santé et bien-être en entreprise chiffres clés 2013

publicité
SANTÉ ET BIEN-ÊTRE
EN ENTREPRISE
CHIFFRES CLÉS 2013
ÉDITORIAL
L’enquête annuelle Santé et Bien-être au travail menée par
Malakoff Médéric fête ses 5 ans. Cette enquête de grande ampleur
renouvelée chaque année a été conçue comme un véritable
observatoire des tendances. Elle s’est nourrie des expériences de
ses lecteurs et utilisateurs, notamment, nos entreprises clientes,
les partenaires sociaux ou encore la presse. Cela nous a amenés
à en revoir la forme pour la rendre encore plus accessible. Nous
avons ainsi choisi de traiter 11 thèmes majeurs illustrés par des
démonstrations chiffrées des liens qui existent entre bien-être des
salariés et productivité des entreprises. Ces données sont enrichies
d’avis d’experts et des solutions développées par Malakoff Médéric
pour aider ses entreprises clientes à devenir de véritables territoires
de santé.
L’année 2013 s’inscrit dans le prolongement des années
précédentes. La performance des collaborateurs au travail
est très fortement impactée, à la fois par leur situation ou leur
environnement personnels et par leur contexte professionnel.
Quelques points me semblent mériter notre attention.
Si le nombre d’événements de travail vécus par les salariés
(restructurations, réorganisations...) se stabilise, il reste cependant à
un niveau plus élevé qu’en 2009. On n’imagine pas cette tendance
s’inverser et nous devons habituer nos organisations à devenir
« agiles ». D’où la nécessité de mieux anticiper et accompagner
les mutations pour améliorer la confiance et l’engagement des
salariés. Malgré le recul des emplois dans l’industrie, les risques liés
au travail se transforment, s’étendent à tous les secteurs et restent
le premier déterminant de l’absentéisme et du désengagement.
Si l’état de santé est perçu comme satisfaisant, les problèmes de
sommeil ou encore certaines formes d’addictions se diffusent. De
plus, l’équilibre de vie semble fragilisé par une conciliation entre la
vie professionnelle et la vie privée plus tendue.
L’absentéisme maladie semble marquer le pas, du fait d’une
diminution des plus petites absences, regagnant ainsi le niveau de
2009-2010. Globalement, les salariés continuent à attribuer une
note élevée à leur qualité de vie au travail bien que l’on note une
dégradation chez les cadres et dans les petites entreprises.
Nous espérons que vous trouverez dans cette nouvelle édition
matière à réflexion et action.
Guillaume Sarkozy
Délégué général du groupe Malakoff Médéric
SOMMAIRE
INTRODUCTION7
Défis collectifs du bien-être
RISQUES PHYSIQUES
RISQUES PSYCHOSOCIAUX
RÉORGANISATIONS ET RESTRUCTURATIONS TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
8
8
10
12
14
Défis INDIVIDUELs du bien-être
HYGIÈNE DE VIE
ÉTAT DE SANTÉ PERÇU
CONCILIATION VIE PROFESSIONNELLE/VIE PERSONNELLE
16
16
19
18
Enjeux de performance pour les entreprises
MAÎTRISE DES RISQUES PROFESSIONNELS ET SATISFACTION DES OBLIGATIONS LÉGALES
ABSENTÉISME ET QUALITÉ DE PRÉSENCE ALLONGEMENT DE LA VIE PROFESSIONNELLE QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL
24
24
26
29
32
FOCUS35
FOCUS CADRES
35
FOCUS JEUNES
37
INTRODUCTION
ACCOMPAGNER NOS CLIENTS POUR LES AIDER À FAIRE DE LEUR ENTREPRISE UN
NOUVEAU TERRITOIRE DE SANTÉ®
Si l’entreprise est d’abord un lieu de production, une collectivité à finalité économique, elle peut être aussi un
lieu où les enjeux de santé et de bien-être des collaborateurs sont pris en charge, un lieu d’information, de
prévention, de dépistage pour modifier les comportements et préserver la santé. En complémentaire santé et
en prévoyance collective, le Groupe met en œuvre une stratégie de gestion active du risque pour contenir les
dépenses de protection sociale sans dégradation des prestations des assurés.
Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à
orienter les assurés vers les professionnels de santé partenaires pour limiter leur reste à charge. Elle repose
aussi sur un ensemble de services de prévention permettant aux entreprises et à leurs salariés de faire le
diagnostic, de mettre en place des plans d’action et d’en mesurer le retour sur investissement et les impacts
sur la performance.
Une politique soutenue d’études pour comprendre les tendances et les enjeux de santé et du
bien-être au travail
■■ Depuis
2009, Malakoff Médéric mène une enquête annuelle sur la santé et le bien-être au travail ainsi que
sur les enjeux de performance des entreprises associés. 3 500 salariés du secteur privé français(1) répondent
à plus de 60 questions qui couvrent des champs aussi larges que le travail, l’hygiène de vie et l’état de
santé, le contexte social mais aussi l’absentéisme, l’engagement des salariés, la perception des efforts de
l’entreprise en matière de santé et de sécurité.
Ces données inégalées permettent de comprendre les déterminants de la santé et du bien-être des salariés,
d’identifier les sujets majeurs et les populations les plus exposées. Leur analyse contribue à mobiliser les
publics cibles et construire des réponses adaptées.
Cette enquête sert par ailleurs de référentiel à notre Baromètre Santé et Bien-être au Travail « Mesure
Management Santé » proposé gratuitement à toutes les entreprises de plus de 50 salariés clientes de
Malakoff Médéric en prévoyance et/ou santé. Il leur permet de comparer leurs résultats à ceux des données
de référence.
■■ L’étude
annuelle sur les données d’absentéisme, conduite depuis 2010 et réalisée sur le portefeuille des
entreprises clientes Malakoff Médéric de plus de 20 salariés, représentant 2,38 millions de salariés dans près
de 15 000 entreprises.
■■ En
juin 2012, Malakoff Médéric a développé un service en ligne permettant aux entreprises de faire le point
sur leurs obligations en matière de santé et de sécurité au travail au travers d’une quarantaine de questions
adaptées au secteur et à la taille de l’entreprise. Depuis cette date, près de 1 500 entreprises ont utilisé ce service.
(1)
L’échantillon national de 3 500 salariés est représentatif en termes d’âge, de genre, de catégorie socioprofessionnelle de taille d’entreprise et de secteur
économique.
7
Défis collectifs du bien-êtrE
Risques
physiques
Mon travail est physiquement fatigant (total d’accord)
54 %
2009
49 % 48 % 48 % 47 %
Rester longtemps debout ou
dans une posture pénible
42 %
52 %
2010
Travailler dans le froid/la chaleur
33 %
51 %
Porter ou déplacer des charges
lourdes
32 %
45 %
Respirer des produits toxiques ou
des poussières
23 %
38 %
Travailler sur des machines pouvant
exposer à des blessures
15 %
36 %
Manipuler des produits toxiques ou
dangereux
15 %
25 %
Risquer une chute grave
12 %
26 %
2011
2012
2013
Aujourd’hui, moins d’un salarié sur deux estime que son travail
est physiquement fatigant (47 % contre 54 % en 2009).
Un constat différent selon les catégories de salariés : 80 %
des ouvriers déclarent encore avoir un travail physiquement
fatigant (contre 85 % en 2009).
LA PÉNIBILITÉ PHYSIQUE TOUCHE
MAJORITAIREMENT LES OUVRIERS, MAIS
S’ÉLARGIT DE PLUS EN PLUS À D’AUTRES
CATÉGORIES DE SALARIÉS
De nombreux salariés sont exposés à des risques physiques
spécifiques selon la nature de leur travail. 47 % des salariés
sont contraints, la plupart du temps ou ponctuellement, de
rester longtemps debout ou dans une posture pénible (80 %
des ouvriers), 43 % de travailler dans le froid ou la chaleur
(76 % des ouvriers), 39 % de porter ou de déplacer des
charges lourdes (72 % des ouvriers).
Le travail physique pose la question de la sécurité au travail,
un enjeu pour les entreprises qui agissent pour prendre en
charge ces sujets, en particulier dans les secteurs les plus
exposés : 77 % des salariés de l’industrie et du BTP estiment
que la sécurité est une priorité dans leur entreprise.
salariés estiment que la sécurité
70 % des
est une priorité pour leur entreprise.
La pénibilité physique qui avait augmenté en 2012 chez les
femmes, se maintient cette année. Néanmoins, les différences
hommes/femmes demeurent conséquentes.
Mais certains risques physiques ne se limitent pas au travail
ouvrier, ou au secteur de l’industrie et du BTP. Dans le secteur
du service, les employés ou même les cadres, sont exposés à
de nouvelles contraintes physiques.
Un environnement de travail de plus en plus
exposé au bruit, même pour les cadres et les
employés
L’exposition au bruit est en hausse, de manière ciblée sur certaines
catégories de salariés (cadres et employés). Or, ces facteurs de
risque ont un impact non négligeable sur la fatigue nerveuse et/
ou physique : les salariés qui travaillent dans le bruit la plupart
du temps sont 80 % à déclarer avoir un travail nerveusement
fatigant (contre 70 % en moyenne) et 72 % à déclarer avoir un
travail physiquement fatigant (contre 47 % en moyenne).
8
Défis collectifs du bien-être
58 %
Les hommes sont plus exposés que les femmes à ces risques
routiers, bien qu’ils soient moins nombreux à être concernés
d’année en année.
41 % des cadres
des salariés sont
exposés au bruit la
plupart du temps
ou ponctuellement,
soit 6 % de plus
qu’en 2011.
(+9 pts)
52 % des employés
% des hommes ayant des
déplacements professionnels motorisés
(+10 pts)
66 % des salariés en open-space
(+5 pts)
79 % des ouvriers
Des gestes répétitifs qui se généralisent à
l’ensemble des salariés
Pour l’ensemble des catégories de salariés, et quel que soit le
secteur d’activité, le sentiment d’effectuer des gestes répétitifs
a également fortement augmenté cette année.
(+8 pts/2012)
employés
63 % 54 % 54 % 54 % 60 % 65 % des
(+6 pts/2012)
2011
2012
2013
(+5 pts/2012)
Un résultat inquiétant qui renforce les risques de TMS
(troubles musculo-squelettiques) pour de nombreux salariés.
LE RISQUE ROUTIER EST
MOINS IMPORTANT CETTE ANNÉE
Les déplacements professionnels (hors trajet domiciletravail) concernent 57 % des salariés français cette année,
contre 61 % l’an dernier. Pourtant, les cadres effectuent
des déplacements professionnels plus fréquents ou de
plus longue distance, de même que les salariés du secteur
industriel.
27 %
17 %
des salariés parcourent entre 5 000 et
15 000 km par an au cours de leurs
déplacements professionnels
7 %
des salariés parcourent entre 15 000
et 30 000 km par an au cours de leurs
déplacements professionnels
5 %
des salariés parcourent plus de 30 000 km
par an au cours de leurs déplacements
professionnels
61 %
2010
2011
2012
2013
Maîtriser les risques professionnels
Les bonnes pratiques acquises bénéficieront aussi aux
déplacements de la vie quotidienne.
85 % des ouvriers
des salariés parcourent moins de 5 000 km
par an au cours de leurs déplacements
professionnels
65 %
Le programme de formation en ligne proposé par
Malakoff Médéric et conçu par Fictis prévention permet
de sensibiliser à distance l’ensemble du personnel
exposé aux risques routiers. Il comprend deux modules :
risque routier et gestes durables au volant. À la clé,
des économies d’entretien et de carburant peuvent être
réalisées en adoptant un comportement éco-durable.
32 % des cadres
2010
64 %
PROGRAMME
J’effectue des gestes répétitifs
(la plupart du temps + ponctuellement)
2009
70 %
9
Défis collectifs du bien-êtrE
Risques
psychosociaux
Par moments, j’ai du mal à gérer les priorités
(total d’accord)
7 sur 10 salariés
déclarent avoir un travail nerveusement fatigant
cadres ont un travail qui
92 % des
nécessite de longues périodes
de concentration.
35 %
39 %
2010
2011
2012
2013
47 %
des cadres
58 %
63 %
64 %
70 %
2010
2011
2012
2013
79 %
des cadres
Le morcellement des tâches, les difficultés de priorisation,
l’absence de clarté des postes ou des missions sont différents
facteurs qui peuvent agir comme des révélateurs des risques
psychosociaux.
cadres ont un travail qui
75 % des
nécessite de travailler très vite
ou très intensément.
Le déficit d’autonomie concerne davantage
de salariés
DES RISQUES PSYCHOSOCIAUX
FORTEMENT LIÉS AUX DIMENSIONS
ORGANISATIONNELLES
ET MANAGÉRIALES
Le manque d’autonomie et de marges de manœuvre touche
de plus en plus de salariés. En 2013, 73 % des salariés ont
la possibilité de prendre des décisions dans leur travail, contre
82 % en 2009. De même, 56 % ont le sentiment d’être ou
de pouvoir être contrôlés à tout moment, contre 51 % en
2010.
