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SOMMAIRE
Mots clés : aménagement durable, ruralité, développement durable, aménagement du territoire,
occupation du territoire, dévitalisation, vitalité, collectivité, municipalité, Québec.
Au Québec, comme ailleurs au Canada et sur la planète, le monde s’urbanise et c’est maintenant plus
de la moitié de la population qui habite en ville. Malgré tout, c’est plus du quart de la population
québécoise qui vit encore aujourd’hui dans un milieu rural. Cet essai a comme objectif général de
dégager les critères nécessaires à la réussite pour un aménagement durable des milieux ruraux
québécois. Les critères ainsi dégagés sont présentés en fonction des différentes échelles d’intervention
en aménagement du territoire qui ont été développées en tenant compte du contexte rural dans lequel
s’inscrit cet essai.
De nos jours, les milieux ruraux québécois sont en pleine mutation. Au-delà des importants
changements démographiques et économiques, c’est tout l’aménagement, l’occupation et le rapport au
territoire qui se métamorphose. Dévitalisation, pressions sur les écosystèmes et sur la zone agricole,
banalisation des paysages, dégradation du patrimoine, perte du sentiment d’appartenance et
diminution du bien-être collectif sont quelques-uns des éléments annonciateurs d’un aménagement
territorial qui n’est pas soutenable. Malgré les menaces qui planent, la viabilité de l’occupation du
territoire ne semble pas être une priorité pour les décideurs et bon nombre de citoyens, qu’ils soient
ruraux ou urbains. Or, bien que les impacts liés à l’aménagement et l’occupation du territoire sur la
qualité de vie des citoyens et sur les milieux naturels soient différents à la campagne qu’en ville, les
municipalités et les régions rurales ont elles aussi la possibilité de se développer de façon durable.
Après la réalisation d’un portrait du milieu rural québécois, une mise en contexte définissant quelques
concepts clés est faite, où sont notamment expliquées les échelles d’intervention en matière
d’aménagement du territoire. Par la suite, un état des lieux est réalisé et les problématiques de
l’aménagement actuel des milieux ruraux québécois sont dégagées. Puis, en fonction des échelles
d’intervention retenues, un recensement des bonnes pratiques en matière d’aménagement durable des
milieux ruraux québécois est réalisé. Ainsi, pour les collectivités rurales, il est tout d’abord préconisé
de mettre en œuvre les bonnes pratiques exposées. D’autres recommandations s’attardent à certains
éléments jugés nécessaires à la mise en œuvre de ces bonnes pratiques. Parmi celles-ci, on note la
reconnaissance de l’importance des milieux ruraux, la puissance de la mobilisation, la force du
caractère rural patrimonial, puis la conjugaison souhaitable de l’innovation et de l’adaptation. Sans
aucun doute, cette nouvelle approche visant une occupation et un aménagement durable du territoire
rural peut représenter un changement de paradigme pour la collectivité. C’est pourquoi l’aménagement
des milieux ruraux québécois doit se faire de façon solidaire, avec intelligence et cohérence.