colonisation - Université des Antilles

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Colonisation
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COLONISATION
D’après Wikipédia
La colonisation est un processus d'expansion et de domination politique, culturelle et économique (à différencier
du colonialisme qui est une doctrine ou une idéologie) pratiquée par certains États sur d'autres Etats ou peuples
alors obligés d'accepter des liens plus ou moins étroits de dépendance2. Il s'agit d'un processus expansionniste
d'occupation, qui consiste en l’établissement d’une ou plusieurs colonies par la mise sous influence étrangère
d'autres territoires. Lorsqu'il y a domination politique du territoire et assujettissement de ses habitants, on parle
alors d'impérialisme de la part du centre politique de décision appelé métropole.
La colonisation peut avoir pour but l'exploitation d'avantages réels ou supposés (matière première, main-d'œuvre,
position stratégique, espace vital, etc.) d'un territoire au profit de sa métropole ou de ses colons, et peut avoir
pour but annoncé le développement de la civilisation.
Historiquement, la colonisation se différencie d’une simple occupation politique d’un territoire car elle est revêt
une dimension idéologique (on convainc ou tente de convaincre les populations soumises qu’elles sont
inférieures et que l’on va les aider à atteindre un « niveau » supérieur de civilisation) et/ou économique.
Aspect historique
En tout temps et en tous lieux, les peuples ont été amenés à envoyer (ou laisser partir) des fractions notables de
leur groupe s'établir loin de leur patrie, sans pour autant rompre totalement les liens originels ni se fondre dans
une autre civilisation (la problématique étant alors celle de l'immigration). Les motifs peuvent être
•
conflit interne (motifs politiques et juridiques) : un groupe est banni, ou préfère fuir sa patrie, suite à un
conflit civil ou un crime (exemple : fondation de Carthage par Didon et ses partisans ; dans une certaine
mesure, colonisation de l’Amérique du Nord par des ressortissants britanniques et colonisation française
en Algérie) ;
•
contrôle d'un emplacement stratégique sur le plan militaire et économique (exemple : colonisation
romaine, colonisation portugaise) ;
•
problème économique voire alimentaire, lorsque la contrée ne nourrit plus la population (à cause de la
croissance démographique ou inversement d'une réduction de la production).
De plus, ces motifs peuvent se combiner.
Antiquité méditerranéenne
La colonisation grecque
Des peuples de navigateurs comme les Grecs , pratiquent une forme de colonisation souvent motivée par des
dissensions internes ou le risque de famine (stenochoria : étroitesse des terres) autant que par le désir de créer un
relais commercial ou un empire (Voir colonisations grecques). Certains groupes, qui ont pu s'intégrer à des cités
préexistantes, n'ont pas laissé de traces ; en revanche, de nouvelles cités importantes ont ainsi été fondées:
Tarente, Marseille, Syracuse, etc. ; ces colonies prospères ont pu à leur tour fonder de nouvelles colonies.
La colonisation phénicienne [modifier]
Les Phéniciens fondent Carthage et d'autres comptoirs sur les côtes méditerranéennes. D'après l'abbé Brasseur de
Bourbourg, Carthage enverra à son tour des colons de l'autre côté de l'océan atlantique où une colonie aurait été
fondée qui se serait bientôt métissée avec les populations indiennes locales. Mais aucune découverte
archéologique n'est venue étayer cette théorie principalement fondée sur des légendes et témoignages historiques
des populations indiennes de la côte du Mexique ainsi que par l'étude comparés des mythes phéniciens quichés
par Brasseur de Bourbourgh.
La colonisation romaine [modifier]
Colonisation
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La Rome antique pratique également la colonisation, mais avec une méthode significativement différente : de
nombreuses villes européennes (telle Cologne) ont pris leur essor à partir d'un camp militaire érigé en « colonie
romaine », après l'établissement définitif des légionnaires dans la ville. Ces derniers conservaient toutefois leur
statut de « Romains ». Ces villes n'ont jamais acquis le même type d'indépendance politique à l'égard de Rome
que les colonies grecques ou phéniciennes : la façon dont Rome gérait les statuts des personnes et en particulier
la citoyenneté romaine qui présentait tant d'avantages, la présence militaire romaine, et les flux économiques,
n'incitaient pas à l'indépendance.
L'Empire romain étendit progressivement la citoyenneté romaine à certaines de ses provinces, jusqu'à ce que
l'édit de Caracalla ait attribué, en 212, cette citoyenneté à tous les hommes et femmes libres de l'Empire. Ce
processus d'assimilation a permis à un Carthaginois de Syrta Magna, Septime Sévère, de devenir empereur à
Rome (Voir colonie romaine pour la Rome antique).
Époque médiévale
Les colonies viking
Vers le Nord, Les Vikings établirent des colonies en Islande, au Groenland, avec des poussées jusqu'en
Amérique ("Vinland").
Vers le Sud et l'Est, la colonisation des Vikings venus de Scandinavie se développa à des échelles et niveaux
variables partout en Europe : En Angleterre, en Normandie, et jusqu'en Sicile, puis en Terre Sainte, pendant les
Croisades. Pourtant ils n'établirent pas à proprement parler de système colonial, puisque les nouvelles colonies
ne devaient pas rendre de comptes à une cité, un royaume ou une nation mère. Autour de l'an 800, ils se
contentèrent de piller, leurs principales cibles étant les Eglises, que ce soit en Gaule ou dans la futures Russie. Ils
s'enfoncèrent avec leurs Drakkars profondément à l'intérieur des terres par les grands fleuves et semèrent la
terreur dans les pays chrétiens, au point que l'Église institua une prière spéciale. Ils firent plusieurs fois le siège
de Paris, dont les populations s'étaient repliées dans l'île de La Cité. Leurs expéditions étaient périodiques. Entre
celles-ci ils s'adonnaient en famille à l'agriculture dans leurs pays de départ. Puis pour éviter de refaire tous les
ans un long parcours jusqu'à leurs proies, ils installèrent tout près de leurs objectifs des bases avancées, tout
comme Novgorod au nord du lac Llmen dans la future Russie, ou l'île de Man entre l'Angleterre et l'Irlande
•
La colonie viking de Normandie
Enfin l'un de leurs chefs, Rollon, obtint la cession en duché d'un territoire en bordure de la Manche incluant
l'embouchure de la Seine, en s'engageant d'une part à reconnaître le roi de France pour suzerain, et d'autre part à
bloquer, de là, déventuelles incursions de ses congénères vers le cœur de la Gaule. Il y installa ses hommes et ses
alliés, et ce territoire qui prit dès lors le nom de Normandie, ou pays des hommes du Nord, devint rapidement
l'un des mieux organisés du royaume carolingien. Les immigrants normands y adoptèrent le parler des Francs, la
police y fût particulièrement stricte, et la coupure entre cultivateurs et chevaliers, y fut beaucoup moins stricte,
car les guerriers scandinaves ne trouvèrent pas malséant à la différence de leurs homologues gaulois, de
s'adonner eux-mêmes à la culture, entre deux expéditions. L'adoption rapide du christianisme par les Vikings fut
un des facteurs facilitant l'intégration.
