Antibiothérapie chez le sujet âgé

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Antibiothérapie
chez le sujet âgé
B. Durand-Gasselin
Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph
3 acteurs
• L’hôte
• La bactérie
• L’antibiotique
Plan
• Spécificités gériatriques de l’hôte (acteur
n°1)
• Spécificités gériatriques de la bactérie
(acteur n°2)
• Règles d’utilisation des antibiotiques
(acteur n°3) chez le sujet âgé
• Stratégie
• Choix de l’antibiotique
Plan
• Spécificités gériatriques de l’hôte
– « Sujet âgé »
– Immunodépression
– Polypathologie
• Spécificités gériatriques de la bactérie
• Règles d’utilisation des antibiotiques chez le
sujet âgé
• Stratégie
• Choix de l’antibiotique
Spécificités gériatriques de l’hôte (1)
Sujet âgé
• Evolution démographique, naissance du
quatrième âge
• 2,5 millions de plus de 80 ans en France
• Age chronologique, âge physiologique
• → Sujet âgé =
– fragile (immunodéprimé)
– Polypathologique
Spécificités gériatriques de l’hôte (2)
Immunodépression
• Fragilisation des barrières cutanées
et cutanéo-muqueuses
• Effets directs du vieillissement sur le
système immunitaire
• MALNUTRITION
Spécificités gériatriques de l’hôte (3)
Polypathologie
• 4 à 8 pathologies associées en moyenne
• Pathologies interférant avec le système
immunitaire
– Classiques : diabètes, cancers et leucoses,
corticothérapie
– Gériatriques : démences, incontinences, troubles
de la déglutition, dénutrition sévère (alb<30 g/l)
• Pathologies infectieuses multifocales
• Traitements antibiotiques antérieurs (+++)
• Dispositifs invasifs (26%, ENP 2006)
Antibiothérapie
chez le sujet âgé
• Spécificités gériatriques de l’hôte
• Spécificités gériatriques de la bactérie
– Méthodologie - littérature
– Site par site
– Résistance
• Règles d’utilisation des antibiotiques chez le
sujet âgé
• Stratégie
• Choix de l’antibiotique
La bactérie gériatrique
est mal connue
• Problème méthodologique lié :
– Aux définitions des infections
– Aux difficultés d'identification des bactéries chez la
personne âgée
– Aux différents lieux de vie des personnes âgées
• Littérature
– Pas de travaux spécifiques chez les plus de 80 ans
– Age de la gériatrie variable ++
– Intérêt local +++
La bactérie gériatrique (1)
Urines
45
40
35
30
%
25
20
15
10
5
0
E. coli
Proteus
Entérocoques
BGN aérobies stricts
Klebsielles
Staph blanc
Staph doré
Levures
Entérobact. nosocom.
Streptocoques
La bactérie gériatrique (2)
Bactériémies
40
35
30
E. coli
Streptocoques
Staph doré
25
20
Proteus
15
Entérocoques
10
5
0
Entérobactéries
nosocomiales
Klebsielles
La bactérie gériatrique (3)
Poumons
• Difficulté d'obtention d'un prélèvement
fiable
• Difficulté d'interprétation du
prélèvement, parfois plurimicrobiens
• Pneumocoque majoritaire (30 – 50%),
puis Haemophilus et autres BGN
• Germes intracellulaires : épidémies en
institution
La bactérie gériatrique (4)
Infections digestives
• Très forte prédominance des bacilles à
Gram négatif (BGN)
• Spécificités gériatriques inconnues
• Particularités :
- Voies biliaires : 5-10 % d'entérocoques
- Colon : anaérobies
La bactérie gériatrique (5)
Peau, BMR
• Infections cutanées : ?
– A définir avant de décrire les germes en
cause
– Flore locale
• Bactéries multirésistantes :
– Rares : < 2% des urocultures positives
– Morbidité comparable aux autres bactéries
La bactérie gériatrique (6)
Résistances
• Repères :
– E. Coli : 40 - 50 % de AAC-R,
5 % de cefotaxime-R
– Staph aureus : 60 - 50 % méthi-R
– Entérocoque : 10-15 % ampi-R
– Pneumocoque :
•
•
•
•
Amoxicilline : 25% de sensibilité diminuée, 2 % de resistance
Macrolides : 45% de résistance
Quinolones : 2% de résistance
Cefotaxime : pas de résistance
• Résistance légèrement accrue dans le très grand âge
En résumé
La bactérie gériatrique
• La flore gériatrique des infections de la personne
âgée est difficile à connaître (problèmes
méthodologiques)
• Elle peu différente de celle du sujet plus jeune :
–
–
–
–
Urines : prédominance des bacilles à Gram négatif
Septicémies : prédominance des bacilles à Gram négatif
Poumons : prédominance du pneumocoque
Infections digestives : prédominance des bacilles à Gram
négatif et des anaérobies
– Infections cutanées : colonisations?
