO)………………………..105
Annexe 6 : test de Dixon concernant l’analyse de l’équivalent-dopa (population témoin)..................................105
Annexe 7 : test de Dixon concernant l’analyse du débit d’apomorphine ……………………………………....106
Annexe 8 : test de Dixon concernant l’analyse du nombre d’heures de pose de la pompe…………………..…106
Annexe 9 : test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS II ON…………………………………………....106
Annexe 10 : test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS II OFF…………………………………….…...107
Annexe 11 : test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS III ON…………………………………………107
Annexe 12 : test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS IV …………………………………………….107
Annexe 13 : test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS V OFF………………………………………...108
Annexe 14 : test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS V ON………………………………….………108
Annexe 15 : test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS VI OFF ……………………………………….108
Annexe 16 : test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS VI ON………………………………………...109
Annexe 17 : test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS I……………………………………………….109
Annexe 18 : test de Dixon concernant l’analyse de la Mattis………………………………………………….109
Annexe 19 : test de Dixon concernant l’analyse de la SF36 ……………………………………….………….110
Annexe 20 : test de Dixon concernant l’analyse de la PDQ39 ……………………………………….……….110
Annexe 21 : Echelle d’Epworth……………………………………………………………………….……….111
Annexe 22 : Echelle UPDRS ………………………………………………………………………………….112
Annexe 23 : Stade de Hoehn et Yahr………………………………………………………………………..…118
Annexe 24 : Echelle de Schwab & England…………………………………………………………………..119
Annexe 25 : Questionnaire de qualité de vie PDQ39………………………………………………………….120
Annexe 26 : Questionnaire de qualité de vie SF-36……………………………………………………………129
103
ANNEXE 1 : test de Dixon concernant l’analyse de l’âge (population APO)
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence quatre valeurs aberrantes. Pour le test de corrélation,
ces valeurs n’ont donc pas été prises en compte.
Scores Z
2,5
2,5
1,5
1,5
score Z
score Z
Scores Z
0,5
-0,5
0,5
-0,5
-1,5
-1,5
-2,5
-2,5
AGE
EPWORTH
ANNEXE 2 : test de Dixon concernant l’analyse de l’âge (population
témoin) :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence huit valeurs aberrantes. Pour le test de corrélation,
ces valeurs n’ont donc pas été prises en compte.
Scores Z
2,5
2,5
1,5
1,5
0,5
0,5
score Z
score Z
Scores Z
-0,5
-1,5
-0,5
-1,5
-2,5
-2,5
EPWORTH
AGE
ANNEXE 3 : test de Dixon concernant l’analyse de la durée d’évolution de
la maladie :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence trois valeurs aberrantes. Pour le test de corrélation,
ces valeurs n’ont donc pas été prises en compte.
1,5
-0,5
-2,5
Scores Z
score Z
score Z
Scores Z
EPWORTH
1,5
-0,5
-2,5
Durée maladie
104
ANNEXE 4 : test de Dixon concernant l’analyse de la durée de pose de pompe
(depuis la pose jusqu’au moment de l’étude) :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence cinq valeurs aberrantes. Pour le test de corrélation,
ces valeurs n’ont donc pas été prises en compte.
Scores Z
2,5
2,5
1,5
1,5
score Z
score Z
Scores Z
0,5
-0,5
-1,5
-2,5
0,5
-0,5
-1,5
-2,5
EPWORTH
durée pose de pompe
ANNEXE 5 : test de Dixon concernant l’analyse de l’équivalent-dopa
(populationAPO) :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence quatre valeurs aberrantes. Pour le test de corrélation,
ces valeurs n’ont donc pas été prises en compte.
Scores Z
1,5
score Z
score Z
Scores Z
-0,5
-2,5
1,5
-0,5
-2,5
EPWORTH
EQUIVALENT-DOPA
ANNEXE 6 : test de Dixon concernant l’analyse de l’équivalent-dopa
(population témoin) :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence sept valeurs aberrantes. Ces valeurs n’ont donc pas
été prises en compte pour le test de corrélation.
Scores Z
2,5
2,5
1,5
1,5
score Z
score Z
Scores Z
0,5
-0,5
0,5
-0,5
-1,5
-1,5
-2,5
-2,5
EPWORTH
EQUIVALENT-DOPA
105
ANNEXE 7 : test de Dixon concernant l’analyse du débit d’apomorphine :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence cinq valeurs aberrantes. Pour le test de corrélation,
ces valeurs n’ont donc pas été prises en compte.
