Où en est le Plan cancer 2009-2013 ? Jean-Pierre Grünfeld Hôpital Necker, Université Paris Descartes Cancéropôle Nord-Ouest , Deauville , 5 mai 2011 Plan cancer 2009-2013 • Après le Plan 2003-2007 • Avec un comité de pilotage pour assurer le suivi du Plan ; réunion tous les 3 mois ; rapport tous les 6 mois ; évaluation à mi-parcours par le Haut Conseil de la Santé Publique et par l’AERES Plan cancer 2009-2013 : la double approche Tenir compte des exigences d’une médecine individuelle, personnalisée , et de celles d’une médecine de santé publique (collective). Faire converger ces deux approches . 6 mesures phares du Plan 2009-2013 • Mesure 1: Renforcer les moyens de la recherche pluridisciplinaire Sites labellisés 0 à 5 en 2013 Taux d’inclusion 30 à 50% en 2013 (21.751 en 2008 à 28.200 en 2009 ;+30%) • Mesure 3: Caractériser les risques environnementaux et comportementaux % budget recherche de 4 à 15% en 2013 11 projets retenus en 2009 ; 18 , soit 7% ,en 2010 Séquençage 2 Les avancées « Recherche » • Recherche translationnelle : appel à projets en physique , maths et sciences de l’ingénieur • Evaluation des Cancéropôles par l’AERES • Labellisation de 16 centres d’essais cliniques de phase précoce Recherches sur les inégalités de santé • 15 équipes identifiées • Nombre de projets reçus 2008 12 2 2010 29 9 financés • Lettres d’intention pour recherche interventionnelle 2011 : 37 Les inégalités de santé • • • • • Les analyser Les prévenir Les corriger Dans tous les domaines du Plan Bonne sensibilisation de la plupart des ARS • Peu de remontées des actions locorégionales Participation des ETS selon les pratiques thérapeutiques autorisées Tableau 2. Participation des établissements selon leurs autorisations par pratique thérapeutique check-lists reçues nb autorisés Mammaire Digestif Urologie Thoracique Gynécologie ORL 326 387 279 107 260 212 527 652 469 154 401 326 % check-list / nb autorisés 62% 59% 59% 69% 65% 65% Total chirurgie 445 770 58% Chimiothérapie 303 471 64% Radiothérapie 94 169 56% Pratiques thérapeutiques Chirurgie 8 Participation régionale des établissements % de check-list reçues par rapport au nombre d’établissements autorisés selon les régions Martinique Nord pas de Calais Guyane Haute Picardie Normandie Basse Normandie Réunion Ile de France Bretagne Pays de Loire Centre Lorraine Bourgogne Guadeloupe Légende : Participation modérée : 40% - 60% Participation faible : < 40% Pas de participation : Franche Comté Poitou Charentes Limousin Participation forte : >80% Participation bonne : 60% - 80% Alsace Champagne Ardenne Auvergne Rhône Alpes Aquitaine Midi Pyrénées PACA Corse Languedoc Roussillon 9 8 mesures transversales de qualité ; réalisation globale à 82% en juin 2010 Figure 1. Taux de réalisation des mesures transversales de qualité en juin 2010 100% 100% 99% 94% 88% 90% 84% 82% 80% 69% 69% 70% 60% 53% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 1.RRC 2.Annonce 3.RCP 4.Soins compl. 5.Essais cliniques 6.PPS Mesures transversales de qualité 7.Reco. 8.Continuité soins Taux de réalisation global 10 6 mesures phares du Plan (2) • Mesure 14 : Lutter contre les inégalités d’accès et de recours au dépistage : Cancer colorectal 37 à 60% en 2013 Cancer du sein 53 à 65% DO/CS < 50% 21 à 0% • Mesure 18 :Personnaliser la prise en charge PPS 17 à 80% • Mesure 25 :Prise en charge sociale personnalisée : PPAC 0 à 50% Tumeurs rares • 15 groupes de tumeurs rares et 15 centres experts nationaux − − − − Double lecture ou double avis :73% ; entre 5 et 10% de discordances RCP : 70% Inclusion dans des essais : 20% Réseaux d’ana-path sarcomes ( 4000 