•
La colonie viking islandaise
L'Islande est l'un des rares cas de colonisation qui, dans la période historique, s'est effectuée sur une terre sans
peuplement initial, comme en témoignent les nombreuses sagas islandaise, véritable récit de la conquête et du
partage de cette nouvelle terre islandaise.
•
Les colonies viking du Groenland
Il en fut tout autrement au Groenland et en Amérique du Nord où les conquérants Vikings furent confrontés à la
présence des Inuits, mais l'échec de la colonisation fut principalement du aux difficiles conditions
d'établissement dans ces régions aux conditions climatiques extrêmes. D'après Jared Diamond, l'erreur principale
des colons a été de déboiser3
•
Les colonies viking d'Amérique.
En Amérique les Vikings durent affronter les populations esquimaudes (Inuits), notamment au Vinland. D'après
l'abbé Brasseur de Bourbourg, le Mississipi et la Floride offraient encore à son époque des témoignages (tertres
et traces de villages) d'établissement de petites populations Viking. Mais aucune de ces colonies ne put s'établir
durablement, sans que l'on connaisse aujourd'hui avec précision les causes de ces échecs.
•
La colonie viking de Russie
Colonisation
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La future Russie à l'époque des invasions nordiques était un pays de paysans slaves chrétiens dominés par un
peuple de cavaliers, les Khazars, venu des steppes de Sibérie avec les Huns, et installés au nord du Caucase et de
la Mer Noire, entre l'Europe centrale et l'Oural. Conformément au processus classique de domination, ils
protégeaient également les peuples qui leur étaient soumis, exigeant en contrepartie le versement périodique d'un
tribut. Leur protection s'exerçait contre les Varègues, peuple scandinave pilleur d'Eglises, qui portaient aussi le
nom de "Russ", et au sud contre les Arabes qui tentaient de contourner la Caspienne, pour prendre Byzance à
revers. Les Khazars, pratiquaient à l'origine une religion chamanique. Mais au début du Xe siècle leur souverain
(Quagan) décida d'adopter comme ses voisins une religion monothéiste, et adopta le judaïsme. Mais s'il fût suivi
par ses cavaliers khazars, il n'obligea pas ses sujets monothéistes à le suivre, et ceux-ci purent continuer à
librement pratiquer le christianisme orthodoxe, sous la protection de leurs seigneurs tartares. Les "Russ" pilleurs
d'Église étaient obsédés par le rêve de s'emparer de Byzance, et l'un d'eux Rurik comprit que pour régner sur
cette ville, il valait mieux être chrétien orthodoxe et renoncer à piller les Églises. Ce qui fût fait. Les Normands
s'emparèrent alors de Kiev, principale ville des Khazars, et dès que leur chef se fût fait chrétien, le clergé le
reconnut comme Prince. La population chrétienne apporta un soutien massif à ses anciens bourreaux païens, et
prit l'habitude de traiter leurs anciens protecteurs khazars, vaincus et désarmés comme des parias. D'où
L'antisémitisme violent de nombre d'Ukrainiens et de Polonais, dont beaucoup allaient s'associer à l'holocauste
sous la Seconde guerre mondiale. Ainsi naquit la Grande principauté de Kiev, noyau de la future Russie, dont les
premiers souverains furent tous scandinaves, et dont les sujets finirent par se dire eux-mêmes "Russ".
Malheureusement les princes varègues ne parvinrent pas, comme leurs homologues de Normandie, à faire de leur
principauté un pays policé. En se convertissant, ils étaient restés des pillards, et leurs souverains, anticipant sur la
prise de Byzance, ont pris le titre de "Tsar", simple déformation du mot "César", qui signifiait alors "Empereur".
Les colonies issues des royaumes européens
•
Les croisades
Elles peuvent être aujourd'hui être réinterprétées en termes de colonisation : Mais il ne faut pas oublier que la
Terre sainte des juifs et des Chrétiens avait d'abord été envahie par les musulmans. Il ne faut pas oublier non plus
que la croisade n'avait été prêchée en Occident, qu'à la suite de la prise de Nicée par les Turcs. Les croisades
apparaissaient donc aux chrétiens d'occident comme des guerres défensives et de libération, même s'il est vrai
que les Croisés, aussi bien ceux de Pierre l'Ermite, que ceux de Richard Cœur de Lion, ont souvent disqualifié
leur entreprises en se comportant de façon horrible, non seulement à l'égard des seuls Turcs, mais également des
Arabes musulmans, ainsi que de Juifs désarmés qui furent massacrés, en Allemagne comme à Jérusalem.
•
Les Canaries
En 1402, la colonisation des Canaries pour le compte des Castillans commencent avec Jean de Béthencourt.
Ensuite, les Castillans et les Portugais se disputent les Canaries qui seront finalement attribuées à l'Espagne en
1479.
•
Les Açores
Les Açores commencent à être colonisées pour le compte des Portugais par des familles flamandes dès le milieu
du XVème siècle.
Les possessions arabo-musulmanes
L'impérialisme musulman s'est manifesté en Europe (Espagne par les Arabes, la conquête des Balkans et le siège
de Vienne par les Turcs), mais aussi en l'Afrique noire dépeuplée pendant des siècles par des esclavagistes
musulmans mieux armés, ainsi qu'en Inde. Les principaux aspects positifs ont consisté dans la récupération de
certains acquis des civilisations antérieures : ainsi les premières grandes mosquées furent construites par des
architectes chrétiens, la supériorité navale acquise grâce à des Raïs recrutés parmi les chrétiens renégats. La
médecine et les mathématiques furent longtemps de meilleur niveau qu'en occident, grâce à l'apport de médecins
juifs. Mais les Arabes, grands maîtres en matière de commerce, se sont souvent détournés de l'agriculture,
activité à leurs yeux nécessaire mais peu honorable, sauf lorsque celle-ci existait déjà dans les pays conquis,
comme en Égypte, en Espagne, ou en Afrique du Nord. Malgré cette attitude, les pays islamiques se sont
montrés moins arriérés que l'Europe chrétienne, jusqu'à la Renaissance ou à la Réforme. L'esclavage qui s'est
maintenu officiellement jusqu'au milieu du XXe siècle en islam, et officieusement au Sud du Soudan, ainsi que
dans certaines ambassades.