Scores Z
2,5
2,5
1,5
1,5
score Z
score Z
Scores Z
0,5
-0,5
-1,5
-1,5
-2,5
0,5
-0,5
-2,5
EPWORTH
DEBIT
ANNEXE 8: test de Dixon concernant l’analyse du nombre d’heures de pose
de la pompe :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence cinq valeurs aberrantes. Ces valeurs ont été
supprimées pour le test de corrélation.
Scores Z
Scores Z
1,5
score Z
score Z
1,5
-0,5
-2,5
EPWORTH
-0,5
-2,5
Durée de pose de pompe par jour ( en heures)
ANNEXE 9: test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS II ON :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence quatre valeurs aberrantes. Ces valeurs ont été
supprimées pour le test de corrélation.
Scores Z
2,5
2,5
1,5
1,5
0,5
0,5
score Z
score Z
Scores Z
-0,5
-1,5
-2,5
-0,5
-1,5
Epworth
-2,5
UPDRSII on
106
ANNEXE 10: test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS II OFF :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence quatre valeurs aberrantes. Ces valeurs ont été
supprimées pour le test de corrélation.
Scores Z
Scores Z
2,5
1,5
score Z
score Z
1,5
-0,5
0,5
-0,5
-1,5
-2,5
-2,5
EPWORTH
UPDRSII OFF
ANNEXE 11: test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS III ON :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence quatre valeurs aberrantes. Ces valeurs ont été
supprimées pour le test de corrélation.
Scores Z
2,5
2,5
1,5
1,5
score Z
score Z
Scores Z
0,5
-0,5
-1,5
-2,5
0,5
-0,5
-1,5
EPWORTH
-2,5
UPDRS III ON
ANNEXE 12: test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS IV :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence quatre valeurs aberrantes Ces valeurs ont été
supprimées pour le test de corrélation.
Scores Z
2,5
2,5
1,5
1,5
score Z
score Z
Scores Z
0,5
-0,5
-1,5
-2,5
0,5
-0,5
-1,5
Epworth
-2,5
UPDRSIV
107
ANNEXE 13: test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS V OFF :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence quatre valeurs aberrantes. Ces valeurs ont été
supprimées pour le test de corrélation.
Scores Z
2,5
2,5
1,5
1,5
score Z
score Z
Scores Z
0,5
-0,5
-0,5
-1,5
-1,5
-2,5
0,5
-2,5
EPWORTH
UODRS V OFF
ANNEXE 14: test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS V ON :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence trois valeurs aberrantes.
Scores Z
1,5
score Z
score Z
Scores Z
-0,5
-2,5
1,5
-0,5
-2,5
EPWORTH
UPDRSV ON
ANNEXE 15: test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS VI OFF :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence cinq valeurs aberrantes.
Scores Z
2,5
2,5
1,5
1,5
0,5
0,5
score Z
score Z
Scores Z
-0,5
-1,5
-2,5
-0,5
-1,5
EPWORTH
-2,5
UPDRS VI OFF
108
ANNEXE 16: test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS VI ON :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence trois valeurs.
1,5
-0,5
-2,5
Scores Z
score Z
score Z
Scores Z
1,5
-0,5
-2,5
epworth
updrs vi on
ANNEXE 17: test de Dixon concernant l’analyse de l’UPDRS I :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence trois valeurs aberrantes.
Scores Z
Scores Z
1,5
score Z
score Z
1,5
-0,5
-2,5
-0,5
-2,5
EPWORTH
UPDRS I
ANNEXE 18: test de Dixon concernant l’analyse de la Mattis :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence six valeurs aberrantes.
Scores Z
2,5
2,5
1,5
1,5
score Z
score Z
Scores Z
0,5
-0,5
-0,5
-1,5
-1,5
-2,5
0,5
EPWORTH
-2,5
MATTIS
109
ANNEXE 19: test de Dixon concernant l’analyse de la SF36 :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence trois valeurs aberrantes. Ces valeurs n’ont donc pas
été prises en compte pour le test de corrélation.
