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Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va
Sénéque
L’Avenir appartient à ceux qu ont la mémoire la plus longue
Nietch
La prospective est la recherche systématique des connaissances et des méthodes
permettant à l’homme d’acquérir ou du moins d’accroître la maîtrise de son
venir. Nikolon
La prospective n’est ni une doctrine, ni un système. Elle est une réflexion sur
l’avenir, qui s’applique à en décrire les structures les plus générales, et qui
voudrait dégager les éléments d’une méthode applicable à notre monde en
accélération.
G. Berger
Préparer l’avenir ce n’est pas y rêver. C’est choisir, dans le présent, ce qui est
capable d’avenir.
Le temps que vivent les économies en développement sont marqués par
de incertitudes et comportent des risques d’une rare gravité. ystème dans lequel
nous vivons est marqué par Cet article privilégie les méthodes et les
prospectives et pose un regard sur deux aspects essentiels et complémentaires :
la nécessaire réhabilitation d la planification et l’impérative urgence d’une
politique audacieuse d’aménagement du territoire pour éviter une catastrophe
imminente au niveau de la mégalopole dakaroise qui est un volcan en ébullition.
Les aspects méthodologiques sont essentiels pour évaluer le cheminement et le
devenir possible du Sénégal. L’exploration des avenirs possibles économiques
consiste à construire un nombre limité d’images du futur et de cheminements
possibles et à élaborer des scénarios contrastés qui reposent sur une
hiérarchisation des facteurs d ‘évolution, sur une différenciation spatiale et
temporelle. Les variables sont traitées comme étant certaines, ou incertaine,
probables ou aléatoires, possibles ou plausibles. Certaines variables seront
environnementales et d’autres ‘renvoient à des stratégie (ensembles des choix
réalisés par les acteurs sociaux permettant de se rapprocher d’un futur désiré).
Un horizon de cheminement reliant le court, le moyen et le long terme et
définissant le futurs possibles. Est-il possible d’aller au-delà de ces images
contrastés pour dessiner les configurations possibles, les cheminements
multiples, pour définir les séries concrètes d’avenir différents..
Le chômage constitue le mal social le plus grave et le plus dangereux
auquel nous avons à faire face. Au mieux, ils engendrent une prudence et un
immobilisme nationalistes et défaitistes. Au pire, ils menacent la stabilité de nos
systèmes sociaux et politiques. La Communauté compte plus de huit millions de
chômeurs. Il est typique de constater que, dans les plus grands Etats membres, le
niveau d’un million de chômeurs a longtemps été considéré, après-guerre,
comme une sorte de barrière politique. L’impensable a été dépassé sans
catastrophe, jusqu’à présent. Mais personne ne devrait se laisser aller à supposer
que cette situation peut se maintenir longtemps sans causer un dommage
irréparable au bien-être des millions de familles directement affectées par le
chômage, au moral et aux motivations de toute une génération de jeunes, à la
stabilité et au consensus dans nos sociétés.
I_- LES SYSTEMES DE PLANIFICATION DANS LES PAYS EN VOIE DE
DEVELOPPEMENT APRES LA 2E GUERRE MONDIALE
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la planification connut une diffusion et
une application de plus en plus importantes, sous des formes diverses, à travers le monde et
plus particulièrement dans les pays du Tiers-Monde dont certains venaient d’accéder à
l’indépendance nationale. Cette évolution tient essentiellement à l’influence conjuguée de
trois principaux facteurs :
- d’abord, la planification soviétique commencée depuis 1928 et dont les résultats
spectaculaires influencèrent largement la théorie du développement naissante ;
- ensuite, la planification européenne d’après-guerre mise en place pour
l’accélération de la reconstruction notamment en France et Hollande ;
- enfin, la théorie keynésienne et néo-keynésienne dont les mécanismes cumulatifs
d’investissement, de création de richesse et de distribution de revenus,
permettaient de relancer et de dynamiser à fond les économies.
C’est ainsi que depuis 1950 à nos jours, l’on a pu recenser quelques 300 plans
nationaux d développement à travers l’ensemble des PVD. En 1983, 80 pays du Tiers-Monde
avaient un plan. Et de ce point de vue, il convient de mentionner que l’Inde constitue le pays
le plus avancé dans cet ensemble. La planification y est plus étoffée et plus systématique que
dans les autres pays, notamment ceux d’Afrique et plus particulièrement ceux du Sahel. Le
Mali (de 1960 à 1967) et l’Algérie représentent en Afrique les plus grandes expériences en
matières de planification.
Essayons maintenant d’examiner de façon assez synthétique, les principaux objectifs
que visaient ces différents plans nationaux et donc cette planification dans le Tiers-Monde :
- Promotion de l’accumulation primitive interne en vue de l’investissement : pour
cela, les plans devaient s’employer à mobiliser toutes les ressources nationales en
vue du financement du développement. De la sorte, on espérait accélérer
l’élévation des forces productives sur des bases endogènes.
- Valorisation maximale des effets d’entraînement des investissement sur
l’économie nationale : à ce titre, priorité devait être accordée aux projets sains et
suffisamment intégrés en vue du renforcement des relations inter-sectorielles ainsi
qu’à l’utilisation de technologies appropriées qui évite de désarticuler l’économie à
travers des effets pervers indésirables.