• La morbidité liée aux BMR est faible
Antibiothérapie
chez le sujet âgé
• Spécificités gériatriques de l’hôte
• Spécificités gériatriques de la bactérie
• Règles d’utilisation des antibiotiques chez le
sujet âgé
– Pharmacocinétique
– Effets indésirables
– Voies d’administration
• Stratégie
• Choix de l’antibiotique
Pharmacocinétique (1)
Résorption
• Estomac : atrophie gastrique Æ diminution de
l'acidité Æ retard à la résorption et au pic de
certaines ampicillines et céphalosporines
• Intestin : atrophie villositaire Æ diminution de
la résorption
• Muscle : diminution de la masse musculaire
et/ou immobilité Æ diminution de la
résorption
Pharmacocinétique (2)
Distribution
• Diminution du poids, de l'eau corporelle totale
et de l'eau intracellulaire, augmentation
relative des tissus adipeux Æ modification du
volume de distribution
• Altération du débit cardiaque
• Diminution de l'albuminémieÆ augmentation
de la fraction libre Æ augmentation du risque
de toxicité
Pharmacocinétique (3)
Interactions médicamenteuses
• Tous antibiotiques :
– Potentialisation des AVK
– Absorption diminuée par pansements
gastriques
• Aminosides : majoration néphrotoxicité
• Rifampicine : induction enzymatique
Pharmacocinétique (4)
Métabolisme - excrétion
• Métabolisme
– diminution du débit sanguin hépatique de près de
50 % dans le grand âge
– diminution des fonctions hépatocytaires
• Excrétion : rénale +++ pour la plupart des
antibiotiques
– diminution du débit sanguin rénal, diminution du
DFG avec l'âge, réduction du nombre de néphrons
– importance de la mesure de la clairance de la
créatinine
Pharmacocinétique
Synthèse
• Globalement, les fonctions d'élimination sont
diminuées
• Les variations interindividuelles de la
pharmacocinétique des antibiotiques sont
beaucoup plus importantes que les variations
liées à l'âge
• En pratique : calcul de la clairance de la
créatinine +++
Effets indésirables des antibiotiques
chez le sujet âgé
• Tous : candidoses
• Amoxiclavulanate : anorexie (+++), douleurs
abdominales, diarrhées
• Céphalosporines : orales peu efficaces, parentérales
douloureuses
• Macrolides : anorexie (+++), douleurs abdominales
(+++)
• Fluoroquinolones : tendinopathies, effets neuropsychiques, thrombopénie, augmentation de QT
• Aminosides : toxicité rénale et auditive
• Glycopeptides : toxicité rénale et auditive
• Cotrimoxazole : carence en folates
Voies d’administration
des antibiotiques (1)
• Inconvénients de la voie veineuse
–
–
–
–
–
–
Voie veineuse = ligne de dépendance (+++)
Lymphangites constantes = iatropathologie
Confusogène
Douleur
Acharnement
(Coût, temps)
→ En pratique : jamais plus de 5 jours d'ATB
IV chez un sujet très âgé
Voies d’administration (2)
• Avantages de la voie intra musculaire (++)
–
–
–
–
N'intervient pas sur la perte d'autonomie
Pas d'effet indésirable digestif
Biodisponibilité et efficacité comparables /IV
Xylocaïne pour les ß-lactamines
• Avantages de la voie sous cutanée (++)
–
–
–
–
–
N'intervient pas sur la perte d'autonomie
Pas d'effet indésirable digestif
Autorisée avec la ceftriaxone
Acceptable avec les aminosides
Envisageable avec la teicoplanine
Voies d’administration (3)
• Avantages de la voie orale (++)
– Acceptable par le patient, indolore
– Biodisponibilité convenable pour de nombreux
produits :
•
•
•
•
•
•
Quinolones 80%-95%
Macrolides
Elevée
Rifampicine 90 %
Fucidine
90 %
Cotrimoxazole80 %
ß-Lactamines 60 %
– Peu coûteuse
Antibiothérapie
chez le sujet âgé
• Spécificités gériatriques de l’hôte
• Spécificités gériatriques de la bactérie
• Règles d’utilisation des antibiotiques chez le
sujet âgé
• Stratégie
– Enquête étiologique
– Facteurs de mauvais pronostic liés au terrain
– Facteurs de mauvais pronostic liés a l’infection
• Choix de l’antibiotique
Enquête étiologique (1)
• Rechercher le point d'appel
– Examen clinique soigneux ...