Les risques psychosociaux ont pris une dimension considérable
ces dernières années. Ils ont des formes très variables, et des
causes également multifactorielles(1).
Je suis ou je peux être contrôlé à tout moment
(la plupart du temps + ponctuellement)
Le manque de clarté de l’organisation
peut peser sur le travail
Depuis 2010, les salariés semblent rencontrer de plus en plus
de difficultés pour gérer les priorités ou pour travailler sans
être interrompus constamment. Des éléments qui participent
aux exigences du travail décrites par la DARES.
(1)
35 %
Je suis interrompu, j’ai un travail haché
(la plupart du temps + ponctuellement)
La fatigue nerveuse, l’intensité du travail, ou encore les
exigences de concentration sont des indicateurs de la pression
qui peuvent peser sur les salariés. Certaines catégories de
salariés (comme les cadres) sont particulièrement exposées
de par la nature de leur travail.
Cadres
30 %
51 %
50 %
52 %
56 %
2010
2011
2012
2013
71 %
des ouvriers
Les salariés en contact avec les clients, dans les services ou
le commerce, sont concernés par des risques spécifiques,
renforçant les exigences émotionnelles. 10 % des salariés
sont insultés ou agressés souvent ou très souvent par le
public ou les clients. Le taux atteint 16 % des salariés du
commerce.
L a DARES propose une catégorisation des risques psychosociaux en six dimensions :
les exigences du travail, les exigences émotionnelles, l’autonomie et les marges de
manœuvre, les rapports sociaux et les relations de travail, les conflits de valeurs,
l’insécurité socio-économique.
Source : DARES Analyse, Publication de la direction de l’animation de la recherche, des
études et des statistiques, décembre 2010, N°081
10
Défis collectifs du bien-être
La qualité des relations de travail diffère
selon les catégories de salariés
PROGRAMME
Maîtriser les risques professionnels
Malakoff Médéric propose aux TPE/PME trois guides
méthodologiques sur le handicap, les risques
psychosociaux et les troubles musculo-squelettiques
pour éclairer les dirigeants, les collaborateurs des RH,
les managers et les représentants du personnel sur des
sujets relevant d’obligations légales ou permettant de
maîtriser les risques professionnels dans l’entreprise.
La question relative au soutien social et à la reconnaissance
au travail se pose différemment selon les catégories de
salariés. Au global, 6 salariés sur 10 se sentent reconnus par
leur hiérarchie, mais seulement 48 % des ouvriers contre
68 % des cadres. De même, si 68 % des salariés estiment
que leurs collègues les aident à mener leurs tâches à bien,
35 % des employés, 35 % des femmes et 38 % des plus de
50 ans estiment que ce n’est pas le cas.
Chaque thématique a été élaborée en collaboration
avec un expert. Les outils proposés aux différents publics
visés, sous forme de fiches infos, autodiagnostics et
fiches outils facilitent la compréhension du sujet, aident à
poser le diagnostic et à concevoir la démarche adaptée.
Néanmoins, des éléments positifs, comme le sentiment
d’avoir du temps pour faire un travail de qualité, ou la fierté du
travail bien fait, permettent de limiter les risques de tension.
salariés ont le sentiment d’avoir le
66 % des
temps pour faire un travail de qualité.
87 %
AVIS
D’EXPERT
des salariés éprouvent souvent la fierté
du travail bien fait.
Les modifications de plus en plus rapides des
organisations du travail ont des conséquences sur la
santé des salariés, non seulement d’ordre psychique
mais également physique. Rappelons que 50 % des
maladies cardio-vasculaires proviennent du stress et des
risques psychosociaux, surtout chez les cadres.
Le manque de confiance en l’avenir impacte
le rapport au travail
Dans un contexte de crise économique et de fortes
transformations des organisations, l’insécurité socioéconomique peut participer à un déficit de confiance en
l’avenir au sein de l’entreprise.
De plus, l’implication personnelle et le surengagement dans
le travail peuvent favoriser un épuisement professionnel
ou « burn-out » touchant des salariés à haut potentiel.
Les signes précurseurs – troubles de la concentration, de
la cognition et du sommeil – doivent être expliqués aux
salariés afin de mener des actions de prévention.
salariés ne sont pas confiants en leur
37 % des
avenir au sein de l’entreprise.
Plus les salariés ont connu d’événements au sein de leur
entreprise, moins ils se montrent confiants en l’avenir :
■■ parmi
les salariés n’ayant vécu aucun événement (2) au sein
de leur entreprise au cours des douze derniers mois, 71 %
sont confiants en leur avenir au sein de l’entreprise ;
Dr Marie-Christine Marié-Soula,
Attachée à l’Hôpital Cochin Paris,
Gérante de Management Conseil Santé
■■ tandis
que, parmi les salariés ayant vécu deux événements
ou plus, seuls 44 % sont confiants en leur avenir.
Or la confiance en l’avenir impacte directement le rapport
des salariés à leur travail : confiance en soi, satisfaction
professionnelle, sentiment de reconnaissance, développement
professionnel, entente… 92 % des salariés qui ont confiance
en leur avenir au sein de l’entreprise sont satisfaits de leur
travail. Ils ne sont que 54 % parmi ceux qui ne sont pas
confiants en l’avenir.
(2)
n changement imposé de poste ou de métier, une restructuration ou une
U
réorganisation de son service ou de son entreprise, un plan social ou des
licenciements, une ou des périodes de chômage technique.
11
Défis collectifs du bien-êtrE
RÉORGANISATIONS
ET RESTRUCTURATIONS
Ces événements de travail touchent plus particulièrement
les salariés du secteur industriel ou ceux des entreprises de
500 salariés et plus : 55 % d’entre eux ont vécu au moins un
événement dans leur entreprise (restructuration, plan social,
changement de poste, chômage technique…) au cours de
l’année passée, et 14 % en ont vécu plusieurs.
49 %
des salariés ont vécu au moins un
changement dans leur travail ou
dans leur entreprise au cours des douze derniers mois
(restructuration, réorganisation, plan social, licenciement,
changement imposé de poste ou de métier, chômage
technique).
Une organisation perturbée qui déstabilise
les salariés
Depuis 2009, le nombre de salariés exposés à des
changements dans le travail ou dans l’entreprise avait
continuellement augmenté. Cette progression se stabilise
cette année, mais un salarié sur deux reste concerné par au
moins un événement au sein de son entreprise.
Depuis 2009-2010, période à laquelle les restructurations
et les réorganisations ont fortement augmenté, on constate
que :
■■ 39 %
des salariés ont du mal à gérer les priorités, contre
30 % en 2010 ;
UNE STABILISATION DES ÉVÉNEMENTS,
MAIS DE NOMBREUX SALARIÉS ENCORE
CONCERNÉS PAR UN CONTEXTE AGITÉ
■■ 70 
%
sont, ponctuellement ou la plupart du temps,
interrompus ou ont un travail haché, contre 58 % en 2010 ;
En 2013, un salarié sur trois a vécu une restructuration ou une
réorganisation de son service ou de son entreprise au cours
des douze derniers mois. Un chiffre qui reste stable après
l’augmentation importante du nombre de ces événements
entre 2009 et 2011. De plus, 10 % des salariés ont connu
un plan social ou des licenciements au sein de leur entreprise,
et 15 % un changement imposé de poste ou de métier.
■■ 56 %
des salariés ont le sentiment d’être ou de pouvoir
être contrôlés à tout moment, contre 51 % en 2010 ;
■■ 73 %
des salariés ont la possibilité de prendre des décisions
dans leur travail, contre 82 % en 2009.
Une dégradation d’autant plus forte dans les entreprises de
500 salariés et plus, très exposées aux événements de travail.
Une restructuration ou une réorganisation
Entreprises
de moins de
20 salariés
20 % 25 % 30 % 31 % 30 %
2009
2010
2011
2012
2013
Un changement imposé de poste ou de métier
12 % 12 % 14 % 16 %
15 %
2009
2013
2010
2011
2012
Un plan social, des licenciements
9%
2009
12 % 11 % 10 % 10 %
2010
2011
2012
2013
12
Entreprises
de plus de
500 salariés
Je sais exactement ce que l’on
attend de moi dans mon travail
(tout à fait d’accord)
39 % 27 %
Je suis satisfait de mon travail
(tout à fait d’accord)
28 % 18 %
Dans mon travail, j’ai la
possibilité de prendre des
décisions (tout à fait d’accord)
35 % 25 %
Il y a une bonne entente
là où je travaille
(tout à fait d’accord)
30 % 23 %
Par moments, j’ai du mal à
gérer les priorités
(total d’accord)
35 % 42 %
DÉFIS COLLECTIFS DU bIEN-êTRE
L’environnement instable impacte
directement le bien-être des salariés
et la performance de l’entreprise
PROGRAMME
Pour adopter les bons réflexes en temps de crise et
traverser les périodes difficiles, Malakoff Médéric met à
la disposition de ses clients des outils à destination des
différents publics de l’entreprise, dont le Kit Enjeux
RH/Service Agilité.
Les changements au cœur de l’entreprise ont un impact
direct sur l’organisation et le travail des salariés. Que ce soit
sur leur niveau de satisfaction ou sur leur capacité à faire face
au travail.
Pour les dirigeants et managers, un ensemble de fiches
repères opérationnelles permettant de mieux manager
en tant de crise : savoir repérer les signaux faibles,
adopter les bons réflexes en termes de communication
par exemple, gagner l’engagement des salariés,
répondre à la demande de reconnaissance…
Parmi les salariés qui ont vécu plusieurs événements au cours
de l’année :
■
■
■
■
Soutenir dans les moments difficiles
seuls 59 % sont contents de venir travailler le matin (contre
75 % de ceux qui n’ont connu aucun événement) ;
Pour les salariés, des fiches repères en prévention
santé, un autotest pour évaluer sa situation financière,
un module de formation en ligne pour analyser son
budget et le projeter sur 6 à 12 mois.
31 % des salariés auraient bien envie de prendre un arrêt
maladie, bien qu’ils ne soient pas malades (contre 18 % de
ceux qui n’ont connu aucun événement) ;
76 % ont le sentiment d’avoir un travail nerveusement
fatigant (contre 66 % pour ceux qui n’ont connu aucun
événement) ;
54 % des salariés ont le temps pour faire un travail de
qualité (contre 70 % de ceux qui n’ont connu aucun
événement).
AVIS
D’EXPERT
D’autres exemples soulignent la nécessité d’un accompagnement des salariés face aux transformations opérées au sein
de l’entreprise, que ce soit sur les enjeux de reconnaissance,
de confiance ou d’engagement.
La récurrence des restructurations et réorganisations est
tout sauf étonnante, et la crise ne fait qu’en rajouter.
Pour autant, les pratiques dans les entreprises ontelles progressé ? Le lien santé et réorganisations est-il
réellement analysé ? Dans ses conséquences mais aussi
dans son potentiel « préventif », voire dans sa capacité
contributive à faire des réorganisations une opportunité
de progrès partagé ?
Les risques psychosociaux qui ont tant fait couler d’encre
ont-ils accouché de nouvelles manières de faire au sein
du management ou du dialogue social ? Les récents
accords interprofessionnels sur l’emploi ou la qualité de
vie au travail vont peut-être bousculer le jeu : espérons-le !
La bataille de l’emploi est indissociable de celle du travail.
Et c’est sur cette base qu’il convient d’innover !
Claude-Emmanuel Triomphe,
ASTREES (Association Travail,
Emploi, Europe, Société)
13
Défis collectifs du bien-êtrE
TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION
ET DE LA COMMUNICATION
81 %
Salariés maîtrisant bien les outils informatiques et les
logiciels utilisés dans leur travail (tout à fait)
des salariés estiment maîtriser les outils
informatiques et les logiciels qu’ils utilisent
dans leur travail.
Cadres
Globalement, une majorité de salariés estiment maîtriser les
outils informatiques et les logiciels qu’ils utilisent dans leur
travail (81 %). Mais seul un salarié sur trois considère les
maîtriser tout à fait bien.
Agents de maîtrise,
techniciens
Employés
LES OUTILS TECHNOLOGIQUES
TRANSFORMENT LES PRATIQUES DE
TRAVAIL DES SALARIÉS
Ouvriers
Une maîtrise différente selon le statut des
salariés
Des salariés en demande d’accompagnement
Les technologies de l’information et de la communication
sont de plus en plus présentes dans le quotidien des salariés.
Ces nouveaux outils modifient le travail des collaborateurs :
gestion des priorités, procédures, formalisation des échanges,
compréhension des outils… et interrogent les compétences
et les capacités des salariés à faire face aux mutations.
