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négociations sont vivement encouragées, mais certains principes sont affichés par la Ville comme 
indiscutables et non négociables : mixité, densité, compacité, accessibilité, économies d’énergies et 
utilisation d’énergies renouvelables. 
 
Les documents d’urbanisme les plus récents : Plan Local d’Urbanisme (PLU) et Guide « ABC » de la 
qualité environnementale, urbaine et architecturale, ont été largement discutés et diffusés. Ils ont constitué 
les fondements du montage de la ZAC de Bonne qui se déroulait concomitamment et se voulait 
démonstrative de la politique urbaine et environnementale de la Ville. Mais, en retour, les cadres de 
référence et l’instrumentation élaborés à Bonne alimentaient et faisaient évoluer la méthodologie 
proposée par les documents d’urbanisme. Outils d’aide au projet, système de management 
environnemental et cahiers des charges engageant les partenaires aux diverses étapes de l’opération 
furent ainsi appliqués plus généralement. 
 
Certes l’opportunité européenne et le contrat Concerto qui cherchait à faire émerger une nouvelle 
conception de l’urbanisme et à élever le niveau des performances environnementales et énergétiques, ont 
apporté une importante valeur ajoutée au projet ; mais celui-ci n’aurait pu aboutir sans le soutien 
permanent de l’agglomération et de la Région.  
 
A l’occasion du contrat européen et pour fiabiliser les résultats, la Ville et sa société d’aménagement ont 
largement fait appel à des bureaux d’études d’ingénierie qui assurèrent un rôle d’Assistant à Maîtrise 
d’Ouvrage (AMO) HQE. Cette importante AMO permit l’élaboration et la généralisation d’une 
méthodologie innovante dans les prescriptions, le suivi et le contrôle des performances. Très actifs dans 
la rédaction des cahiers des charges et des contrats, les AMO contribuèrent, par le système de 
management qu’ils encadrèrent, à l’exemplarité de l’opération 
 
La contractualisation que cet engagement cherchait à organiser eut un effet de levier sur la chaîne des 
acteurs, participa au développement de pratiques et modes de faire nouveaux et renouvela le rapport à la 
commande.  
A Bonne, cette instrumentation de la démarche et son encadrement ont initié un pilotage stratégique de la 
qualité environnementale et favorisé une reproductibilité des connaissances, des méthodes et des outils, 
aujourd’hui, appliqués plus largement à l’ensemble du tissu urbain.  
 
Mais, sans ce long processus fondé sur l’accumulation des expériences antérieures et l’important 
investissement des instances municipales et régionales dans la réflexion sur l’urbain et le développement 
durable, les performances exigées par l’Europe n’auraient pu être satisfaites au début des années 2000.  
Cependant, aux dires d’élus municipaux, la ZAC de Bonne n’est qu’une étape dans le parcours du 
développement écologique de l’agglomération. 
 
Notre analyse de la ZAC de Bonne se situe dans cette problématique, où les conditions de sa réalisation, 
de sa réussite et de sa reproductibilité s’expliquent par un mode de gouvernance, conduit dans la durée et 
soutenu aux différentes échelles du territoire. Une nouvelle culture constructive a été générée qui pourrait 
montrer la voie de ce que pourrait être un développement durable à Ia française.