nouveaux cas par an) et lymphomes − Convention avec Orphanet • 2 appels à projets ; structuration finalisée en 2011 Evaluation externe et labellisation .Programme Européen ; Séminaire Européen en janvier 2013 ( d’après la communication du Dr C. Bara ,mars 2011) Situation de la radiothérapie • 177 centres ; 413 accélérateurs en 2009 et 444 en 2010 avec des disparités régionales , notamment dans les DOM • 20% des malades traités par ICT ( 700 en 2009 ) le sont en dehors de leur région d’origine , dont une majorité d’enfants Développement des hébergements à proximité des lieux de prise en charge médicale Appel à projet 2011 : favoriser la création ; n’a pas pour vocation à participer au fonctionnement de la structure Mise en œuvre des autorisations ; répartition des équipes hyperspécialisées et des équipements lourds Les délais entre les différentes étapes du diagnostic et du traitement ( 19-4 ) Mener une étude dans plusieurs régions pour apprécier ces délais , selon le type de cancer , surtout dans des cancers dont le parcours de soins est complexe , selon le mode de vie ( rural ou urbain ) , selon le niveau éducatif , le groupe socio-économique etc ..: a débuté dans 7 régions avec le concours de la FNORS ; cancer du sein et du poumon Organiser l’après-cancer : accompagner et soutenir • Articuler le PPS et le Programme personnalisé de l’après-cancer (PPAC) Expérimenter le PPAC : 72 projets , 35 retenus , couvrant 15 régions , incluant des établissements de santé , des réseaux de santé territoriaux , des médecins généralistes et des Associations de patients ; x 12 mois puis évaluation et déploiement national • Renforcer le rôle du Médecin traitant : guides ALD (12) , référentiels de suivi (dès 2011) Les vigilances et les difficultés • La nouvelle convention AERAS • Les postes d’Internes accrus ( + 20%) • Mais le nombre de postes hospitalouniversitaires en décroissance • L’accompagnement social et la réinsertion professionnelle : où et comment agir ? Soutien à la recherche ARC/INCa . L’anatomo-cytopathologie Une spécialité déterminante avec une quadruple fonction La lutte contre le tabagisme Les tumeurs rares : classification et défis pour les soins et la recherche Jean-Pierre Grünfeld Hôpital Necker, Université Paris Descartes 1ères Rencontres parlementaires sur les Tumeurs rares Paris , le 16 mars 2011 Classification sommaire des Tumeurs rares • Tumeurs bénignes rares : − isolées − associées à d’autres anomalies , dans le cadre de maladies rares : par ex. sclérose tubéreuse de Bourneville (STB) • Tumeurs malignes rares : − isolées − associées à d’autres anomalies • Tumeurs rares, bénignes ou malignes : associées à d’autres anomalies , dans le cadre de maladies rares : par ex. maladie de Von Hippel-Lindau (VHL) Les défis cliniques • Les tumeurs rares dans le cadre de maladies rares, souvent génétiques (comme STB ou VHL): − Reconnaître la tumeur − Choisir le mode de traitement − Identifier la maladie génétique sous-jacente (pour le conseil génétique et le dépistage familial) − Etablir la surveillance : apparition successive des atteintes touchant différents organes − Mieux coordonner , mieux informer , faciliter la transition enfants/adultes , collaborer avec les Associations des patients et des familles • Les tumeurs rares isolées − Les identifier − Les traiter Les défis de la recherche sur les tumeurs rares (dans le cadre de maladies rares) • Trouver des solutions pour faciliter le diagnostic et le traitement , aux différentes étapes • Les mécanismes de ces maladies nous renseignent sur des mécanismes plus généraux, impliqués bien au-delà de ces maladies