LIBAN
A- PRESENTATION
PRESENTATION DU LIBAN
L ’Occident de l’Orient
Tant d’histoire, de richesse humaine et de paysages sur un territoire si
restreint ! Si l’on devait définir le Liban en quelques mots, c’est d’abord cette
diversité qui frappe. A peine plus grand qu’un département français, le Pays
des Cèdres est un des plus petits Etats du monde. Pourtant, il est sans
conteste une introduction privilégiée à l’histoire plurimillénaire du Proche-
Orient et à sa diversité géographique et humaine. Car le Liban est à la croisée
des chemins à plus d’un titre.
Au carrefour des influences historiques, il fait la jonction entre l’Orient et
l’Occident méditerranéens qui ne cessent de communiquer et d’échanger
depuis la plus haute Antiquité. Le Liban, plus que d’autres, a apporté sa pierre
à l’édifice de la civilisation humaine en nous laissant en héritage l’alphabet
que les Phéniciens diffusèrent grâce à leur expansion maritime. Mais le Liban
fut aussi sur la route de tous les envahisseurs qui se sont succédés sur ce
littoral prospère, remarquablement situé et donc convoité : vous croiserez
bien sûr le souvenir des Romains mais aussi celui des Egyptiens, des
Babyloniens, des Perses, des descendants d’Alexandre le Grand et, plus tard,
celui des croisés et des dynasties musulmanes qui se sont succédées.
Le Liban, avec ses 17 communautés religieuses, abrite presque toutes les
orthodoxies et toutes les hérésies du christianisme et de l’islam et nous
rappelle aussi que le monothéisme est né tout près de chez lui et que l’Orient
est aussi le berceau religieux de l’Occident.
Le Liban, marqué par quinze années de conflit, laisse l’observateur extérieur
perplexe. Votre visite sera l’occasion de dénouer bien des fils, de soulever
bien des voiles, de confronter une image forcément trop simpliste colportée
par les médias et une réalité tellement subtile qu’elle n’est jamais épuisée.
Mais enfin le Liban, c’est aussi cette douceur de vivre proverbiale qui s’est
empressée de revenir la guerre finie et qui se manifeste au quotidien dans
une certaine qualité des rapports humains, dans l’attention portée aux plaisirs
de la bouche, dans le raffinement des arts et dans la vitalité de la culture.
Ce pays qui avait autrefois développé une tradition d’accueil des visiteurs
s’ouvre à nouveau au tourisme depuis le milieu des années 1990 et fait un
gros effort de rénovation des infrastructures et des sites. Les petites
imperfections pratiques seront amplement compensées par la rare qualité du
service et de l’accueil.
FICHE SIGNALETIQUE
Superficie : 10 452 km2 (France : 547 000 km2).
Situation et frontières : à l’extrême est de la Méditerranée, le long d’une côte
de 225 km, le Liban est enclavé dans la Syrie au nord et à l’est et possède 79
km de frontière avec Israël au sud.
Point culminant : le Qornet es-Saouda (3088 m) dans le Mont- Liban.
Population : environ 4 millions dont 300 000 réfugiés palestiniens.
Capitale : Beyrouth (1,5 million d’habitants).
Confessions : 17 communautés reconnues dont les musulmans chiites (26
%), les musulmans sunnites (20 %), les chrétiens maronites (23 %), les
druzes (7 %).
Régime politique : démocratie parlementaire avec répartition confessionnelle
des mandats.
Chef de l’Etat : le président de la République.
Principaux atouts économiques : banques, services, activités portuaires.
B - RELIEF
Le long de la côte méditerranéenne, la plaine littorale s’étend sur 225 Km de
la Syrie, au nord, à Israël, au sud. Parfois à peine plus large que le tracé de la
route côtière, cette étroite plaine s’évase à hauteur de la capitale, Beyrouth,
ainsi qu’au nord du pays. Ouvertes sur le commerce maritime, c’est sur des
presqu’îles ou des caps que se sont développées les villes de Tyr, Beyrouth ou
Tripoli, en encore dans des anses, comme c’est le cas pour Byblos et Saïda.
