La Tour Info n°6 - Juin 2006

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Magazine d’information de La Tour, réseau de soins • Numéro 6 • Juin 2006
Codage médical
Chirurgie viscérale
Endoscopie par capsule
Clinique du dos
Endormir la douleur
La procréation
des couples à risque
02
SOMMAIRE • EDITORIAL
3
4
5
6
Attitude positive
7
8
10
Journée Qualité
12
13
14
Informatique
16
18
19
20
Anesthésie
Codage médical
Endoscopie par
capsule
Hygiène
Procréation
assistée
Clinique du dos
Chirurgie
viscérale
Sécurité
Douleur
Assurances
Bilan 2005
Magazine d’information de La Tour, réseau de soins
Numéro 6 - © juin 2006
Comité de rédaction:
James Bissell - Antoine Bloch - Véronique Harant
Liliane Jacquet - Paul Nogent
Isabelle Burkhalter - Philippe Lamballe
EDITIONS • INFOPUBLIC SA • ©Liliane Jacquet
Case Postale 408 - 1215 Genève 15
Tél: ++41 (0) 22 798 63 80 - Fax: ++41 (0) 22 788 20 75
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PRODUCTIONS • OUTLINE COMMUNICATION Sàrl
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Crédit photos: ©La Tour SA (Vanessa Cuisinier)
Illustrations: Sidonie Carillat
La rédaction n’est pas responsable des textes et
illustrations publiés qui n’engagent que leurs auteurs.
C
ette sixième édition du La Tour Info est articulée
autour de trois grands axes qui sont le reflet des
préoccupations essentielles du réseau de soins
de La Tour : technologie, sécurité et prise en
charge humaine.
Le réseau de soins de La Tour est en effet animé par le
souci constant d’être à la pointe dans le domaine technologique ainsi que vous le découvrirez en lisant les articles consacrés au codage médical, à l’endoscopie par
capsule - caméra, à la procréation assistée au service des
couples à risques ou encore à la gestion informatique
des box du service des urgences.
Santé doit rimer avec sécurité ! A la Tour, ce n’est pas
un vœu pieu comme l’illustrent les pages dévolues à l’Hygiène des mains, à l’organisation de l’unité de chirurgie
viscérale, à la journée qualité ou encore à la gestion des
incidents.
Mais surtout, nous avons le souci constant de placer
l’humain au cœur de notre action et de notre politique
de soin tant du point de vue relationnel que médical.
C’est dans cette optique que le personnel est formé à
une «attitude positive». Et surtout, c’est ce qui motive
notre volonté de tout faire pour permettre de soulager
douleurs et souffrances : Clinique du dos, Consultation
Multidisciplinaire de la Douleur et Anesthésie attestent
de cet engagement.
Bonne lecture !
James Bissell, Directeur Général La Tour SA
La Tour Info n° 6 – Juin 2006
03
Accueil
L’attitude
positive
L'
empathie et l’accueil s’apprennent-ils ? Pour
le moins, ils se perfectionnent et se cultivent.
Dans le réseau La Tour, l’impératif général de
qualité s’applique en particulier au «savoir recevoir». Ce savoir, il convient de le systématiser et de
l’améliorer encore et toujours. Comment ? par une remise en question répétée et une attitude délibérée. Création interne, une formation spécifique vient épauler les
bonnes volontés, les compétences et les progrès.
Le programme didactique a été mis au point par
l’équipe de Mme Venturini. Il débute par une présentation riche d’illustrations et de mises en situation. Cette
présentation déclenche une sensibilisation et une prise
de conscience. Elle met en évidence les directions principales. Elle donne des conseils pratiques. Elle aide à les
intégrer dans le comportement. Elle permet d’exploiter
un dossier illustré qui expose clairement les mécanismes
et propose des «boîtes à conseils», des «adoucisseurs de
langage», des guides de communication verbale et nonverbale.
Propos recueillis auprès de Nathalie Venturini,
responsable du Centre Médical de Meyrin
La Tour Réseau de
soins présent à la
Place des Affaires
Du 23 au 27 janvier, Le
réseau de soins La Tour a
participé à la Place des Affaires. Cette manifestation,
organisée à Genève pour
la deuxième fois, réunissait près de deux cent entreprises de la place actives
dans le secteur tertiaire, y
compris des prestataires
de santé, autres établissements hospitaliers ou
assurances. Le stand a mis
l’accent sur la présentation
des prestations ambulatoires remboursées par les assurances de base. Ce salon,
ouvert aux invités et partenaires des participants
et fréquenté par près de
15’000 visiteurs, a aussi été
pour Le réseau de soins La
Tour l’occasion de rencontres fructueuses avec un
public choisi. Il est en effet toujours profitable de
pouvoir se comparer aux
autres entreprises et de
rencontrer la concurrence, ne serait-ce que pour
«prendre la température»
du marché.
Tout un métier
L’activité d’accueil est
beaucoup plus complexe
que le profane ne l’imagine. Elle se compose de
plusieurs phases qui se
subdivisent en une suite
d’éléments clairement inventoriés. Accueillir, c’est
recevoir, renseigner, orienter, faire patienter, éconduire
éventuellement,
prendre et transmettre un
message… le tout aimablement, le tout efficacement, avec les mots qui
rassurent et avantagent,
avec des résultats sûrs et
exploitables. Le bon accueil passe donc par la
bonne attitude et par des
compétences nombreuses.
Il exige la connaissance
étendue de l’établissement, de ses missions, de
ses réglementations. Il
implique une excellente
qualité d’écoute, de disponibilité, de courtoisie,
une faculté de questionnement et de reformulation, une aptitude à l’expression correcte, précise
et claire.
Comment illustrer la pertinence et l’efficacité de notre formation? Peut-être
en signalant qu’elle a reçu
le Prix Smile lors du concours qualité de l’Hôpital
de la Tour du 24 novembre 2004.
.......Echos........................
De gauche à droite: M Kausch, Directeur général de HCA int’l ; M Bissell Directeur Général du réseau La Tour; Mme Delbarre, Directrice adjointe du réseau La Tour et M Neeb Directeur Financier de HCA int’l, en
visite sur le stand du réseau de soins La Tour.
04
La Tour Info n° 6 – Juin 2006
Anesthésie
Endormir
la douleur
L'
anesthésie est la discipline médicale qui prend
en charge la gestion de la douleur avant, pendant et après une intervention chirurgicale
mais aussi, par exemple, lors d’accouchements.
