3) La composition des vaccins :
Tous les vaccins contiennent l’antigène immunogène mais non pathogène et parfois un adjuvant. Il existe 4 types de
vaccins selon leur contenu :
Document 1 : Les différents types de vaccins Le calendrier des vaccinations
Les microbes atténués le sont par manipulation antigénique qui leur fait
perdre leur caractère pathogène mais ils conservent leurs marqueurs
cellulaires immunogènes.
Les différents principes de fabrication d’un vaccin
Vaccins atténués : poliomyélite oral, rubéole, oreillons, rougeole, BCG
(tuberculose), fièvre jaune,...
Vaccins inactivés : grippe, diphtérie, tétanos, typhoïde, choléra, poliomyélite injectable,...
Vaccins issus du génie génétique : hépatite B, paludisme (essais),
Document 2 : Rôles de l’adjuvant :
Les adjuvants sont des molécules (sels d’ammonium, squalène) qui activent la réponse immunitaire innée ce qui permet
d’avoir une réponse adaptative plus importante et efficace au moment de l’entrée de l’agent pathogène.
Contenu du vaccin
Maladies concernées
Adjuvant
Microbes (virus ou bactérie) vivants mais
atténués
Oreillons, rougeole,
rubéole, varicelle
Microbes (virus ou bactérie) morts
Poliomyélite injectable,
choléra
Présence
fréquente
Anatoxine (toxine bactérienne
neutralisée)
Diphtérie, tétanos
Fragments de microbes (antigènes)
Maladies à pneumocoques,
coqueluche, grippe,
hépatite B
A partir de l’étude des documents, dégager des informations sur les vaccinations couramment réalisées (principe de la
préparation vaccinale, modalités de l’administration, efficacité, rappels…). Indiquer le rôle des injections de rappels.
En mettant le système immunitaire en contact avec un Ag donné (microbe mort ou atténué, injection d’anatoxine
bactérienne, protéines antigéniques purifiées…), celui-ci développe tous les acteurs de la réponse immunitaire (Ac, LB
mémoire, LT8, LTA et LT4 mémoire).
Si l’individu rencontre à nouveau le me agent pathogène, ses cellules mémoires déclenchent une réponse immunitaire
rapide, intense et efficace ce qui diminue ou annule les symptômes de la maladie.
La vaccination est spécifique, elle n’agit que pour une maladie donnée.
Les rappels servent à relancer la production de lymphocytes mémoires car ils ont une durée de vie longue mais pas infinie.
Aujourd’hui, il existe la vaccination génétique qui consiste à introduire le gène codant le déterminant antigénique de
l’élément pathogène contre lequel on veut lutter. Ainsi, le déterminant antigénique est constamment produit par l’organisme
mais le problème est que le gène peut s’introduire n’importe dans le génome et parfois les cellules transformées peuvent
être reconnues comme étrangère et éliminées.
Bilan : Un vaccin consiste en l’introduction artificielle d’un Ag dans l’organisme. Celui-ci a perdu son effet pathogène mais
a conservé son effet immunogène (est capable de déclencher une réaction immunitaire).
Les vaccins reproduisent une situation naturelle, celle de l’immunité innée puis adaptative contre ces antigènes, après
une première infection. L'adjuvant du vaccin déclenche la réaction innée indispensable à l'installation de la réaction
adaptative.
4) Le test Elisa permet de savoir si un individu est toujours immunisé contre un antigène
Correction TP Elisa 23 sur webpedagogique
LE TEST ELISA
L’organisme réagit à l’introduction d’un élément étranger par la production d’anticorps.
Le test Elisa permet de détecter et de doser la présence d’anticorps anti-VIH dans
le sérum (sang sans les cellules sanguines) d’un individu grâce à des anticorps
spécifiques de ces molécules.
Il s'agit d'une réaction immuno-enzymatique qui fait apparaître une coloration si le
sérum testé contient des anticorps anti-VIH (voir document 2) : on dit alors que le
sujet est séropositif.
Dans la pratique, on utilise des plaques à concavités au fond desquelles sont fixés des
antigènes viraux qui sont :
- soit des protéines virales obtenues par lyse des deux types de virus VIH-1 et VIH-
2
- soit des proines recombinantes ou des peptides de synthèse.
Un sérum de patient contaminé contient des anticorps spécifiques dirigés contre une protéine du VIH (anticorps anti-
VIH = Ac1).
Si ces anticorps sont effectivement présents dans le sérum, ils reconnaissent et se fixent sur l’antigène préalablement
fixé au fond du puits.
Pour révéler les Ac1, on utilise des anti-anticorps = Ac2 spécifiques des anticorps Ac1 ; dans le protocole du test ELISA,
ils sont fixés à une enzyme E : la peroxydase. Cette enzyme catalyse une réaction colorée en présence d’un substrat
incolore qui devient coloré en présence de l’enzyme. Ainsi, plus il y aura d’anticorps Ac2 dans le puits, plus la solution
sera colorée.
Correction
1/Ce que je fais :Je mesure la concentration en Anticorps de cet individu afin de savoir s’il en
possède encore suffisamment ou s’il doit refaire une injection de rappel.
Comment je fais :Je fais le test Elisa.
Ce que j’attends :Si la couleur obtenue lors du test pour l’individu testé est très colorée, ce qui
témoigne d’une forte concentration en Ac alors l’individu n’aura pas besoin de se faire vacciner par
une injection de rappel.
2/La gamme étalon permet de comparer la couleur obtenue pour l’individu à des couleurs de
concentrations connues et d’ainsi déterminer la concentration en anticorps de l’individu testé.
3/Les temps d’incubation permettent aux anticorps de se fixer sur les antigènes et ensuite sur les
anticorps ; et les temps de lavage permet d’enlever les anticorps non liés.
6/Pour l’individu S1 on observe une coloration correspondant à la concentration C6
Pour l’individu S2 on observe une coloration correspondant à la concentration C2.
Puisque le seuil au-delà duquel un individu est considéré comme immunisé est celui de la
concentration C5, j’en déduis que l’individu S1 avec C6 supérieure à C5 est encore immunisé et ne
doit pas se faire revacciner.
Par contre l’individu S2 de Concentration C2 inférieure à C5 n’est par conséquent plus immunisé et
doit se refaire vacciner.
5) La stratégie vaccinale : un enjeu de santé publique :
Une maladie contagieuse peut toucher une grande partie de la population locale (épidémie) voire internationale en fonction
des flux migratoires (pandémie).
Lorsque la maladie est dangereuse pour l’Homme (ex : grippe, variole, poliomyélite…) car fortement mortelle ou entrainant
des maladies annexes (cancer du col de l’utérus par le papillomavirus, cancer du foie par le virus de l’hépatite B…), il peut
être proposé une vaccination.
En effet, en fonction du nombre d’individus vaccinés et immunisés, la propagation d’une maladie peut être enrayée. Dans le
cas de la variole, le virus a disparu totalement.
Connaissant la transmissibilité de la maladie et l’efficacité du vaccin, il est possible d’estimer la couverture vaccinale
minimale qui empêchera la circulation du virus à grande échelle.
La couverture vaccinale ainsi déterminée offrira de fait l’immunité à tous les individus, vaccinés ou non, parce que la
création de longues chaines de transmission ne sera pas possible.
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