Scores Z
Scores Z
2,5
2
2
1,5
1,5
1
1
0,5
0,5
score Z
score Z
2,5
0
-0,5
0
-0,5 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41
-1
-1
-1,5
-1,5
-2
-2
-2,5
-2,5
EPWORTH
SF36
ANNEXE 20: test de Dixon concernant l’analyse de la PDQ39 :
Test de Dixon : Ce test a mis en évidence six valeurs aberrantes. Ces valeurs n’ont donc pas été
prises en compte pour le test de corrélation.
Scores Z
2,5
2,5
2
2
1,5
1,5
1
1
0,5
0,5
score Z
score Z
Scores Z
0
-0,5
0
-0,5
-1
-1
-1,5
-1,5
-2
-2
-2,5
-2,5
Observations
Observations
Annexe 21 : Echelle d’Epworth :
110
111
Annexe 22: Echelle UPDRS (Unified Parkinson’s disease Rating)
ETAT MENTAL, COMPORTEMENT ET THYMIQUE
1-Affaiblissement intellectuel
0 = Absent
1 = Léger, Manque de mémoire habituel avec souvenir partiel des évènements sans autre
difficulté.
2 = Perte mnésique modérée, avec désorientation et difficultés modérées à faire face à des
problèmes complexes. Atteinte légère mais indiscutable de ses capacités fonctionnelles
avec besoin d’une incitation occasionnelle de l’entourage.
3 = Déficit mnésique grave avec désorientation dans le temps et souvent dans l’espace.
Handicap grave face aux problèmes.
4 = Perte mnésique sévère avec uniquement conservation de sa propre orientation . Incapable
de porter des jugements ou de résoudre des problèmes , demande beaucoup d’aide pour les
soins personnels, ne peut plus être laissé seul.
2-Troubles de la pensée
(en rapport avec la démence ou une intoxication médicamenteuse)
0 = Aucun
1 = Rêves animés
2 = Hallucinations bénignes critiquées.
3 = Hallucinations occasionnelles ou fréquentes ou idées délirantes non critiquées : peuvent gêner
les activités quotidiennes.
4 = Hallucinations continuelles. Idées délirantes ou psychose expansive : incapable de prendre soin
de lui-même.
3-Dépression
0 = Absente
1 = Périodes de tristesse ou sentiment de culpabilité excessif ne persistant pas plusieurs jours ou
112
semaines.
2 = Dépression durable (une semaine ou plus).
3 = Dépression durable avec symptômes végétatifs (insomnie, anorexie, perte de poids, perte d’intérêt).
4 = Dépression durable avec symptômes végétatifs et pensées ou intentions suicidaires.
4-Motivation- Initiative
Akinésie
0 = Normale
1 = Moins franche qu’à l’habitude : plus passif.
2 = Perte d’initiative ou désintérêt pour certaines activités quotidiennes non routinières.
3 = Perte d’initiative ou désintérêt dans les activités routinières.
4 = Absences d’initiative, perte totale d’intérêt.
113
UPDRS II
ACTIVITES DANS LA VIE QUOTIDIENNE
(à déterminer en période ON et en période OFF)
5- Parole
ON
OFF
0 = Normale
1 = légèrement perturbée, pas de difficultés à être compris.
2 = Modérément perturbée. On doit occasionnellement lui demander de répéter.
3 = Gravement perturbée. On doit lui demander fréquemment de répéter.
4 = Incompréhensible la plupart du temps.
6- Salivation
0 = Normale.
1 = Légère mais excès habituel de salive dans la bouche, peut baver pendant la nuit.
2 = Hypersialorrhée modérée. Peut baver un peu.
3 = Hypersialorrhée nette avec un peu de bave.
4 =Ecoulement habituel de bave nécessitant en permanence un mouchoir.
7- Déglutition
0 = Normale.
1 = S’étrangle rarement.
2 = S’étrangle occasionnellement.
3 = Nécessite une alimentation semi liquide.
4 = Nécessite une alimentation par sonde gastrique ou gastrostomie.
8- Ecriture
0 = Normale
1 = Légèrement ralentie ou micrographie.
2 = Nettement ralentie ou micrographique, tous les mots sont lisibles.
3 = Gravement perturbée : tous les mots ne sont pas lisibles.
4 = La majorité des mots est illisible.
9- S’alimenter et manipuler les couverts
0 = Normale
1 = Un peu lent et maladroit, mais n’a pas besoin d’être aidé.
2 = Pour la plupart des aliments, peut se débrouiller seul quoique maladroit et lent.