Le mot anesthésie vient du grec anaisthêsia qui signifie
«insensibilité». Rendre insensible à la douleur signifie,
en effet, priver le corps ou une partie du corps de sa
sensibilité. Ne pas souffrir est un droit élémentaire pour
chaque patient. A l’Hôpital de la Tour, tout est fait pour
qu’il soit respecté. La question de la douleur fait du reste
l’objet d’un groupe de réflexion et de travail spécialisé,
baptisé Synapse.
Douleur aux multiples visages
Autocontrôle
Le travail des médecins anesthésistes est tout en finesse
quand il s’agit d’appréhender le besoin des patients, la
douleur n’étant pas une donnée universelle, transposable et précisément quantifiable. Chaque individu la gère
à sa manière, c’est pourquoi les professionnels distinguent la douleur, soit un message qui arrive au cerveau,
de la souffrance, c’est-à-dire la façon de gérer cette dernière. Si la douleur n’est pas un élément précisément
mesurable, une série de signes physiques – grimaces, activité cardiaque, tension, transpiration, agitation – facilement interprétables, fonctionnent comme indicateurs
objectifs. Ils sont le plus souvent corrélés à l’échelle de
la douleur, c’est-à-dire à une indication fournie par le
patient lui-même qui doit situer l’intensité de son mal
sur une échelle de 1 à 10. Cette échelle est surtout révélatrice au niveau du suivi puisqu’elle permet de mesurer
les progrès faits dans la gestion du mal.
Une méthode privilégiée lors d’opérations réputées
douloureuses est la pose d’une PCA (Patient Contolled
Analgesia). Il s’agit d’une pompe, installée en salle de
réveil, avant que l’opéré ne sorte de la narcose. Le débit est réglé, et l’appareil dispense automatiquement
une quantité prédéterminée de morphine ou de dérivés
morphiniques. Au besoin, le patient peut actionner la
pompe pour recevoir davantage de substance analgésique.
De nombreux moyens pour soulager
Les anesthésistes ont différents moyens à leur disposition pour soulager les patients. Les substances varient
en fonction de l’âge et du type de chirurgie. Calmer la
souffrance, c’est souvent d’abord calmer l’angoisse. Les
mots et la présence restent, dans ce cas, le moyen le
plus efficace. Pour calmer la douleur, pilules, injections,
pompes, bloc nerveux dans la région opérée ou bloc
centraux (péridurale) peuvent se combiner ou s’utiliser
séparément.
Enfanter dans la douleur ?
C’est lors des accouchements que le rôle des médecins
anesthésistes est le plus gratifiant. Ils sont bien souvent
considérés comme des sauveurs par les parturientes ! Si
pour des raisons physiologiques ou religieuses, certaines
femmes préfèrent supporter la douleur de l’accouchement beaucoup de mères imminentes bénéficient d’une
anesthésie péridurale, qu’elles accouchent par voie basse
ou par césarienne. La péridurale s’effectue à la demande
de l’accouchée et/ou de l’accoucheur.
Ne pas enfanter dans la douleur facilite l’accouchement
et favorise la relation psychique mère-enfant de même
que de ne pas souffrir après une opération accélère le
rétablissement.
Propos recueillis auprès des Drs Polet
et Aeberhard, anesthésistes
La Tour Info n° 6 – Juin 2006
05
Cryptage
Codage
médical
L
e Da Vinci Code entendait dissimuler une
soit-disant vérité réservée à une infime
élite. Mais, dans le cas considéré, doit-on
parler de code ou de cryptage ? Loin de
brouiller l’accès à l’information, loin de compliquer son traitement, le codage médical entend les
simplifier.
Compression des données, numérisation, codebarre… notre époque multiplie les codes, ce raccourci ultra-rapide, ce langage commun à l’homme et la machine. Le domaine médical ne pouvait
lui échapper. Une directive de l’OMS lui fait même
obligation d’exprimer par un code universel et
international chaque pathologie et tous les actes
médicaux ou chirurgicaux. Contraignante mais indispensable, cette procédure simplifie l’archivage
et la transmission des informations; elle est réclamée par les caisses d’assurance et par la statistique.
La multiplicité des maux qui affectent l’humanité souffrante, les innombrable cas spéciaux et la
profusion des soins disponibles donnent idée de
la richesse du code. À l’Hôpital de la Tour, chaque
médecin doit préciser par un nombre conventionnel son diagnostic et les soins apportés. Cependant, l’erreur est humaine et l’oubli ne l’est pas
moins. Il convient donc de tout vérifier, travail
qui exige une minutie de bénédictin et une connaissance médicale étendue. Infirmière diplômée,
Mme Steinhauser est chargée de cette révision. La
création de son poste à plein temps répond à une
obligation fédérale. Heureusement, le codage
exact devient une habitude… presque un second
langage.
Propos recueillis auprès
de Martine Steinhauser,
responsable du codage médical
06
La Tour Info n° 6 – Juin 2006
Endoscopie par capsule
Voyage dans
l’intestin grêle
V
oyager dans le corps humain, un rêve de science-fiction dramatisé par des films comme «Le
Voyage Fantastique» ou «l’Aventure Intérieure». Dans notre hôpital, pour une randonnée
dans l’intestin grêle, aucune aventure hasardeuse, mais
le plus simple et le plus confortable des actes médicaux.
Il suffit que le patient avale une pilule — mais quelle pilule ! Appelée «capsule», elle contient une caméra, une
diode d’éclairage, un émetteur de radio et une pile…
le tout extrêmement miniaturisé, rassurez-vous ! À raison de deux images environ par seconde, elle poursuit
pendant neuf heures son petit bonhomme de chemin
dans le tube digestif, et elle transmet quelque 60’000
photos.
Le patient porte sous ses vêtements une large ceinture munie de capteurs qui reçoivent le signal, et d’un
disque dur qui enregistre les images. Plus tard, sur son
écran d’ordinateur, le médecin gastro-entérologue les
observe en accéléré, comme un film. Une zone lui semble-t-elle intéressante ? il fait un arrêt sur image, revient
en arrière, avance pas à pas…
Quel maux, quels indices peuvent-ils justifier l’endoscopie par capsule ? En cas d’anémie sérieuse, par exemple, si la coloscopie et la gastroscopie sont négatives, il
convient de vérifier que l’intestin grêle ne saigne pas.
L’examen s’adresse également aux patients atteints de
maladies inflammatoires, comme la maladie de Crohn.
Propos recueillis auprès du Dr Arménian, gastroentérologue
5
Ceinture munie de capteurs
Capsule ingérée par le patient4
La Tour Info n° 6 – Juin 2006
07
À
Grand progrès
pour le médecin
et le patient
L’examen par endoscopie
conventionnelle, ou entéroclyse, est peu apprécié
des patients car il implique
l’introduction d’une sonde
par la bouche ou le nez.