Les technologies peuvent être une source d’inquiétude pour
les collaborateurs, tant sur les questions d’appropriation que
sur les enjeux de transformation à venir dans le travail. En
effet, 21 % des salariés ont peur d’être dépassés à l’avenir
par les nouveaux outils et les changements technologiques
dans leur métier et dans leur entreprise. Des inquiétudes qui
augmentent avec l’âge (24 % des plus de 50 ans).
L’aisance avec les outils technologiques diffère selon le
statut des salariés : 47 % des cadres maîtrisent tout à fait
leurs outils contre 36 % des employés (20 % des ouvriers,
40 % des agents de maîtrise ou techniciens). Elle diffère
également en fonction de l’âge : parmi les moins de 30 ans,
45 % maîtrisent tout à fait les outils technologiques utilisés
dans leur travail, alors qu’ils ne sont plus que 36 % chez les
30‑39 ans et 29 % chez les plus de 40 ans.
que leur entreprise les aide à bien
51 % déclarent
maîtriser les nouveaux outils informatiques.
Aujourd’hui, seul un salarié sur deux estime que son
entreprise l’aide vraiment à bien maîtriser les nouveaux
outils informatiques. Cet accompagnement doit aussi viser à
rassurer les salariés sur l’impact des nouvelles technologies
dans leur travail, notamment sur les changements à venir.
Une perception plutôt positive de la
messagerie électronique d’entreprise
salariés utilisent la messagerie
62 % des
électronique de leur entreprise.
Les salariés les plus nombreux à l’utiliser sont les cadres
(95 %), les salariés du secteur des services (71 %), ceux
des entreprises de 500 salariés et plus (75 %) et les moins
de 30 ans (69 %).
14
Défis collectifs du bien-être
Parmi les utilisateurs de la messagerie électronique, une
majorité y trouve des éléments positifs : 80 % considèrent
que la messagerie facilite le travail en équipe et 74 % qu’elle
permet de mieux s’organiser dans son travail.
PROGRAMME
L’appli Mes tests santé propose sept questionnaires
validés par un comité de médecins experts : activité
physique, audition, vue, nutrition, sommeil, mal de dos,
mémoire. Les réponses aux questions permettent de
découvrir son profil santé et d’accéder à un ensemble de
conseils pratiques.
En revanche, des risques spécifiques liés à cet outil peuvent
toucher certains salariés. La surinformation, la difficulté à gérer
les priorités sont autant de contraintes pour les collaborateurs
dans l’utilisation de la messagerie électronique.
39 %
des salariés estiment recevoir trop
de messages qu’ils n’ont pas le temps
de traiter.
L’appli SOS Urgences permet d’accéder aux numéros
à contacter (112, SOS médecins, centre antipoison…),
de localiser les urgences hospitalières les plus proches,
d’ajouter ses contacts médicaux et de renseigner son
profil santé (groupe sanguin, allergies, pathologies…).
Cette difficulté touche inégalement les salariés. 42 % des
hommes ont le sentiment de recevoir trop de messages qu’ils
n’ont pas le temps de traiter, contre 34 % des femmes. De
même, ce sont les salariés des grosses entreprises qui sont
les plus touchés (46 %), tout comme les cadres (48 %).
Les jeunes, en revanche, semblent avoir plus de facilité à
contourner ce problème (33 %).
L’appli Mes traitements permet de suivre les traitements
et les rendez-vous médicaux de toute sa famille. Il
suffit de créer un espace pour chaque membre de la
famille et de programmer des alertes pour la prise des
médicaments et les rendez-vous médicaux. Elle permet
aussi d’enregistrer les contacts santé : médecin traitant,
dentiste, ophtalmologistes…
Avec l’essor des outils nomades, une rupture
entre vie professionnelle et vie personnelle
de plus en plus complexe
Vous souhaitez en savoir plus :
www.malakoffmederic.com/particuliers/services
(rubrique Nos outils et applications mobiles).
Les nouvelles technologies ont l’avantage de faciliter la
mobilité du travail, mais elles rendent aussi la frontière entre
les sphères professionnelles et personnelles plus perméable.
Par exemple, avec l’ordinateur portable ou le Smartphone, les
collaborateurs peuvent consulter leurs messages quel que soit
le lieu ou le moment. Un avantage pour pouvoir s’organiser
dans ses déplacements, qui peut devenir une contrainte
et un poids pour certains salariés ayant des difficultés
« à décrocher ».
AVIS
D’EXPERT
L’enquête met en avant l’ambivalence des TIC qui
présentent autant d’effets positifs que négatifs : rupture
de la frontière travail/vie personnelle, isolement social,
stress croissant lié à la nécessité de traiter davantage de
messages dans un temps limité.
Ainsi, un salarié sur trois ne peut s’empêcher de consulter
régulièrement ses mails professionnels, même en dehors du
travail (le matin, le soir, le week-end).
32 %
P
réserver le capital santé
& bien-être
Un mauvais usage des TIC peut altérer la santé des
salariés, d’où la nécessité de traiter ce sujet dans le cadre
des RH avec une implication des instances représentatives
du personnel. L’accord national interprofessionnel
conclu en juillet 2013 par les partenaires sociaux sur la
qualité de vie au travail consacre un article pour « une
gestion intelligente des TIC au service de la compétitivité
des entreprises, respectueuse de la vie privée des
salariés ». Cet accord insiste, comme l’avait fait l’ORSE
avec son guide consacré à la messagerie électronique
et publié en 2010, sur la nécessité d’en faire un sujet
de dialogue social.
des salariés ne peuvent s’empêcher de
consulter leurs mails professionnels en dehors
du travail (le matin, le soir, le week-end).
Cela concerne même un cadre sur deux et 46 % des salariés
des grosses entreprises.
De manière plus générale, 24 % des salariés déclarent
travailler de plus en plus chez eux, en plus des horaires de
travail. Une situation qui concerne 34 % des cadres.
François Fatoux,
Délégué Général,
ORSE
15
Défis individuels du bien-êtrE
HYGIÈNE DE VIE
30 %
produits stimulants, de somnifères ou d’antidépresseurs. En
2013, 15 % des salariés consomment l’un de ces produits,
contre 5 % en 2009.
des salariés sont concernés par les troubles
du sommeil.
UN MANQUE DE SOMMEIL CROISSANT
CHEZ LES SALARIÉS FRANÇAIS
UNE PRISE DE CONSCIENCE CONFIRMÉE
PAR LA NÉCESSITÉ DE PRATIQUER UNE
ACTIVITÉ PHYSIQUE RÉGULIÈRE
8 % des salariés déclarent avoir des troubles du sommeil en
permanence et 22 % souvent. Un problème qui concerne
davantage les femmes (34 % contre 26 % des hommes).
Pour 25 % des salariés, ces difficultés ont des répercussions
dans leur travail. Un phénomène de plus en plus courant :
parmi les salariés concernés par des troubles du sommeil,
84 % sont gênés dans leur travail par ce problème, contre
75 % en 2009.
salariés pratiquent un ou plusieurs
36 % des
sports au moins une fois par semaine.
Globalement, les salariés français sont plus nombreux que
les années précédentes à pratiquer un sport régulièrement :
19 % en font au moins une fois par semaine et 16 % en
font encore plus souvent. Ainsi le nombre de salariés qui
pratiquent un sport très occasionnellement a diminué, mais
encore 40 % n’en font jamais.
Par ailleurs, le manque de sommeil est de plus en plus
répandu 
: un salarié sur deux estime ne pas dormir
suffisamment. Un véritable problème qui explique que 54 %
des salariés seraient intéressés si leur entreprise leur proposait
un service visant à les accompagner pour « mieux dormir ».
Pratiquez-vous une activité physique légère :
30 min ou plus de marche, vélo ?
Ce manque de sommeil a différents types de conséquences.
D’une part, la fatigue physique et nerveuse qui en résulte
entraîne un déficit d’attention multipliant les risques d’erreurs
et une moindre performance des salariés. D’autre part,
cet état représente un danger pour l’entreprise et pour les
salariés en termes de sécurité (somnolence sur les machines,
blessures…).
47
Pensez-vous dormir suffisamment ?
30
28
16
14
2009
2010
TOTAL NON
50
46
51
42
42
17
17
16
2011
2012
2013
48
46
Plusieurs fois par semaine
2009
2010
2011
2012
2013
Tous les jours ou presque
75 % des salariés pratiquent tout de même une activité
physique légère (30 minutes ou plus de marche, vélo…)
régulièrement. Les cadres et les moins de 30 ans sont les
plus impliqués, tandis que les ouvriers et les 40-49 ans sont
moins nombreux à pratiquer une activité physique.
De plus, certains salariés sont parfois tentés d’y remédier
par la consommation de produits à risque. Ainsi, on constate
depuis 2009 une nette augmentation de la consommation de
16
Défis individuels du bien-être
MOINS DE FUMEURS, MAIS UNE
ADDICTION AUX PRODUITS STIMULANTS
OU CALMANTS EN AUGMENTATION
L’absence d’activité physique ou la pratique très occasionnelle
peut s’expliquer par différents facteurs : manque de courage,
d’énergie, de temps, de moyens financiers, d’infrastructures
adéquates… Un soutien de l’entreprise sur ces dernières
dimensions peut souvent diminuer les risques liés au manque
d’activité physique. D’ailleurs, 61 % des salariés seraient
intéressés si leur entreprise leur proposait des services pour
faire plus d’exercice.
% des salariés qui consomment des produits stimulants,
des somnifères ou des antidépresseurs (total oui)
TOUJOURS UN TIERS DES SALARIÉS
EN RISQUE FACE À UNE MAUVAISE
ALIMENTATION
68 %
des salariés font attention à leur équilibre
alimentaire.
Un résultat stable depuis 2009, mais qui cache des disparités
selon les catégories de salariés : les cadres, les agents de
maîtrise et les techniciens font plus attention, tandis que les
ouvriers sont moins vigilants. De même, avec l’âge, les efforts
consentis sur l’équilibre alimentaire sont plus importants.
25
28
26
27
En rentrant chez vous
34
32
29
33
32
À la cantine ou
au restaurant d’entreprise
22
20
19
20
21
En mangeant un sandwich
12
11
14
12
12
En allant au restaurant,
brasserie, snack
9
11
10
8
8
2009
2010
2011
2012
2013
La catégorie la plus concernée par la consommation d’alcool
au quotidien (9 %) et de tabac (31 %) reste les ouvriers. Les
cadres sont les plus nombreux à consommer de l’alcool au
moins une fois par semaine (42 % contre 34 %), tandis que
les employés en consomment très peu (66 % moins d’une
fois par semaine ou jamais, contre 58 % en moyenne). Les
plus de 50 ans sont davantage en risque sur l’alcool (14 %
en consomment quotidiennement) et les produits stimulants
ou calmants (20 %), les jeunes sur le cannabis (10 %).
2009 2010 2011 2012 2013
22
14 % 15 % 15 %
La consommation de cannabis, haschisch ou marijuana
(6 % de la population salariée) et la consommation d’alcool
au quotidien (7 %) restent stables. En revanche, le nombre
de fumeurs de cigarettes a diminué : 31 % des salariés
étaient fumeurs en 2009, contre 24 % en 2013.
Pour les salariés, le déjeuner est un enjeu important, puisqu’il
représente environ un quart des repas consommés chaque
semaine. Or le manque de temps, d’infrastructures ou de
moyens peut être facteur de risque pour les salariés qui n’ont
pas la possibilité, dans ces cas, de manger équilibré. Par
exemple, 12 % des salariés mangent le plus fréquemment
un sandwich le midi. Toutefois, on remarque que depuis
2009, les salariés qui déjeunent en apportant un repas de
chez eux sont de plus en plus nombreux, sans doute par
souci d’économie et/ou d’équilibre.
En apportant votre repas
de chez vous
7%
Depuis 2009, le nombre de salariés consommant des
produits stimulants ou calmants a connu une forte croissance.
Cette augmentation porte essentiellement sur le nombre de
salariés qui consomment ce type de produits de manière
régulière : en 2009, seuls 1 % des salariés prenaient ce type
de produits au moins une fois par semaine, ils sont 5 %
en 2013.
46 % des salariés ont tendance à grignoter entre les repas,
dont 8 % souvent. Les femmes sont plus enclines au
grignotage, bien qu’elles soient plus nombreuses à déclarer
faire attention à leur équilibre alimentaire. 35 % des salariés
consomment également des sodas au moins une fois par
semaine.
Comment prenez-vous
le plus fréquemment
votre repas le midi ?
5%
17
Défis individuels du bien-êtrE
PROGRAMME
réserver le capital santé
P
& bien-être
AVIS
D’EXPERT
Conçu avec des professionnels de santé, le programme
en ligne Mes attitudes santé traite douze thèmes par
le biais de questionnaires, de fiches repères et d’outils
éducatifs : addictions, alimentation, activité physique,
hygiène bucco-dentaire, vue, audition, mémoire, sommeil,
stress, troubles musculo-squelettiques, vaccinations et
dépistages.