3 = A besoin d’une aide pour les repas mais peut encore s’alimenter lentement.
4 = On doit lui donner à manger.
10- Habillage
0 = Normal
1 = Un peu lent mais ne doit pas être aidé.
2 = Aide occasionnelle pour boutonner, enfiler une manche.
3 = A besoin d’être aidé mais peut encore faire certaines choses seul.
4 = Totalement dépendant.
11- Hygiène
0 = Normale
1 = Un peu lent mais n’a pas besoin d’être aidé.
2 = Nécessite une aide pour la douche et le bain, ou très lent dans les soins hygiéniques.
3 = Nécessite une aide pour se laver, se brosser les dents, se coiffer et se baigner.
4 = Sonde urinaire ou autres aides mécaniques.
114
12- Se retourner dans son lit et arranger les draps et couvertures.
ON
OFF
0 = Normal
1 = Un peu lent et maladroit, mais n’a pas besoin d’être aidé.
2 = Peut se retourner seul ou arranger les draps mais avec une grande difficulté .
3 = Peut commencer le geste mais n’arrive pas à se retourner ou arranger les draps seuls.
4 = Dépendant.
13 – Chute non liée au piétinement
0 = Aucune
1 = Chutes rares.
2 = Chutes occasionnelles mais moins d’une fois par jour.
3 = En moyenne , une chute par jour.
4 = Chutes pluriquotidiennes .
14 – piétinement lors de la marche.
0 = aucun
1 = Rare piétinement lors de la marche, peut avoir une hésitation au départ.
2 = Piétinement occasionnel lors de la marche.
3 = Piétinement fréquent entraînant occasionnellement des chutes.
4 = Chutes fréquentes dues aux piétinements.
15- Marche.
0 = Normale
1 = Difficultés légères, mais peut balancer les bras ou traîner les pieds.
2 = Difficultés modérées mais ne demande que peu ou pas d’aide.
3 = Difficultés importantes à la marche nécessitant une aide.
4 = Ne peut pas marcher du tout, même avec une aide.
16- Tremblement.
O = Absent
1 = Léger et rarement présent.
2 = Modéré, gênant le patient.
3 = Important, gêne certaines activités.
4 = Marqué, gêne la plupart des activités.
17- Troubles sensitifs subjectifs liés au parkinsonisme
0 = Aucun
1 = Occasionnellement engourdissements, picotements ou douleurs légères.
2 = Engourdissements, picotements ou douleurs fréquentes : pas gênant.
3 = Sensations douloureuses fréquentes.
4 = Douleurs très vives.
115
Date |__|__| |__|__| 200|__|
UPDRS IV - COMPLICATIONS DU TRAITEMENT
( au cours de la dernière semaine)
A – DYSKINESIES
32 - Durée : durant quelle proportion de la journée les dyskinésies sont-elles présentes ?
(information tenue par l'interrogatoire).
|____|
0 = Aucune
1 = 1 à 25% de la journée
2 = 26 à 50% de la journée
3 = 51 à 75% de la journée
4 = 76 à 100% de la journée
33 - Incapacité : quelle incapacité entraîne des dyskinésies ?
|____|
0 = Aucune
1 = Légère
2 = Modérée
3 = Sévère
4 = Complète
34 - Dyskinésies douloureuses : les dyskinésies entraînent-elles des douleurs ?
|____|
0 = Aucune
1 = Légère
2 = Modérée
3 = Sévère
4 = Marquée.
35 - Présence d'une dystonie matinale précoce (information tenue par l'interrogatoire)
|____|
0 = Non
1 = Oui
B - FLUCTUATIONS CLINIQUES
116
36 - Y-a-t-il des périodes OFF dont on peut prédire le moment après une prise
médicamenteuse ?
|____|
0 = Non
1 = Oui
37 - Y-a-t-il des périodes OFF dont on ne peut prédire le moment après une prise
médicamenteuse ?
|____|
0 = Non
1 = Oui
38 - Est-ce que certaines des périodes OFF viennent soudainement (c'est à dire en quelques
secondes) ?
|____|
0 = Non
1 = Oui
39 - Quelle est la proportion de la journée durant laquelle le patient est en moyenne
en situation OFF ?
|____|
0 = Aucune
1 = 1à 25% de la journée
2 = 26 à 50% de la journée
3 = 51 à 75% de la journée
4 = 76 à 100% de la journée.