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La prise de Constantinople
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Les Califats et Theazas d'Espagne
Colonisation
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Après les croisades européennes en terre sainte et la réaction arabe qui partit à la conquête de l'Europe, des
Théazas et califats furent instaurés en Espagne, véritables petits royaumes arabes qui perdurèrent jusqu'à la
Reconquista par les armées chrétiennes du XIIIe au XIVe siècles après J.-C.
La colonisation chinoise
•
La conquête du Yunnan
Après la conquête du royaume de Dian par les mongols, les dynasties chinoises de culture Han se lancent à leur
tour la conquête de cette région constituées essentiellement de populations Bai et Yi.
•
La flotte de Zheng He
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Au XV siècle, l'Empereur Yongle, le troisième de la dynastie Ming désire étendre les limites de l'empire.
L'amiral eunuque Zheng He est chargé de conduire une flotte de 70 vaisseaux et d'environ 30 000 hommes vers
les mers du sud, afin d'entreprendre de nouvelles relations commerciales avec des royaumes lointains. La
puissance de la flotte avait sans aucun doute pour but d'impressionner ces lointains royaumes en vue d'un
expansionnisme commercial. Mais le nouvel empereur Hongxi ne soutint pas ces expéditions et l'expérience
tourna court.
L’Époque moderne
Carte des empires coloniaux en 1945
Époque contemporaine
Suite au processus de décolonisation, à l'établissement d'un droit international à l'autodétermination des peuples
et au phénomène de globalisation, les processus de colonisations qui ont été forcés de revêtir de nouvelles
formes idéologiques sont souvent rassemblés sous la dénomination de néocolonialisme. Certains pays ou peuples
étant obligé d'accepter des coopérations ou d'entrer dans des organismes économiques ou politiques qui réduisent
leur autonomie et leur autodétermination au profit de quelques anciennes puissances coloniales ou de nouvelles
puissances économiques.
Époque future
La colonisation de l'espace, ou colonisation spatiale, est — au-delà d'un sujet classique de fiction — un projet
d'habitation humaine permanente et en grande partie auto-suffisante en dehors de la Terre.
Elle est liée à la conquête de l'espace.
Origine géographique des colonisateurs [modifier]
Les colonisateurs européens
La colonisation européenne est une manifestation des rivalités entre ces grandes puissances. Les États
colonisateurs se sont d'abord concurrencés et combattus (corsaires français et britanniques contre les Espagnols
Colonisation
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aux Antilles, les Néerlandais contre les Portugais aux Indes et en Indonésie, les Français contre Britanniques aux
Indes et au Canada).
Les missionnaires ont joué un rôle important dans l'expansion coloniale : un prêtre était présent dans la première
expédition de Christophe Colomb, et les Jésuites ont acquis une grande influence aux Indes, en Chine et au
Japon. Les missionnaires protestants (britanniques, norvégiens ou américains) ont joué un rôle important à
Madagascar, en Chine ou à Hawaii. Ces actions participent d'initiatives privées et d'une volonté de répandre la
parole du Christ, mais l'État, à travers son armée, est souvent présent pour les protéger (en Cochinchine et en
Afrique noire notamment). Les explorateurs, comme le Britannique Mungo Park en Afrique occidentale, ou
David Livingstone en Afrique centrale, jouèrent un rôle d'avant-garde dans l'expansion coloniale.
La colonisation française n'a pas fait oublier la perte de l'Alsace-Lorraine en 1871, mais elle a pu compenser ou
tenter de compenser la défaite française4. De même, l’Angleterre fait de son empire économique la base de sa
puissance politique ; le contrôle d'un territoire allant de l'Égypte à l'Afrique du Sud en passant par le Soudan
visait à sécuriser la route des Indes qui passait par Le Cap. L'Allemagne, dont l’unité date de 1871, cherche à
s’affirmer comme grande puissance mondiale.
La colonisation conduit d’ailleurs à des crises annonciatrices de la Première Guerre mondiale (Fachoda entre la
France et la Grande-Bretagne, les deux crises marocaines d’Agadir et de Tanger entre la France et l'Allemagne).
Suite à ces conflits, ils choisissent de s'entendre :
•
pour le partage des territoires à coloniser (conférences de Bruxelles et de Berlin (organisée par le
chancelier Bismarck) au XIXe siècle). La conférence de Berlin regroupe plus de 14 nations et a pour but
de définir les règles de la colonisation : pour qu'il y ait colonie, il faut l'occupation effective du territoire
(c'est en d'autres termes légitimer le partage de l'Afrique) ;
•
pour l'administration en commun de certaines colonies (condominiums britanno-égyptien du Soudan et
britanno-français des Nouvelles-Hébrides).
L’Empire colonial britannique
Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !
•
L'Empire britannique est le premier empire colonial du monde à l'époque contemporaine de la
colonisation : il est sur tous les continents (on dit que le soleil ne s'y couche jamais), et représente
environ 1/4 ou plus exactement 33 millions de km² des terres émergées et 500 millions d'habitants.
Tout d'adord, le début du XIXème siecle permet aux Britanniques s'emparer des colonies françaises du Canada et
des colonies françaises en Inde, laissant aux Français quelques comptoirs en Inde comme Pondichery ou Karikal.
Cette période permet au Royaume-Uni de se constituer un grand empire colonial. Mais c'est vers 1870-1880 que
l'empire colonial anglais prend racine en Afrique. Car si au départ, les possessions se limitaient à Le Cap, elles
s'étendent ensuite au Bostwana, à la Rhodésie, etc. L'empire colonial britannique est alors constitué.
Les formes colonisatrices sont alors, pour l'Angleterre, de nature économique.
Article détaillé : Empire britannique.
•
Les Amériques
Article détaillé : Colonisation britannique des Amériques.
•
L'Inde
Articles détaillés : Raj britannique et Compagnie anglaise des Indes orientales.
