réalisation de cette législation. Le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel
y sont réunis, ce qui distingue la religion musulmane de tous les autres ».
Cette incompatibilité entre l’Islam et la Démocratie apparut
historiquement en Iran au cours du mouvement constitutionnel de 1905-
1911, quand le CHEIK FADLALAH NOURI a prétendu que « l’égalité de
toutes les citoyennes clefs de voûte de l’idée démocratique était
impossible en Islam car disait-il « d’inévitables et d’insurmontables
inégalités existent ».
Ainsi après des siècles de califat, suivis de décennies de
colonialisme puis de régimes oppressifs, l’espace musulman semble
incapable d’intégrer la culture démocratique. Plusieurs pays du Moyen-
Orient ont tenté l’expérience depuis leur indépendance.
Le succès n’a pas toujours été au rendez-vous. Une fois mis en
place, le système démocratique s’effrite, est récupéré par des groupes
peu soucieux des valeurs égalitaires, ou encore néglige les minorités.
L’Islam offre-il, à l’instar du christianisme en Europe, un terreau fertile à
la transition vers la démocratie ?
Toutefois la société musulmane n’est pas aussi moins
démocratisée que les autres, le grand problème est qu’il existe des Etats
musulmans démocratiques, cependant cette démocratie est contrôlée d’une
certaine manière souvent par l’armée au profit des puissances occidentales
et des clans dirigeants (les pays).
Cette démocratie contrôlée tient à ce que ; une démocratie
appliquée sans restriction, verrait l’émergence des parties Islamiques au
pouvoir !
L’inconnu serait de ce que pourrait faire un tel parti une fois
arrivé au pouvoir ? Est-ce de perpétuer la démocratie qui leur a permis
d’arriver au pouvoir ou bien de profiter de cette ouverture pour imposer la
IBN KHALDOUN cité par Ibn ABDERRAZIQ, l’Islam et les fondements du pouvoir, en 1925 ed. Le Fennec
à Casablanca p.6
SAMI AOUN, « aujourd’hui l’Islam », fractures, intégrismes et modernité, Médias Paul, Montréal, 2007, p.15