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CHU et Franciscaines main
dans la main pour le cœur
Santé I Une convention en vue de la création d'un groupement de
coopération sanitaire de chirurgie cardiaque du Gard signée hier.
P
our les acteurs du milieu médical
et les élus mobilisés depuis des
mois pour tenter de sauver la
chirurgie cardiaque à Nîmes, ce
vendredi 3 octobre restera une date à
marquer d'une pierre blanche. Synony-
me de beaucoup d'espoirs. «Hy a quel-
que temps, nous étions inquiets, pour
la cardiologie à Nîmes (I), reconnais-
sait en préambule le sénateur-maire
Jean-Paul Fournier. Pour les patients,
bien sûr, mais aussi pour l'emploi avec
quatre cents personnes directement me-
nacées. Aujourd'hui, l'espoir renaît
avec la signature de cette convention
public/privé, entre le CHU Carémeau et
Les Franciscaines, qui débouchera sur
la création d'un groupement de coopéra-
tion sanitaire (GCS) de chirurgie car-
diaque du Gard. »
Un projet de santé publique
Une position que tempère néanmoins
Martine Ladoucette, directrice générale
du CHU Carémeau. «Nous sommes au
début d'un processus important que
nous souhaitons pouvoir mener à son
terme. Mais il est évident que chaque
partie prendra, le moment venu, ses res-
ponsabilités, notamment l'Agence régio-
nale de santé, qui devra se positionner
• Patrick Ciordani, Martine Ladoucette et
Jean-Paul Fournier, lors de la signature, i v
sur l'approbation de ce groupement de
coopération sanitaire public/privé.
Tant qu'elle n'aura pas délivré son auto-
risation... », le combat ne sera pas ga-
gné!
Une autorisation qui ne fait pourtant
aucun doute pour Patrick Giordani, pré-
sident-directeur général des Franciscai-
nes : «Je vois mal ceux qui nous ont de-
mande d'opérer un rapprochement en-
tre nos deux établissements, public et
privé, se mettre aujourd'hui en situa-
tion d'incohérence. Pour moi, ils accom-
pagneront cette dynamique car il s'agit
là d'un projet de santé publique. »
Une dynamique qui devrait même entraî-
ner dans son sillage le CHU de Montpel-
lier, qui a bien compris qu'au lieu d'édi-
fier des cathédrales médicales sur un si-
te unique, il vaut mieux construire des
parcours de patients cohérents ou enco-
re mettre sur pied des coopérations tout
en définissant des niveaux de recours.
« Le CHU de Montpellier a besoin de
nous et, d'ailleurs, son directeur Philip-
pe Domy a indiqué qu'il souhaitait si-
gner une convention avec notre GCS.
Voilà qui jettera les bases de ce qui doit
être la collaboration dans la région de
la
chirurgie cardiaque entre
les
diffé-
rents centres », concluait, serein, Pa-
trick Giordani.LAURENT VERMOREL
» (1 ) Le nouveau schéma interrégional
d'organisation sanitaire a demande à /'ARS de
ne délivrer que trois autorisations dans la région
au lieu de quatre, sans désigner, qui des
Franciscaines à Nîmes, Millénaire à Montpellier
et Saint-Pierre à Perpignan, est sur la sellette.