117
Annexe 23 : Stade de Hoehn et Yahr
ON
OFF
STADE DE HOEHN ET YAHR
Stade 0 : pas de signe de la maladie
Stade 1 : maladie unilatérale
Stade 1,5 : maladie unilatérale, plus atteinte axiale
Stade 2 : maladie bilatérale sans trouble de l'équilibre
Stade 2,5 : maladie bilatérale légère avec rétablissement lors du test de la poussée
Stade 3 : maladie bilatérale légère à modérée : une certaine instabilité posturale,
physiquement autonome
Stade 4 : handicap sévère : toujours capable de marcher ou de se tenir debout sans
aide
Stade 5 : malade en chaise roulante ou alité sauf s'il est aidé.
118
Annexe 24 : ECHELLE DE SCHWAB & ENGLAND
OFF
ON
100 % Totalement indépendant. Est capable d’effectuer toutes les activités sans lenteur,
difficulté ou gêne. Tout à fait normal, n’ayant conscience d’aucune difficulté.
90 % Complètement indépendant. Est capable d’effectuer toutes les activités avec un
certain degré de lenteur, de difficulté et de gêne. Peut mettre deux fois plus de
temps. Commence à avoir conscience de ses difficultés.
80 % Complètement indépendant dans la plupart des activités. Met deux fois plus de
temps. Conscient de ses difficultés et de sa lenteur.
70 % Pas complètement indépendant. Beaucoup de difficultés pour certaines activités.
Trois ou quatre fois plus lent dans certains d’entre elles. Peut passer une grande
partie de la journée pour les activités de base.
60 % Partiellement dépendant. Peut effectuer un certain nombre d’activités mais très
lentement et avec beaucoup d’effort. Fait des erreurs ; certaines activités sont
impossibles
50 % Est plus dépendant. Doit être aidé dans la moitié des activités, plus lent. Difficulté
pour chaque chose
40 % Très dépendant. Peut effectuer toutes les activités avec aide mais peu d’entre elles
seul.
30 % Effectue seul peu d’activités avec effort, mais ne fait que les commencer seul. Plus
d’aide est nécessaire.
20 % Ne fait rien seul. Peut légèrement aider pour certaines activités. Invalidité sévère
10 % Totalement dépendant, ne peut aider en rien. Complètement invalide
0 % Certains fonctions végétatives telles que la déglutition, les fonctions urinaires et les
fonctions intestinales sont altérées. Alité.
119
Annexe 25 :QUESTIONNAIRE DE QUALITE DE VIE PDQ 39
A CAUSE DE VOTRE MALADIE DE PARKINSON, combien de fois avez–vous vécu l’une quelconque des
situations suivantes, au cours du mois précédent ?
Veuillez cocher une case pour
Jamais
Rarement
Parfois
Souvent
Toujours
chaque réponse
ou
totalement
incapable
1 Avez-vous eu des difficultés dans la pratique de vos
loisirs?
______________________________________________________________________________________
2. Avez-vous eu des difficultés à vous occuper de
votre maison, par exemple : bricolage, ménage,
cuisine?
3. Avez-vous eu des difficultés à porter des sacs de
provision?
_______________________________________________________________________________________
4. Avez-vous eu des problèmes pour faire 1 kilomètre
à pied?
5. Avez-vous eu des problèmes pour faire 100 mètre à
pieds?
6. Avez-vous eu des problèmes à vous déplacer chez
vous aussi aisément que vous l’auriez souhaité ?
120
7. Avez-vous des difficultés à vous déplacer dans les
lieux publics ?
Veuillez vérifier que vous avez coché une case pour chaque question avant de passer à la page suivante.
A CAUSE DE VOTRE MALADIE DE PARKINSON, combien de fois avez-vous vécu l’une quelconque des
situations suivantes, au cours du mois précédent ?
Veuillez cocher une case pour
Jamais
Rarement
Parfois
Souvent
Toujours
chaque réponse
ou
totalement
incapable
_________________________________________________________________________________________________
8 Avez-vous eu besoin de quelqu’un pour
vous accompagner lors de vos sorties?
___________________________________________________________________________________________________
9 Avez-vous peur ou vous êtes vous senti(e)
inquièt(e) à l’idée de tomber en public?
10 Avez-vous été confiné(e) chez vous plus
que vous ne l’auriez souhaité?