Avec ce programme, le salarié s’inscrit dans une démarche
d’apprentissage de bonnes pratiques qui vont l’aider à
préserver son capital santé, au travail comme à la maison.
L’hygiène de vie est un subtil équilibre physique et
psychologique qui demande une adaptation à chaque
âge de notre vie ; notre équilibre n’est pas le même à
25 et à 60 ans.
Savoir manger en fonction de ses besoins, dormir
7 heures, vérifier que l’on ne souffre pas d’apnée du
sommeil, pratiquer 150 minutes par semaine d’activité
physique et savoir se faire plaisir sans culpabiliser,
représentent le socle de cette hygiène de vie tant
recherchée. Comment l’obtenir ? Par une analyse de
ses habitudes de vie pour modifier progressivement sa
manière de vivre. Une fois cet équilibre atteint, il faut
le conserver malgré les surprises de la vie qui viennent
parfois bouleverser notre équilibre « acquis ». L’entreprise
est un lieu propice à la mise en œuvre de programmes
de prévention santé. Cela a été démontré !
Une permanence Malakoff Médéric permet de rencontrer
les salariés pour parler de leur protection sociale et de les
sensibiliser aux bonnes habitudes de vie. Lors de leur
passage sur le stand « Comment ça va aujourd’hui ? »,
une pochette est remise aux salariés contenant des
questionnaires d’autoévaluation et des conseils pratiques
sur les thèmes choisis par l’entreprise (sommeil &
nutrition ou vision et audition). Des ateliers peuvent être
organisés en option.
Nous sommes comme un funambule sur un fil au-dessus
d’un ravin. Mais quel bonheur de se sentir bien dans une
situation si improbable !
Les Kits santé & Bien-être sont proposés aux salariés
pour rester en forme et comprennent deux thèmes :
activité physique et nutrition. Ils se composent d’un
guide méthodologique, d’affiches, de dépliants, de
CD-Rom, d’accessoires (podomètre par exemple), de
licences individuelles pour accéder à des programmes
de coaching en ligne.
18
Dr Patrick Serog,
nutritionniste
DÉFIS INDIVIDUELS DU bIEN-êTRE
ÉTAT DE SANTÉ PERÇU
Comment jugez-vous votre état de santé en général ?
En général, pensez-vous
faire ce qu’il faut
pour avoir un mode de vie sain,
entretenir votre santé ?
4%
25 %
11 %
Pour quelles raisons ?
Très bon
% sur les salariés
ayant répondu « non »
Bon
Moyen
59 %
Mauvais
70 % des salariés français jugent leur état de santé bon ou
très bon et moins de 5 % mauvais ou très mauvais. Une
perception qui évolue avec l’âge : 78 % des moins de 30 ans
se sentent en bon état de santé contre 62 % des 50 ans et
plus. Des différences qui se retrouvent également selon le
statut : 77 % des cadres ont le sentiment d’être en bon état
de santé, contre 63 % des ouvriers.
UN ÉTAT DE SANTÉ JUGÉ BON, MAIS
DES DIFFICULTÉS PHYSIQUES
CROISSANTES
Cadres
30 %
Total non
AM,
Employés Ouvriers
tech
Par manque d’énergie ou de courage
57
61
61
55
Par manque de temps,
difficultés d’organisation
74
59
59
53
Par manque de moyens financiers
15
22
36
41
Par choix
15
21
11
15
Par manque d’infrastructures
accessibles, proches du domicile
ou du travail
11
13
11
11
Par manque d’information
2
1
1
3
Des salariés gênés dans leur travail par des
douleurs physiques
70 % des salariés estiment entretenir leur santé. Un chiffre
stable depuis 2009 et similaire quelles que soient les
catégories de salariés. Pour les autres (30 % des salariés),
les principales raisons du déficit sont différentes selon les
statuts. Le manque d’énergie ou de courage est le premier
facteur mis en avant par les agents de maîtrise, les techniciens
et les employés. Le manque de temps ou les difficultés
d’organisation sont davantage évoqués par les cadres. Enfin,
les ouvriers sont beaucoup plus nombreux que les autres à
mettre en avant un manque de moyens financiers.
55 % des salariés souffrent d’au moins une douleur
physique : 35 % ont mal au dos souvent ou en permanence,
28 % dans la nuque, l’épaule ou le bras, 23 % à la tête,
19 % à la jambe, au pied ou au genou, 14 % aux yeux et
9 % dans une autre partie du corps. Les femmes souffrent
davantage d’au moins une de ces douleurs physiques (64 %
contre 48 % des hommes).
49 %
des salariés sont fortement ou modérément
gênés dans leur travail par une douleur
physique.
Par ailleurs, 19 % des salariés sont concernés par une
maladie chronique et 7 % par un handicap. Au total, 18 % de
la population salariée se déclare sévèrement ou légèrement
gênée dans son travail à cause d’un handicap et/ou d’une
maladie chronique.
19
Défis individuels du bien-êtrE
Des difficultés croissantes de vue, d’ouïe et
de mémoire
Déficit de prévention santé
Moins
de 30 ans
24  % des salariés rencontraient des difficultés pour voir même
avec des lunettes en 2009 et ils sont 31 % cette année. 34 %
avaient du mal à se rappeler des informations ou retenir des
souvenirs en 2009, et ils sont 40 % aujourd’hui.
D’autre part, 26 % des salariés sont concernés par des
difficultés pour entendre, en particulier les ouvriers (31 %) et
les plus de 50 ans (34 %).
38 %
23 %
30-39 ans
31 %
20 %
40-49 ans
26 %
19 %
50 et plus
20 %
16 %
Néanmoins, les hommes semblent conscients de ce retard :
41 % d’entre eux seraient intéressés si leur entreprise leur
proposait un service pour être mieux suivis médicalement,
contre 36 % des femmes.
Ces difficultés augmentent pour l’ensemble des catégories de
salariés, les plus de 50 ans, restant les plus exposés à ces
problématiques.
Avez-vous des difficultés ? (importantes + légères)
40
36
34
34
PROGRAMME
Grâce à ses deux réseaux partenaires, Kalivia Optique
(4 200 opticiens partenaires) et Kalivia Audio (plus de
1 350 audioprothésistes partenaires), Malakoff Médéric
s’engage à optimiser les budgets santé de ses entreprises
clientes et à améliorer la qualité des soins des salariés. Les
professionnels sont sélectionnés sur la base de critères de
qualité exigeants et de réductions tarifaires attractives.
35
50 et plus : 46 %
31
29
Femmes : 33 %
50 ans et plus : 42 %
Ouvriers : 31 %
Hommes : 29 %
50 ans et plus : 34 %
29
27
24
26
23
23
23
2009
2010
2011
Vous souhaitez en savoir plus :
www.malakoffmederic.com/particuliers/services
24
2012
Optimiser la protection sociale
2013
Pour vous rappeler des souvenirs,
retenir des informations
AVIS
D’EXPERT
Pour voir même avec des lunettes
Pour entendre
Il est primordial de renforcer les actions de prévention
en direction des milieux les plus modestes. En effet, les
ouvriers vivent moins longtemps et sont plus souvent en
situation d’incapacité ou de handicap. Cette inégalité n’a
malheureusement pas régressé depuis plus de 35 ans.
L’origine en est multifactorielle (conditions de vie et de
travail, comportements à risque, recours à l’accès au soin
plus tardif…).
Un salarié sur quatre en risque fort sur le
déficit de prévention
79 % des salariés consultent leur médecin généraliste au
moins une fois par an, 72 % consultent le dentiste au moins
une fois tous les deux ans et 74 % sont à jour dans leurs
vaccinations. Un effort de prévention qui varie très fortement
entre les hommes et les femmes, avec un écart qui diminue
avec l’âge.
Autre élément d’importance : l’état de santé des aidants.
46 % exercent une activité professionnelle et le coût de
leur absentéisme au travail est estimé à 350 millions
d’euros par an. L’entreprise se doit de proposer un
aménagement de l’organisation du travail et des offres
d’accompagnement et de soutien.
Dr Philippe Dejardin,
Coordinateur des centres
de prévention Agirc-Arrco
20
Défis individuels du bien-être
CONCILIATION VIE PROFESSIONNELLE/
VIE PERSONNELLE
L’environnement professionnel, un poids sur
l’équilibre de vie de certains salariés
J’ai des difficultés à concilier travail et autres
engagements, personnels ou familiaux (total d’accord)
27 % 27 % 34 %
32 % 31 %
2009
2012
2010
2011
Cette année, 24 % des salariés déclarent travailler de plus en
plus chez eux, en dehors des horaires de travail, une situation
qui concerne 34 % des cadres. La porosité des sphères
personnelles et professionnelles, confortée par les outils
technologiques mobiles, fragilise les équilibres de vie.
2013
Lorsque les préoccupations professionnelles déteignent sur
la sphère personnelle des salariés, la perception de l’équilibre
de vie se dégrade plus facilement. Par exemple, les salariés
qui ne peuvent pas compter sur leur supérieur hiérarchique
en cas de problème sont plus nombreux à déclarer rencontrer
des difficultés de conciliation (41 % d’entre eux), par rapport
à ceux qui déclarent pouvoir compter sur leur supérieur
(27 %). Une bonne intégration ou une bonne entente au
sein de l’entreprise sont également des gages de soutien et
d’entraide entre collègues : seuls 29 % des salariés qui se
sentent bien intégrés ont des difficultés de conciliation, contre
46 % des salariés qui ne se sentent pas bien intégrés.
En 2013, 31 % des salariés estiment avoir rencontré des
difficultés à concilier travail et autres engagements personnels
ou familiaux. Une difficulté qui s’était amplifiée en 2011
(34 % des salariés) et qui demeure toujours plus forte qu’en
début de crise (27 % en 2009).
LES DIFFICULTÉS DE CONCILIATION
ENTRE LA VIE PERSONNELLE ET LA
VIE PROFESSIONNELLE ONT DIVERSES
ORIGINES
Une charge de vie et des préoccupations
personnelles plus complexes
L’impact de la crise sur les salariés et leur entourage renforce
les préoccupations personnelles et familiales. Environ un
salarié sur trois se fait du souci pour l’un de ses proches et
37 % déclarent avoir des soucis personnels. Des inquiétudes
plus ou moins présentes selon le statut et le genre : 32 % des
femmes se font du souci pour l’un de leurs proches contre
28 % des hommes ; 42 % des ouvriers et des employés
ont des soucis personnels, contre 31 % des cadres qui sont
pourtant plus nombreux qu’en 2012 (+6 points).
En l’absence de soutien ou d’entraide de la part de l’entourage,
le salarié ne peut compter que sur lui-même. L’isolement
va de pair avec la capacité à concilier vie professionnelle
et vie privée. Ainsi, 50 % des salariés qui se sentent isolés
rencontrent des problèmes pour concilier les deux sphères
contre 26 % chez ceux qui ne souffrent pas d’isolement.
Enfin, la prise en charge de la dépendance continue de
toucher de plus en plus de salariés : 15 % d’entre eux
s’occupent régulièrement d’un ou plusieurs membres de
leur famille dépendants ou malades, soit 6 % de plus qu’en
2010. Et pour 8 % de la population interrogée, les personnes
dépendantes ou malades prises en charge habitent chez eux,
soit deux fois plus de personnes concernées qu’en 2010.
21
Défis individuels du bien-êtrE
Les temps de transports, une contrainte
forte pour certaines catégories de salariés
Par exemple, 63 % des salariés qui rencontrent des difficultés
de conciliation pensent dormir insuffisamment (contre 45 %
de ceux qui ne rencontrent pas de difficultés). De même,
65 % d’entre eux se disent stressés (contre 36 % parmi ceux
qui ne rencontrent pas de difficultés).
34 % des salariés mettent une heure ou plus pour se rendre
à leur travail et pour en revenir. Et 23 % estiment que leurs
conditions de trajets sont difficiles. Ce sont les cadres et les
salariés des grosses entreprises qui semblent les plus en
difficulté : 45 % des cadres ont plus d’une heure de trajet
par jour et 29 % d’entre eux estiment que ces conditions
sont difficiles. De même, 41 % des salariés des grosses
entreprises mettent plus d’une heure et 28 % se plaignent
de ce trajet.
Votre temps de transport lieu
de travail-domicile
(aller-retour) est :
Inférieur à une heure par jour
Un engagement en retrait et un risque
d’absentéisme plus élevé
37 % des salariés qui se disent en difficulté sur la conciliation
vie privé/vie professionnelle auraient bien envie de prendre
un arrêt maladie, bien qu’ils ne soient pas malades (contre
17 % pour les autres). D’autres dimensions, comme la
satisfaction au travail ou la qualité du travail accompli, sont
impactées par les difficultés de conciliation exprimées par les
salariés.