• Si pas de point d'appel, rechercher en priorité :
–
–
–
–
–
–
Infection urinaire
Pneumopathie
Sigmoïdite
Angiocholite
Méningite
Choc septique
• Mais aussi causes non infectieuses ...
Enquête étiologique (2)
Causes de fièvres non infectieuses
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Lymphangite
Phlébite
Infarctus
Hématome profond
Coup de chaleur
Arthrites microcristallines
Hyperthyroïdie
Médicaments (pénicillines, héparines), allergies
Cancers et lymphomes
Maladies systémiques
Enquête étiologique (3)
Moyens toujours à disposition
pour l'enquête étiologique
•
•
•
•
•
•
NFS
CRP, fibrinogène
ASAT, ALAT, GGT, Ph. Alcalines, Bilirubine, TP
Radio de thorax
Bandelette urinaire
ECBU (sauf si BU -)
+ Ionogramme, urée, créatinine
Facteurs de mauvais pronostic
liés au terrain
• Classiques :
–
–
–
–
–
–
–
Diabète,
Insuffisance respiratoire, insuffisance cardiaque
Parkinson, AVC
Cancer, leucose
Corticothérapie
Dispositif invasif
Traitement antibiotique au cours des mois
précédents, caractère nosocomial de l'infection
Facteurs de mauvais pronostic
liés au terrain
• Gériatriques :
– Très grand âge
– Syndrome démentiel
– Dénutrition
– Dépression
– Troubles de la déglutition
– Sonde urinaire
– Immobilité
Facteurs de mauvais pronostic
liés à l’infection
• Cliniques
–
–
–
–
–
–
–
Fièvre ≥ 39°C
Hypotension < 70 mmHg, Tachycardie ≥ 120
Marbrures
Tachypnée
Frissons, sueurs abondantes
Oligurie +++, déshydratation
Retard au diagnostic
• Paracliniques
– Leucocytose ≥ 20 000, CRP ≥ 150
– CIVD
Décision
• Soit fièvre sans facteur de mauvais pronostic :
Æ traitement non antibiotique :
– Retrait perfusion, pansement alcoolisé ...
– Retrait ou changement sonde U, perf SC (↑ diurèse,
évacuation d'un fécalome, des résidus postmictionnels
– Aérosols, kiné respiratoire
– Antipyrétiques
– Surveillance +/- perfusion garde-veine ou SC
Æ traitement antibiotique
La perfusion sous-cutanée ou
épidermoclyse
• Indications : hydratation
• Avantages : atraumatique, mobile,
discontinue, pas de perte d’autonomie
• Technique : cathlon (22 à 25 G), région
abdominale ou cuisses (dos)
• Solutés : G5% + NaCl 4g/l, ou sérum
physiologique, 500 à 1000 cc/12 heures, la
nuit
Décision
• Soit fièvre sans facteur de mauvais pronostic :
Æ traitement non antibiotique :
– Retrait perfusion, pansement alcoolisé ...
