Débat
Éthique, technologies, santé
L’Espace Éthique Azuréen (CHU - Faculté de Médecine) présidé par le
Pr Dominique Grimaud organisait, le 29 mars à Saint-Jean d’Angély, le
3° printemps Éthique. En introduction de cette journée, les invités ont
proposé des pistes de réfl exion à la croisée du philosophique, du médical
et du politique.
« Prendre toute la responsabilité humaine et citoyenne quant au bon
usage des nouvelles technologies consiste notamment à reconnaître
leur potentiel d’asservissement alors même que nous les voudrions
libératrices », annonçait, par exemple, le Pr Grimaud. L’Espace Éthique
Azuréen (CHU - Faculté de Médecine) présidé par le Pr Dominique
Grimaud organisait, le 29 mars à Saint-Jean d’Angély, le 3° printemps
Éthique. En introduction de cette journée, les invités ont proposé des
pistes de réfl exion à la croisée du philosophique, du médical et du
politique.
« Prendre toute la responsabilité humaine et citoyenne quant au bon
usage des nouvelles technologies consiste notamment à reconnaître
leur potentiel d’asservissement alors même que nous les voudrions
libératrices », annonçait, par exemple, le Pr Grimaud.
Le cardiologue et Député-Maire d’Antibes, Jean Leonetti, s’est ensuite
attelé à préciser la notion d’éthique. « Il ne s’agit pas du confl it de la morale
contre la science, mais bien souvent d’un confl it de valeurs », estime
l’auteur d’une proposition de loi sur la fi n de vie. Ainsi, dans ce contexte,
la liberté, valeur particulièrement forte dans le pays des Lumières, et
le respect de la vie humaine s’affrontent régulièrement. Jean Leonetti
recommande de ne pas chercher à supprimer à tout prix la vulnérabilité
(avec à son extrême la mortalité) au risque de s’attaquer à l’essence
même de l’humanité. « Face à un patient vulnérable, nous devrions
essayer de faire émerger de l’autonomie », dit-il. Et plutôt que d’opposer
une éthique « de droite ou de gauche », il distingue « une politique des
certitudes et une politique des recherches ». Pour le philosophe Fabrice
Gzil, enfi n, la question de la technologie se lit de différentes façons depuis
l’Antiquité. Elle apparaît, dans le Protagoras de Platon, sous la fi gure de
l’intelligence appliquée aux besoins de la vie et dérobée aux Dieux pour
secourir la vulnérabilité des hommes. « Prothèse, elle est l’extériorisation
technique du vivant », souligne l’ancien élève de Anne Fagot-Largeault.
Chez Descartes, la technique oeuvre pour nous rendre comme maîtres et
possesseurs de la nature. « Elle permet une infi nité d’artifi ces, dont une
santé assurée », relate le philosophe. « Aujourd’hui, alors que le but de la
médecine n’est plus seulement de sauver des vies et de lutter contre des
maladies, l’outil n’est plus un prolongement mais une intériorisation par le corps et
la vie », ajoute-t-il. Et la bioéthique émerge, car ce ne sont plus les mêmes
individus qui portent la culture scientifi que, technique et humaniste. Dans
ce contexte contemporain, Fabrice Gzil propose d’éviter trois écueils :
« la technophobie, la technophilie et la neutralité vis à vis de la technique ».
« Nous devrions mener une réfl exion qui ne soit ni morale, ni confi squée
par les experts, mais propsective et démocratique. Ni naïve ni
exagérément suspicieuse », conclut-il.
Le laboratoire Géoazur se
recentre sur Sophia-Antipolis
Les sites de Nice
(Valrose) et de Villefranche-
sur-mer rejoignent désormais
celui du campus CNRS de
Sophia Antipolis, pour former
un pôle de recherche unique.
L’inauguration des nouveaux
locaux aura lieu le 16 mai à
10h30, en présence du Préfet de
Région PACA et des tutelles de
Géoazur.
Les équipes de recherche
étudient différents aspects de l’aléas sismique en terre et en mer mais également
la dynamique du globe. Leurs travaux visent à comprendre les grands séismes, la
formation des chaînes de montagnes, l’existence des champs pétrolifères, etc. Tous
ces phénomènes de surface, qui intéressent beaucoup la société et l’économie,
s’expliquent par la dynamique interne de notre planète. Les outils et méthodes
utilisés ont trait à la cartographie, l’imagerie, la chimie ou encore la physique des
matériaux.
Il s’agit donc d’une recherche riche de potentiel pluridisciplinaire, associant très
étroitement observations de terrain et modélisation.
Une partie du personnel Géoazur demeure néanmoins présent sur le site
de l’Observatoire de la Côte d’Azur à Calern dans le cadre des activités
d’observation laser et de suivi des objets lointains.
Le Master CRES prépare directement à l’étude du
Climat actuel et futur, et de ses effets dans le domaine
des Risques Environnementaux, par exemple dans
le domaine de la Santé, liée au confort climatique en
ville et à la pollution de l’air.
Mais la météorologie doit modéliser des systèmes
complexes aux dynamiques non-linéaires, c’est
pourquoi, sans être spécifi quement connectées
aux métiers de la météorologie, les fi lières de
sciences physiques, de modélisation et calculs
scientifi ques peuvent présenter des débouchés
dans ce domaine.
Les Masters Sciences de la Terre et de
l’Environnement, quant à eux, visent à permettre
d’appréhender, sur les bases d’une approche
largement interdisciplinaire et d’une très bonne
connaissance du terrain, les caractéristiques
dynamiques de notre planète et de son
Environnement.
L’AGENDA :
16 MAI au 15 SEPTEMBRE
Exposition « Où sont les étoiles »
par l’Observatoire de la Côte d’Azur
Lieu : Parc Phoenix
31 MAI & 1er JUIN
Printemps des Chercheurs
Lieu : Place Garibaldi - Nice
Tout le programme :
http://www.persan.asso.fr/index.php?page=pdc
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