2009 2010 2011 2012 2013
69
68
66
67
65
Entre 1 et 2 heures par jour
24
24
26
25
26
Entre 2 et 3 heures par jour
5
5
6
6
6
Plus de 3 heures par jour
2
2
2
2
2
Total une heure ou plus
31
32
34
33
34
66 %
73 %
79 %
69 % 65 %
51 %
J’ai du temps pour faire
un travail de qualité
(total d’accord)
Le trajet travail-domicile représente également un risque
routier pour 74 % des salariés qui se rendent la plupart du
temps au travail en voiture, et pour 9 % des salariés qui s’y
rendent en deux roues (motorisées ou non).
L’ÉQUILIBRE DE VIE EST UN FACTEUR
DE BIEN-ÊTRE DES SALARIÉS ET DE
PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE
60 %
Je suis content
de venir travailler
le matin
(total d’accord)
Pour les salariés qui rencontrent des complications de
conciliation, les difficultés se ressentent dans différents
domaines : fatigue, manque de sommeil, stress…
Oui
Non
37 %
24 %
17 %
Des salariés plus stressés et moins
dynamiques
Avez-vous des difficultés à
concilier votre travail avec vos
engagements personnels ?
71 % 76 %
Mon travail me demande
de travailler très vite
ou très intensément
(total d’accord)
A des difficultés de conciliation
Moyenne
nationale
Ne pense pas dormir suffisamment
63 %
45 %
51 %
S’est senti stressé au cours
des 2 dernières semaines
65 %
35 %
45 %
S’est senti dynamique au cours
des 2 dernières semaines
55 %
67 %
63 %
S’est senti calme et détendu
au cours des 2 dernières semaines
32 %
54 %
47 %
Je ne suis pas malade,
mais j’aurais bien envie
de prendre un arrêt maladie
le matin (total d’accord)
Moyenne nationale
N’a pas de difficultés de conciliation
De manière générale, la qualité de vie au travail est impactée,
puisque seuls 58 % des salariés en difficulté sur la conciliation
attribuent une bonne note à leur qualité de vie au travail,
contre 76 % des autres salariés.
22
Défis individuels du bien-être
PROGRAMME
Soutenir dans les moments difficiles
AVIS
D’EXPERT
Pour faciliter le quotidien de vos salariés, Malakoff
Médéric propose des solutions concrètes et efficaces
pour prendre soin des collaborateurs. La solution de
conciergerie Bien-être à la carte est une des réponses
apportées. Ce service est conçu sur mesure pour que
l’entreprise accompagne les salariés dans leur sphère
personnelle.
Seules les entreprises qui faciliteront la conciliation
des temps de vie professionnelle et vie familiale ou
personnelle du salarié seront demain capables de fidéliser
leurs personnels. La jeune génération aspire encore
plus que la génération précédente à un juste équilibre
demandé autant par les femmes que par les hommes.
Après une étude des besoins de l’entreprise, Bien-être
à la carte propose de véritables solutions d’amélioration
de la qualité de vie des collaborateurs avec la mise en
place d’une conciergerie physique, d’une conciergerie
connectée ou de solutions d’accompagnement de la
politique RH de l’entreprise.
Plusieurs pistes d’action aideront à la conciliation des
temps de vie des salariés. L’une d’elles, le congé de
paternité sans perte de salaire : les hommes qui le
souhaitent pourront concilier leur vie professionnelle
avec leur vie familiale au moment de la naissance de
leur enfant. Autre piste : les salariés qui choisissent de
travailler à temps partiel ne devront pas être pénalisés en
termes d’objectifs, de salaires, de formation et de carrière.
La conciergerie est accessible à tous, partout et tout le
temps via un espace de services sur le lieu de travail
avec la présence d’un concierge et une plateforme
téléphonique, un portail de services Web et une
application iPhone.
Martine Keryer,
Secrétaire nationale CFE CGC
Secteur santé au travail, handicap
Vous souhaitez en savoir plus :
www.bienetrealacarte.com
23
ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES
MAîTRISE DES RISQUES
PROFESSIONNELS ET SATISFACTION
DES OBLIGATIONS LÉGALES
DES RÉSULTATS QUI REFLÈTENT DE MANIÈRE
INSATISFAISANTE LES EFFORTS DES
ENTREPRISES NOTAMMENT LES TPE-PME
En 2013, seules 58 % des entreprises ont réalisé leur
Document Unique d’Évaluation des Risques professionnels
(DUER). L’observance augmente avec la taille de l’entreprise.
Les secteurs du commerce et des services restent à la traîne(1).
Lorsque le DUER est établi, il est très
souvent mis à jour et suivi d’un plan d’action
82 %
77 %
75 %
68 % des entreprises (73 % des entreprises du secteur des
transports ou du commerce) ayant fait leur DUER déclarent le
mettre à jour régulièrement. Près d’une sur deux déclare avoir
mis en œuvre un plan d’action(1).
63 %
43 %
La sécurité est perçue comme une priorité
pour 70 % des salariés (72 % des ouvriers)(2)
Moins de
20 salariés
de 20 à 49
salariés
de 50 à 199
salariés
de 200 à 499
salariés
69 %
De manière très stable entre 2009 et 2012, plus de 2/3 des
salariés sont d’accord avec l’idée que la sécurité est une
priorité pour leur entreprise. Cela reste cependant un peu
moins vrai dans les TPE-PME : dans les entreprises de
moins de 20 %, seuls 64 % des salariés sont d’accord avec
cette idée.
Plus de
500 salariés
Les salariés sont 72 % à déclarer disposer d’un poste de
travail adapté mais seulement 61 % des ouvriers.
65 %
55 %
DES RISQUES PROFESSIONNELS
GLOBALEMENT STABLES MAIS QUI
CACHENT DE NOUVEAUX ENJEUX
45 %
Une diminution régulière des accidents du
travail
Services
Commerce
Industrie BTP
En 2012, la baisse de la sinistralité observée au cours
des dernières années se confirme. En effet, l’indice de
fréquence (IF) des accidents du travail (AT) atteint le niveau
historiquement bas de 35 AT avec arrêt pour 1 000 salariés.
Dans le même temps, le nombre d’accidents du travail
diminue aussi, en lien avec le recul de l’emploi.
Transport
(1)
(2)
24
Source : Étude Malakoff Médéric auprès de 1392 entreprises (données juin 2013).
Source : Étude Bien-être et performance 2013, Sociovision pour Malakoff Médéric.
ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES
Les accidents du travail ont représenté en 2012 un peu
moins de 38 millions de journées perdues. La même
année, 558 décès consécutifs à un accident du travail ont
été enregistrés. Le risque routier reste la première cause de
mortalité.
PROGRAMME
Maîtriser les risques professionnels
Autodiagnostic santé sécurité, outil d’évaluation en
ligne proposé gratuitement par Malakoff Médéric, permet
au chef d’entreprise de faire le point sur ses obligations
légales en matière de santé et de sécurité au travail.
Le nombre d’accidents du travail se concentre essentiellement
sur les activités de services, en particulier le secteur de
l’Intérim, et le domaine de l’alimentation(2).
Depuis 2001, l’employeur se doit de recenser les risques
dans son entreprise, d’évaluer leur gravité, leur probabilité
de survenue et de consigner ces informations dans le
document unique, et depuis 2008, de tenir ce document
à disposition des salariés.
En 2013, le kilométrage annuel parcouru par les salariés au
titre de déplacements professionnels connaît une nouvelle
année de baisse et devrait impacter le risque(3).
Vous souhaitez en savoir plus :
www.situationsantesecurite.com
APRÈS UNE HAUSSE SIGNIFICATIVE ET
ININTERROMPUE ENTRE 2009 ET 2011,
LE NOMBRE D’ACCIDENTS DE TRAJET
POURRAIT BÉNÉFICIER DE FACTEURS
FAVORABLES
Solution document unique permet au chef d’entreprise
de réaliser simplement l’évaluation des risques
professionnels. Elle inclut un guide méthodologique
pour comprendre la démarche d’évaluation des risques
professionnels et préparer la création du Document
Unique ainsi qu’une plateforme en ligne accessible depuis
l’espace client, pour réaliser et archiver les Documents
uniques de chacun des établissements.
Après avoir connu une hausse significative et ininterrompue
entre 2007 et 2011, le nombre d’accidents de trajet connaît
une hausse significative en 2012 de près de 10 % (environ
10 000 accidents de trajet de moins par rapport à 2011). En
2012, la fréquence des accidents de trajet retrouve un niveau
plus faible de 4,7 accidents de trajet pour 1 000 salariés (soit
une baisse de 8,9 %). Rappelons qu’en 2013, 3 salariés du
secteur privé sur 4 déclarent utiliser leur voiture.
Vous souhaitez en savoir plus :
malakoffmederic.com/entreprises
En 2012, les accidents de trajet ont représenté un peu plus
de 6,1 millions de journées perdues. La même année, près
de 300 décès consécutifs à un accident de trajet ont été
enregistrés.
AVIS
D’EXPERT
Prévenir les risques professionnels et agir sur les causes
et les facteurs de risque sans attendre les conséquences
sur la santé et la sécurité des salariés est une obligation
pour les entreprises.
LES ENTREPRISES EN TIRENT ENCORE
TROP PEU LES CONSÉQUENCES
En 2013, seule 1 entreprise du secteur des transports sur 2,
déclare mener une enquête après chaque accident de travail.
Cette proportion chute à 40 % dans l’Industrie et le BTP,
25 % dans les services et 16 % dans le commerce !
Cette action d’évaluation des risques et de prévention
doit remplir une obligation de « résultat » afin de pouvoir
prouver que l’entreprise a tout mis en œuvre pour agir et
prévenir les risques professionnels.
Le document unique d’évaluation des risques (DUER),
construit, élaboré et actualisé en partenariat dans
l’entreprise, est un outil de dialogue social et de stratégie
managériale car il permet de mettre la santé et l’homme
au cœur des process.
La prévention des risques psychosociaux, associée à
un travail pluridisciplinaire et paritaire dans l’entreprise,
favorise la meilleure qualité de vie au travail possible.
(2)
(3)
Dr Marie-Christine Marié-Soula,
Attachée à l’Hôpital Cochin Paris,
Gérante de Management Conseil Santé
Source : Rapport de gestion 2012 Assurance Maladie – Risques Professionnels.
Source : Étude Bien-être et performance 2013, Sociovision pour Malakoff Médéric.
25
ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES
ABSENTéiSME
ET QUALITÉ DE PRÉSENCE
34 %
des salariés ont eu au moins un arrêt
maladie au cours des douze derniers mois,
contre 40 % en 2009.
Aucun arrêt maladie
Moins
de 30 ans
67
Le nombre d’arrêts de moins d’un mois a tendance à diminuer
depuis 2009, et le nombre d’arrêts de plus longue durée
reste stable.
2009
2013
Arrêt de moins de 3 jours
17 %
14 %
Arrêt de 3 à 5 jours
15 %
11 %
Arrêt d’une semaine à un mois
11 %
7%
Arrêt de plus d’un mois
8%
7%
+4 pts/2012
30-39 ans
40-49 ans
50 ans et plus
65
66
65
+4 pts/2012
Selon le genre, on constate que les femmes sont plus
souvent en arrêt maladie (37 % en ont eu au moins un au
cours de l’année), que les hommes (32 %).
Des disparités selon le secteur d’activité et
la taille de l’entreprise
Les entreprises du commerce sont les moins concernées par
les arrêts maladie (30 % des salariés ont pris au moins un
arrêt maladie contre 34 % en moyenne). Ce sont également
ce secteur et celui de l’industrie/BTP qui voient le plus le
nombre de salariés ayant pris au moins un arrêt nettement
diminuer par rapport aux années précédentes.
DES ARRÊTS MALADIE QUI MARQUENT
LE PAS, MAIS DES SPÉCIFICITÉS
À PRENDRE EN COMPTE
D’autre part, le nombre d’arrêts maladie diminue en fonction
de la taille de la structure. C’est dans les petites entreprises
qu’il y a le moins d’arrêts maladie.
Des différences selon le statut, l’âge
et le genre
■■ Dans
les entreprises de moins de 20 salariés, 28 % des
collaborateurs ont eu au moins un arrêt maladie au cours
des douze derniers mois (contre 34 % en moyenne).
Selon le statut des salariés, on remarque des différences
entre ouvriers et cadres. Les ouvriers sont les plus nombreux
à prendre des arrêts maladie (38 % en ont pris au moins
un) malgré la baisse constatée par rapport aux années
précédentes, et ils sont davantage concernés par des arrêts
de longue durée. Les cadres sont plus rarement en arrêt
(31 % en ont pris au moins un), et lorsque c’est le cas, il
s’agit essentiellement d’arrêts de courte durée (moins de
trois jours).