Cette sonde transporte
une bouillie de contraste
et de l’air pour la pousser.
Les images sont captées
par examen radiographique. À l’inconfort, s’ajoute
l’irradiation radiologique.
Inconvénient plus sérieux,
l’entéroclyse révèle seulement un tiers des pathologies. Cinq à six mètres du grêle demeurent
impossibles à explorer.
Pour sa part, l’endoscopie
par capsule est bien tolérée, et ses performances
diagnostiques sont deux
fois supérieures: plus de
65%
des
pathologies
sont mises en évidence.
Examen remboursé par
les assurances, après préavis du médecin-conseil.
5
Capteurs permettant
de suivre l'évolution
de la capsule
l’Hôpital de la Tour, chaque année
compte 365 «journées Qualité», alors
pourquoi en isoler une ? Pourquoi ?
Afin d’exprimer la plus grande attention aux initiatives personnelles et collectives —
en particulier à celles qui apportent un progrès à
la qualité des soins, des prestations et des services.
Cependant, l’attention la plus vigilante resterait
vaine sans une mise en pratique des idées proposées. Elle serait égoïste sans une récompense des
meilleures. Rien de tel à La Tour !
Plus le niveau général de qualité est élevé, plus
les moyens à mettre en œuvre sont considérables
et multiples. Les initiatives pointues demeurent
donc possibles dans de nombreux secteurs. Cependant, trois axes apparaissent prioritaires: d’abord
la sécurité et l’environnement du patient, ensuite
l’accueil, enfin les trucs et astuces pour la chasse
aux gaspis. Est-ce tout ? Il va sans dire que les suggestions étrangères aux axes-vedettes reçoivent le
même accueil favorable.
Programmée le 16 novembre, la Journée Qualité de l’Hôpital de la Tour — la seconde de son
histoire — marque un engagement du département Qualité et de la Direction des Soins, une
volonté d’écoute et de mise en œuvre. Médecins,
personnel infirmier, techniciens… tous sont attentifs aux détails perfectibles, et tous sont inventifs.
Tous ensemble affinent, présentent et appliquent
les projets retenus !
Propos recueillis auprès de Fahrat Ben Saad,
Directeur adjoint des soins infirmiers
et chargé de la qualité
Journée
Qualité
08
La Tour Info n° 6 – Juin 2006
U
ne campagne d’affichage qui a du
punch l’affirme: hygiène ok, infection
k.o! Tel est le slogan percutant inscrit autour des gants
de boxe protégeant les mains
d’une infirmière à l’air décidé.
Ces affiches fleurissent sur les
murs de l’Hôpital de la Tour
ainsi que sur ceux des cent
sept hôpitaux du pays participant à la campagne orchestrée
par Swiss-NOSO. Quand on
sait que l’hygiène des mains
est la première mesure de prévention des infections nosocomiales, cette campagne choc
prend d’autant plus de sens.
Les mains contaminées
Les germes, danger invisible
Les mains constituent en effet la voie principale de transmission des infections croisées. Des micro-organismes
indésirables, parmi lesquels éventuellement des germes
multi-résistants, sont indirectement transportés d’un patient à l’autre par l’intermédiaire des mains. Quelle que
soit la méthode utilisée: lavage ou désinfection, la peau
n’atteint jamais un état de stérilité. On peut tout au plus
limiter le nombre de germes et à cet égard la désinfection avec une solution hydro-alcoolique est plus efficace
que le lavage à l’eau et au savon.
Les germes présents sur la peau peuvent être classés en
deux groupes: la flore permanente – résidente - et la
flore transitoire.
Hygiène
La flore résidente se développe dans les plis microscopiques de la peau, dans les canaux des glandes sébacées
et des follicules pileux. Depuis là, elle gagne la surface
pour se confondre avec la flore transitoire située sur
les couches épithéliales superficielles. La virulence de la
flore résidente est peu élevée. Elle est donc rarement à
l’origine d’infections, si ce n’est lorsqu’elle est introduite
dans le corps lors d’une intervention chirurgicale, d’une
ponction, d’un cathétérisme etc.
La flore transitoire, elle, est essentiellement constituée
de germes en provenance de personnes ou d’objets environnants. Sa composition varie dès lors en fonction des
contacts auxquels la peau est soumise: c’est elle la principale cause des infections croisées.
Opération
mains propres !
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Informer
Eduquer
A l’Hôpital de la Tour, la Clinique de Carouge et le Centre Médical de Meyrin la campagne d’information a débuté le 26 janvier 2006 par une journée de sensibilisation visant le personnel mais aussi les patients et même
les visiteurs. Un stand d’information et une distribution
de flyers rappelaient les règles de base du respect de
l’hygiène et les gestes élémentaires. Il s’agissait essentiellement de promouvoir l’usage systématique de la
solution hydro - alcoolique plus rapide et plus efficace
que le lavage à l’eau et au savon.
A côté de cette information de base, les membres des
différents services: médecins infirmiers, aides-soignants,
physiothérapeutes, techniciens radio et toutes les personnes en contact direct avec les patients, ont suivi des
cours dispensés par Catherine Poirier, infirmière spécialisée en hygiène hospitalière et coordinatrice de la campagne à l’Hôpital de la Tour. Plus de 35 heures de cours
ont permis d’assurer la formation de 86% du personnel
paramédical de l’établissement.
Le personnel est invité à toujours avoir en poche un flacon de désinfectant. Une pince permettant de le «dégainer» et de l’utiliser aisément a été distribuée à cette
occasion. Elle rencontre un tel succès qu’il y a rupture de
stock ! Les visiteurs sont, quant à eux, rendus attentifs à
la présence de tels flacons aux entrées des chambres et
poussés à s’en servir non seulement à l’entrée mais aussi
à la sortie.
Observer
La campagne de sensibilisation du personnel et la mise
sur pied des cours avaient été précédées d’une phase
d’observance des pratiques en matière d’hygiène. Les
résultats ont été communiqués aux différents services
de l’hôpital. Il s’est avéré que c’était là un moyen efficace de collecter des données objectives et de rendre les
soignants attentifs à leur propre fonctionnement ! En
effet, l’abondance des gestes à effectuer fait que, bien
souvent, la désinfection ne se fait pas suffisament ou pas
au bon moment, sans forcément que la personne s’en
rende compte.
A l’issue de cette action d’information et de formation,
une seconde phase d’observance débutée au mois de
mai, permettra de mesurer les progrès réalisés dans le
domaine de l’hygiène des mains.
