NOUVEAUX TERRITOIRES, NOUVELLES ECHELLES DE CITOYENNETE Intervention de Monsieur Jean FRANCOIS-PONCET 5 Janvier 2005. I) II) III) La nouvelle économie engendre l’aménagement du territoire. 1) La nouvelle économie : passage d’un espace protégé. Effacement des frontières au niveau mondial ; rôle essentiel des N.T.I.C. et des choix politiques (O.M.C.) Des concurrences nouvelles et des délocalisations ; crise des industries de la deuxième révolution industrielle et de celles de main d’œuvre. Apparition de nouvelles opportunités pour les pays développés. 2) Tertiarisation de l’économie. Seule possibilité de s’affirmer envers le Tiers Monde. Les élus locaux souhaitent le développement de l’enseignement supérieur et des Centres de Recherche. Les entreprises veulent disposer de services ; entreprises japonaises ou allemandes décentralisent leurs sous traitants, ex. : Lorraine. La métropolisation apporte un marché, des sous traitants, de l’enseignement supérieur. La DATAR tient compte de ces impératifs. Les nouvelles attentes de la société. (4 priorités). 1) Le développement économique et l’emploi. Vivre au pays, « un slogan » toujours valable en France en 2005 ; attachement au territoire de naissance. 2) L’environnement. Souci du cadre de vie ; écologie militante dont les élus doivent tenir compte ; les mouvements écologistes protègent et entravent le développement économique. ( opposition à la construction de barrages ou d’incinérateurs) ; des préoccupations qui dissimulent parfois des intérêts particuliers ( effet NIMBY). 3) L’enracinement. Appétit d’identité (histoire locale, patrimoine mis en valeur), ; souci de tracabilité devenu un élément de marketing. (produits régionaux). 4) Rééquilibrage entre espaces ruraux et urbains. Fin de la désertification dans 4/5 des départements ruraux. Exode rural compensé par de nouvelles arrivées. ( des conséquences sur les équipements scolaires). Un problème : les espaces ruraux ont peu de rôle à jouer dans l’économie du futur. Quelles nouvelles politiques ? 1) Des changements de caps dans l’aménagement du territoire. Après des politiques de contrôle de l’expansion de la Région Parisienne, prise en compte de la dimension européenne et suppression de la procédure d’agrément pour la construction de nouveaux bureaux. (rivalité LONDRES, PARIS). 2) La crise des années 1970 suscite la création de zones franches d ‘abord à La CIOTAT (crise des chantiers navals), puis dans les banlieues; de moins en moins de décisions prises par le haut. 3) L’aménagement du territoire est de plus en plus déterminé par des choix politiques. a) La décentralisation : « des vices et des vertus ». Des vertus : Rôle accélérateur des acteurs locaux dans le développement du territoire (leur longévité politique est un atout. Le développement économique concerne tous les échelons administratifs. Des vices : multiplicité d’échelons et moins de cohésion mais efficacité des financements croisés UE-état-région-département. Accroissement des disparités régionales et manque d’efficacité de la péréquation nationale. b) L’état demeure un « stratège » du territoire. Au niveau national, nécessité de baisser les prélèvements obligatoires pour susciter le développement ; obligation de compenser les handicaps naturels et de mettre en place des infrastructures et des pôles d’excellence. Au niveau européen, les fonds structurels complètent l’action des états. ( FEDER et Fonds de cohésion). En conclusion, Monsieur François-Poncet indique que le volontarisme est essentiel dans l’aménagement du territoire mais que l’intérêt porté à l’espace local est insuffisant. Claude TRARIEUX , Lycée Léonard Limosin , LIMOGES.