•
En Afrique
•
Au Moyen-Orient
•
L'Australie
•
La Nouvelle-Zélande
•
Tentatives d'implantation en Chine
Article détaillé : Guerre de l'opium.
La colonisation française [modifier]
Colonisation
6
Articles détaillés : Empire colonial français et Liste des colonies françaises.
Premier espace colonial français
•
Colonies américaines, la Louisiane, le Québec, les Caraïbes, la Guyane
Article détaillé : Colonisation française des Amériques.
•
Les comptoirs indiens
Article détaillé : Compagnie française des Indes orientales.
Second espace colonial français
•
Le Maghreb
Articles détaillés : Conquête de l'Algérie et Algérie française.
•
L'Indochine
Articles détaillés : Guerre franco-chinoise et Indochine française.
•
L'Afrique noire
Articles détaillés : Afrique équatoriale française et Afrique occidentale française.
•
Madagascar
•
L'île Saint-Louis
La colonisation espagnole
Articles détaillés : Empire colonial espagnol et Colonisation espagnole des Amériques.
•
Le Pérou
•
Le Mexique
La colonisation portugaise [modifier]
•
L'Amérique du Sud
Article détaillé : Colonisation portugaise des Amériques.
•
Découverte pour les Européens de l'île de Formose (la « Belle »), aujourd'hui Taïwan en 1590.
La colonisation belge [modifier]
•
République démocratique du Congo
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Le Rwanda
•
Le Burundi
La colonisation néerlandaise
Article détaillé : Empire colonial néerlandais.
•
L'Indonésie, l'océan Indien et le Pacifique
•
Comptoir commercial sur l'île de Formose (maintenant Taïwan) en 1624
•
Le Suriname : établissement d'une colonie en 1667 (occupation du territoire en partage avec les
britanniques depuis 1581).
•
Les Antilles néerlandaises : Aruba, Curaçao, Bonnaire, Saint-Martin, Saint-Eustache, Saba.
Article détaillé : Colonisation néerlandaise des Amériques.
La colonisation allemande [modifier]
•
Les Amériques
Colonisation
7
Article détaillé : Colonisation allemande des Amériques.
•
En Afrique : l'Éthiopie, le Sud-Ouest africain (génocide des Hereros).
•
Le nazisme et la volonté d'expansion à l'Est.
L'expansion du Troisième Reich vers l'Est ne relève pas seulement de l'état de guerre qui conduirait à
l'occupation provisoire de territoires à des fins stratégiques. La doctrine nazie prônait l'expansion vers l'Est avec
pour but l’extermination des population slaves qui devaient être remplacées par des colons allemands destinés à
cultiver les larges plaines d'Ukraine et de Russie.
La colonisation russe
•
En Asie : Le Caucase est depuis l'origine de l'Empire russe une région stratégique vers l'accès aux mers
chaudes et la Sibérie avec ses immenses espaces et ses grandes ressources est l'équivalent du Far-West
pour la Russie où elle affronta en outre l'Empire de Chine avec succés pour le contrôle de ses territoires.
•
L'Amérique du Nord : L'Alaska étant le prolongement naturel de la Sibérie, elle fut, tout comme la côte
Ouest de l'Amérique du Nord, explorée puis colonisée par les Russes, mais elle fut finalement vendue
aux États-Unis en 1867.
Les colonisateurs asiatiques
L'Inde et la colonisation du Sikkim
Le Sikkim est un ancien royaume indépendant, et pris par l'Inde en 1975. Historiquement, le Sikkim ne faisant
jamais une partie de l'Inde avant l'invasion de l'Inde en 1975.
Le Japon
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•
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La Mandchourie
La Corée
L'expansionnisme de la Seconde Guerre mondiale
Les colonisateurs américains
Les États-Unis
Bien qu'il soit rare que l'on définisse les États-Unis comme une puissance coloniale au même titre que les
Anglais, Français ou Néerlandais, on peut marquer objectivement un tournant dans la conception internationale
de l'engagement de l'Oncle Sam à partir du début du XXe siècle, lorsque de fait, il est devenu la première
puissance exportatrice du monde devant le Royaume Uni. Cela débute réellement avec la Guerre hispanoaméricaine, ou guerre d'indépendance de Cuba envers l'Espagne. Après une campagne pro guerre importante supportée par de forts intérêts économiques - et de grands leaders tels Théodore Roosevelt. Ce désastre de 1898
pour l'Espagne s'achève par le Traité de Paris le 10 décembre de la même année, qui reconnait l'indépendance de
Cuba, la perte des Phillipines, de Porto Rico et de la province du Guam par l'Espagne au profit des États-Unis,
moyennant une compensation financière de 20 millions de dollars. L'année suivante, les États-Unis annexent
Hawaï. Enfin, une partie des îles Samoa, l'année d'après.
Cet épisode marque une vraie rupture avec la doctrine Monroe de 1824 - qui assurait une non intervention des
États-Unis chez les Européens et inversement. L'acquisition de l'Alaska en 1867 par William Henry Seward au
Tsar Alexandre II, et l'annexion de l'île déserte de Midway en plein Pacifique, avaient déjà annoncé cette
évolution. Le changement structurel intervient dès lors que les États-Unis doivent justifier leurs nouvelles
acquisitions dans les Caraïbes et le Pacifique. C'est le corollaire Roosevelt - président de 1901 à 1909 - qui
justifie alors certaines exceptions quant à la neutralité dans certaines interventions des grandes puissances.
Parallèlement, Roosevelt avait annoncé dès 1901 la doctrine du Big Stick - par laquelle les États-Unis affirment
leur hégémonie économique sur tout le continent américain de l'Alaska à la Terre de feu.
En observant la politique des États-Unis d'avant 1914, on observe un grand pragmatisme lié aux secteurs
économiques et militaires et à la volonté d'une assurance hégémonique internationale. En aucun cas la
colonisation n'est justifiée (comme en Europe au XIXe siècle) par la supériorité morale ou religieuse du
« chrétien blanc ». Néanmoins, la doctrine du « gros bâton » annonce la prise de conscience d'être devenu la
grande puissance mondiale, fait qui sera amplifié par les deux guerres mondiales. Aujourd'hui, la tentation est
grande de confondre colonisation (processus actif) avec américanisation (processus culturel passif dans la
mesure ou il est accepté en tant que norme), réveillant ainsi les tensions anti-américanistes ou anti-occidentales.
