12/05/2015 Flore cutanée bactérienne Les bactéries et la peau Flore cutanée bactérienne résidante Flore cutanée bactérienne transitoire La flore cutané bactérienne résidante : Michèle Girouard Dermatologue Bactéries riches en structures d’attachement aux récepteurs épidermiques Font compétition aux bactéries pathogènes Absente chez le nouveau né jusqu’à 6 mois de vie Bactéries non pathogènes pour la peau, leur colonisation occasionne des problèmes cutanés relativement mineurs 1 Flore cutanée bactérienne résidante Flore cutanée bactérienne transitoire 50% : Staphylocoque épidermidis Bactéries pathogènes qui ne survivent sur la peau que quelques heures Se multiplient sous des gants occlusifs Faible capacité d’attachement à moins de blessure S’il y a un bris cutané pour s’attacher, elles se multiplient puis peuvent entrer dans les tissus et causer une infection 50% : Corynébactérium Quelques Gram - : E. coli, Klebsiella, Proteus, Enterobacter Propionibactérium acnes Causent des problèmes cutanés relativement mineurs Transmises entre humains ou par contact avec des objets inertes contaminés La densité de la flore bactérienne des mains chez les travailleurs de la santé Plus élevée que la population générale Le Médecin du Québec, vol 41, #7, juillet 2006 La flore cutanée bactérienne transitoire Le lavage des mains avec une solution antiseptique ou hydro alcoolisée Élimine 99 % de la flore La flore résidante protectrice revient très rapidement Les souillures et le C. difficile nécessitent un lavage avec eau/savon Résistance naturelle de la peau contre l’infection La concurrence des bactéries de la flore résidante Épiderme intact Couche cornée qui s’élimine régulièrement Ph acide de 5.5 Couche lipidique antimicrobienne Faiblesses naturelles contre l’infection Annexes (poils, ongles) : des portes d’entrée Flore cutanée bactérienne transitoire Streptocoque pyogène groupe A béta-hémolytique Staphylocoque Aureus Pseudomonas 1 12/05/2015 Infections à streptocoque pyogène Streptocoque pyogène du groupe A β hémolytique : 2 sérotypes Pharyngé Cutané Infections cutanées à streptocoque pyogène Sérotype pharyngé Réponse immunitaire : Antistreptolysine O (ASO) Sérotype cutané Réponse immunitaire : Anti-DNAse Anti-hyaluronidase Complications : Glomérulonéphrite en 10 j Fièvre rhumatismale Scarlatine Complications : Glomérulonéphrite en 21 j Fièvre rhumatismale rare Scarlatine Les deux souches Urticaire chronique, érythème polymorphe et l’érythème noueux Le sérotype cutané, en transit sur la peau de 1% des gens Le sérotype pharyngé, pharynx et nez chez 10 % des gens Bris de l’épiderme Bactéries adhèrent, se multiplient et causent une infection Facteurs favorisant la présence du s. pyogène : Température ambiante élevée Humidité Pauvre hygiène Surpopulation : o Garderie, prison Infections cutanées à streptocoque pyogène Impétigo non bulleux Érysipèle Cellulite Infections invasives à streptocoque Infections secondaires Impétigo non bulleux Agents étiologiques Streptocoque pyogène et/ou Staphylocoque aureus Multiplication sur un bris cutané Streptocoque qui était en transit sur la peau intacte 10 jours avant l’infection Staphylocoque aureus autour du nez/bouche L’infection cutanée la + commune de 2 à 6 ans, mais se voit à tout âge Très contagieux, s’étend vite sur la peau et entre individus Sur un bris de l’épiderme Tour du nez, de la bouche, sur les membres Infection de l’épiderme : Agglomérations de vésicules sur fond rouge qui se brisent rapidement parce que très superficielles, suintent Croûtes jaunes mielleuses Impétigo non bulleux S’étend en périphérie, guérison centrale : Rose pâle puis hypo pigmentation au centre Guérison en 2 à 3 semaines sauf si dermite chronique A la culture : staphylocoque aureus et/ou streptocoque pyogène 2 12/05/2015 Impétigo non bulleux Complications : Lymphangite régionale, cellulite Glomérulonéphrite post streptococcique : < 1 cas/1,000,000 de population/an en pays développé Scarlatine possible Pas fièvre rhumatismale décrite Urticaire