L’institut de psychologie regroupe
5 professeurs, 82 membres, 120 étu-
diants.
Ses différentes missions sont :
– l’enseignement supérieur : 3 à
5 ans de spécialisation en psychologie
clinique et psychothérapie,
– les soins : 1 500 patients sont pris
en charge dans les 5 unités temps
plein et 2 hôpitaux de jour
– la recherche : psychophysiologie,
neuro-imagerie, neuroendocrinologie.
Les principaux thèmes de recherche
sont :
– épidémiologie clinique et des soins,
– développement précoce de la psy-
chopathologie,
– neuro-imagerie et neurosciences
cognitives, psychologie et neuropsy-
chologie expérimentale,
– impact des facteurs génétiques
familiaux,
– sciences comportementales,
– troubles du comportement ali-
mentaire.
En Allemagne, la plupart des soins
psychiatriques sont effectués dans le
secteur privé (spécialistes et généra-
listes) en premier lieu pour la dépres-
sion et la démence.
En milieu urbain, on dénombre 1 psy-
chiatre pour 11 900 habitants alors
qu’en milieu rural, on compte 1 psy-
chiatre pour 47 500 habitants.
L’Allemagne forme moins de jeunes
médecins ; ces derniers s’orientent
peu vers la psychiatrie. Les jeunes di-
plômés s’expatrient de plus en plus
vers d’autres pays. Il y a une pénurie
de médecins en milieu rural et dans
l’Est de l’Allemagne. L’Allemagne re-
crute donc des médecins étrangers
venant des pays de l’Est.
Les salaires dans le milieu public os-
cillent entre 60 000 et 160 000 euros
par an selon l’ancienneté. Dans le
privé, le salaire moyen d’un médecin
s’élève à 150 000 euros/an.
La durée d’hospitalisation tend à dimi-
nuer. En moyenne, la durée de séjour
est de 10 jours tous troubles confondus
et de 27 jours en milieu psychiatrique
(22 jours en cas de psychose, 43 jours
en cas de schizophrénie, 41 jours en cas
de trouble bipolaire, 21 jours en cas de
trouble de la personnalité et névrose).
La formation médicale générale dure
6 ans. Ensuite la spécialisation se dé-
roule sur 5 ans :
– 2 ans de stage en unité d’hospitali-
sation complète,
– 2 ans de stage répartis entre pédo-
psychiatrie (au moins un an), psy-
chosomatique, consultation,
– un an de stage en neurologie.
Les étudiants sont formés à la théra-
pie cognitivo-comportementale ou la
psychanalyse. Les psychothérapies
sont enseignées sous forme de sémi-
naires théoriques (100 h), de supervi-
sions de cas (240 h), de groupes
(70 h)…
À l’hôpital universitaire de Dresde,
pour 60 000 habitants, on
dénombre :
– 80 lits répartis dans 5 unités de
soins (urgences, troubles anxieux,
psychothérapie, addiction, gériatrie)
et 25 places d’hôpitaux de jours,
– des centres de consultation,
– 24 médecins, 8 psychologues,
45 infirmières, 10 autres soignants
(physiothérapeute, thérapeute occu-
pationnel),
– 5 professeurs et 6 superviseurs
pour l’enseignement universitaire,
– la recherche concerne essentielle-
ment les troubles de l’humeur,
l’alcoolisme et le tabagisme, la dé-
mence en termes d’épidémiologie, de
psychopharmacologie, de pharmaco-
génétique, de neuroendocrinologie et
neuropharmacologie cliniques, de
neuro-imagerie (IRMf et PET) et
études animales.
© L’Encéphale, Paris, 2009. Tous droits réservés.
Les auteurs n’ont pas déclaré de conflits d’intérêt.
La dépression : des pratiques aux théories 11
Institute of clinical Psychology and Psychiatry
Rencontre
avec les professeurs Wittchen
et Bauer de Dresde