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Midi Libre.fr
13 décembre 2015
Nîmes : une salle hybride à la clinique des Franciscaines
Une imagerie très précise assiste en temps réel le geste chirurgical des médecins de la clinique des
Franciscaines. Un équipement de pointe en cardiovasculaire...
L'intervention chirurgicale sur la patiente placée sous anesthésie locale prend fin. Durant cette petite
heure, le chirurgien a réalisé une angioplastie endoluminale : une sonde a été introduite au niveau du pli
de l'aine et guidée jusqu'au point où l'artère est très rétrécie, afin d'y placer un ballon gonflable qui va la
dilater. Le praticien a pu suivre au plus fin la progression du dispositif, l'œil rivé sur un grand écran. Aux
images du scanner, prises avant l'intervention, sont superposées celles saisies en temps réel grâce à un
appareil radiologique de dernière génération - couplé à la table d'opération, il peut effectuer des
rotations à 360 degrés autour du patient. Au final, la circulation sanguine est ainsi restaurée dans une
petite artère de la jambe.
Moins invasif, sans surcoût
"Grâce à cette technologie, à la qualité de l'imagerie, le guidage est bien plus précis et nous pouvons
aller plus loin dans la revascularisation de petits vaisseaux, commente le chirurgien. Tout cela sans
ouvrir, sans cicatrice. C'est donc bien moins invasif et cela se traduit par beaucoup moins de jours
d'hospitalisation pour le patient."Depuis octobre, la clinique des Franciscaines dispose d'une salle
hybride. Un équipement qui permet d'allier au geste chirurgical un système d'imagerie très précis. "La
grande force de cette salle, c'est qu'elle se situe au sein du bloc opératoire, ce qui n'est pas à négliger
pour la sécurité du patient. C'est une installation unique dans la région", assure le Dr André Joyeux,
coordinateur médical du groupe Hexagone hospitalisation dont dépendent les Franciscaines.
Un investissement de 4 millions d’euros
La clinique des Franciscaines a investi 2,5 millions d’euros pour l’agrandissement du bloc opératoire et
l’installation de cette salle hybride. L’équipement de la salle, 1,5 million d’euros, a été pris en charge par
le groupement d’intérêt économique (GIE) constitué par une dizaine de médecins intervenant dans
l’établissement : cardiologues, chirurgiens et radiologues.
Aucun surcoût pour les patients
"Avant, pour un anévrisme de l'aorte, commente le praticien, on ouvrait le ventre et il fallait compter dix à
douze jours d'hospitalisation, dont trois en réanimation. C'est une révolution." Poses de stent sur l'aorte,
revascularisation des artères des membres inférieurs, de la carotide, du pied diabétique, interventions
sur l'arythmie cardiaque, traitement de l'embolie pulmonaire... La salle hybride doit optimiser les