2
Fixons mun entier positif. L’ensemble des restes possibles de la division
Euclidienne par mest 0, 1, ..., m−1 : c’est l’ensemble des r´esidus modulo m.
`
A son tour, cet ensemble est muni de deux lois internes ⊕et ⊗. Pout tout
r´esidus ret s, la somme r⊕sest ´egal au reste de la division Euclidienne
de r+spar m, le produit r⊗sse d´efinit de mani`ere analogue. L’ensemble
des r´esidus modulo mest un anneau fini commutatif not´e Z/mZ, c’est le
quotient de l’anneau Zpar l’id´eal mZ.
Th´eor`eme 2.1. Soit mun entier positif. L’anneau des r´esidus modulo m
est un corps si et seulement si mest un nombre premier.
D´emonstration. La condition est n´ecessaire car un corps ne poss`ede pas de
diviseur de z´eros. R´eciproquement, ´etant donn´e un r´esidu non nul amodulo
m, il s’agit de prouver l’existence d’un inverse et je propose au lecteur d’en
faire trois diff´erentes preuves.
(1) Consid´erer la multiplication par a.
(2) Examiner la suite des an.
(3) Utiliser l’identit´e de Bezout.
Le troisi`eme point est particuli`erement interessant parce qu’il fournit un
algorithme de calcul d’inverse modulo m.
`
A titre d’exercice, le lecteur prouvera le th´eor`eme de Wilson :
Proposition 1. L’entier pest premier si et seulement si (p−1)! ≡ −1
mod m.
3. Le petit th´
eor`
eme de Fermat
Pour un nombre premier p, on pr´ef`ere noter Fple corps Z/(p). Le petit
th´eor`eme de Fermat affirme que dans Fpon a l’identit´e :
(3) ∀a∈Fp, ap=a.
Il suffit de montrer que dans Fpl’´el´evation `a la pouissance pv´erifie (a+b)p=
ap+bp.
Soit mun entier. Est-il premier ? Du point de vue algorithmique, cette
question est redoutable, le rˆole d’un test de primalit´e est d’y r´epondre. On dit
qu’un nombre mest pseudo-premier si 2m−1≡1 mod m. Du petit th´eor`eme
de Fermat, on d´eduit qu’en particulier, tous les nombres premiers sont tous
pseudo-premiers, la r´eciproque est fausse : trouvez un contre exemple ! Mais
on d´emontre que la probabilit´e pour qu’un nombre pseudo premier soit non
premier est tr´es faible.
4. Entiers de Gauss
D´esignons par iune des deux racines carr´ees de −1 dans le corps des
nombres complexes. L’ensemble {a+ib |a, b ∈Z}muni des op´erations
usuelles est un sous-anneau du corps C. C’est l’anneau des entiers de Gauss
Z[i] dont le corps des fractions est {a+ib |a, b ∈Q}. Rappelons que le
conjugu´e de z=a+ib est ¯z=a−ib et que la norme de zest N(z) = z¯z=
a2+b2. En partilier, la norme est une application multiplicative. En d´eduire,