Propos recueillis auprès de Catherine Poirier,
infirmière en prévention et contrôle de l’infection
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La Tour Info n° 6 – Juin 2006
Gynécologie
La procréation médicalement
assistée au service
des couples à risque
E
nvisager d’avoir un enfant pour un couple dont
l’un des deux partenaires est atteint du virus HIV
ou de l’hépatite B ou C, ne va pas de soi. Sexuellement transmissibles, ces virus risquent d’infecter non seulement le partenaire mais aussi l’enfant à venir. En dépit d’une probabilité assez faible, ce problème
de la contamination de l’enfant est responsable de la
pandémie de HIV en Afrique. En Europe, on a la chance,
grâce aux techniques de procréation assistée, de maîtriser les différents facteurs qui influent sur la transmission,
garantissant aux couples atteints de donner naissance à
un enfant sain. L’Hôpital de la Tour est, en collaboration
avec les laboratoires Viollier SA et l’équipe médico-psychologique de Medixy SA, un des seuls établissements
en Suisse romande à offrir un tel programme.
Une équipe pluridisciplinaire
Le laboratoire, un partenaire important
Les couples à risque sont pris en charge par une équipe
pluridisciplinaire composée de gynécologues, psychologues, infectiologues, hépatologues et biologistes pour
évaluer les risques infectieux, l’état de santé de la personne infectée ainsi que la bonne insertion sociale du
couple, de façon à avoir une compréhension globale de
la problématique et pour s’assurer d’une sécurité suffisante. L’équipe décide collégialement de prendre ou
non en charge le couple demandeur. Ceci pour être en
conformité avec la loi fédérale sur la procréation assistée de 1998 qui stipule qu’elle est réservée aux parents
en suffisamment bonne santé pour éduquer leur enfant
jusqu’à la majorité de ce dernier et assurer son bien être.
Les couples pris en charge par l’équipe sont généralement adressés par les spécialistes HIV. Dans le cas des
personnes atteintes d’hépatite, elles découvrent souvent leur état dans le cadre d’un bilan effectué pour un
traitement d’infertilité.
Qui dit procréation assistée dit laboratoire. Dans le cadre de ce programme et afin d’éviter toute transmission
des virus tant aux collaborateurs qu’aux autres couples,
le laboratoire Viollier SA à Lausanne dispose d’une organisation parallèle complètement indépendante pour les
procédures et le stockage du matériel biologique.
Une des particularités d’une procréation assistée dans le
cas d’un couple à risque est qu’il n’y a pas de traitement
avec du matériel frais non testé pour la présence de virus. Si l’homme est atteint il doit alors se soumettre à un
traitement visant à diminuer la présence du virus dans
le sang et par conséquence dans le sperme. On va alors
prélever son sperme et le préparer afin de séparer la
fraction spermatique utilisée en procréation médicalement assistée de la fraction séminale sans intérêt direct
et potentiellement dangereuse sur le plan infectieux.
Une partie est congelée, l’autre testée. Si le test est né-
La Tour Info n° 6 – Juin 2006
11
gatif (l’échantillon ne comporte pas de virus), on utilise
alors l’échantillon testé pour la fécondation in vitro ou
insémination intra-utérine. L’échantillon n’est pas utilisable s’il est infecté. Lorsque la femme est infectée la situation est un peu plus complexe. Dans le cas HIV on ne
prend en charge que les femmes avirémiques*. Dans le
cas de l’hépatite C on peut être amené à diminuer ponctuellement la charge virale plasmatique au moment de
la ponction ovocytaire. On recherche alors la présence
de virus dans les milieux de culture de ces derniers avant
de permettre le stockage de ces zygotes pour une durée maximale de 5 ans. Le matériel biologique est stocké
dans des paillettes dites de haute sécurité.
Et l’enfant ?
*Avirémique: sans virus
détectable dans le sang.
La procréation assistée selon cette procédure fonctionne
dans les mêmes proportions que pour une procréation
assistée classique. Les résultats de la fécondation in vitro
dans notre équipe sont fonction de l’âge de la femme:
50% pour une femme de moins de 35 ans, 40% si elle
a plus de 35 et 15 à 20% si elle est âgée de plus de 40
ans. Quant à l’enfant à venir, il doit impérativement être
suivi par un pédiatre qui est lié par une convention avec
l’équipe. Dans le cas où la mère est atteinte, les effets des
médicaments peuvent influencer son développement. Le
risque théorique de transmission du virus à l’enfant est
très faible (- de 1% si la mère est traitée efficacement)
mais dans le cas où la mère est infectée, il y a certaines
précautions à prendre. Une naissance par césarienne limite les risques de transmission par ingestion ou par le
sang, quant à l’allaitement il est déconseillé quand la
mère est atteinte par le HIV. Si la mère est infectée par
le virus de l’hépatite B l’enfant doit pouvoir bénéficier
d’une immunisation active et passive. Les directives sont
moins claires en cas d’infection de la mère par le virus de
l’hépatite C.
Propos recueillis auprès du Dr Chardonnens, gynécologue
La Tour réseau de
soins présent au
Salon des frontaliers
Le réseau de soins La Tour
était également présent
au Salon des frontaliers
qui s’est tenu à Annemasse du 23 au 25 mars: un
cadre idéal pour se faire
connaître en Haute Sa-
................................................Echos......
voie! Durant la manifestation, fréquentée par un
large public, le stand de
La Tour faisait face – le hasard fait bien les choses –
à celui d’Azur, compagnie
proposant des assurances
destinées aux frontaliers.
Le but principal était de
présenter les prestations
offertes par l’établissement, tant ambulatoires
que liées à l’hospitalisation. A relever par ailleurs
que nombre de visiteurs
se sont intéressés aux possibilités d’emploi dans le
réseau de soins.
Propos recueillis auprès
d’Heiko Bubach, Business
Development Manager
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La Tour Info n° 6 – Juin 2006
Informatique
Urgences L
et informatique
Convivialité
Sur un écran d’ordinateur,
comment représenter le
plus clairement possible le
Service des Urgences Médicales ? Par un plan, évidemment ! L’écran illustre
la zone d’attente entourée
des rectangles des «box»:
rectangle vert = box disponible; rouge = patient
pris en charge par une infirmière; orange: prise en
charge par un médecin.
De plus, chaque rectangle
affiche les informations
collectées par l’infirmière
d’accueil et d’orientation:
nom, âge, sexe, motif de
consultation, heure d’arrivée, compteur de la durée
d’attente, etc. Il contient
également des codes et
des icônes qui symbolisent le niveau d’urgence,
la nature générale du cas,
les actions annexes nécessaires (examen radiologique, analyses médicales,
électro-cardiogramme,
etc.).
Au-delà de l’efficacité immédiate d’un outil simple,
convivial et puissant, l’Hôpital de la Tour dispose
désormais d’un ensemble
très riche de statistiques.