De l'autre côté, la confusion entre justice et valeurs occidentales chrétiennes, globalisation et matérialisme,
Colonisation
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structure une fort sentiment anti-islamique renforcé par le risque de retour d'une colonisation politique active au
Moyen-Orient par exemple.
Les puissances colonisatrices précolombiennes
Les Incas et la colonisation des régions andines
A partir de 1438, sous l'impulsion de l'empereur Pachacuti Yupanqui, l'empire inca commence son expansion.
On trouve dans l'ouvrage Commentaires royaux des Incas d'Inca Garcilaso de la Vega un exemple de cette
dimension colonialiste de l'empire inca. Lors de la phase d'expansion de leur empire, les Incas rencontrèrent la
civilisation Chimu. Comme à leur habitude, les Incas proposèrent aux Chimu d'abandonner leurs lois au profit
des lois de l'empire inca, d'offrir « la terre et l'eau » à leur colonisateur, en même temps que d'abandonner leurs
dieux au profit du nouveau syncrétisme religieux mis en place au Cuzco (nombril ou centre du monde). Les
Incas exposèrent aux Chimus les bénéfices qu'ils pourraient retirer de ce nouvel état en leur offrant le mariage
entre les élites Chimu et les élites incas, en même temps que certains projets de développement. Les Chimus,
attachés à leur indépendance et à leur culture, refusèrent la colonisation. La réaction militaire des Incas fut
immédiate. Au terme d'une guerre de 5 ans, les armées chimues furent défaites et leur capitale Chan Chan
détruite. En 1470, la population chimue fut déportée : des colons incas s'installèrent sur le territoire des Chimus
qui dès lors cessèrent d'exister en tant que nation.
Les Aztèques et la colonisation du Mexique précolombien
À partir de 1428, sous le règne de Itzcoal, l'empire aztèque commence son expansion en s'appuyant sur la guilde
des marchands qui acquerront ainsi bientôt un nouveau statut privilégié dans la cité.
Encouragés par l'État à effectuer des aventures commerciales vers le sud, les marchands aztèques avaient parfois
vocation à exiger des traités de commerce avec les populations nahuas ou mayas qui, s'ils n'étaient pas respectés,
permettaient aux maîtres de Mexico Tenochtitlan de déclencher des guerres afin d'asseoir leur autorité sur une
région qu'ils convoitaient.
Les causes de la colonisation
La colonisation a subi un examen critique au cours des XIXe et XXe siècles, notamment à partir de la phase de
décolonisation mondiale.
Les motivations idéologiques ou religieuses
Des idéologies ou corpus de croyances divers ont participé à l'émergence du colonialisme ou ont été utilisés pour
le justifier.
•
Les religions monothéistes : christianisme, islam
•
Le racisme
•
L'humanisme
Depuis l'époque de Christophe Colomb, dans la bouche et l'esprit des colonisateurs européens, la colonisation
s'est prévalue d'une volonté d'extension humaniste, d'abord du christianisme, puis d'une volonté civilisatrice.
Cette conception, tout en se réclamant de généreux sentiments, a méconnu la culture des colonisés et les droits
de l'homme dans ces pays : voir l'article fardeau de l'Homme blanc (The White Man's Burden de Rudyard
Kipling).
Dans sa lettre annonçant la découverte de l'Amérique écrite le 14 février 1493, Christophe Colomb évoquait déjà
la question de l'évangélisation des Indios par la reine d'Espagne. Plus tard, dans les lois de Burgos de 1512, la
couronne de Castille décrète, dans l'article 17, que les Indios d'Amérique doivent être dominés dans le système
de l'encomienda afin d'être évangélisés.
Des notions de colonisation émancipatrice et de racisme philanthropique servent à justifier la colonisation5 où les
colonisateurs se présentent comme les porteurs d'une philosophie6.
L'étude visant à la déconstruction de l'Orientalisme, effectuée dans le cadre des Études post-coloniales,
notamment au travers de l'œuvre d'Edward W. Saïd, a émis l'hypothèse selon laquelle l'Occident s'était conçu
culturellement un point de vue dominant sur un Orient plus conceptuel que réel, qu'il avait lui-même forgé. Ces
idées appliquées au réel rencontré dans les colonies a justifié l'établissement des fonctionnaires de
l'administration coloniale sur les indigènes assujettis. La théorie du choc des civilisations de Samuel Huntington
approfondit cette distinction entre les « civilisations » de l'Occident chrétien, du monde islamique et de
l'Extrême-Orient, mais ne considère plus que l'Occident doit tenter d'imposer ses valeurs, ses institutions et sa
culture aux autres civilisations.
Colonisation
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Certains auteurs remarquent que ces idées humanistes n'ont pas fait le relais d'autres idées. C'est le cas par
exemple de la laïcité pour les colonies françaises où, dès 1905, le culte est séparé de l'État en métropole : aucune
colonie française ne bénéficia de la législation laïque métropolitaine7.
Les motivations économiques
L'expansion coloniale a en premier lieu été motivée par la recherche de matières premières dans les territoires
colonisés, étant donné que la route des Indes en Asie ouverte par Marco Polo au XIIIème siècle est dorénavant
fermée. Ainsi, l'Égypte sous domination romaine est "le grenier de Rome", l'Espagne importe l'or et les métaux
précieux d'Amérique latine pour financer ses guerres en Europe.
Les puissances coloniales étaient parfois motivées par la recherche de débouchés pour leurs produits
manufacturés. L'Angleterre du XIXe siècle et du début du XXe siècle exporte ses produits de l’industrie textile en
Inde après y avoir détruit les structures de production locale en même temps qu'établi un système administratif,
nécessaire au pillage des ressources locales au profit de la métropole.
Les différents types de colonisation
La colonisation a pu structurellement revêtir différentes formes suivant le contexte colonial. En voici quelques
exemples.
La colonisation de position
La colonisation de position consiste :
•
soit à ouvrir des comptoirs commerciaux, destinés à l'échange, à la vente des produits métropolitains ou
(et) à l'achat des productions locales (comptoirs phéniciens de Tyr autour de la Méditerranée, comme
Icosim, ou, ultérieurement, Alger). Les comptoirs sont des établissements, le plus souvent côtiers,
établis à des fins commerciales, afin de procurer un relais aux commerçants de la métropole, et un point
d'échanges avec l'arrière-pays. Leurs établissements peut se faire à titre privé et précéder les initiatives
coloniales d'un État mais ils peuvent aussi être l'initiative d'un État via des Compagnies commerciales à
Charte (Compagnie des Indes occidentales, Compagnies des Indes orientales, créées par les ProvincesUnies (actuels Pays-Bas), le Portugal, la Grande-Bretagne et la France) ;
•
soit en l'ouverture de bases navales ou militaires servant d'escales pour des colonisations plus lointaines
(Aden, Djibouti), ou au contrôle du trafic maritime international (Gibraltar, Malte, Singapour).