121
11 Avez-vous eu des difficultés pour vous
laver?
12 Avez-vous eu des difficultés pour vous
habiller?
13 Avez-vous eu des problèmes pour boutonner
vos vêtements ou pour lacer vos chaussures?
14. Avez-vous eu des problèmes pour écrire
lisiblement?
Veuillez vérifier que vous avez coché une case pour chaque question avant de passer à la page suivante.
122
A CAUSE DE VOTRE MALADIE DE PARKINSON, combien de fois avez-vous vécu l’une quelconque des
situations suivantes, au cours du mois précédent ?
Veuillez cocher une case pour
Jamais
Rarement
Parfois
Souvent
Toujours
chaque réponse
ou
totalement
incapable
__________________________________________________________________________________________________
15 Avez-vous des difficultés pour couper
la nourriture?
___________________________________________________________________________________________________
16 Avez-vous eu des difficultés pour tenir
un verre sans le renverser?
___________________________________________________________________________________________________
17 Vous êtes vous senti(e) déprimé(e)?
___________________________________________________________________________________________________
18 Vous êtes vous senti(e) isolé(e) et seul(e)?
___________________________________________________________________________________________________
19 Vous êtes vous senti(e) au bord des larmes ou
avez-vous pleuré ?
___________________________________________________________________________________________________
123
20 Avez-vous ressenti(e) de la colère ou
de l’amertume?
21 Vous êtes vous senti(e) anxieux(se)?
Veuillez vérifier que vous avez coché une case pour chaque question avant de passer à la page suivante.
A CAUSE DE VOTRE MALADIE DE PARKINSON, combien de fois avez-vous vécu l’une quelconque des
situations suivantes, au cours du mois précédent ?
Veuillez cocher une case pour
Jamais
Rarement
Parfois
Souvent
Toujours
chaque réponse
ou
totalement
124
incapable
__________________________________________________________________________________________________
22 Vous êtes vous senti(e) inquiet(e) pour
votre avenir?
___________________________________________________________________________________________________
23 Avez- vous ressenti le besoin de dissimuler
aux autres votre maladie de Parkinson?
___________________________________________________________________________________________________
24 Avez vous évité des situations où vous deviez manger
ou boire en public?
___________________________________________________________________________________________________
25 Vous êtes vous senti(e) gêné(e) en public à cause de
votre maladie de Parkinson?
___________________________________________________________________________________________________
26 Vous êtes vous senti(e) inquièt(e) des réactions
des autres à votre égard?
___________________________________________________________________________________________________
27 Avez-vous des problèmes dans vos relations avec
vos proches ?
__________________________________________________________________________________________________
28 Avez-vous manqué de soutien, dont vous aviez besoin,
de la part de votre époux(se) ou conjoint(e)?
__________________________________________________________________________________________________
125
Veuillez vérifier que vous avez coché une case pour chaque question avant de passer à la page suivante.
A CAUSE DE VOTRE MALADIE DE PARKINSON, combien de fois avez-vous vécu l’une quelconque des
situations suivantes, au cours du mois précédent ?
Veuillez cocher une case pour
Jamais
Rarement
Parfois
Souvent
Toujours
chaque réponse
ou
totalement
incapable
___________________________________________________________________________________________________
29 Avez-vous manqué du soutien dont vous aviez besoin,
de la part de votre famille ou de vos amis proches?
___________________________________________________________________________________________________
30 Vous êtes vous endormi(e) dans la journée de
façon inattendue?
126
___________________________________________________________________________________________________
31 Avez-vous eu des problèmes de concentration, par
exemple en lisant ou en regardant la télévision?
___________________________________________________________________________________________________
32 Avez-vous senti que votre mémoire était
mauvaise ?
___________________________________________________________________________________________________
33 Avez-vous fait des mauvais rêves, ou eu des
hallucinations?
___________________________________________________________________________________________________
34 Avez-vous eu des difficultés pour parler?
___________________________________________________________________________________________________
35 Vous êtes vous senti(e) incapable de
communiquer normalement avec les autres?
___________________________________________________________________________________________________
Veuillez vérifier que vous avez coché une case pour chaque question avant de passer à la page suivante.
127
A CAUSE DE VOTRE MALADIE DE PARKINSON, combien de fois avez-vous vécu l’une quelconque des
situations suivantes, au cours du mois précédent ?