Parmi les plus utiles: temps
d’attente en fonction de
divers paramètres, âge
moyen des patients, occupation des box… Analysées par les responsables
du SUM, ces statistiques
fournissent d’intéressantes suggestions pour une
nouvelle diminution des
temps d’attente. Le système édite un rapport journalier.
Modèle d’organisation efficace, le Service des Urgences
apporte la solution la plus rapide et la plus adéquate à des
cas toujours exceptionnels. Il répond de manière optimale à
des situations de crise. La gestion informatique ajoute sa rigueur systématique à la démarche médicale.
4
e Service des Urgences Médicales (SUM) ne saurait tolérer la moindre désorganisation. L’inertie
et la confusion qui en découleraient apparaissent
antinomiques de la notion même d’urgence. Ainsi, dès mars 2001, l’augmentation du nombre de cas urgents imposait la mise en place d’une sorte de chef d’orchestre: l’Infirmière Accueil et Orientation. Elle juge la
nature et la gravité de chaque cas entrant. Elle consigne
les premières informations: identité du patient, pathologie apparence ou lésions subies, niveau d’urgence, etc.
Les patients transitent immédiatement dans une zone
tampon avant de recevoir les soins dans des cabines individuelles: les box. Notons que l’attente est courte à
l’Hôpital de la Tour: moins de 30 minutes pour 70% des
patients. Il va sans dire que cette moyenne ne reflète pas
les cas urgentissimes pris en charge immédiatement.
Dans le SUM, les fiches et les tableaux muraux de gestion ont rapidement révélé leurs limites. En novembre
2004, l’équipe des Urgences présentait un projet d’informatisation complète. Couronné lors de la Journée
Qualité de l’Hôpital de la Tour, il fut confié à une société
genevoise spécialisée, la Cobweb. Sous la houlette des
spécialistes du SUM, celle-ci mit au point un programme spécifique dénommé Informatri. Opérationnel depuis le 2 janvier de cette année, il tient largement ses
promesses, tant pour le personnel soignant que les patients. Soulignons la prise en charge améliorée, le gain
de temps à l’accueil et lors de l’orientation, la communication optimisée entre l’infirmière d’accueil et celles du
SUM, l’accès de tous les services (en temps réel) au plan
de charge des Urgences…
Propos recueillis auprès de Isabelle Auchlin Salihu,
webmaster, responsable de projet et de
Jannick Laville, responsable des Urgences
La Tour Info n° 6 – Juin 2006
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Clinique du dos
Pour tourner le dos
aux lombalgies
À
l’Hôpital de la Tour, les personnes qui souffrent du dos sont prises en charge par une
équipe pluridisciplinaire composée de rhumatologues, neurochirurgiens, chirurgiens orthopédistes, ergothérapeutes, physiothérapeutes voire,
au besoin, d’autres spécialistes tels que des psychiatres.
Véritable hôpital dans l’hôpital, la clinique du dos prend
en charge tant les consultations que la chirurgie, la rééducation et la physiothérapie.
A l’école du dos
Un des atouts majeurs de cette structure entièrement dévolue aux lombalgies et pathologies dorsales, c’est l’école du dos qui propose des approches à la fois curatives et
préventives. Bien des problèmes de dos peuvent en effet
se résoudre par l’action et l’attention quotidienne que
l’on prête à son corps et à sa posture. Des ergothérapeutes enseignent les positions correctes à adopter dans les
activités journalières, proposent des solutions pratiques
utilisables pour protéger la colonne vertébrale et dispensent des renseignements sur le matériel ergonomique existant. Enfin, des séances de relaxation pour apprendre à diminuer les tensions et mieux connaître son
corps sont proposées, tant il est vrai qu’en matière de
lutte contre les maux de dos, le «connais-toi toi-même»
se combine au mens sana in corpore sano.
Des douleurs à l’origine complexe
L’importance de se connaître pèse d’autant plus dans la
balance que les douleurs de dos ont des origines complexes et multiples. En effet, près de 95 % des problèmes chroniques du dos n’ont pas de cause précise. Lors
d’une consultation, on cherchera d’abord à éliminer les
problèmes spécifiques, tels qu'inflammation, infection,
tumeur etc. Les radiographies ne révèlent que rarement
la raison des douleurs qui sont le plus souvent multifactorielles. Elles peuvent être dues à des problèmes
de posture, de musculature, de poids, d’un trop plein
d’activité ou au contraire de sédentarité, et bien sûr de
stress. Pour chaque patient, il convient alors d’identifier
quels facteurs peuvent être responsables et sur lesquels
il faut agir pour soulager la lombalgie.
Quand agir c’est guérir
Souffrir du dos n’est pas une fatalité ! Dans une grande
proportion des cas, identifier les causes du problème
c’est déjà le régler en partie. Posture, musculature, activité physique, surpoids, stress: autant d’éléments sur
lesquels on peut agir pour soulager le dos.
Physiothérapie et ergothérapie, avec au besoin le soutien de médicaments anti-douleur, donnent d’excellents
résultats. Face aux douleurs chroniques de dos qui peuvent gâcher la vie et affecter le moral, l’action et la volonté demeurent les meilleurs moyens de défense.
Propos recueillis auprès du
Dr Saudan, rhumatologue
14
La Tour Info n° 6 – Juin 2006
Chirurgie
Sécurité,
leitmotiv de l’unité de
chirurgie viscérale
L'
Unité de Chirurgie Viscérale de l’Hôpital de
la Tour constitue une exception dans le paysage hospitalier privé. Elle est placée sous la
responsabilité des Docteurs Meyer et Mégevand et de ce fait elle bénéficie d’un encadrement permanent. Des cours sont donnés au personnel infirmier
et des protocoles de soins péri-opératoires assurent une
prise en charge standardisée. Cette unité bénéficie des
multiples infrastructures et spécialités présentes au sein
de l’hôpital – radiologie, service d’urgences 24 h sur 24 h,
Soins Intensifs, Soins Continus, Service de Médecine Interne, Unité d’Hémodialyse, Gastro-entérologie – réunies à la Tour.
Un Interne en permanence
Spécialement dévolu à l’Unité de Chirurgie Viscérale,
un Interne assure une visite matinale quotidienne, alors
que les Docteurs Megevand et Meyer, chirurgiens responsables de l’unité, sont occupés au bloc opératoire.
Ainsi, les patients fraîchement opérés n’ont pas à attendre une journée entière sans voir un médecin. Le soir,
toute l’équipe chirurgicale vient les visiter et assure le
suivi post-opératoire. L’Interne assiste aussi à cette seconde visite journalière.