chronique, érythème polymorphe et l’érythème noueux Impétigo non bulleux : traitement Mupirocin en onguent tid 5 jours Le meilleur agent topique Équivalent au traitement systémique per os Antibiotique per os Si pas de réponse au traitement topique Si nombreuses lésions Doit couvrir le streptocoque et le staphylocoque N’a pas été démontré que permet d’éviter la GMN Céphalexine per os 250 mg qid, 25 mg/kg/j en 4 doses Clindamycine per os 300-400 mg tid , 10-20 mg/kg/j en 3 doses Infections cutanées à streptocoque Érysipèle Impétigo non bulleux Érysipèle Cellulite Infections invasives à streptocoque Infections secondaires Le streptocoque pyogène via un bris cutané infecte le derme superficiel Prodrome : Érysipèle Érysipèle Facteurs favorisants systémiques : Âge, immunosuppression, obésité, alcoolisme Facteurs favorisants locaux : Érysipèle/cellulite ancienne car dommages lymphatiques permanents Insuffisance veineuse, saphénectomie surtout pour PAC Œdème/lymphoedème des membres inférieurs Bris de la peau Frissons, fièvre (parfois absente chez la personne âgée) Début abrupt Rougeur, chaleur, gonflement et douleur d’installation rapide Visage ou extrémités (70-80% des cas) Rebord net palpable, bulles hémorragique, pétéchies, purpura Traînée lymphatique, adénopathies Fièvre, tachycardie, hypotension, leukocytose (parfois absente chez la personne âgée) Contour net Érythème Œdème Chaleur Asymétrie Trauma cutané, ulcération, eczéma 3 12/05/2015 Bulles épidermiques et purpura Érysipèle : bulles et purpura 20 Érysipèle : bulles et purpura Érysipèle Endommage le réseau lymphatique : Lymphoedème résiduel Récidives fréquentes Laboratoire : Hémoculture si patient très malade ou immunosupprimé : + dans ≤ 5 % Utile si complication s’installe et on veut connaître la cause et la sensibilité Culture des plaies peut être utile mais le plus souvent : Polymicrobien 21 Érysipèle Infections cutanées à streptocoque pyogène Traitement (5 jours aussi bon que 10 jours), per os si pas très malade Per os chez les gens en santé Impétigo non bulleux Érysipèle Cellulite bactérienne Infections invasives à streptocoque Infections secondaires Céphalexine per os 500 mg qid ou 25mg/kg/j en 4 doses Clindamycine per os 300 mg tid ou 10-20 mg/kg/j en 3 doses Intra veineux si patient diabétique ou immunosupprimé Céphazoline 1 à 2 g q 8 hres ou 50 mg/kg/j en 3 doses Clindamycine 600 mg q 8 hres ou 25-40 mg/kg/j en 3 doses Ne pas oublier de gérer les facteurs de risque/porte d’entrée, pour éviter les récidives Traiter le tinea pedis chronique Porter des bas support 30-40 mm Hg, mesures prises sans enflure Perdre du poids 4 12/05/2015 Cellulite bactérienne Cellulite bactérienne Infection du derme profond et du tissus sous-cutané à partir d’un bris épidermique avec les mêmes prédispositions que érysipèle Streptocoque Pyogène dans 75-90% des cas/Staphylocoque Aureus dans 10% des cas, svt furoncle/abcès ou site d’injection/cathéter Gram +/-, anaérobes, pseudomonas chez le diabétique Si membre inférieur atteint : Récidives communes comme l’érysipèle car lymphatiques endommagés Prodrome : Frissons, fièvre (parfois absente chez la personne âgée) Rougeur, chaleur, gonflement et douleur d’installation rapide Bordure floue Visage ou extrémités Leucocytose (parfois absente chez la personne âgée) Faire des cultures de la porte d’entrée et hémocultures Cellulite bactérienne Cellulite bactérienne Diagnostic différentiel : La plupart des imitateurs de cellulite Traitement (5 jours aussi bon que 10 jours) Pas de fièvre, pas de chaleur Élévation du membre réduit la rougeur de l’ischémie ou la stase veineuse, toujours le faire si on pense cellulite Dermite de stase inflammatoire: ATCD d’OMI vespéral, dermite de stase, inflammation progressive lente Goutte: Douleur exquise à la pression de la ligne articulaire Céphalexine, Céfazoline ou Clindamycine comme pour l’érysipèle Chez le diabétique, couvrir les Gr +/- et les anaérobes Per os si peu extensif Amoxicilline/clavulanate 875/125 mg po bid IV si