
SC/49/2 & GC/55/2 Rapport annuel intérimaire du CIRC 2012
Page 5
différences des profils de cancers selon le sexe (McCormack
et al
., 2012). Les données de
GLOBOCAN 2008 ont également été exploitées pour estimer le fardeau du cancer associé à des
facteurs de risque particuliers. En collaboration avec le Groupe ICE, nous avons ainsi estimé la
proportion des cancers imputables aux infections tant au niveau mondial qu’au niveau régional
(de Martel
et al
., 2012). D’après les résultats de cette analyse, en 2008, 2 millions des
12,7 millions de nouveaux cas de cancer (16,1%) étaient en grande partie imputables à quatre
agents infectieux majeurs : virus du papillome humain (VPH), virus de l’hépatite B et C et
Helicobacter pylori
. Cette proportion est plus élevée dans les pays les moins développés
(22,9%) que dans les pays les plus développés (7,4%). Une étude similaire sur la part de
l’obésité dans le fardeau du cancer a démarré en collaboration avec la Section NME et le
Groupe BST.
La Section CIN est chargée de la réalisation de
Cancer Incidence in Five Continents
(CI5;
http://ci5.iarc.fr). Réalisée en collaboration avec l’IACR, cette publication périodique contient
des données comparatives d’incidence du cancer, communiquées par des registres du cancer de
grande qualité, dans le monde entier. La préparation du dixième volume de cette série
progresse et sa publication est prévue pour 2013. Lors de ses réunions, le Comité éditorial a
passé en revue les séries de données sur les nouveaux cas de cancer enregistrés de 2003 à
2007 par plus de 350 registres du cancer, dans 81 pays. La préparation du troisième volume de
la série complémentaire,
International Incidence of Childhood Cancer
(IICC; http://iicc.iarc.fr),
avance également dans les mêmes délais.
Le site internet Cancer
Mondial
donne accès à ces bases de données et à d’autres (notamment la
base de données de l’OMS sur la mortalité et NORDCAN). Il fournit ainsi les informations
nécessaires aux recherches en épidémiologie descriptive. En 2012, le Section CIN a également
produit des mises à jour concernant les profils et les tendances dans le monde pour plusieurs
sites spécifiques de cancer. Les variations internationales des tendances chronologiques pour
l’incidence du mélanome malin ont été étudiées à l’aide de modèles âge-période-cohorte, en
collaboration avec la Section ENV (Erdmann
et al
., 2012), tandis que les taux d’incidence et de
mortalité pour le cancer de la prostate ont été évalués à l’aide de modèles de régression
linéaire, en collaboration avec l’ACS (Center
et al
., 2012). Deux autres études réalisées en
collaboration avec des chercheurs du
National Cancer Institute
(Etats-Unis) à partir des données
de CI5, analysent les variations d’incidence en fonction de l’âge pour le lymphome de Burkitt
(Mbulaiteye
et al
., 2012) et l’incidence du cancer du sein chez l’homme (Ly
et al
., 2012). Citons
également des études comparatives internationales sur le cancer de l’oropharynx (de Camargo
Cancela
et al
., 2012) et sur les cancers associés au virus de l’immunodéficience humaine (VIH)
en Afrique (Chaabna
et al
., 2012).
La Section CIN a également publié des synthèses aux plans mondial et régional, concernant les
cancers associés au VPH, en s’appuyant sur toutes les sources de données qui lui étaient
accessibles (Bray
et al
., 2012b ; Forman
et al
., 2012). Une étude innovante s’est récemment
intéressée au cancer en fonction des différents niveaux de développement humain, ainsi qu’à
l’évolution et au profil du fardeau mondial du cancer résultant de la transition épidémiologique
en cours dans le monde (Bray
et al
., 2012c). L’incidence du cancer et la mortalité associée ont
donc été évaluées en fonction de l’indice de développement humain, un indicateur plus
exhaustif du développement social et économique que ceux utilisés jusqu’à présent. Cette étude
présente également des évaluations du fardeau à venir de la maladie, qui tiennent compte des
estimations des futures modifications du risque pour les principaux types de cancer, dues au
vieillissement de la population et à la croissance démographique.
La Section CIN continue à collaborer individuellement avec chaque registre du cancer pour
apporter son assistance à l’analyse et à l’interprétation des données. Elle a ainsi récemment
travaillé avec le registre national de Croatie pour étudier les tendances du cancer du testicule