La majorité de la population réside dans cette bande fertile, bien irriguée par
les cours d’eau qui dévalent la montagne. La région a connu une urbanisation
galopante et souvent anarchique ces trente dernières années.
Parallèle à la plaine côtière, la chaîne du Mont- Liban donne parfois
l’impression de s’abîmer directement dans les vagues. En 30 Km, on passe du
niveau de la mer au sommet culminant du Qornet es-Saouda (3088 m). Le
relief de ce que les Libanais nomment simplement « la Montagne » est parfois
très accidenté, fracturé de vallées profondes qui ont autrefois constitué
autant de refuges pour les minorités maronites, druzes ou chiites. Région de
sources et de cascades nombreuses, qui jaillissent au-dessous de la couche
de calcaire et qui se prolongent parfois en rivières encaissées coulant jusqu’à
la mer, le Mont -Liban est parsemé de villages.
Les activités traditionnelles de culture maraîchère se doublent à présent de
celles liées au tourisme intérieur à la saison des sports d’hiver ou lors de
l’estivage, qui voit refluer vers les hauteurs les habitants de la plaine fuyant la
chaleur humide. Depuis l’époque antique, c’est d’abord de la Montagne que le
Liban tire son identité de Pays des Cèdres et son nom. En effet, Loubnan, le
Liban en arabe, est un mot araméen (langue sémitique parlée dans la région
à l’époque du Christ) qui signifie « blanc », sans doute en référence aux
sommets dont certains restent enneigés toute l’année.
A travers la montagne, plusieurs cols permettent le passage entre la côte et
la plaine de la Bekaa, longue vallée d’altitude (1000 m en moyenne) qui
s’étend du nord au sud du pays au pied oriental des pentes du Mont- Liban
sans jamais dépasser 12 Km de large.
Grâce à son climat méditerranéen sec, la Bekaa joue un rôle essentiel dans
l’économie agricole du pays, qu’il s’agisse des céréales, de la vigne, des
oliviers ou, ces dernières décennies, du pavot. Pourvue de nombreuses
sources, elle se présente, vue de la route qui descend du Mont- Liban, comme
un patchwork de champs cultivés. Néanmoins, dans sa partie septentrionale
la plus grande rareté des précipitations détermine un climat steppique, plus
propice à l’élevage ovin. Très ancienne ville commerçante et agricole, Baalbek
est située sur la ligne de partage des eaux entre les deux rivières qui irriguent
la Bekaa, le Litani, au sud, et l’Oronte, au nord.
Faisant frontière avec la Syrie, la chaîne de l’Anti-Liban dresse ses flancs
arides et peu peuplés à un maximum de 2 619 m (Talaat Mousa), préfigurant
le climat semi désertique des grandes steppes syriennes de l’intérieur. Dans
son prolongement méridional, le mont Hermon est plus proche du Mont- Liban
par sa végétation et son climat, son sommet demeurant enneigé une bonne
partie de l’année.
C- CLIMAT
Malgré une superficie restreinte, le Liban est caractérisé par sa variété
climatique due à un relief diversifié. La mer y est, pour ainsi dire, à la
montagne, soit que l’on observe les neiges des sommets depuis la côte, soit
que le regard plonge du haut des cimes vers le littoral en contrebas. Quatre
ensembles parallèles se succèdent d’ouest en est, le climat méditerranéen
humide de la côte cédant progressivement la place à un climat steppique
semi-aride. A chaque région correspond aussi un peuplement propre, une
économie particulière, voire, jusqu’à une période récente, une histoire
spécifique.
Le climat de la côte est très humide, les hivers arrosés mais jamais très
froids, les étés souvent étouffants.
Grâce à son climat méditerranéen sec, la Bekaa joue un rôle essentiel dans
l’économie agricole du pays. Néanmoins, dans sa partie septentrionale la plus
grande rareté des précipitations détermine un climat steppique.