Une telle organisation est un gage de sécurité et rassure
tout le monde, tant les patients que les médecins ou le
personnel infirmier. En effet, quel que soit le problème
durant la journée, l’Interne peut immédiatement le régler, seul ou en se référant aux chirurgiens qui sont en
salle d’opération en appelant le bloc opératoire. Ceci
permet d’éviter tout retard thérapeutique. Les décisions
sont prises sur le champ et permettent d’organiser au
besoin des examens immédiats et les soins appropriés.
Cette pratique hautement sécurisante est possible parce
La Tour Info n° 6 – Juin 2006
que l’Unité de Chirurgie Viscérale traite un volume de
patients suffisant pour bénéficier des services d’un Interne à temps plein. Voilà qui fait mentir l’adage qui dit
que quantité ne rime pas toujours avec qualité !
Un contrôle de qualité
La qualité est au cœur des préoccupations essentielles de
l’Unité de Chirurgie Viscérale. Les chirurgiens responsables sont affiliés à l’ AQC, depuis plus de 6 ans, Arbeitsgemeinschaft für Qualitätssicherung in der Chirurgie*.
Pour chaque patient mais de façon anonyme, le médecin
responsable remplit un dossier d’entrée et de sortie dans
lequel sont consignés le diagnostic, la durée de l’intervention, tous les événements qui peuvent survenir au
cours de l’opération, la durée du séjour hospitalier et les
complications post-opératoires éventuelles. Ces données
entrent dans une statistique nationale, consultable on-
15
line. Elle permet une évaluation anonyme des affiliés les
uns par rapport aux autres et ce, dans un cadre parfaitement neutre.
AQC est donc, aussi bien un système de gestion statistique qu’un organe de contrôle de qualité. S’imposer soimême un tel contrôle est une garantie supplémentaire
de sécurité pour l’Unité de Chirurgie Viscérale qui peut
ainsi en permanence se situer sur l’échelle de l’ensemble des hôpitaux affiliés et, le cas échéant, déterminer
ce qu’il convient d’améliorer. Un garde-fou, certes, mais
surtout un moyen de se faire confirmer par une voix parfaitement neutre la qualité de son action !
Propos recueillis auprès des Drs. Jean-Marie Megevand,
et Pierre Meyer, chirurgiens
* http:// www.aqc.ch/
16
La Tour Info n° 6 – Juin 2006
Sécurité
Gestion des incidents
à L’Hôpital de la Tour
L'
Hôpital de la Tour a introduit en 2003 un système de gestion des incidents. Nous avons
défini comme incident un événement qui a
diminué ou aurait pu diminuer la sécurité des
patients, la qualité des soins, voire le bon fonctionnement du service («Déclaration d’incidents aux soins intensifs: pourquoi, comment ? M. Diby, B. Gutmann et B.
Ricou»). Nous avons étendu cette définition à tout événement ayant eu des conséquences pour un employé ou
un visiteur.
Les débuts ont été difficiles mais nous avons le plaisir
de constater que cette déclaration d’incident est utilisée
aujourd’hui régulièrement par le personnel. Cela n’est
cependant pas toujours le cas pour les médecins. Le document «déclaration d’incident» a été conçu de manière
à ce qu’il puisse être rempli rapidement et s’appliquer à
tous les types d’incidents.
Le formulaire «déclaration d’incidents» se trouve sur
l’intranet de notre réseau. Dès que l’employé(e) l’a rempli et validé, il l’envoie à Me Nicole Kramar, Directrice du
Service Juridique. Cette dernière en prend connaissance
et le transfère pour gestion aux responsables (l’hygiène
hospitalière, la matériovigilance, etc). Il est important de
souligner que la déclaration d’incident mentionne également le degré de gravité. Plusieurs autres personnes
sont informées telles que le Directeur Général (M. J. B.
Bissell), le médecin répondant (Dr A. Bloch) ou le médecin du personnel (Dr H. Duruz). Par la suite, l’incident
est géré par la responsable qui devra analyser l’incident,
déterminer les risques futurs et annoncer si des mesures doivent être prises. Lorsque l’incident a été examiné
dans sa globalité, il sera restransmis à Me Kramar qui
pourra le clôturer.
Les incidents sont discutés chaque semaine entre Me
Kramar et le Dr Bloch. Ce dernier gère en effet les incidents impliquant les médecins. C’est lui qui intervient, si
nécessaire, auprès de ses confrères.
Comme beaucoup de grandes entreprises, l’Hôpital
de la Tour a développé en 2003 un protocole de gestion des incidents. Les premières expériences sont très
positives. Le but n’est évidemment pas de développer
un système policier mais de favoriser le contrôle et la
prévention des erreurs. Il va de soi que la déclaration
d’incident repose sur la confiance du personnel.
Le système de déclaration d’incident ne peut fonctionner qu’avec l’aide de tout le personnel de l’hôpital
et nous profitons de cet article pour les en remercier.
Me Nicole Kramar, Directrice du Service Juridique
et Dr Antoine Bloch, médecin répondant
3Boîte pour aiguilles usagées
Statistiques
et exemples
La grande majorité des
incidents déclarés concernent les chutes des patients. Puis viennent les
expositions du personnel
infirmier aux liquides corporels des patients. Les
autres incidents concernent l’insatisfaction des
patients par rapport aux
soins infirmiers, l’agressivité des patients et les vols
au sein de l’Etablissement.
Une minorité d’incidents
est liée à des erreurs d’administration de médicaments.
Voici quelques exemples d’incidents:
1. Une infirmière a administré au patient une dose excessive de médicament, ce qui
heureusement n’a pas porté à conséquence. L’infirmière est vue ensuite par sa responsable ainsi que par Me Kramar et M. Ben Saad, Directeur adjoint des soins infirmiers et
chargé de la qualité. L’enquête montre que l’incident est dû à une erreur de transmission entre l’infirmière et le médecin. Des mesures sont prises pour éviter la répétition
de tels problèmes.
2. Un vol est commis dans les vestiaires d’une unité. La déclaration d’incident est transmise pour gestion au Responsable de la sécurité (M. D. Misse)
3. Un infirmier se pique avec l’aiguille utilisée pour un patient. La procédure débute
par une consultation avec un médecin du service des urgences puis le médecin du
personnel prend le relais afin d’assurer le suivi. L’incident est également examiné par
l’infirmière hygiéniste (Mme C. Poirier) et par la Directrice des Ressources humaines
(Mme M. Bubach).
......................Agenda scientifique.......