– Retrait ou changement sonde U, perf SC (↑ diurèse,
évacuation d'un fécalome, des résidus postmictionnels
– Aérosols, kiné respiratoire
– Antipyrétiques
– Surveillance +/- perfusion garde-veine ou SC
• Soit facteurs de mauvais pronostic :
Æ traitement antibiotique
Antibiothérapie
chez le sujet âgé
• Spécificités gériatriques de l’hôte
• Spécificités gériatriques de la bactérie
• Règles d’utilisation des antibiotiques chez le
sujet âgé
• Stratégie
• Choix de l’antibiotique
–
–
–
–
–
Flore dominante par site
Sensibilité des germes aux antibiotiques
Principaux antibiotiques
Recommandations locales - exemples
Réévaluer (+++)
Flore dominante par site
• Infection urinaire : BGN, (entérocoque)
• Hémocultures : BGN
• Pneumopathie : pneumocoque, haemophilus,
BGN (klebsielles, pyocyanique), anaérobies,
• Sigmoïdite : BGN, (entérocoque, anaérobies)
• Angiocholite : BGN, (entérocoque)
• Méningite : pneumocoque, méningocoque,
listéria
• Choc septique : point de départ (BGN)
Sensibilité des principaux germes
aux antibiotiques
BGN +++++
Amoxicilline+AC, Céphalosporines,
Fluoroquinolones, Aminosides
Staphylocoques ++ Oxacilline, Pristinamycine, Glycopeptides
Entérocoques +
Pneumocoque +
Anaérobies
Amoxicilline, Glycopeptides
Amoxicilline (3g), Céphalosporines,
Fluoroquinolones
Amoxicilline+AC, Métronidazole
Principaux antibiotiques
• ß-lactamines
– Amoxicilline -Acide
Clavulanique
– Ceftriaxone
• Fluoroquinolones
– Ofloxacine
– Anti-pneumococciques :
lévofloxacine,
moxifloxacine
• Aminosides
– Gentalline, amikacine
• Macrolides
– Pristinamycine,
spiramycine
• Glycopeptides
– Vancomycine,
teicoplanine
• Sulfamides
– Cotrimoxazole
Amoxiclavulanate (Augmentin°)
• Spectre correct (BGN, pneumocoque) +
inhibiteur de ß-lactamase
• Biodisponibilité de 60% (A) et 50% (AC) pour
la forme orale
• Forte concentration urinaire, pulmonaire,
biliaire, digestive
• Diffusion cutanée et osseuse médiocre
• Elimination mixte
• Réduction 1/3 de dose quand Cl créat < 30
ml/min, 2/3 quand Cl créat < 15 ml/min
Amoxiclavulanate (Augmentin°)
• Bonne tolérance en IV Æ surdosage relatif
initial autorisé.
• Tolérance acceptable par voie orale si
–
–
–
–
Adaptation à la clairance
Jamais plus d'un gramme per os par repas
Milieu du repas
Prévenir : selles liquides
• Peu coûteux
Ceftriaxone (Rocéphine°)
• Moins de 5% d'allergie croisée avec les ß-lactamines
• Large spectre sur les BGN
• Forte concentration urinaire, pulmonaire, biliaire,
digestive
• Diffusion cutanée et osseuse médiocre
• Elimination mixte. Pas d'ajustement de dose
nécessaire en fonction de la clairance de la créatinine
• Toujours 1 g /j, en une fois, sans perte d'efficacité
• Bonne tolérance des voies IV, IM, SC (avec la
lidocaine comme excipient +++)
Gentalline (Gentamicine°)
• Equivalent aux autres aminosides (efficacité,
toxicité)
• Forte concentration rénale, concentration
pulmonaire correcte.
• Atoxique en cure courte (+++) de trois jours
à 2 mg/kg/j voire un seul bolus initial de
2mg/kg
• Jamais en monothérapie
• Synergie avec les ß-lactamines, vitesse de
bactéricidie élevée
• Contrindiqué si Cl Créat < 15 ml/min
• IV lente sur 30 min ou IM ou SC
Ofloxacine (Oflocet°)
• Réduction de posologie de 50 % autorisée
quand cl créat < 50 ml/mn
• Bonne biodisponibilité (80-90%) et …10 x
plus cher en IV
• Forte concentration urinaire, bonne
concentration pulmonaire
• Elimination rénale prédominante mais biliaire
également
• Cp à 200 mg, amp inj à 200 mg
Autres fluoroquinolones
• Péfloxacine (Péflacine°) :
– Élimination bilaire
– Toxicité accrue (tendinopathies)
• Ciprofloxacine :
– Biodisponibilité 70 - 80 %
– Plus efficace sur le pyocyanique
– Elimination mixte rénale et hépatique
Lévofloxacine (Tavanic°)
moxifloxacine (Izilox°)
• Spectre comparable à l’ofloxacine, étendu vers les CG
+ en particulier pneumocoque (résistance rare ~ 1%,
à évoquer si prescription récente de quinolone)
• Forte biodisponibilité Æ intérêt des formes orales
• Insuffisance rénale :
– lévofloxacine : réduction de 50% de dose si cl < 50 ml/min
