L’Encéphale (2011) Hors-série 3, 27 Synthèse des actes des 4es Journées de Saujon Dépressions sévères : de la clinique à la thérapeutique B. Aouizerate Centre Carreire, centre hospitalier Perrens, Pole univers psychiatrie adulte, 121, rue de la Bechade, 33076 Bordeaux, France La dépression majeure compte parmi les troubles psychiatriques les plus fréquents avec une prévalence sur la vie entière de plus de 15 % en population générale. Elle est le plus souvent associée à d’autres affections psychiatriques, au premier rang desquels figurent les troubles anxieux. Elle est d’intensité sévère, voire très sévère dans plus de la moitié des cas et responsable de perturbations importantes du fonctionnement social, familial et professionnel avec un retentissement marqué sur la qualité de vie. Rechutes et/ou récidives constituent une des caractéristiques évolutives essentielles de la maladie dépressive, observées dans 50 à 80 % des cas. Parmi les facteurs de risque de récidive, le nombre et la durée des épisodes antérieurs de dépression sont les plus constants avec la sévérité de l’épisode en cours, la comorbidité anxieuse, ainsi que la présence de symptômes résiduels témoignant d’une rémission incomplète. On comprend toute * Correspondance. Adresse e-mail : [email protected] (B. Aouizerate) © L’Encéphale, Paris, 2011. Tous droits réservés. l’importance de la prise en charge thérapeutique avec comme objectif l’obtention d’une rémission complète. Différentes stratégies peuvent ainsi être proposées en cas de réponse insuffisante à un antidépresseur : changement d’agent pharmacologique de même classe pharmacologique ou de profil pharmacodynamique différent, recours à l’association de deux antidépresseurs voire à des techniques dites de potentialisation des effets de l’antidépresseur et ce avant l’utilisation d’approches comme l’électro-convulsivo-thérapie sans omettre l’intérêt des psychothérapies. Conflits d’intérêt B. Aouizerate : conférences : invitations en qualité d’intervenant (Lilly, Lundbeck, Servier).