plus extensif Ceftriaxone 1 à 2 g q 24 hres et Clindamycine 600 mg q 8 hres IV Piperacilline 4 g /Tazobactam 500 mg q 8 h IV Si allergie à la pénicilline : Ciprofloxacine 400 mg IV q 12 hres Clindamycine 600 mg q 8 hres IV Arthropathie aiguë de Charcot 5 12/05/2015 Traitement de l’érysipèle et de la cellulite Surélever le membre atteint Traiter la condition sous jacente Dermite de stase Tinea pedis chronique Prévenir les récidives des érysipèles/cellulite des membres inférieurs Bas support Pour les récidives malgré tout, comme c’est le plus souvent par le streptocoque Pénicilline benzathine IM q mois de 1.2 MU chez l’adulte Cellulite et érysipèle Complications : Abcès Septicémie Infection invasive Sous Clinda po (allergie péni) : Rougeur, douleur, œdème sévère, purpura, leuco 29,000 CPK 335 33 Abcès du mollet vu à l’écho, évacué, clindamycine et vancomycine iv 34 Les infections invasives à streptocoque Les infections invasives à streptocoque Infection nécrosante des tissus mous, suit les fascias fasciite nécrosante Souvent, porte d’entrée cutanée bénigne Site d’injection, trauma, brûlure, abrasion, piqûre d’insecte Souvent mais pas nécessairement condition sous jacente : Diabète, abus de drogues, MVAS, Roh, immunusuppression Possiblement aussi polymicrobien, Gram -, anaérobes Érythème extensif, chaleur, œdème et douleur disproportionnée, induration sous cutanée pas de réponse aux traitement initial 35 Progression marquée en < 24 heures Érythème rapide, oedème et douleur au-delà de la rougeur Vésicules et bulles parfois hémorragiques Purpura et ecchymoses avec un centre gris, nécrose Anesthésie cutanée: destruction nerveuse par la nécrose Induration marquée Expansion rapide des marges de la rougeur malgré le tx Liquide trouble venant des zones nécrotiques Fièvre élevée, hypotension, tachycardie, altération de la conscience 36 6 12/05/2015 Fasciite nécrosante Fasciite nécrosante Exploration chirurgicale : diagnostique et thérapeutique Fascia enflé gris mat avec zones de nécrose, les plans entres les tissus se séparent Biopsie et culture des tissus profonds Forme monomicrobienne Streptocoque pyogène, Staphylocoque aureus, Peptostreptocoque La plupart acquis dans la communauté 2/3 des cas aux membres inférieurs Causes sous jacentes : Diabète, MVAS ou insuffisance veineuse avec œdème Varicelle ou bris cutané banal/piqûre d’insecte Taux de mortalité élevée : 50-70% chez les patients avec choc toxique Complication Syndrome du choc toxique 37 38 Fasciite nécrosante : traitement Fasciite nécrosante Chirurgie pour débridement Antibiothérapie ajustée selon les cultures Si monomicrobien : Forme poly microbienne : Flore intestinale (coliformes, anaérobes) Associée avec : Chirurgie abdominale Ulcère de pression, abcès péri anal ou vulvo vaginal, déchirure mucosale GI ou GU (gangrène de Fournier) Site d’injection d’abus de substance Pénicilline 2-4 MU q 4-6 hres IV et clindamycine 600-900 mg q 8hres IV Vancomycine 30 mg/kg/j en 2 doses IV et clinda, si allergie à la pénicilline Si polymicrobien : Ampicilline-sulbactam 1.5-3 g q 6-8 h iv et clindamycine et ciprofloxacine 400 mg q 12 h iv Les immunoglobulines IV ne peuvent être recommandées avec certitude dans le traitement du choc toxique en absence de données probantes 39 40 Infections cutanées à streptocoque Les infections secondaires à streptocoque Impétigo non bulleux, ecthyma Érysipèle Cellulite Infections invasives à streptocoque Infections secondaires Multiplication streptocoque pyogène Sur une dermatite, sur une plaie, sur le l’herpes simplex ou sur une brûlure d’où impétiginisation Le site devient croûté mielleux 42 7 12/05/2015 Les infections secondaires à streptocoque Multiplication de Staphylocoque aureus et/ou de streptocoque pyogène Sur une dermatite, sur une plaie, sur le l’herpes simplex ou sur une brûlure d’où impétiginisation Le site devient croûté mielleux Culture nécessaire pour identifier le streptocoque Traitement : Traiter le problème cutané sous jacent Traiter comme l’impétigo 43 44 