– moxifloxacine : pas de réduction de dose avec
• Toxicité = ofloxacine
– + surveillance du QT (moxiflo)
Pristinamycine (Pyostacine°)
spiramycine (Rovamycine°)
• Spectre : CG + et intracellulaires
• Indications limitées et souvent en deuxième
intention : infections cutanées, (pulmonaires),
ORL, osseuses
• Aucun intérêt pour les infections urinaires
• Bonne activité de la pristinamycine sur le
staph méthi-R
• Mauvaise tolérance digestive (anorexie,
gastralgies, vomissements)
• Forme IV et PO avec spiramycine
Vancomycine (Vancomycine°)
• Spectre limité aux Gram + : staphylocoques méthi-R,
entérocoques amoxi-R
• Forme IV exclusivement
• Excrétion rénale sous forme active
• Toxicité rénale et auditive Æ nécessité de dosages
sériques ; « red-neck syndrome »
• Posologie initiale à adapter à la clairance de la
créatinine (Vidal) puis aux taux sériques +++
• A part : voie orale pour les infections à C Difficile en
alternative au métronidazole (Flagyl°)
Teicoplanine (Targocid°)
• Spectre et activité comparable à vancomicine
• Différences :
– Coût du traitement journalier environ 10 x plus cher
– Disponible en IM et SC (et en IV)
• Même excrétion rénale sous forme active
• Même toxicité rénale, auditive et cutanée
• Posologie initiale à adapter à la clairance de la
créatinine (Vidal) puis aux taux sériques +++
• En pratique : alternative à la vancomycine quand la
voie IV n’est plus possible
Cotrimoxazole (Bactrim°)
• Spectre et activité intéressants sur les
CG+ et BG –
• Excellente diffusion : pneumo, urines,
prostate, ORL, os, peau
• Toxicité redoutée (cutanée,
hématologique)
• Bonne tolérance digestive
• Demi-dose quand cl < 30 ml/min
Intérêt
des recommandations locales
• Rôle du CLIN, microbiologistes,
pharmaciens, cliniciens / comité du
médicament / commission des
antibiotiques
• En fonction de l’épidémiologie locale
obtenue au laboratoire
• A réévaluer régulièrement
• Valeur pédagogique
Exemple
Traitement de première intention
des infections nosocomiales
• Syndrome infectieux sans orientation initiale :
– Sans signe de gravité : AUGMENTIN
– Avec signe de gravité : ROCEPHINE +
GENTALLINE dose unique
• Infection urinaire symptomatique
– Basse : AUGMENTIN
– Parenchymateuse :
• Femme : AUGMENTIN +/- GENTALLINE dose unique
Homme : AUGMENTIN + OFLOCET puis monothérapie
selon antibiogramme (3 à 6 semaines)
Exemple
Traitement de première intention
des infections nosocomiales
• Infection respiratoire
– Sans signe de gravité : AUGMENTIN 3g
– Avec signe de gravité : ROCEPHINE ou quinolone antipneumococcique
– 7 à 14 jours
• Choc septique :
– ROCEPHINE + quinolone/GENTALLINE dose unique
• Angiocholite :
– ROCEPHINE + quinolone
• Sigmoïdite
– Sans signe de gravité : AUGMENTIN
– Avec signe de gravité : AUGMENTIN + GENTALLINE dose
unique
Réévaluation à H48 +++
• L’antibiothérapie initiale est souvent
empirique
• Avec l’aide du microbiologique si besoin
• Critères d'évaluation objectifs
– Fièvre
– Polynucléose, CRP
• Critères d'évaluation subjectifs
– Douleur
– Etat général
– Alimentation
Durées de traitement
• Infection urinaire symptomatique
– Basse : 7 j
– Parenchymateuse :
• Femme : 14 jours
• Homme : 3 à 6 semaines
• Infection respiratoire
– 7 à 14 jours
• Choc septique :
– 14 jours
• Angiocholite :
– 14 jours
• Sigmoïdite
– 7 à 14 jours
Conclusion
• 3 acteurs
• Traitement non antibiotique
• Amoxicilline/AC, ceftriaxone,
fluroquinolone
• 0 voie IV
• Réévaluation
Problèmes cliniques fréquents
•
•
•
•
•
Anorexie à l'Augmentin
Diarrhée à l'Augmentin
IU récidivantes de la femme âgée
Urines malodorantes
Uroculture positive à Klebsiella pneumoniae
BLSE sur sonde
• Perfusion d'Augmentin arrachée à J1, à J3
• Infection respiratoire basse en échec de
Augmentin puis de Rocéphine-Oflocet
• Persistance de la fièvre à J+3
Bibliographie
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Lutters M, Vogt N. Antibiotic duration for treating uncomplicated, symptomatic
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