Veuillez cocher une case pour
Jamais
Rarement
Parfois
Souvent
Toujours
chaque réponse
ou
totalement
incapable
___________________________________________________________________________________________________
36 Vous êtes vous senti(e) ignoré(e)
par les autres?
___________________________________________________________________________________________________
37 Avez-vous eu des crampes ou des spasmes
musculaires douloureux?
___________________________________________________________________________________________________
38 Avez-vous eu mal ou avez-vous eu des douleurs
dans les articulations ou dans le corps?
___________________________________________________________________________________________________
39 Avez-vous eu la sensation désagréable de chaud
ou de froid?
___________________________________________________________________________________________________
128
Annexe 26 : Questionnaire de qualité de vie SF36 :
1.
2.
3.
Dans l’ensemble, pensez-vous que votre santé est :
Excellente
1
Très bonne
2
Bonne
3
Médiocre
4
Mauvaise
5
Par rapport à l’année dernière à la même époque, comment trouvez-vous votre état de santé en ce
moment ?
Bien meilleur que l’an dernier
1
Plutôt meilleur
2
A peu près pareil
3
Plutôt moins bon
4
Beaucoup moins bon
5
Voici une liste d’activités que vous pouvez avoir à faire dans votre vie de tous les jours. Pour chacune
d’entre elles, indiquez si vous êtes limité(e) en raison de votre état de santé actuel
Liste d’activités
a)
Oui,
Non,
beaucoup
un peu
pas du tout
limité
limité
limité
1
2
3
1
2
3
1
2
3
1
2
3
1
2
3
1
2
3
1
2
3
1
2
3
efforts physiques importants tels que
courir, soulever un objet lourd, faire du sport
b) Efforts physiques modérés tels que déplacer
une table, passer l’aspirateur, jouer aux boules
c)
Oui
soulever et porter les courses
d) monter plusieurs étages par l’escalier
e)
monter un étage par l’escalier
f)
se pencher en avant, se mettre à genou, s’accroupir
g)
marcher plus d’un km à pied
h) marcher plusieurs centaines de mètres
129
4.
i)
marcher une centaine de mètres
j)
prendre un bain, une douche ou s’habiller
1
2
3
1
2
3
Au cours de ces 4 dernières semaines, et en raison de votre état physique,
a)
oui
non
1
2
1
2
1
2
1
2
Avez-vous réduit le temps passé à votre travail
ou à vos activités habituelles ?
b) Avez-vous accompli moins de choses que
vous auriez souhaité ?
c)
Avez-vous dû arrêter de faire certaines choses ?
d) Avez-vous eu des difficultés à faire votre travail ou toute autre
activité ?
(par exemple, cela vous a demandé un effort supplémentaire)
5.
ou
Au cours de ces 4 dernières semaines, et en raison de votre état émotionnel (vous sentir triste, nerveux
déprimé) :
oui
non
a) Avez-vous réduit le temps passé
à votre travail ou à vos activités
habituelles ?
1
2
b) Avez-vous accompli moins de
choses que vous auriez souhaité ?
1
2
c) Avez-vous eu des difficultés à
faire ce que vous aviez à faire avec
autant de soin et d’attention que
d’habitude ?
1
2
130
6.
Au cours de ces 4 dernières semaines, dans quelle mesure est-ce que votre état de santé physique ou
émotionnel vous a gêné dans votre vie et vos relations avec les autres ?
Pas du tout
1
Un petit peu
2
Moyennement
3
Beaucoup
4
Enormément
7.
5
Au cours de ces 4 dernières semaines, quelle a été l’importance de vos douleurs physiques ?
Nulle
Très faible
8.
1
2
Faible
3
Moyenne
4
Grande
5
Très grande
6
Au cours de ces 4 dernières semaines, dans quelle mesure vos douleurs physiques vous ont limité dans
votre travail ou vos activités domestiques ?
Pas du tout
1
Un petit peu
2
Moyennement
3
Beaucoup
4
Enormément
5
Les questions qui suivent portent sur comment vous vous êtes senti au cours de ces 4 dernières semaines. Pour
chaque question, merci d’indiquer la réponse qui vous semble la plus appropriée.
131
9.
Au cours de ces 4 dernières semaines, y a-t-il eu des moments où :
a) vous vous êtes senti
dynamique ?