Staphylocoque Aureus Flore cutanée bactérienne transitoire Transite sur la peau de 20 % des gens Surtout en zone intertrigineuse À l’entrée des narines chez 20 à 40 % des adultes Surtout les diabétiques, dialysés, travailleurs de la santé, patients avec dermite chronique et utilisateurs de drogue IV Du nez, il se rend sur la peau et colonise un site avec bris de la barrière épidermique, d’où infection cutanée Les porteurs chroniques auront des récidives d’infection à staphylocoque aureus Sans flore cutanée résidante, le nouveau né est vulnérable au staphylocoque aureus Streptocoque pyogène groupe A béta-hémolytique Staphylocoque Aureus Pseudomonas 46 Infections cutanées à staphylocoque aureus Impétigo bulleux Impétigo non bulleux et bulleux Folliculite, furoncle Cellulite Infection secondaire 47 Rare Un sérotype, phage groupe II de staphylocoque aureus produisant une toxine épidermolytique : Bulle Surtout les nouveaux nés Sans flore résidante Chez les porteurs de staphylocoque Les abrasions mineures et l’occlusion favorisent 48 8 12/05/2015 Impétigo bulleux Bulles claires superficielles donc de courte durée Lésions très rondes qui en se brisant laissent une base luisante Guérison centrale et extension périphérique Sites atteints Périné Plis Ombilic Visage 49 50 51 Impétigo bulleux Frottis et culture du liquide Recherche d’un réservoir Un porteur dans l’entourage Différentiel : Autres maladies bulleuses Traitement : Cloxacilline 250 qid po ou 12 mg/kg/j en 4 doses po Clindamycine 300-400 mg tid po ou 10-20 mg/kg/j en 3 doses si allergie à la pénicilline 54 9 12/05/2015 Infections cutanées à staphylocoque aureus La folliculite bactérienne à staphylocoque Impétigo non bulleux et bulleux Folliculite, furoncle Cellulite Infection secondaire 55 Infection superficielle du follicule pileux Limitée à l’épiderme Staphylocoque aureus à la culture des lésions Petite pustule à l’entrée d’un follicule sur une base érythémateuse 56 La folliculite bactérienne à staphylocoque Folliculite bactérienne Diagnostic différentiel Folliculites autres: Folliculite à pseudomonas Pseudo folliculite (par rasage de près) Traitement : Mupirocin onguent tid 5 jours (pas différent que sans traitement) Traiter l’état de porteur de staphylocoque ou contact avec un porteur 57 58 Traitement des porteurs de staphylocoques aureus Furoncle Infection staphylococcique profonde du follicule pileux S’étend au tissus sous cutané Nodule induré, rouge, douloureux en zone pileuse, devient pustuleux Mupirocin onguent bid à l’entrée du nez les 5 premiers jours de chaque mois Réduction de 50 % des récidives de furoncles Peu d’antibiotiques systémiques atteignent une concentration nasale suffisante pour éliminer le staphylocoque aureus 59 60 10 12/05/2015 Furoncles Furoncles Laboratoire : Staphylocoque aureus Différentiel : Hidradénite (lésions axillaires/inguinales avec comédons ouverts) Traitement : Incision et drainage en général suffisent Si cellulite extensive et fièvre Cloxacilline 250 mg qid po (12mg/kg/j en 4 doses) Clindamycine 300-400 mg/kg/j tid (10-20 mg/kg/j en 3 doses) Si récidives fréquentes Porteur de staphylocoque aureus dans le nez ou au périné Contacts avec porteurs 61 62 Infections cutanées à staphylocoque aureus Traitement des furoncles récidivants Impétigo non bulleux et bulleux Folliculite, furoncle Cellulite Infections secondaires Clindamycine 150 mg die pour 3 mois diminue les récidives de furoncles de 80 % 63 64 Infections cutanées bactériennes secondaires Colonisation Plaie infectée : Une bactérie pathogène entre dans les tissus Rougeur, chaleur, gonflement, douleur Colonisation Multiplication de bactéries de la flore cutanée dans une plaie sans nuire à l’hôte Colonisation critique Multiplication de bactéries de la flore cutanée dans une plaie qui nuit à la guérison des plaies Plus de 2 cm du bord de la plaie : cellulite Fièvre (personne âgée ou diabétique peuvent ne pas en avoir) La glycémie du diabétique s’élève Culture, après débridement, du tissu propre au fond