Colloques et réunions scientifiques organisés
dans le cadre du réseau de soins de La Tour
• Mercredi de 12.30 à 13.30: colloques de Médecine de la Tour
• 2ème et 4ème vendredi du mois: vidéoconférences (Dr de Senarclens)
avec l’Hôpital Johns Hopkins
• 14 septembre 2006, Cointrin-Genève: «22ème Rencontre cardiologique
franco-suisse de La Tour». Organisateurs: Drs Bloch, Simonin et Zimmermann.
• 23 novembre 2006. Journée d’Automne de la Société Suisse
de Cardiologie: «Les marqueurs en cardiologie».
Organisateurs: Drs Bloch, Urban et Zimmermann
18
La Tour Info n° 6 – Juin 2006
Centre Médical de Meyrin
T
multidisciplinaire
Consultation
de la douleur
u enfanteras des fils dans la douleur». Pourquoi
les femmes et les hommes devraient-ils se résigner à souffrir ? Pourquoi le livre sacré porte-t-il
cette malédiction ? En cabinet médical, 30 à 40%
des consultations intéressent la douleur.
Cette douleur est un signal; notre corps nous avertit
d’une agression interne ou externe. Elle se révèle donc
indispensable. Cependant, si elle se prolonge, elle peut
transformer l’existence en calvaire; elle peut également
provoquer des altérations graves du système nerveux.
Mais quelles sont les causes d’une douleur chronique ?
Impossible de répondre, tant elles s’avèrent multiples.
Cette diversité explique les consultations multidisciplinaires de la douleur proposées par le Centre Médical de
Meyrin, un des maillons du réseau La Tour.
La douleur peut concerner nos structures anatomiques, telles que les muscles, le squelette, les nerfs, les
organes. De même, elle peut affecter les systèmes, qu’ils
soient immunitaires, endocriniens ou neurovégétatifs.
L’approche multidisciplinaire s’avère donc indispensable. À la fois globale et spécialisée, elle prend en considération la dimension multiple du problème. Les soins
qu’elle propose vont à leur tour éviter l’exclusive. Ils feront appel à l’ensemble des techniques médicales disponibles. Pour certaines douleurs rebelles aux traitements
conventionnels, ils mettront à profit plusieurs techniques
qualifiées de «douces», mais dont les résultats ouvrent
des voies prometteuses.
Propos recueillis auprès de
Nathalie Venturini, responsable
du Centre Médical de Meyrin
Quelques techniques
La
médecine
dispose
aujourd’hui de nombreuses et puissantes techniques pour soulager, voire
éliminer, plusieurs formes
de douleurs importantes ou persistantes. Infiltrations en continu, stimulation électrique de
la moelle épinière (par
un système comparable
au pacemaker) viennent
compléter les méthodes
classiques. N’oublions pas
la thérapie neurale, une
des spécialités du Centre Médical de Meyrin.
De très petites quantités
d’anesthésique sont in-
jectées dans des endroits
précis de l’organisme
pour déclencher un processus
d’autoguérison.
Quel que soit le mode de
pénétration, cette médecine dite «classique» fait
appel aux médicaments,
mais les traitements multidisciplinaires de la douleur ne s’y cantonnent
pas. Ils peuvent englober
l’ostéopathie, par exemple, méthode thérapeutique manuelle qui traite
les restrictions de mobilité de l’ensemble du corps.
En effet, la perte de mobilité tissulaire est souvent
responsable d’un déséquilibre de la santé. Parmi les
autres techniques, citons
l’acupuncture confiée à
un médecin spécialiste.
Citons également la réflexologie. Son massage
de zones spécifiques des
pieds et des mains peut
déclencher, par réaction,
un effet bénéfique sur
d’autres régions du corps
et sur les organes. Ajoutons le shiatsu, thérapie
manuelle qui harmonise
l’énergie vitale grâce à
la stimulation des méridiens (canaux d’énergie
qui parcourent le corps).
La Tour Info n° 6 – Juin 2006
19
Assurance
Assurance complémentaire ?
Assurément, mais sans limites !
L
es compagnies d’assurances n’assurent pas les
maisons en feu. Cynique, mais réaliste, l’adage
s’applique également aux humains mal portants.
Quand l’âge ou la nécessité ont sonné, il est trop
tard pour songer aux assurances complémentaires. En
revanche, il n’est jamais trop tôt. Un tiers des genevois
l’a bien compris, proportion qui tend à croître depuis
trois années. Même si les complémentaires impliquent
un sacrifice financier régulier, il semblera léger le jour
où l’assuré en aura besoin. Pareille lapalissade doit nous
conduire à souscrire. Mais, attention ! souscrire les yeux
ouverts. Il convient de vérifier les dispositions, les restrictions, les réserves pour raisons de santé et de limite
d’âge… Il convient de les discuter et les éviter chaque
fois que possible.
Petite histoire vraie: à la suite d’une coronarographie
ambulatoire, un patient retraité s’adresse à l’Hôpital de
la Tour pour une opération cardiaque. Il a cotisé toute
sa vie à une assurance complémentaire; il entend donc
choisir librement son chirurgien et son établissement. Il
apprécie la qualité de l’accueil et des soins à l’Hôpital de
la Tour. Atout supplémentaire: la présence d’une excellente unité de soins intensifs le rassure. Malheureusement pour le patient, l’assureur l’avait placé, à son insu,
dans une couverture dite «à choix limité» dont l’Hôpital
de la Tour ne faisait pas partie en 2005. À Genève, seul
l’Hôpital Cantonal et celui de La Tour pratiquent la chirurgie cardiaque.
Propos recueillis auprès de Nicolas Froelicher,
Directeur Financier du réseau La Tour
* La Tour, qui ne reçoit aucune subvention de la Confédération ni du Canton, ne peux pas offrir les même prix qu’un hôpital subventionné, ce qui entraîne la frilosité de l’assureur considéré. Le pauvre patient n’a pas le choix. Il devra ajouter son
nom à la liste d’attente de l’Hôpital Cantonal et se confier à un
chirurgien certainement excellent, mais qu’il ne connaît pas.
Quand l’ambulatoire
joue les prolongations
Vous aimez les histoires
vraies ? En voici une autre,
également édifiante. Un
patient passe une journée
à l’Hôpital de la Tour pour
une simple arthroscopie
du genou. Intervention
ambulatoire sous péridurale. Le patient présente
une hypertrophie bénigne
de la prostate. Après le
passage en salle de réveil,
il ne peut uriner, incident
sans gravité mais non exceptionnel à la suite d’une
anesthésie péridurale. La
pose d’une sonde pendant quelques heures doit
régler le problème. Dans
son cas, les symptômes
persistent et imposent une
opération de la prostate.
Au bénéfice d’une simple
assurance de base, le patient sera conduit d’urgence à l’Hôpital Cantonal.*
Les progrès de la chirurgie permettent de réaliser beaucoup d’interventions en ambulatoire.