■■ Dans
les entreprises de plus de 500 salariés, 37 % des
collaborateurs ont eu au moins un arrêt maladie au
cours des douze derniers mois. Avec tout de même une
diminution du nombre d’arrêts de moins de trois jours cette
année.
Selon les âges, des disparités sont également à noter. Les
jeunes sont plus nombreux à être en arrêt maladie pendant
moins de trois jours, tandis que les plus de 50 ans sont les
plus nombreux à avoir des arrêts maladie de plus d’un mois.
Toutefois, on observe une meilleure présence des jeunes, de
moins en moins nombreux à être en arrêt maladie.
26
ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES
Les arrêts maladie, reflets des défis collectifs
de travail
UN RECOURS AUX JOURNÉES D’ABSENCE
NON PRÉVUES
Un environnement de travail à risque dans l’entreprise
contribue à augmenter le nombre d’arrêts maladie et leur
durée. Par exemple, parmi les salariés ayant eu au moins un
arrêt maladie de plus d’un mois :
Au cours des 12 derniers mois, 31 % des salariés ont eu
au moins une journée d’absence non prévue. Une hausse
à prendre en compte par rapport à l’année 2009 où ils
n’étaient que 25 %. La plupart des salariés concernés ont
pris seulement une ou deux journées d’absence. 80 % de
ces arrêts non prévus ont une durée inférieure à 2 jours, non
sans conséquence sur le bon fonctionnement de l’entreprise.
■■ 43 %
sont en risque fort sur la pénibilité physique, contre
22 % des salariés n’ayant pris aucun arrêt.
■■ 56 %
sont en déficit de reconnaissance, ce n’est le cas que
de 40 % des salariés ayant eu au moins un arrêt de 3 à
5 jours et 31 % de ceux n’ayant eu aucun arrêt.
Au cours des 12 derniers mois, avez‑vous eu des
journées d’absence non prévues pour des raisons
ou événements autres que pour une maladie vous
concernant ?
De
De
D’une
De
Aucun
Salariés ayant
moins de 3 à 5 semaine plus d’un arrêt
pris au moins
un arrêt maladie 3 jours jours à un mois mois maladie
Pénibilité physique
20 %
31 %
34 %
43 %
22 %
Déficit de
reconnaissance
34 %
40 %
48 %
56 %
31 %
Tension au travail
26 %
35 %
39 %
48 %
34 %
2009
2010
2011
2012
2013
1 à 2 jours
19
18
23
25
24
3 à 5 jours
4
3
5
5
5
6 jours et plus
2
2
1
2
2
Aucune
75
77
71
67
69
Ce sont les femmes qui ont le plus souvent recours à ce
type d’absence : 33 % en ont eu au moins une au cours
des douze derniers mois, contre 29 % des hommes. 37 %
des 30-39 ans ont également déjà eu au moins une journée
d’absence non prévue, contre 31 % en moyenne.
Ainsi, les salariés qui se sentent bien dans leur entreprise sont
moins souvent absents : parmi les salariés attribuant une très
bonne note à leur qualité de vie au travail, 73 % n’ont jamais
été en arrêt maladie, alors que parmi les salariés attribuant
une mauvaise note à leur qualité de vie au travail, seuls 60 %
n’ont jamais eu d’arrêt.
L’augmentation des journées d’absence non prévues peut
s’expliquer de plusieurs manières :
D’autre part, l’absence d’arrêt maladie est souvent synonyme
d’un engagement plus prononcé et d’un lien plus fort entre les
salariés et l’entreprise. Inversement, les salariés absents sont
souvent plus préoccupés ou moins confiants dans l’avenir.
■■ La
charge de vie des salariés s’est intensifiée depuis
plusieurs années, avec notamment la prise en charge de la
dépendance d’un membre de la famille.
L’entreprise peut accompagner les salariés sur ces enjeux
d’absentéisme : conciliation vie professionnelle/personnelle,
retour au travail après un arrêt maladie…
■■ Les
salariés qui déclarent avoir des soucis personnels ou
avoir un proche qui leur cause des soucis sont un peu plus
nombreux.
■■ Les
salariés avec des enfants (en couple ou non) prennent
plus de journées d’absence non prévues.
Enfin, on constate un léger glissement entre arrêt maladie de
moins de trois jours et journée d’absence non prévue.
27
ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES
UNE QUALITÉ DE PRÉSENCE STABLE
DEPUIS 2009
PROGRAMME
Si l’on cumule arrêts maladie et journées d’absence non
prévues, 52 % des salariés ont eu au moins une absence
au cours des douze derniers mois (hors congés maternité,
paternité). Les catégories de population les plus concernées
par les risques d’absentéisme sont : les ouvriers, les
30 -39 ans, les salariés de l’industrie/BTP, des transports, de
l’énergie et des télécommunications et ceux des entreprises
de 500 salariés et plus.
Prévenir l’absentéisme
Pour mieux comprendre et prévenir l’absentéisme en
entreprise, Malakoff Médéric propose gratuitement à ses
clients le tableau de bord de l’absentéisme.
Généré à partir des Déclarations Annuelles des Données
Sociales (DADS), le rapport se présente sous la forme
d’un tableau de bord annuel.
Cet outil apporte une meilleure analyse de l’absentéisme
selon la fréquence des arrêts (leur durée, leur évolution
et leur saisonnalité) et par profil de salarié (statut, âge,
genre).
Salariés ayant déclaré au moins un arrêt maladie et/ou
une journée d’absence
53 % 51 % 55 % 54 % 52 %
2009
2011
2010
2012
AVIS
D’EXPERT
2013
POUR L’ANNÉE 2013
Cadres
49 %
AM, tech
51 %
Employés
53 %
Ouvriers
54 %
Moins de 30 ans
51 %
30-39 ans
56 %
40-49 ans
49 %
50 ans et plus
51 %
Industrie/BTP
53 %
Commerce
48 %
Services
52 %
TET
53 %
Moins de 20 sal.
48 %
20-49 sal.
51 %
50-499 sal.
52 %
500 sal. et plus
54 %
Hommes
49 %
Absentéisme et présentéisme : les deux faces d’un
même phénomène
L’absentéisme est un problème récurrent pour les
acteurs dans l’entreprise. Il est nécessaire de procéder
à des diagnostics pour en comprendre les principales
manifestations. Les causes de l’absentéisme sont
diverses : problèmes de santé, désaffection à l’égard
du travail, usure professionnelle, accidents de travail,
etc. Il importe de prendre la mesure du phénomène,
autant par une analyse statistique que par des enquêtes
menées en entreprises. C’est un préalable à l’action. Mais
le présentéisme peut se révéler tout aussi problématique.
La non-présence des salariés est un révélateur des
dysfonctionnements affectant la capacité des salariés
d’être au travail. Vouloir assurer à tout prix cette présence
peut oblitérer le signal que représente l’absentéisme.
L’important, pour les responsables, consiste à déterminer
ce qui dans les conditions de travail peut ou non favoriser
la présence en bonne santé des salariés au travail. Le
chantier est considérable mais il en va aussi de la
performance des entreprises.
Femmes
55 %
Thierry Rousseau,
Responsable du projet
« Absentéisme », ANACT
28
ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES
ALLONGEMENT DE LA VIE
PROFESSIONNELLE
salariés déclarent « Avoir plus de 45 ans
27 % des
dans mon entreprise est un handicap »
Je me sens capable de travailler au même rythme dans
10 ans (total d’accord)
57
Pour une minorité de salariés, avoir plus 45 ans dans son
entreprise est un handicap. Un résultat qui ne diffère pas
énormément d’un âge à un autre : 30 % des salariés de plus
de 50 ans éprouvent le même sentiment. Néanmoins, les
inquiétudes concernant les capacités d’adaptation sont plus
importantes parmi les salariés.
DES SALARIÉS CONFIANTS DANS LEUR
AVENIR AU SEIN DE L’ENTREPRISE, MAIS
DES DOUTES POUR LES PLUS ÂGÉS SUR
LES CAPACITÉS D’ADAPTATION
55
55
2011
2012
Moins
de 30 ans
74
+4 pts/2012
Quel que soit l’âge, environ 60 à 65 % des salariés sont
confiants dans leur avenir au sein de leur entreprise. Et
globalement, une majorité de salariés a confiance dans ses
capacités professionnelles à faire face à l’avenir :
2013
30-39 ans
40-49 ans
50 ans et plus
66
51
34
Je me sens physiquement capable de faire le même
travail dans 10 ans (total d’accord)
65
■■ 65 %
des salariés se sentent physiquement capables de
faire le même travail dans 10 ans ;
se sentent capables de travailler au même rythme
dans 10 ans.
65
64
■■ 57 %
Moins
de 30 ans
79
2013
2012
2011
Une moyenne qui cache cependant de fortes disparités. Avec
l’âge, les inquiétudes deviennent plus fortes : seuls 34 % des
50 ans et plus se sentent capables de travailler au même
rythme dans 10 ans et 43 % s’en sentent physiquement
capables. Les écarts sont aussi visibles entre les différentes
tranches d’âge inférieures à 50 ans, mais le « fossé » se situe
après 50 ans.
30-39 ans
75
+3 pts/2012
40-49 ans
50 ans et plus
61
43
Des inquiétudes spécifiques selon la nature
du travail
Pour les ouvriers, les contraintes physiques ou la pénibilité du
travail en général représentent un enjeu supplémentaire. Seuls
45 % d’entre eux se sentent capables de travailler au même
rythme dans 10 ans et 53 % s’en sentent physiquement
capables.
Pour les salariés qui déclarent avoir un travail physiquement
fatigant, seuls 52 % se sentent physiquement capables de
faire le même travail dans 10 ans. Et parmi ceux qui ont un
travail nerveusement fatigant, seuls 50 % se sentent capables
de travailler au même rythme dans 10 ans.
29
ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES
Les écarts entre les âges sont très forts et tendent même à
se creuser. 74 % des plus de 50 ans souhaitent partir à la
retraite le plus tôt possible. Or ce n’est le cas que de 53 %
des moins de 30 ans, qui sont encore moins nombreux que
les années précédentes (-4 points par rapport à 2012). De
même, les 30-39 ans, ne sont que 63 % à être d’accord avec
cette idée, soit 3 points de moins qu’en 2012.
Des inquiétudes peuvent également se manifester vis-à-vis
des évolutions technologiques. Ainsi, 21 % des salariés ont
peur d’être dépassés à l’avenir par les nouveaux outils ou les
changements technologiques. Une crainte exprimée par un
salarié de plus de 50 ans sur quatre.
Des problèmes de santé croissants avec l’âge
L’écart se retrouve également selon les statuts : 55 % des
cadres seraient intéressés de partir à la retraite le plus tôt
possible, contre 76 % des ouvriers. Des disparités plus
légères peuvent s’observer selon la structure de l’entreprise
(60 % dans les entreprises de moins de 20 salariés, 66 %
dans les entreprises de plus de 500 salariés) ou selon le
genre (68 % des hommes, 61 % des femmes).
Depuis plusieurs années, de plus en plus de salariés sont
concernés par des difficultés de vue, d’ouïe ou de mémoire.
■■ 26 %
des salariés sont concernés par des difficultés pour
entendre. Un problème qui concerne majoritairement les
plus de 50 ans (34 %) ;
■■ 31 %
rencontrent des difficultés pour voir, même avec des
lunettes. Une difficulté qui se renforce à partir de 40 ans :
33 % des 40-49 ans sont concernés et 42 % des 50 ans
et plus ;
Un engagement au travail impacté par des
problématiques différentes
■■ 40 %
de la population salariée a du mal à se rappeler des
souvenirs ou retenir des informations. Un problème qui touche
40 % des moins de 50 ans et 46 % des plus de 50 ans.
Globalement, l’engagement au travail n’évolue pas
continuellement dans un sens ou dans l’autre avec l’âge.
Quel que soit l’âge, les salariés sont aussi nombreux à
déclarer chercher systématiquement à améliorer leur façon
de travailler ou à avoir envie de prendre un arrêt maladie,
bien qu’ils ne soient pas malades. Néanmoins quelques
spécificités apparaissent.
Une perception différente du départ à la
retraite
Face aux enjeux économiques et sociaux qui se transforment,
la perspective du départ à la retraite se modifie. En 2013,
65 % des salariés aimeraient partir à la retraite le plus tôt
possible, soit 4 points de moins qu’en 2009. Une perception
qui diffère selon les catégories de salariés.
D’une part, on remarque, un engagement un peu moins
soutenu chez les 30-39 ans, souvent lié à une charge de vie
dense (enfant en bas âge…).