de la plaie à la curette stérile Traitement de cellulite selon les sensibilités du germe isolé 65 66 11 12/05/2015 Abcès cutané Abcès cutané Collection de pus dans le derme et le tissus sous cutané Nodules douloureux fluctuants avec souvent une pustule au sommet et un gonflement érythémateux autour Typiquement poly microbien Contient les bactéries de la flore cutanée Staphylocoque aureus seul dans 25 % des abcès Diagnostic différentiel Kyste épidermoide inflammé Matériel kératineux fromagé, rupture des parois et extrusion du contenu stimulent l’inflammation Hidradénite Comédons ouverts, papules et kystes d’âge variés, aisselles, seins, aines, bas des fesses Traitement : Drainage chirurgical, mèches Svt curatif si abcès < 5 cm sans cellulite et sans immunosuppression Antibiotiques systémiques si cellulite ou hôte immunosupprimé 67 68 SARM-AC SARM : staphylocoque résistant à la méthicilline Forme plus souvent non invasive (85%): Impétigo, folliculite, furoncle, cellulite, abcès ou paronychie Méthicilline (1959) Pénicilline semi synthétique résistante à la pénicillase Staphylocoque aureus résistant à la méthicilline Acquis à l’hôpital (1961) : SARM-AH Diagnostic en 12 mois d’une chirurgie/hospitalisation/dialyse Acquis dans communauté (1993) : SARM-AC 15 % des cas de SARM sont acquis dans la communauté 60 % des cas d’infection des tissus mous en salle d’urgence aux USA sont à SARM-AC 69 Rarement Pneumonie, septicémie, fasciite nécrosante, choc toxique Favorisé par : Dommages cutanés, usage fréquent d’antibiotique per os Équipement sportif contaminé partagé, surpopulation, contacts physiques étroits : Personnel militaire, prisonniers, utilisateurs de drogues, enfants en garderie, VIH, aborigènes, sports de contacts, sans abris Gens en santé aussi 70 SARM-AC SARM-AH Patients admis en milieu hospitalier ou résidences La plupart des formes invasives sont AH La forme invasive infecte Le sang, le liquide céphalorachidien, les os, les organes internes, le liquide pleural, le liquide péricardien Les complications sont plus communes Drainage suffit dans > 85 % des cas, culture et antibiogramme Traitement per os si nécessaire Doxycilline ou minocycline ≤ 8 ans et pas enceinte, 100 mg bid Clindamycine, 300-450 mg tid po (10-20 mg/kg/j en 3 doses) Trimethoprim-sulfamethoxazole, 1-2 co ds bid (8-12 mg/kg/j en 2 doses) mais ne couvre pas le streptocoque pyogène Garder la vancomycine pour les cas nécessitant hospitalisation Vérifier la réponse 24-48 heures après Changer l’antibiotique selon la culture et sensibilité Si progression de la maladie Microbe résistant ou infection plus profonde et plus sérieuse nécessitant hospitalisation et traitement iv 71 20 % de mortalité Plus souvent chez les gens de plus de 65 ans Traitement : 10 j de vanco 30 mg/kg/j en 2 doses IV, seule ou avec de la gentamycine SARM-AH sont souvent résistantes à la clindamycine et au triméthoprime-sulfaméthoxazole 72 12 12/05/2015 SARM SARM Colonisation et infection de plaies par du SARM Éliminer la plaie sinon le SARM y demeurera Colonisation nasale : 1.3 % des gens de la communauté 5.4 % des membres d’équipes sportives 13 % des travailleurs de la santé La décolonisation est recommandée dans les cas de récidives ou de transmission aux contacts Bien que ceci n’est pas associé à une réduction d’incidence d’infection clinique à SARM selon revue Cochrane randomisée à double insu 73 74 Flore cutanée bactérienne transitoire Pseudomonas aeruginosa Bacille Gram Produit une pyocyanine pigment bleu/vert Odeur particulière Peu pathogène Agresse les hôtes affaiblis Se trouve facilement dans l’eau Favorisé par la chaleur de l’eau Streptocoque pyogène groupe A béta-hémolytique Staphylocoque Aureus Pseudomonas 76 Infection bactérienne Pseudomonas Pseudomonas Infection unguéale : • Pigment vert sous l’ongle Folliculite à pseudomonas Otite du diabétique Plaie diabétique colonisée ou infectée Brûlure colonisée ou infectée 77 78 13 12/05/2015 Pseudomonas Pseudomonas sous unguéal Infection unguéale : • Pigment