En
Très
permanence souvent
souvent
Quelque
fois
rarement
jamais
1
3
4
5
6
2
b) vous vous êtes senti
nerveux ?
1
2
3
4
5
6
c) vous vous êtes senti
si découragé que rien
ne pouvait vous
remonter le moral ?
1
2
3
4
5
6
d) vous vous êtes senti
calme et détendu ?
1
2
3
4
5
6
e) vous vous êtes senti
débordant d’énergie ?
1
2
3
4
5
6
f) vous vous êtes senti
triste et abattu ?
1
2
3
4
5
6
g) vous vous êtes senti
épuisé ?
1
2
3
4
5
6
h) vous vous êtes senti
heureux ?
1
2
3
4
5
6
i) vous vous êtes senti
fatigué ?
1
2
3
4
5
6
10. Au cours de ces 4 dernières semaines, y a-t-il eu des moments où votre état de santé, physique
ou émotionnel, vous a gêné dans votre vie et vos relations avec les autres : votre famille, vos
amis, vos connaissances ?
Tout le temps
1
Une bonne partie du temps
2
De temps en temps
3
Rarement
Jamais
4
5
11. Indiquez, pour chacune des phrases suivantes, dans quelle mesure elles sont vraies ou fausses dans votre
cas :
132
Totalement
vrai
Plutôt vraie
Je ne sais pas
Plutôt faux
Totalement
fausse
a) je tombe malade
plus facilement que
les autres
1
2
3
4
5
b) je me porte aussi
bien que n’importe
qui
1
2
3
4
5
c) je m’attends à ce
que ma santé se
dégrade
1
2
3
4
5
d) je suis en
excellente santé
1
2
3
4
5
133
U.F.R. DE PHARMACIE DE RENNES
N°
LE TOUZE, Hélène- Impact du traitement par pompe à apomorphine sur la
somnolence des patients parkinsoniens (134 feuillets paginés) feuilles., 19 illustrations., 3 tableaux.- Thèse : PHARMACIE
; Rennes 1; 2016 ; N°
.
Les troubles du sommeil sont fréquents dans les pathologies neurodégénératives (Tandberg et al.
1999 ; Martinez-Martin et al. 2007) et en particulier dans la maladie de Parkinson avec une
prévalence comprise entre 66 et 96% des patients (Kales et al. 1971 ; Lees et al. 1988 ; Larsen 2003).
Ces troubles prennent une part importante dans la dégradation de la qualité de vie du Parkinsonien,
notamment par le retentissement des troubles du sommeil sur l’humeur et la vigilance du patient
(Scaravilli et al. ; 2003). Il est donc important que des études soient menées sur ce sujet. La cause
des troubles du sommeil dans la maladie de Parkinson semble être multifactorielle. L’âge, les
troubles moteurs nocturnes, le traitement dopaminergique, le processus neurodégénératif, l’anxiété,
la dépression, les douleurs et les dysautonomies pourraient intervenir dans des proportions variables
pour expliquer cette forte prévalence. De plus, certains troubles pourraient constituer des marqueurs
précliniques de la maladie et ainsi favoriser un diagnostic plus précoce.
La pompe à apomorphine en continue est indiquée dans la maladie de parkinson idiopathique au
stade des fluctuations motrices invalidantes, non contrôlées par un traitement oral optimum (Stibe
et al. 1998 ; Pollak and Gervason 1991 ; Colosimo et al. 1994). Des effets indésirables tels que la
somnolence diurne, la sédation et des bâillements ont été relevés suite à l’instauration de pompe à
apomorphine. L’objectif de cette étude est de faire le point sur le lien entre apomorphine et
somnolence diurne dans la maladie de Parkinson. Pour cela, il sera étudié dans un premier temps, la
fréquence de la somnolence dans une cohorte de patients rennais sous pompe a apomorphine puis
dans un second temps d’établir s’il existe ou non des corrélations entre somnolence, caractéristiques
cliniques de la maladie et dose de traitement.
Rubrique de classement :
PHARMACIE
Mots-clés : PARKINSON-POMPE
– APOMORPHINE –
SOMNOLENCE
Mots-clés
anglais
MeSH :
Parkinson – apomorphine -sleep
complaints
Président : Mme
DAVID MICHELE
Assesseurs :
JURY :
Mme DRAPIER SOPHIE
Mr VERIN MARC
Mr BOURGUIGNON GUILLAUME
Mr LEMEE FLORIAN
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