- Avènement d’une économie nationale plus autocentrée, à forte capacité de
résistance vis à vis des chocs exogènes et à redistribution plus équitable des
richesses produites : pour ce faire, l’investissement se devait d’être prioritairement
orienté vers des productions (de biens et services) destinées à satisfaire les besoins
de base des populations (alimentation, habitat social, éducation, santé entre
autres…). De même, il revenait en plan d’explorer et d’expliquer utilement
l’ensemble des voies et moyens susceptibles de réduire le plus possible la
dépendance extérieure du pays.
- Enfin, des dispositifs complémentaires d’ordre administratif étaient pris pour, dans
le cadre de la croissance économique, lutter contre les tendances à l’inégalité
économique et sociale.
II- LES CRITIQUES GENERALEMENT FAITES AUX SYSTEMES DE
PLANIFICATION DES PVD :
Au regard des résultats enregistrés par la planification dans les pays du Tiers-Monde,
le constat est manifestement à l’échec. Pour cela, il est souvent admis que les formulations
contenues dans les plans ne sont que des vœux pieux, totalement irréalistes et donc
irréalisables. Cependant, si l’on peut concéder à cette critique une part de vérité, il importe
plutôt de noter qu’à l’analyse, l’échec de la planification dans le Tiers- Monde tient moins à la
formulation de vœux pieux ou à l’insuffisance de moyens qu’à l’impossibilité, sur la base des
ressources disponibles, de définir des objectifs-cibles clairs et précis ainsi que les moyens les
plus judicieux de leur mise en œuvre.
Dans le cadre que voilà, essayons alors de passer succinctement en revue les critiques,
découlant de l’analyse approfondie, que l’on formule à l’endroit des plans nationaux des PVD
ou plus simplement, les causes véritables de leur échec :
- Tout d’abord, on notera que les plans sont trop formalistes, prétendent embrasser à
la fois tous les secteurs d’activité économique, alors même que les données
statistiques disponibles sont très peu faibles et que les ressources naturelles sont
dans certains cas très peu importantes, toutes choses qui ont pour conséquence la
fragilisation de l’économie due à la trop grande dispersion des moyens et donc une
très faible résistance face aux chocs extérieurs.
- Ensuite, l’inexistence d’un arsenal statistique fiable rend impossible l’élaboration
de modèles macro-économiques prospectifs t la définition de sentiers de croissance
équilibrés et optimaux pour l’économie nationale. Dans ces conditions, les plans
nationaux se réduisent à une simple agrégation de projets initiés de l’intérieur et de
l’extérieur avec des sources de financement totalement aléatoires puisque
majoritairement provenant de l’extérieur, ce dernier ne manquant pas du reste
d’imposer ses « exigences, orientant ainsi le projet en fonction de ses intérêts
propres. De ce point de vue, il ne serait pas exagéré de constater que les plans de
développement dans la plupart des PVD, véritables « catalogues de projets » sont
destinés plus à usage externe qu’interne.
- Ensuite, on pourrait relever le hiatus, généralement observé dans l’application du
plan, entre gestion courante à court terme et programmation à moyen et long
termes. E effet, l’inexistence de passerelles entre budgets et Plan engendre dans
l’exécution de ce dernier, des frictions énormes qui souvent ont pour conséquence
d’annihiler largement les résultats escomptés.
- Par ailleurs, on notera que les Plans mobilisent peu les acteurs sociaux. Se
réduisant la plupart du temps à de simples projets agrégés, ils sont exécutés de
façon discontinue, par à coups, sans coordination et en fonction de l’obtention ou
non de financements extérieurs escomptés.
- Enfin, il convient de mentionner le caractère constamment changeant du plan. En
effet, la nécessité de rechercher en permanence des consensus politiques ou
sociaux conjoncturels amène fréquemment les autorités à bouleverser
complètement l’exécution du plan avec toutes les conséquences déstabilisatrices
qu’une telle pratique suppose au plan prévisionnel.
-
III-LA NECESSITE DE RECONSTRUIRE UN SYSTEME DE PLANIFICATION
PLUS FIABLE ET PLUS CREDIBLE
Compte tenu de la batterie de remarques précédemment faites, nous allons maintenant
tenter d’inventorier un certain nombres d’axes de réflexion susceptibles de contribuer à
l’amélioration de la conception et de l’exécution du plan dans les économies sous-
développées, sahélo-africaines en particulier.
1. De la nécessité de désacraliser le plan :
Dans ce cadre, il convient tout d’abord de cesser de considérer le plan comme une fin en soi
qui, une fois élaboré, se doit automatiquement de résoudre tous les problèmes économiques de
la nation. Pour ce faire, il importe de faire des choix clairs et précis en rapport avec
l’ensemble des ressources disponibles, d’identifier et d’affecter de la façon la plus optimale
les moyens de réalisation des objectifs et d’indiquer explicitement les coûts d’opportunité afin
d’éclairer les choix prioritaires. D’autre part, on gagnera à faire du plan, un véritable
instrument de politique économique, en somme, un instrument technique de politique
économique, en somme, un instrument technique maniable au niveau macro-économique.
2. De la nécessité de réorganiser le système d’information
En matière de planification, le système d’informations statistiques demeure déterminant dans
l’accomplissement de toute opération rentrant dans le cadre du plan. Pour cela, il est
nécessaire, dans les PVD, de travailler au renforcement de l’appareil statistique qui se doit de
drainer, de traiter et de fournir au planificateur, une masse considérable d’informations
relatives aux comptes nationaux, à certains paramètres de comportements des agents
économiques nationaux ainsi que l’essentiel des données relatives à l’environnement
extérieur.
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