10 programmes-clés
1. Instaurer un climat de responsabilisation, de communication et de partage dans la relation
enseignant/apprenant (élève ou étudiant) à tous les niveaux des cursus en précisant les contrats
pédagogique et social dans des documents accessibles à tous. Cette approche permettra, entre
autres, de lutter contre le recours imposé aux cours particuliers. Ces cours particuliers seraient
remplacés par des cours de soutien réalisés dans l’enceinte des établissements, et par la mise à
disposition de cours de soutien sur Internet.
2. Renforcer l’efcacité et l’efcience des cursus en détaillant les apprentissages, en valorisant les
rubriques relatives à l’éveil des plus jeunes et les matières qui touchent à la culture générale, aux
langues vivantes et aux technologies de l’information et de la communication. Une refonte des
programmes et des manuels scolaires et parascolaires sera engagée à travers une réexion et un
débat national sollicitant l’ensemble des enseignants mais également les professionnels, dans un
délai global estimé à deux ans.
3. Abolir les inégalités locales et régionales en termes d’infrastructure et d’équipements. Cette
mesure concernera les jardins d’enfants publics et les classes préparatoires mais également les
laboratoires de sciences, langues et informatiques, les espaces de documentation, ceux dédiés
aux activités extra-scolaires/universitaires, les espaces propres aux enseignants et les services de
restauration et de transport.
4. Garantir une administration au service du processus enseignement-apprentissage, en améliorant
les critères de sélection des responsables administratifs, en optimisant et uniformisant – dans les
établissements similaires - les procédures administratives, et en généralisant les cellules de prise en
charge des élèves avec spécicités (liées à la santé ou à la situation sociale).
5. Garantir aux parents le droit d’information et les impliquer dans la vie active des établissements en
recourant aux carnets d’échanges et en considérant les associations de parents d’élèves comme
des acteurs à part entière de la vie de l’établissement.
6. Promouvoir dans tous les établissements une culture du projet et de l’évaluation des performances
à travers la création de services dédiés, l’organisation des formations adéquates et la diffusion des
résultats des expériences nationales ou internationales. Faire participer les élèves les plus méritants
aux concours internationaux.
7. Réviser et optimiser le système des évaluations certicatives et de l’orientation en rétablissant
les évaluations de la 6ème année et de la 9ème année de base, en réhabilitant l’examen du
Baccalauréat , en intégrant les résultats acquis à des étapes clés de la scolarité dans les critères
d’orientation et en créant des passerelles entre le cursus général et le cursus professionnel dans
les deux sens.
8. Mettre en place un système de «mastérisation» professionnelle du métier d’enseignant à tous
les niveaux du cursus jusqu’à la n du lycée (formation initiale) et dénir un dispositif innovant de
formation continue des enseignants impliquant notamment le secteur privé.
9. Réhabiliter les concours de recrutements des enseignants à tous les niveaux (enseignant de la
maternelle au secondaire, enseignant chercheur du supérieur, enseignant spécialisé dans le cursus
de formation professionnelle) et instaurer progressivement l’obligation pour tous les enseignants de
détenir un certicat informatique et internet de niveau 2 (C2i) et un certicat de compétences dans
une langue étrangère.
10. Prendre en charge les transitions entre deux institutions différentes (primaire/collège, collège/
lycée, lycée/supérieur) en réhabilitant la fonction d’éducateur à l’école tunisienne et en mettant en
place - dans chaque établissement - un comité de transition composé d’enseignants et d’experts
en psychopédagogie et en orientation.