Cependant, chacune est
un cas unique. Parfois,
elle peut connaître ses
complications. Une bonne
et large assurance complémentaire se révèle
alors plus que précieuse.
20
La Tour Info n° 6 – Juin 2006
La Tour, Chiffres Clés
Très bien
merci !
Fatigué de répondre à la
même question lors d’une
convalescence à l’hôpital,
le président Eisenhower
avait fait broder sur son
pyjama: «Very well, thank
you». Le tsunami de Tarmed dépassé, la formule
pourrait aussi s’appliquer
à l’Hôpital de la Tour.
Clinique de Carouge
Nombre d'admissions
La Tour
9'000
8'000
Admissions
en hausse
7'000
6'000
5'000
4'000
3'000
2'000
1'000
0
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Moins
d’hospitalisations
de jour
En 2005, grâce à une utilisation optimale des capacités disponibles, les admissions ont augmenté
de presque 7%. En d’autres termes, serions-nous
plus grands que nous pourrions encore mieux satisfaire une demande qui nous plébiscite si souvent.
Nombre
d'hospitalisations
de jour
Clinique de Carouge
La Tour
6'000
5'500
5'000
4'500
4'000
3'500
3'000
Chute de 18,4% en 2004. Nouvelle chute de 7,9% en
2005. L’effet négatif de Tarmed n’a pas encore atteint
son seuil. Les tarifs imposés demeurent largement insuffisants pour une chirurgie ambulatoire en milieu hospitalier. Malgré le caractère déficitaire de ce secteur de
soins, le réseau de soins La Tour et plusieurs chirurgiens
s’efforcent de le maintenir partiellement. C’est ainsi
qu’ils parviennent à sauvegarder la gamme complète de
prestations, en particulier dans le Service des Urgences.
2'500
2'000
1'500
1'000
500
0
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
La Tour Info n° 6 – Juin 2006
21
Durée des séjours:
une heureuse diminution
Durées moyennes
de séjours
en jours
Durées moyennes
de séjours
en jours
Clinique de Carouge
La Tour
7
7
6
6
5
5
4
4
3
3
2
2
1
1
0
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005
Nombre de
naissances
La durée moyenne des séjours diminue. La raison
principale réside dans les
progrès des traitements:
interventions
souvent
moins invasives, rétablissements plus rapides.
L’Hôpital de la Tour s’en
réjouit pour ses patients,
mais aussi pour le retentissement favorable sur
ses capacités d’accueil.
La Tour
1'000
Naissances:
900
800
légère réduction
avant le rebond
700
Baisse de 2,7%, mais notre hôpital s’attend à une nette
remontée. En effet, la rénovation programmée de toutes les chambres débute par la maternité.
200
8'000
Nombre total
de chirurgies
Clinique de Carouge
La Tour
7'000
6'000
5'000
4'000
600
500
400
300
100
0
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Interventions
chirurgicales
plus nombreuses
3'000
2'000
1'000
0
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Malgré la baisse constante de la chirurgie ambulatoire,
le nombre des interventions chirurgicales augmente de
près de 5%. Cette croissance reflète et explique celle des
admissions.
22
La Tour Info n° 6 – Juin 2006
Chiffre
d’affaires
stable
Chiffre d'affaires total
(revenu net)
en millions de fr.
160
Chiffre d'affaires ambulatoire
et hospitalisation de jour
Chiffre d'affaires
hospitalier du réseau
140
120
Hausse des soins
ambulatoire
100
80
60
40
20
0
Salaires &
charges sociales
Frais fixes
Dicté par la convention
avec les assurances maladies, le gel des tarifs en
2005 est compensé par
l’augmentation du nombre d’admissions.
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
±53,5%
±9%
±13.5%
L’effet Tarmed en chirurgie se voit compensé par
l’augmentation du volume des soins ambulatoires. Cette augmentation
fait écho à l’élargissement
des prestations offertes
et récompense le renouvellement de nombreux
équipements de pointe,
particulièrement en imagerie médicale et en cardiologie.
±24%
Autres charges
Médicaments &
matériel médical
Salaires et
charges sociales
+ honoraires
en millions de fr.
Réseau La Tour Genève
100
Salaires et
charges sociales
en augmentation
90
80
70
60
50
40
30
L’année 2005 est marquée
par une augmentation de
3,6%.
20
10
0
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
La Tour Info n° 6 – Juin 2006
23
Hausse du coût
des médicaments et
du matériel médical
Coût des médicaments
et du matériel médical
en millions de fr.
Réseau La Tour Genève
27
25
Tendance constante: les
fournitures
médicales
coûtent plus cher. L’exercice 2005 a enregistré une
hausse de 5,7%.
23
21
19
17
15
0
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Investissements
Chaque année connaît de très importants investissements en équipements supplémentaires plus perfectionnés. À ce poste répété, sinon constant, il faut
ajouter la succession des grands chantiers dont celui
concernant la rénovation des chambres de la maternité
qui sera suivie de celle de toutes les autres chambres.
Routine
Bloc opératoire
Imagerie
Maternité
Investissements
en millions de fr.
Rénovation des chambres
et Unités de soins
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Anesthésiologie
Angiographie
Angiologie
Allergologie
Cardiologie
Réadaptation cardio-vasculaire
Chirurgie prothétique
Chirurgie endoscopique
Chirurgie générale
Chirurgie ophtalmologique
Chirurgie des voies digestives
Chirurgie de la main
Chirurgie plastique et reconstructive
Clinique du dos
Centre laser dermatologique
Dermatologie
Diabétologie
Diététique
Ecole du dos
Ergothérapie
Gastro-entérologie
Gynécologie/Obstétrique
Hémodialyse
Imagerie médicale (CT/IRM)
Laboratoire d’analyses médicales
Laboratoire d’électrophysiologie cardiaque
Lithotripsie
Médecine nucléaire
Médecine interne
Médecine du sport
Neurochirurgie
Néonatologie
Oncologie
Ophtalmologie & Laser ophtalmique
O.R.L
Orthopédie
Ostéopathie
Pédiatrie
Physiotéraphie
Pneumologie
Podologie
Radiologie
Rhumatologie
Service des Urgences
Soins intensifs
Thérapie respiratoire
Urologie
www.latour.ch
Avenue J.-D. Maillard 3
CH-1217 Meyrin/Genève
T: 022 719 61 11
Av Cardinal Mermillod 1
1227 Carouge
T: 022 309 45 45
Promenade des Artisans 24
CH-1217 Meyrin / Genève
T : 022 719 74 00
URGENCES
24/24H
URGENCES
24/24H
URGENCES du lundi au
vendredi de 8h à 19 h
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