D’autre part, quelques petits écarts entre les plus de 40 ans
et les moins de 40 ans existent sur la qualité de la présence :
J’aimerais partir à la retraite le plus tôt possible
(total d’accord)
69
2010
Moins
de 30 ans
53
+4 pts/2012
69
67
2011
■■ 21 %
des moins de 40 ans reconnaissent avoir des baisses
de vigilance, des manques d’attention très souvent ou
souvent, contre 13 % des plus de 40 ans ;
65
■■ 14 %
des moins de 40 ans font de la présence pour faire
de la présence, très souvent ou souvent, contre 10 % des
plus de 40 ans.
2013
2012
Enfin, la question de l’absentéisme se transforme avec l’âge.
Globalement, quelles que soient les tranches d’âge, les salariés
sont aussi nombreux à avoir eu au moins une absence.
30-39 ans
40-49 ans
50 ans et plus
63
70
74
+3 pts/2012
30
ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES
% des salariés ayant eu au moins eu une absence
(hors congé maternité/paternité, accident du travail)
Moins
de 30 ans
30-39 ans
40-49 ans
50 ans et plus
51
56
49
51
PROGRAMME
Gérer les âges
Afin de prévenir l’usure et l’allongement de la durée de
vie professionnelle, Malakoff Médéric lance un nouveau
programme pour aider ses clients à faire face à ces
nouveaux enjeux.
Ce programme, construit en partenariat avec des experts
de l’ANACT et des ARACT, est en cours d’expérimentation.
Il sera étendu en 2014 et comprendra des outils d’aide
au diagnostic, des boîtes à outils permettant d’agir sur
de nombreux fronts (santé, RH, conditions de travail…).
En revanche, la durée des absences évolue avec l’âge. Les
plus jeunes sont plus nombreux à prendre des arrêts maladie
de moins de 3 jours (19 % des moins de 30 ans, contre
8 % des 50 ans et plus). Tandis, que les plus âgés sont plus
nombreux à prendre des arrêts de long terme : 12 % des plus
de 50 ans ont pris au moins un arrêt maladie de plus d’un
mois, contre 3 % des moins de 30 ans (7 % des 30‑49 ans).
AVIS
D’EXPERT
% des salariés ayant eu au moins une absence
(arrêt maladie + journée d’absence non prévue, etc.)
Durée de
l’absence
Moins
de 30 ans
30-39 ans
40-49 ans
50 ans et
plus
Moins de
3 jours
19
17
11
8
3 à 5 jours
10
11
12
10
Plus
d’1 semaine
5
7
7
9
Plus
d’1 mois
3
7
8
12
Repousser l’horizon du départ en retraite implique
de penser les conditions du maintien au travail afin
de rendre celui-ci possible et de permettre des fins
de vie professionnelle favorables, au sens où elles
s’inscrivent dans un triptyque développemental : santé/
compétences/engagement.
La mise en évidence des effets néfastes du travail constitue
une condition nécessaire mais non suffisante pour
élaborer une politique du travail à même de maintenir
en activité les salariés âgés, c’est-à-dire pour identifier les
risques pour la santé (maladie professionnelle, accident
du travail, risques psychosociaux, absentéisme, retrait…)
et pour la performance (non-qualité, refus, manque de
fiabilité, retards, accroissement des coûts…). Mais cette
politique doit aller plus loin et servir la performance des
entreprises et l’engagement des hommes et des femmes
par un travail constructeur de santé tout au long de leur
vie professionnelle.
Pascale LEVET,
Directrice Technique
et Scientifique, ANACT
31
ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES
QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL
71 %
Un déficit d’autonomie et un manque de
clarté de l’organisation qui dégradent la
perception de la qualité de vie au travail
des salariés attribuent une bonne note
à leur qualité de vie au travail.
Comme l’an dernier, une majorité de salariés attribue une
note supérieure à 6 (sur une échelle de 0 à 10) pour évaluer
leur qualité de vie au travail. Néanmoins, en 2012, les salariés
étaient 32 % à donner une note très élevée à leur qualité
de vie au travail (entre 8 et 10), tandis qu’ils ne sont plus
que 29 % cette année. Ils sont 42 % à accorder une note
entre 6 et 7, contre 39 % en 2012. Et 29 % des salariés
restent plutôt insatisfaits de leur qualité de vie au travail (note
inférieure ou égale à 5).
Depuis plusieurs années, on observe chez les salariés une
perte d’autonomie dans le travail. Les salariés ayant la
possibilité de prendre des décisions sont de moins en moins
nombreux, quelles que soient les catégories de salariés.
D’autre part, de plus en plus de collaborateurs ont le sentiment
d’être ou de pouvoir être contrôlés à tout moment. Ce déficit
d’autonomie peut donner aux salariés le sentiment d’une
moindre responsabilisation, d’un manque de confiance.
UNE PERCEPTION DE LA QUALITÉ DE VIE
AU TRAVAIL ÉLEVÉE MAIS QUI MONTRE
DES SIGNES DE TENSION
Dans mon travail, j’ai la possibilité de prendre des
décisions (tout à fait d’accord)
54
La perception de la qualité de vie au travail résulte de
plusieurs déterminants : l’entente au travail, le lien et
l’attractivité à l’entreprise, les risques de tension au travail ou
de pression psychologique, l’organisation, l’autonomie ou la
reconnaissance, l’engagement de l’entreprise sur les thèmes
santé, sécurité et bien-être…
47
42
34
31
Qualité de vie au travail
29 %
42 %
29 %
■0à5
■6à7
■ 8 à 10
Risque fort %
2009
Il y a une bonne entente là où je travaille
52
87
95
Je me sens reconnu par ma hiérarchie
21
64
86
Dans mon travail, j’ai la possibilité de prendre
des décisions
56
77
86
Mon travail me permet d’apprendre de
nouvelles choses
48
76
84
Mon travail me donne confiance en moi
51
85
94
Je suis content de venir travailler le matin
33
82
94
Mon entreprise s’occupe du bien-être de ses
salariés
18
59
44
38
37
Cadres
31
2010
28
28
22
22
2011
2012
27
20
Total pop.
Ouvriers
2013
Je suis ou peux être contrôlé à tout moment
(la plupart du temps + ponctuellement)
71
63
64
51
50
38
37
67
56
84
Lecture du tableau : Parmi les salariés attribuant une note entre 8 et 10 à leur qualité
de vie au travail, 95 % estiment qu’il y a une bonne entente là où ils travaillent. Parmi
ceux attribuant une note inférieure à 5, seuls 52 % estiment qu’il y a une bonne entente
là où ils travaillent.
2010
32
2011
52
41
34
2012
2013
ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES
L’entente au travail reste un pilier solide
À cela s’ajoute, un accroissement des difficultés liées à la
gestion du temps et bien souvent à un manque de clarté
de l’organisation. Les changements impactent souvent
les relations entre les collaborateurs ou les services et
bouleversent les modes de fonctionnement. En conséquence,
39 % des salariés ont de plus en plus de difficultés à faire
face aux priorités alors qu’ils étaient 30 % en 2010, et 70 %
des salariés ont le sentiment d’avoir un travail haché contre
58 % en 2010.
En 2013, 79 % des salariés estiment qu’il y a une bonne
ambiance là où ils travaillent. Certaines catégories de salariés
doivent toutefois faire face à des difficultés spécifiques : 14 %
des salariés souffrent de remarques blessantes ou agressives
au sein de l’entreprise. Des incidents qui concernent plus
spécifiquement les employés (17 %), et les salariés du
secteur du commerce (17 %). Malgré tout, 86 % des salariés
se sentent bien intégrés dans leur entreprise, toutes catégories
de salariés ou d’entreprises confondues.
La reconnaissance des salariés demeure un
élément fragile
79 %
Les relations avec son supérieur hiérarchique constituent la
pierre angulaire de la reconnaissance. Une dimension qui
varie énormément selon les catégories de salariés. Au global,
6 salariés sur 10 se sentent reconnus par leur hiérarchie,
un résultat stable depuis 2009, mais qui cache de fortes
disparités. Et 7 salariés sur 10 ont le sentiment de pouvoir
compter sur leur supérieur hiérarchique en cas de problème.
La qualité des relations au travail peut aussi se mesurer à
travers les échanges et la coopération entre les salariés.
En 2013, 72 % des salariés disent échanger avec leurs
collègues sur les améliorations à apporter à leur travail, contre
75 % en 2012. Une dégradation des relations au travail forte
chez les plus de 50 ans (68 %, -6 points), tandis que les
jeunes sont très dynamiques sur ce point (78 %).
Indiquez si chacune des phrases suivantes vous convient
(tout à fait + plutôt) :
L’entraide entre collègues reste stable : au global, 68 % des
salariés estiment que leurs collègues les aident à mener
leurs tâches à bien. Les cadres, les jeunes et les hommes
ont plus de facilité pour s’entraider, tandis que les employés,
les femmes et les plus de 50 ans semblent un peu moins
coopératifs.
2009 2010 2011 2012 2013
Je me sens reconnu par ma
hiérarchie
57
58
58
58
58
En cas de problème, je peux
compter sur mon supérieur
hiérarchique
-
65
67
67
68
POUR L’ANNÉE 2013
Je me sens reconnu par ma hiérarchie 58 %
Cadres
68 %
AM, tech
59 %
Employés
59 %
Ouvriers
48 %
En cas de problème, je peux compter sur mon supérieur hiérarchique 68 %
Cadres
71 %
AM, tech
70 %
Employés
70 %
Ouvriers
61 %
Les disparités entre statuts de salariés se retrouvent dans de
nombreuses dimensions. La nature du travail et les possibilités
d’épanouissement personnel qu’elle offre sont également un
déterminant fort de la qualité de vie au travail.
64 %
des salariés estiment qu’il y a une bonne
ambiance là où ils travaillent.
des salariés ont le sentiment de pouvoir
développer leurs compétences professionnelles
(78 % des cadres contre 49 % des ouvriers).
33
PROGRAMME
Préserver le capital santé & le bien‑être
AVIS
D’EXPERT
Malakoff Médéric propose aux entreprises le baromètre
santé et bien-être au travail. Basée sur l’interrogation
des salariés, cette enquête d’une soixantaine de questions
couvre des champs aussi larges que le travail, l’hygiène
de vie et l’état de santé, le contexte social mais aussi
l’absentéisme, l’engagement des salariés, la perception
des efforts de l’entreprise en matière de santé et sécurité.
Dans l’actuel contexte de crise, la bonne note que les
salariés attribuent à leur qualité de vie au travail est un
point fort en termes de compétitivité ; elle témoigne des
politiques mises en place dans les entreprises mais aussi
de la forte identité sociale que les Français entretiennent
avec leur travail et leur métier. Cette perception
dépend beaucoup des processus de participation et de
coopération qui s’établissent aux différents échelons de
l’entreprise et qui ajustent la réalité quotidienne du travail
et l’idéal professionnel des salariés. Les entreprises les
plus performantes sont d’ailleurs celles qui parviennent
à mettre en place un dialogue professionnel sur les
améliorations à apporter aux situations quotidiennes et à
l’organisation du travail, entre collègues, avec la hiérarchie
et les clients, en lien avec les instances de représentation
du personnel. Chacun y gagne en reconnaissance, en
autonomie et en efficacité.
Elle permet aux entreprises de comparer leurs résultats
à des données de référence inégalées (enquête auprès
de 3 500 salariés du secteur privé depuis 2009), de
mieux comprendre les déterminants de la santé et du
bien-être des salariés, d’identifier les sujets majeurs et les
populations les plus exposées. Leur analyse contribue à
mobiliser les publics cibles et à construire des réponses
adaptées.
Vous souhaitez en savoir plus :
malakoffmederic.com/entreprises
Marc Deluzet,
Délégué général
de l’Observatoire Social International
(OSI)
34
FOCUS CADRES
35 %
Une perte d’autonomie et un retrait vis-à-vis
de l’entreprise
des cadres attribuent une très bonne note à
leur qualité de vie au travail, contre 40 % en
2012.
La montée de l’insatisfaction des cadres s’explique par la
dégradation de plusieurs dimensions liées au travail et à
l’entreprise.
Si les cadres sont la population salariée la plus satisfaite de la
qualité de vie au travail, ils sont moins nombreux cette année à
lui attribuer une note très élevée (entre 8 et 10 : 35 %, - 5 pts).
22 % donnent une note inférieure ou égale à 5 (+ 3 pts) et
43 % donnent la note de 6 ou de 7 (+ 2 pts). Soit au total,
78 % de cadres globalement satisfaits de leur qualité de vie
au travail (note supérieure à 5).
41 %
D’une part, le sentiment de ne pas avoir la possibilité
de prendre des décisions s’est fortement exacerbé et le
sentiment d’être ou de pouvoir être contrôlé à tout moment
s’est diffusé. Des dégradations observées pour l’ensemble
des salariés, mais particulièrement inquiétantes pour le travail
des cadres, qui se sentent dépossédés de leur autonomie et
de leur initiative.