vert sous l’ongle Folliculite à pseudomonas Otite du diabétique Plaie diabétique colonisée ou infectée Brûlure colonisée ou infectée Traitement: Récupérer une peau saine étanche en bordure de l’ongle Minimisant les contacts avec les irritants comme l’eau Gentamycine en crème bid tour de l’ongle 79 80 Folliculite à pseudomonas Causée par le pseudomonas de l’eau des bains tourbillons Favorisé par l’occlusion, la chaleur et l’humidité Lésions sous le maillot Multiples papulo-pustules érythémateuses prurigineuses du même âge, monomorphes Résolution spontanée en 2 semaines 81 82 Pseudomonas Résumé Infection unguéale : • Pigment vert sous l’ongle Folliculite à pseudomonas Otite du diabétique Plaie diabétique colonisée ou infectée Brûlure colonisée ou infectée Les infections cutanées sont causées par la prolifération des 83 bactéries de la flore cutanée transitoire qui s’accrochent et se multiplient sur à un bris épidermique Il faut traiter la cause du bris épidermique Les hôtes de défenses amoindries sont plus susceptibles Il faut cultiver pour connaître la nature de la sensibilité de l’ennemi La survenue de bactéries résistantes comme de SARM occasionnent des tableaux cliniques plus sévères Toujours penser au diagnostic différenciel 84 14 12/05/2015 Morsures animales Morsure animale 80 % des plaies sont chez des gens d’âge mineur 20% requiert soins et comptent pour 1% des visites en salle d’urgence La plupart par des chiens ou des chats Si consultation < 8 heures de la morsure Soins de plaie et mise à jour de l’immunité contre le tétanos Si consultation après 8-12 heures de la morsure c’est généralement parce qu’il y a infection installée Plaie non purulente Pasteurella multocida 50 % des morsures de chien 75 % des morsures de chat Staphylocoque et streptocoque dans 40 % des morsures des 2 types d’animaux Morsure de chat est souvent plus sévère, plus d’ostéomyélite et plus d’arthrite septique 30% morsure de chien, 42 % morsure de chat Plaie purulente: 58 % morsure de chien, 39 % morsure de chat Abcès : 12 % morsure de chien, 19 % morsure de chat 85 86 Morsure animale Morsure humaine Traitement si cellulite ou abcès, 5-10 jours similaire pour chiens et chats : Amoxicillin-clavulanate per os 500/125 mg q 8 h Si allergie à la pénicilline : doxicilline Souvent plus sévère que morsure animale Flore buccale : Dans 80% des cas : Femme enceinte/enfant : Azithromycine 250-500 mg die Streptocoque habituellement viridans Traitement controversé pour plaie non infectée : Écrasement associé, plaie proche des os ou articulations ou chez l’immunocompromis : 3-5 jours d’antibiotiques prophylatiques Nettoyer avec salin et débrider Stéri-Strips plus prudents que sutures puis points ensuite ou par 2 ième intention Plasticien pour points au visage après irrigation saline et antibio prophylactiques 87 Staphylocoque, Hémophilus Antibiothérapie prophylaxique après nettoyage adéquat et exploration spécialisée si main impliquée Amoxicilline-clavulanate per os 500/125 mg q 8 h Clindamycin 300 mg tid per os si allergie à la pénicilline 88 Infections de la peau et des tissus mous Infections de la peau et des tissus mous Compliquées menaçant la vie : Atteinte cutanée extensive d’installation rapide, durcissement des tissus sous cutanés, douleur disproportionnée aux trouvailles physiques, dénudement de peau, saignement cutanés avec ou sans bulle et crépitants Léthargie et désorientation, possibles Neutrophilie, CPK élevés, BUN bas C réacive protéine > 13 mg / L Compliquées : Toxicité systémique Fièvre, tachycardie, hypotension Plaies chirurgicales infectées Infections nécrosantes des tissus mous Patients avec comorbidité Diabète Immunosuppression Admettre 89 90 15 12/05/2015 Questions Infections de la peau et des tissus mous Complications : Bactériémie Endocardite infectieuse 50 % des cas d’infection d’une prothèse totale orthopédique source hématogène Les infections cutanées sont la cause la plus commune d’infection de prothèse articulaire JAAD sept 2008 p. 466 91 92 16