Faisant frontière avec la Syrie, la chaîne de l’Anti-Liban dresse ses flancs
arides et peu peuplés à un maximum de 2 619 m (Talaat Mousa), préfigurant
le climat semi désertique des grandes steppes syriennes de l’intérieur. Dans
son prolongement méridional, le mont Hermon est plus proche du Mont- Liban
par sa végétation et son climat, son sommet demeurant enneigé une bonne
partie de l’année.
Températures au Liban *
(Moyennes des maximales et moyennes des minimales)
J F M A M J J A S O N D
Beyrouth 17 18 20 22 25 28 29 30 29 26 23 19
9 9 11 13 16 19 21 22 21 18 14 11
Plaine de la 12 12 15 21 26 29 32 33 30 25 19 13
Bekaa 2 2 4 7 10 13 15 16 13 10 7 3
* Saisons & Climats, le guide du voyageur (éd. Balland)
D- FAUNE ET FLORE
Une nature menacée
Au regard des autres pays de la région, le Liban apparaît comme favorisé par
une abondance de ressources en eau douce qui a donné au pays tant sa
richesse humaine que sa variété naturelle. Dans les temps anciens, le Liban
était connu pour ses forêts dont les bois constituaient une marchandise
exportée partout au Moyen-Orient. La surexploitation a conduit à une
réduction progressive des zones forestières qui ne couvrent plus que 7 % du
territoire (80 000 ha). Le cèdre qui avait à lui seul fait la réputation du pays
ne survit plus que sur un total de 800 ha à Bécharré et dans le Chouf. On
trouve cependant encore, aujourd’hui, de nombreuses variétés de pins dans
les montagnes ainsi que les plus vastes zones boisées de tout le Proche-
Orient. Le surpâturage également a nuit au tapis de végétation, bien que les
sous-bois et les vallées de montagne, au printemps, soient un bonheur pour
les amateurs de fleurs sauvages.
Du fait de la forte densité de population et d’une absence de régulation
efficace concernant la chasse (surtout durant la guerre où tout un chacun
était armé), on voit peu d’espèces animales sauvages, soit qu’elles aient été
décimées soient qu’elles se cachent. Restent les oiseaux, grands et petits
rapaces dans les montagnes, échassiers et autres migrateurs sur le littoral.
Au même titre que les hommes, l’environnement a pâti des années de guerre.
L’absence d’un pouvoir politique centralisé et l’indigence des services publics
ont conduit à faire de bien des espaces du littoral ou des rivières des
décharges sauvages, tandis que les forêts étaient exploitées de façon
incontrôlée.
Le taux de pollution des cours d’eau ou de la mer, au large des centres
urbains, atteint des niveaux inquiétants et la propreté des plages publiques
laisse encore largement à désirer. En été, le niveau de pollution
atmosphérique dans la capitale est équivalent à celui des métropoles
occidentales sans que les pouvoirs publics mettent encore en place des
mesures pour y remédier.
Le paysage lui-même a souffert. Chaque faction s’étant constitué sa propre
zone autonome dans le pays l’a parfois urbanisée à outrance, sans plan
d’aménagement. Ceci est particulièrement frappant sur la plaine littorale ainsi
que dans des régions semi- rurales de la Montagne ou de la Bekaa. Sans
compter que nombre de villages du Metn, du Chouf et du Sud ont été détruits
par les bombardements. Les carcasses des maisons, vidées de leurs
habitants, sont demeurées en l’état, moitié écroulées, comme un témoignage
fantomatique des violences de la guerre.
Il ne faut tout de même pas noircir le tableau. En effet, on constate des
efforts dans le bon sens qui, s’ils ne sont pas exempts de considérations plus
mercantiles, ont aussi pour effet de restaurer tant le paysage urbain que
rural. Les ruines de nombreux villages détruits ont été déblayées ces
dernières années tandis que le centre-ville de Beyrouth fait l’objet d’un vaste
plan de reconstruction. La municipalité de Beyrouth, pour sa part, s’emploie à
replanter les palmiers adultes qui faisaient une bonne partie de la beauté de
la corniche du bord de mer et qui ont souffert de la guerre.
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