La colonisation de peuplement
La colonie de peuplement vise à établir une population originaire de la métropole sur un territoire dont elle n'est
pas issue. Celle-ci fait souche sur place. Ce type de colonie dépendra ou non de la métropole et c'est l'importance
de la population qui la rendra éventuellement autonome (certaines colonies phéniciennes ou grecques, fondées
pour répondre à un surcroît de population de la métropole, comme Carthage ; colonies anglaises/britanniques du
Nouveau Monde, d'Australie, de Nouvelle Zélande, la Nouvelle France, l'Algérie française, furent des territoires
peu peuplés d'indigènes). Cette colonisation peut être subie par les colons (prisonniers de droit commun
(convicts), en Australie ou en Nouvelle-Zélande).
La colonisation d’exploitation
La colonie d'exploitation implique la conquête militaire d'un territoire en vue d'en exploiter les richesses
naturelles, dans l'intérêt de la métropole. Dans ce type de colonisation, les colonisateurs fournissent les cadres —
qui n'y font généralement pas souche — et les indigènes y sont les exécutants (colonies espagnoles d'Amérique
du Sud, ou françaises d'Afrique noire et d'Indochine). Ce type de colonies peut introduire certaines techniques
d'industrialisation8.
La colonie mixte est une colonie d'exploitation, dans laquelle la partie métropolitaine de la population fait souche
(Rhodésie).
La colonisation de plantation
La colonie de plantation est une colonie dans laquelle la population métropolitaine, chargée de l'encadrement fait
souche, mais où les exécutants sont principalement des esclaves (Antilles, Brésil, certaines colonies
anglaises/britanniques d'Amérique du Nord).
Maintes colonies relèvent simultanément de deux ou plus des catégories ci-dessus. La plupart des types de
colonies ci-dessus ont été au moins partiellement militaires (en dehors des colonies de position qui se sont
limitées à une finalité purement commerciale). Le facteur militaire a pratiquement toujours joué dans l'expansion
coloniale, soit dans la phase d'installation, soit ultérieurement, pour la protection ou le maintien de l'ordre :
Colonisation
10
certaines colonies ont même eu une finalité essentiellement militaire, lorsqu'elles ont visé au contrôle d'un
territoire, d'un lieu de passage stratégique, d'une population ennemie ; elles ont alors souvent comporté une
population suffisante pour épauler ou constituer elle-même une garnison (voir colonie romaine pour la Rome
antique). Elles ont également pu être un relais, un point d'appui en territoire ennemi pour des opérations
militaires.
Ces colonies prennent ensuite sous différentes formes : sujétion totale à la métropole, assimilation, dominion,
protectorat.
Les méthodes de la colonisation
Quelques exemples :
La vente d'opium importée des Indes britanniques dans les comptoirs des côtes de Chine ayant pour but de forcer
l’ouverture de la Chine aux puissances européennes.
Les moyens de la colonisation
Certaines puissances coloniales se sont dotées d'outils économiques politiques ou militaires pour établir leur
système colonial et organiser ou justifier l'appropriation des ressources des colonies assujetties.
Les moyens économiques
•
On rapporte que dans le second empire colonial français, et notamment en AOF/AEF, l'impôt devait
être payé en monnaie, et en aucun cas en liquide. Les indigènes ne disposant pas de monnaie, et a
fortiori pas de monnaie française dans la mesure où leur économie était basée sur le troc, ils durent se
soumettre à un travail salarié en manufacture afin de pouvoir régler l'impôt sous peine de subir
brimades, vexations et humiliations en tout genre. Ce fut un moyen efficace d'encadrer et de répertorier
les populations.
•
La compagnie des Indes orientales anglaises
•
La VOC, Compagnie néerlandaise des Indes occidentales (en néerlandais West-Indische Compagnie ou
WIC)
•
Les confédérations de marchands aztèques.
l'Empire aztèque utilisa ses castes de marchands pour préparer ses phases d'expansion coloniales. Les marchands
formaient des expéditions dans des contrés lointaines pour y étendre leur commerce. Au cas où les populations
locales refusaient d'établir des liens commerciaux avec les nouveaux arrivant, l'empire décidait alors d'envoyer
ses armées venger l'affront fait à ses marchands et établissait.
À cette époque, tout comme en Angleterre au XIXe siècle, la caste des marchands commença à occuper une
place plus grande dans l'ordre social de l'Empire aztèque, et les membres de cette caste purent prétendre à des
titres et avantages qui étaient autrefois réservés aux guerriers.
Les moyens militaires
Les états ou puissances coloniales se dotent de corps d'armées spécifiques destinés à maintenir la sujétion des
colonise ou a en assurer la protection contre d'éventuelles puissances coloniales rivales.
Les moyens juridiques
La notion de terra nullius permit de donner une assise juridique à la colonisation.
Des traités ou accords permirent aux colonisateurs de se partager les terres occupées, comme le traité de
Tordesillas.
Les conséquences de la colonisation
Les conséquences humaines
L’expansion de l’esclavage
Répandu partout dans l'Antiquité, l'esclavage fût considérablement étant en voie de disparition en Europe à la fin
du Moyen Âge, au cours duquel il avait été remplacé par le servage, dont, du moins les victimes n'étaient plus
considérés comme de simples marchandises. Mais il réapparut dans les colonies européennes lors de l'expansion
coloniale. Dès lors, intimement lié au fait colonial bien qu'il n'en soit pas le seul apanage, l'esclavage a pu se
développer dans ou à partir des colonies sous l'impulsion des puissances coloniales.
Colonisation
11
On estime à 20 millions le nombre d'africains déportés d'Afrique en Amérique. Un tiers d'entre eux seulement
arrivaient à destination, bien que ces chiffres soient sujets à études et controverse, on peut envisager que le coût
en vie humaine a pu atteindre 41 millions de morts.
Mais sur les autres continents l'esclavage s'est maintenu, tant en Asie qu'en Afrique, mais surtout où non
seulement l'esclavage était resté très répandu, mais qui devint à partir de la naissance de l'islam, le champ
privilégié de la Guerre Sainte "Djihad", en réalité alibi commode pour des chasses à l'homme massives pratiqués
d'abord par les Arabes, puis par les Africains islamisés (Peuls) contre ceux qui ne l'étaient pas. Seule la
colonisation européenne, interdisant la traite à partir du XIXe siècle allait le faire reculer.
