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soupçonne le partenaire d’entretenir des relations amoureux avec d’autres personnes et il va se
créer des preuves. Cela devient délirant lorsque l’accusateur va tenter de prouver ou faire suivre et
chercher par tous les moyens à faire avouer le ou la partenaire. C’est un délire intense qui envahi
toute la vie du sujet et peut même aller jusqu’au passage à l’acte. Il y a aussi la participation
émotionnelle des personnes sur ses suspicions.
√ L’érotomanie
C’est l’illusion délirante d’être aimé par quelqu’un ou une personne ayant un rang social
important. L'érotomanie est une exagération pathologique de la passion amoureuse. Elle affecte
le plus souvent une femme. Il s’agit d’un délire passionnel chronique centré sur l’illusion
délirante d’être aimée par une personne, le plus souvent inaccessible .Selon les
psychanalystes, son mécanisme repose sur un retournement du désir amoureux par déni et
projection, la formule « Je l'aime » devenant alors « Je ne l'aime pas, c'est lui qui m'aime ».
L'érotomane se croit désiré par une personne jugée de rang important (vedette, homme politique,
prêtre, médecin). Chacun des gestes de cette personne est interprété comme un signe
d'encouragement ou de mise à l'épreuve, y compris les manifestations d'indifférence ou de rejet.
Classiquement, le délire évolue en trois phases : espoir, dépit et rancune. À ce dernier stade, la
quête érotomaniaque peut tourner à la persécution de la personne visée, avec scandales et voies de
fait. L'hospitalisation, voire l'internement s'imposent alors.
√ La revendication
Le délire de revendication apparaît à l’occasion d’un préjudice vrai ou supposé dont le
paranoïaque se croit la victime, le sujet cherche à obtenir réparation. C’est un délire paranoïaque
caractérisé par la volonté irréductible de faire triompher une demande que la société se
refuse à satisfaire. Ça repose sur des idées de préjudices et d’adhésion de manière fanatique à des
idées et croyances. La personne ne met plus de distance.
√ La culpabilité
Qu’elle soit réelle ou imaginaire, c’est un sentiment intense de faute ressenti par un sujet. La
culpabilité est un sentiment normal que l'éducation nous fait découvrir dès l’enfance en nous
apprenant ce qui est permis et ce qui est défendu. Cependant, le sentiment de culpabilité peut
avoir un caractère pathologique lorsqu’elle est diffuse, intense et permanent et surtout lorsqu’il
n’a aucun rapport avec la réalité. Il est dangereux car dans des cas extrêmes, il peut pousser le
sujet à sombrer dans le suicide.
Selon la psychanalyse, le sentiment de culpabilité pathologique aurait sa source dans un complexe
d'Œdipe mal résolu. L'enfant, partagé entre l'amour qu'il porte à son parent de même sexe et son
désir de le tuer pour prendre sa place auprès du parent de sexe opposé, peut en effet ressentir un
fort sentiment de culpabilité.
√ L’hypocondrie
C’est l’idée de transformation corporelle, impression de présence d’éléments étrangers dans son
corps. Cela relève d’une réelle transformation corporelle et l’impression d’être difforme. En soi
elle n’est pas délirante car beaucoup de gens se sentent souffrir de quelque chose. Elle devient
délirante lorsqu’elle se transforme en une préoccupation exagérée du sujet sur sa santé, se
traduisant par des croyances et attitudes irrationnelles vis à vis de son corps, la crainte d’avoir
une maladie grave, suivie la plupart du temps d’une relation de défi avec le médecin.
√ L’influence
C’est la conviction d’être contraint à penser ou agir par une force extérieure que le sujet se
déclare être possédé. Il s’agit d’une force qui contraint à faire ou accomplir quelque chose. En
général, c’est facilement repérable. Le syndrome d’influence est donc une manifestation de