UNE ANNÉE PLUS DIFFICILE POUR LES
CADRES
Une montée globale de l’insatisfaction
Pour l’ensemble des salariés, les niveaux de satisfaction
restent similaires aux résultats de l’année dernière. Mais on
observe chez les cadres une légère dégradation sur plusieurs
dimensions, telles que l’organisation du travail ou l’ambiance
dans l’entreprise.
Satisfaisant (%)
Total
Cadres
La maîtrise de votre poste
78
81
- 4 pts/2012
L’ambiance dans votre équipe
77
82
- 4 pts/2012
La clarté de votre rôle dans l’activité de
l’entreprise
71
71
- 5 pts/2012
La protection sociale (mutuelle santé,
prévoyance) proposée par votre
entreprise
69
78
- 3 pts/2012
Les moments de convivialité
65
71
- 3 pts/2012
L’organisation du travail
63
67
- 3 pts/2012
L’accès à la formation professionnelle
50
58
- 3 pts/2012
des cadres ont le sentiment d’être ou
de pouvoir être contrôlés à tout moment,
contre 34 % en 2012.
Dans mon travail j’ai la possibilité de prendre des
décisions (tout à fait d’accord)
54
Cadres
47
44
42
38
2009
2010
2011
2012
2013
D’autre part, le contexte de travail semble moins propice aux
échanges entre collègues : 78 % déclarent échanger avec
leurs collègues sur les améliorations à apporter à leur travail,
soit 4 points de moins que l’an dernier. Dans l’ensemble,
78 % des cadres estiment avoir la possibilité de développer
leurs compétences professionnelles, mais c’est 4 points de
moins qu’en 2012.
35
FOCUS
Des difficultés présentes sur le plan
personnel
Enfin, bien que les difficultés à faire face aux priorités
n’augmentent pas cette année et que les cadres soient moins
nombreux à être soumis à un travail intense, le sentiment
d’avoir un travail haché progresse.
L’environnement privé des cadres semble également se
détériorer pour certains d’entre eux. 29 % déclarent avoir un
proche qui leur cause beaucoup de soucis (+3 pts/2012) et
31 % ont des soucis personnels (+6 pts/2012). Cela semble
d’autant plus compliqué que les cadres se sentent de moins
en moins bien entourés (29 % contre 36 % en 2009).
■■ En
2013, 79 % des cadres ont le sentiment d’avoir un
travail haché, d’être interrompus la plupart du temps ou
ponctuellement, soit 7 points de plus qu’en 2010 ;
■■ Pourtant
75 % des cadres déclarent avoir un travail qui
demande de travailler très vite ou très intensément, contre
80 % en 2009 et 73 % ont un travail nerveusement
fatigant, contre 78 % en 2009.
J’ai des soucis personnels (total d’accord)
31
Une dégradation des conditions de travail est manifestement
la source d’un certain désengagement des cadres. En effet, ils
sont de plus en plus nombreux à avoir envie de prendre un
arrêt maladie alors même qu’ils ne sont pas malades.
27
Je ne suis pas malade, mais j’aurais bien envie de
prendre un arrêt maladie (total d’accord)
Cadres
19
2010
14
12
12
2009
2010
2011
25
25
2011
2012
Cadres
2013
15
2012
Des préoccupations personnelles et professionnelles qui
impactent directement la santé des salariés : les cadres
sont de plus en plus en risque sur le manque de sommeil :
26 % ont des troubles du sommeil (+ 3 pts/2012) et 52 %
ne pensent pas dormir suffisamment (+ 7 pts/2009). En
conséquence, 20 % d’entre eux ressentent un manque de
tonus.
2013
De fait, le lien à l’entreprise se fragilise : 68 % des cadres
recommanderaient leur entreprise à un proche cette année,
contre 72 % en 2012 et 78 % sont fiers d’y travailler, contre
82 % en 2012. Cela se répercute sur le travail au quotidien :
si 75 % des cadres se disent contents de venir travailler le
matin, c’est 5 points de moins que l’an dernier.
36
FOCUS JEUNES
77 %
Salariés satisfaits de
l’ambiance dans leur équipe
des jeunes de moins de 30 ans attribuent
une bonne note à leur qualité de vie
au travail.
Les jeunes sont les plus satisfaits de leur qualité de vie
au travail (77 % contre 68 % des 30 ans et plus). Une
perception qui se dégrade avec l’âge : 70 % des 30-39 ans
attribuent une bonne note, 67 % des 40-49 ans et 68 % des
50 ans et plus.
LES JEUNES SALARIÉS TRÈS DYNAMIQUES,
POURTANT UNE MOINS BONNE QUALITÉ
DE LA PRÉSENCE
Moins de
30 ans
30 ans
et plus
Moins de
30 ans
30 ans
et plus
82 %
76 %
73 %
63 %
Contrairement à certains clichés, les jeunes se montrent
tout aussi investis que leurs aînés, même si des différences
demeurent :
■■ En
2012, 49 % des moins de 30 ans déclarent « tout à
fait » faire le maximum pour respecter les délais, contre
44 % en moyenne ;
Au début de leur carrière, les jeunes salariés de moins de
30 ans se montrent très positifs et très optimistes dans leur
rapport au travail et à l’entreprise.
■■ Cette
année, 87 
% cherchent systématiquement à
améliorer leur façon de travailler, comme dans les autres
catégories d’âge.
L’échange et la collaboration sont notamment un de leurs
points forts. 78 % déclarent échanger avec leurs collègues
sur les améliorations à apporter à leur travail, contre 70 %
des plus de 30 ans. Un résultat qui reste stable pour eux, alors
que dans les autres catégories d’âge, les salariés se montrent
moins enclins ou ont moins la possibilité d’échanger, cette
année. Les jeunes estiment également avoir des collègues
qui les aident à mener leurs tâches à bien à 76 %, contre
65 % des plus de 30 ans.
Néanmoins, les jeunes reconnaissent quelques faiblesses.
21 % d’entre eux déclarent des baisses de vigilance, des
manques d’attention, et 15 % admettent faire de la présence
pour faire de la présence. Mais seulement 23 % auraient
envie de prendre un arrêt maladie alors même qu’ils ne sont
pas malades, comme pour les autres catégories d’âge.
L’arrivée dans le monde du travail est également l’occasion
de découvrir de nouvelles choses et de se développer. Et les
moins de 30 ans ont bien conscience de ces opportunités :
79 % ont un travail qui leur permet d’apprendre de
nouvelles choses, contre 67 % des plus de 30 ans et 71 %
ont le sentiment d’avoir la possibilité de développer leurs
compétences professionnelles, contre 61 % en moyenne.
79 %
Salariés satisfaits des
moments de convivialité
Avoir des baisses
de vigilance, des manques
d’attention
(très souvent + souvent)
des jeunes de moins de 30 ans ont
un travail qui leur permet d’apprendre
des choses nouvelles.
Des éléments positifs et un enthousiasme qui participent à
une bonne ambiance de travail. 84 % des jeunes de moins
de 30 ans estiment qu’il y a une bonne entente là où ils
travaillent (contre 77 % des 30 ans et plus) et 88 % se
sentent bien intégrés à l’entreprise (contre 85 %).
Faire de la présence
pour faire de la présence
(très souvent + souvent)
21 %
16 %
15 %
11 %
Moins de
30 ans
30 ans
et plus
Moins de
30 ans
30 ans
et plus
Ainsi, les jeunes salariés sont globalement plus satisfaits
que leurs collègues sur de nombreuses dimensions. 80 %
s’estiment satisfaits de leur travail (77 % des plus de 30 ans)
et 72 % sont contents de venir travailler le matin (70 % des
plus de 30 ans).
37
FOCUS
Moins de
30 ans
Plus de
30 ans
La maîtrise de votre poste
80
77
L’ambiance dans votre équipe
82
76
Les horaires de travail
76
77
Les outils ou votre poste de travail
74
73
La clarté de votre rôle dans l’activité de
l’entreprise
74
70
Satisfaisant (%)
La relation avec votre supérieur hiérarchique
direct
74
68
La protection sociale (mutuelle santé,
prévoyance) proposée par votre entreprise
70
69
La conciliation vie privée, vie professionnelle
70
68
Les moments de convivialité
73
63
L’organisation du travail
68
61
Les relations entre les services
61
55
L’accès à la formation professionnelle
53
48
La communication et la compréhension de la
stratégie d’entreprise
56
47
La reconnaissance au travail
51
48
Le management
51
49
Les perspectives d’évolution
44
36
Les services apportés par l’entreprise (crèche,
conciergerie, salle de sport…)
27
22
Moins de 30 ans
Moins de 30 ans
Heureux
Dynamique
67 %
68 %
Déprimé
25 %
-4 pts/2012
-3 pts/2012
+5 pts/2012
vs. total pop. : 58 %
vs. total pop. : 61%
vs. total pop. : 19%
Le contexte social est également un peu plus simple pour
cette population, avec une charge de vie moins importante.
Comme pour leurs aînés, 37 % d’entre eux déclarent avoir
des soucis personnels, mais seuls 25 % se font du souci
pour l’un de leurs proches (31 % des plus de 30 ans). Une
majorité des salariés se sent bien entourée (82 % quel que
soit l’âge), et les jeunes ont davantage des proches à qui
parler en cas de problème (84 % contre 77 % des plus de
30 ans).
L’un de mes proches me cause beaucoup de soucis
(total d’accord)
25 % 31 %
25 % 31 %
25 % 31 %
J’ai des soucis personnels (vie affective, argent, santé)
(total d’accord)
DE JEUNES SALARIÉS CONFIANTS DANS
LEUR AVENIR, MAIS UNE DERNIÈRE
ANNÉE UN PEU PLUS DIFFICILE
37 % 37 %
37 % 37 %
37 % 37 %
Concernant les trois années à venir, les jeunes salariés se
montrent plus confiants que leurs aînés :
■■ 69 
%
d’entre eux sont confiants dans leur situation
professionnelle à venir, contre 62 % des plus de 30 ans ;
En cas de problème, je peux en parler à un proche
(total d’accord)
■■ 69 %
se montrent également confiants dans la situation
financière de leur foyer, face à 56 % des plus de 30 ans ;
■■ Ils
sont même plus nombreux à être confiants sur leur
situation financière que l’année dernière (+4 pts).
En revanche, s’ils sont toujours plus confiants que leurs
aînés sur leur santé, ils le sont moins que l’an passé (81 %,
-3 pts/2012).
84 %
84 %
84 %
77 %
77 %
77 %
30 ans
et plus
Moins de
30 ans
Moins de
30 ans
Moins
de
Les jeunes salariés expriment davantage leurs sentiments et
leurs émotions. Ils sont plus nombreux que leurs aînés à se sentir
dynamiques (68 %) et heureux (67 %), mais cette année cela
se dégrade pour eux comme pour les plus de 30 ans.
D’autre part, ils sont également plus nombreux que leurs
aînés à se sentir déprimés : si en 2012 un jeune sur cinq de
moins de 30 ans se sentait déprimé, c’est maintenant le cas
d’un jeune sur quatre. De même, les moins de 30 ans se
sentent plus stressés (50 %) que les autres salariés.
38
30 ans
et plus
30 ans
et
30plus
ans
Une équipe dédiée pour accompagner les entreprises dans la
mise en œuvre des programmes Malakoff Médéric.
Malakoff Médéric a constitué une équipe dédiée à la promotion
et au déploiement de nos programmes de prévention.
Pour en savoir plus et connaître les conditions d’accès à ces
programmes : [email protected]
SOLIDARITÉ, RESPONSABILITÉ,
EXIGENCE SONT LES TROIS
VALEURS PHARES PORTÉES PAR
MALAKOFF MÉDÉRIC
Paritaire, mutualiste et à but non lucratif, Malakoff
Médéric exerce deux métiers : la retraite complémentaire
par répartition et l’assurance de personnes.
La solidarité du groupe s’exprime par la mutualisation
des risques et par son engagement financier et humain
dans le développement d’actions sociales et sociétales.
Responsable, Malakoff Médéric met sa performance
et sa capacité à innover au service de ses clients et,
plus largement, de l’intérêt général.
Enfin, l’exigence tient dans la volonté quotidienne des
collaborateurs du groupe de fournir aux clients une
qualité maximale.
CHIFFRES CLÉS *
5 700 collaborateurs
RETRAITE COMPLÉMENTAIRE
• 198 000 entreprises clientes
• 3 millions de salariés cotisants
• 2,8 millions de retraités
allocataires
ASSURANCE DE PERSONNES
• 185 000 entreprises clientes
soit 3,7 millions de salariés
assurés
• 1,2 million de particuliers
assurés
ACTION SOCIALE
• 120 400 personnes
accompagnées
• 77 millions d’euros
de ressources dédiées
dont 85 % au titre de
la retraite Agirc-Arrco et
* au 31 décembre 2012
Siège social - 21 rue Laffitte 75009 Paris - malakoffmederic.com AJEV1309-7392
15 % de l’assurance.
Téléchargement