Des génocides et des exterminations
Le génocide est défini par l'extermination active ou l'établissement des conditions qui entraînent la disparition
d'un peuple, d'une ethnie ou d'une culture. Le génocide a pu être un moyen mais aussi une conséquence du fait
colonial.
•
Dans les Amériques
Le génocide des indiens d'Amérique, était essentiellement motivé par la volonté d'exploiter les ressources
naturelles des régions colonisées en même temps que d'en expulser ses habitants originels pour récupérer leurs
terres. Il demeure difficile à chiffrer.
Dans son ouvrage Très brève relation de la destruction des Indes (1552), Bartolomé de Las Casas témoigne de
ce qu'il a vu à Hispaniola, et estime entre 500 000 à un million le nombre d'indiens vivant sur cette île avant
l'arrivée des colons espagnols, trente ans plus tard, ils ne sont plus que 30 000, victimes de massacres
systématiques et des conditions de leur asservissement. La plupart sont morts dans les mines où ils étaient forcés
de travailler pour obtenir l'or demandé par la couronne d'Espagne.
Certaines nations indiennes d'Amérique du Nord, tels les Creeks, les Cheyennes, les Séminoles ont été déportés
ou exterminées, on estime à 4 millions le nombre d'Indiens directement victimes de la phase d'expansion
coloniale des États-Unis de la côte Est à la côte Ouest au cours des XVIIIe et XIXe siècles.
•
En Afrique
En Éthiopie, les Herreros sont déportés par la puissance colonisatrice allemande qui y établit les premiers camps
d'extermination
Ainsi Lothar Von Trotha, écrit que « le peuple Herrero doit quitter le pays, sinon, je le délogerai avec le « groot
Rohr » (grand canon) ». Sur une population de 90 000 Herreros, il n'en restera bientôt plus que 15 000.
Dans son "Histoire populaire des États-Unis, Howard Zinn estime que 60 millions d'africains furent déportés
pour devenir les esclaves du nouveau monde, mais seuls 20 millions d'entre eux arrivèrent effectivement sur les
continents américains. Quarante millions d'africains seraient donc morts au cours des traversées du fait des
conditions de la déportation.
Selon Enzo Traverso, le nombre de victimes des conquêtes européennes ane Asie et en Afrique au cours de la
seconde partie du XIXe siècle tourne autour de 50-60 millions, dont la moitié environ due à la famine en Inde9.
Le statut des peuples colonisés
Une différence de traitement ou de statut (sujet, citoyen, esclave, etc.) peut exister entre les colonisés et les
colons. Les colons sont plus durs pour les indigènes que les métropolitains[réf. nécessaire]. L'élément métropolitain
peut jouer un rôle modérateur à l'égard des colons. C'est ainsi que les rois d'Espagne ont dû interdire aux colons
ibériques la réduction des Indiens en esclavage à la suite de la controverse de Valladolid ou que le « Code Noir »
est mis en vigueur par le gouvernement de la métropole, pour limiter les abus des planteurs, tout en restant
répressif.
Certains aspects de la colonisation européenne de l'Amérique ou de l'Afrique ont été qualifiés de crimes contre
l'humanité par de nombreux historiens. Ainsi selon Gilles Manceron, "la République (française) doit reconnaitre
que les crimes coloniaux sont bien des crimes contre l'humanité, au sens du premier texte international qui
employait le terme, la déclaration du 24 mai 1915 des gouvernements français, britannique et russe à propos des
massacres dans l'empire ottoman contre les civils arméniens, qui parle de crimes contre l'humanité et la
civilisation. Ou encore de la résolution des Nations unies du 11 décembre 1946, qui dit que le génocide
bouleverse la conscience humaine"10.
L'esclavage est responsable de nombreux morts dus aux conditions de vie difficile mais aussi des déplacements
de populations visant à le fuir (nègres marrons, en Guyane, Guadeloupe, Martinique et à la Réunion ou en
Amérique centrale).
Colonisation
12
Au-delà de l'esclavage, la pacification, la répression des révoltes et le travail forcé ont fait régresser les
populations sur le plan démographique11.
Les originaires de pays autres que les métropoles profitent de la colonisation pour venir se mêler à la population
colonisatrice et s'associer à ses actions (Par exemple, immigrants espagnols et maltais en Algérie française,
libanais en Afrique noire, ou Indiens d'Asie à l'Île Maurice). Leur présence a parfois contribué à accentuer le
particularisme des colons vis à vis de la métropole.[réf. nécessaire]
Les conséquences sanitaires
Au niveau sanitaire, si durant la période coloniale, on note un recul marquant du paludisme, de la malaria et de
nombreuses maladies tropicales.[réf. nécessaire] Certains auteurs[réf. nécessaire] avancent que les initiatives de santé
publique visaient également à enrayer la décroissance démographique afin de conserver un réservoir de main
d'œuvre.
Par ailleurs, le travail forcé, les déplacements de populations et les campagnes de vaccination et de prévention de
la maladie du sommeil sont suspectés d'être à l'origine de l'actuelle pandémie du virus VIH-1 (virus du sida) en
Afrique équatoriale française dans les années 1910-1940. De même le commerce triangulaire d'esclaves pourrait
expliquer l'expansion du VIH-212.
Les conséquences culturelles
Dans les colonies françaises et britanniques, les colons mettent en place des écoles primaires et des
établissements secondaires, de type collèges et lycées.
Pourtant, il serait faux de considérer que les peuples colonisés n'avaient pas de culture à part entière et ne
possédaient pas d'élites intellectuelles, et cela même lorsque ces cultures se transmettaient oralement et non par
le truchement de l'écriture.
Ainsi, s'agissant de l'Afrique sahélienne, dès le XIIIe siècle de notre ère, elle possédait des centres intellectuels.
C'est ainsi que l'université de Sankoré rassembla de nombreuses générations de savants négro-africains, dont le
Tarikh Es Soudan (1652) du Tombouctien Abderrahmane Ben Abdallah Ben Imran Ben Amir Es Sa'di a fourni
une liste13, notamment des éléments biographiques sur Ahmed Baba. À l'Est du continent, le philosophe africain
Zora Yacob est contemporain de Descartes dont sa philosophie se rapproche du cartésianisme.
La mise en place des systèmes coloniaux a bien souvent détruit les systèmes culturels préexistants en voulant les
remplacer par les cultures importées des métropoles.
Au Mexique, dés les débuts de la colonisation, les moines espagnols brûlent des milliers de codex mayas dont
l'écriture figurative leur semble peuplée de démons.
Les conséquences économiques
Article détaillé : Bilan économique de la colonisation en Afrique.
Les populations autochtones perdent généralement la direction de leurs affaires au profit des éléments
colonisateurs. La colonisation se traduit par le développement du secteur primaire (plantation, industrie
extractive), les industries de transformation étant réservées à la métropole. Un « Privilège de l'exclusif » en
faveur de la métropole peut être mis en place avec vente exclusive des matières premières à la métropole ; achat
exclusif des produits manufacturés métropolitains ; recours exclusif au fret métropolitain.
Le développement des infrastructures locales est mis en œuvre par les colonisateurs avec la main-d’œuvre locale
(travaux forcés, déportation de main d'œuvre, travail non rémunéré14, recrutement forcé15, etc.) dans le but
d'exporter les richesses locales16.
De même, les bâtiments coloniaux étaient occupés par le personnel colonial, tandis que les populations
autochtones habitaient à la périphérie de leurs propres terres, ou dans des lieux périphériques des villes
coloniales :
« Le modèle colonial urbain reposait sur trois éléments : le monopole foncier de l’administration publique sur le
sol urbain ; la stricte application de la division fonctionnelle de l’espace : urbanisme de plan avec une
administration tatillonne et introduction du droit écrit ; le lotissement comme outil physique d’aménagement de
l’espace urbain et outil de ségrégation : lotissement équipé pour la population européenne et les évolués,
lotissement
sommaire
pour
les
autochtones. »
— 17
Ensuite, pour le financement de toutes ces infrastructures, des prélèvements obligatoires en nature et en
numéraire étaient ponctionnés sur les populations indigènes : impôt sur les cases, impôt de taille, impôt de
Colonisation
13
capitation, impôt sur le revenu des personnes physiques, etc. Pour échapper à cette pression fiscale
particulièrement drastique et aux représailles militaires, certains Africains s'enfuyaient18. Des exodes qui ont
ralenti, voire annihiler, les échanges économiques avec les pays proches outre qu'ils étaient combattus par les
troupes coloniales.
Les colons manifestent généralement une attitude revendicatrice et souvent autonomiste à l'encontre des
métropoles. Ce sont les colons qui ont exprimé les premières revendications autonomistes et conquis les
premières indépendances coloniales :
•
colonies britanniques : refus des taxations métropolitaines et guerre d'indépendance des 13 colonies
d'Amérique du Nord, indépendance des colons de Rhodésie.
•
colonies espagnoles : ce sont les créoles espagnols (José de San Martin, Francisco de Miranda et Simon
Bolivar), et non les Indigènes, qui se sont plaints de l'oppression de la métropole et lui ont livré les
guerres d'indépendance.
•
colonies françaises : ce sont les Européens d'Algérie, qui ont réclamé l'autonomie financière de la
colonie d'Algérie (création des Délégations financières, des taux d'impôt réduits et des timbres
particuliers distincts de ceux de France).
Généralement l'on considère[réf. nécessaire] la valeur monétaire des échanges économiques entre les métropoles et
leurs colonies. Or, d'une part cette valeur est fixée unilatéralement par des institutions métropolitaines ; ce qui
explique au moins partiellement le phénomène dit de la détérioration des termes de l'échange. D'autre part, la
valeur stratégique de ces échanges est sans commune mesure avec les prix chichement alloués aux colonisés.
Durant la période coloniale, selon les récents travaux de l'université d'Oxford, la production des colonies
africaines de l'Empire britannique représentait moins d'un pour cent du PIB de l'Empire.
Notes et références
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
↑ Five Years' Expedition against the Revolted Negroes of Surinam in Guiana on the Wild Coast of South America;
from the Year 1772 to 1777. . . 2 vols
↑ Définition juridique en droit international public de la colonisation dans le lexique de termes juridique,
Jurisprudence générale Dalloz, 1988, p. 90-91
↑ Jared Diamond, Effondrement : Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie, 2006 pour la
traduction française
↑ http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/Ferry1885.asp [archive] Discours de Jules Ferry Les fondements de la
politique coloniale prononcé à la Chambre des députés le 28 juillet 1885] ainsi que la réponse indignée et
immédiate de Georges Clemenceau
↑ par exemple, un discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 devant l'Assemblée nationale française
↑ par exemple les droits de l'homme
↑ Source : http://www.atheisme.org/benoitmely-conference.html [archive]
↑ exemple de Jean Laborde à Madagascar
↑ Enzo Traverso, La violence nazie, La Fabrique, 2003, p.75
↑ Gilles Manceron, Marianne et les colonies, La découverte, 2003, p.300
↑ Joseph Ki-Zerbo, Histoire de l'Afrique noire, éd. Hatier, 1978, p.435
↑ Chitnis A., Rawls D., and Moore J. - 2000 - Origin of HIV Type 1 in Colonial French Equatorial Africa? AIDS
RESEARCH AND HUMAN RETROVIRUSES, 16(1), 5-8
http://www.liebertonline.com/doi/abs/10.1089%2F088922200309548 [archive]
↑ Chap VI, Biographie des savants de Dienné ; chap. IX, Biographie des principaux savants et saints personnages
qui ont habité Tombouctou à diverses époques
↑ HGA, tome VII, chap. 15
↑ HGA, tome VII, chap. 15
↑ Histoire Générale de l'Afrique, tome VII, L'Afrique sous domination coloniale, éd Présence
Africaine/EDICEF/UNESCO, 1989, chap. 14
↑ [Le site Histoire-Géographie de l’Académie de Rouen] [archive]
↑ Joseph Ki-Zerbo, Histoire de l'Afrique noire, éd. Hatier, 1978, pp.433-434
Articles connexes
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Colonialisme - Légende noire/Légende dorée
Bilan économique de la colonisation en Afrique
Protectorat | Dominion
Clérouquie
Exposition coloniale
Colonies françaises
Idéologie coloniale française
Afrique espagnole
Colonisation
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Sous une acception différente :
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Colonisation de l'espace
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Sur l’Afrique
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Gilles Manceron, Marianne et les colonies, une introduction à l'histoire coloniale de la France
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