Commission en direct 01.04 > 07.04.2011 | 591 Inside Europe Transports 2050 Vers un espace européen unique des transports A limenter la croissance et l’emploi, faciliter la mobilité des Européens tout en contribuant à réduire les émissions nocives pour l’environnement, tels sont les enjeux économique, social et écologique pour le secteur des transports. Dans cette perspective, la Commission a adopté lundi 28 mars la stratégie globale « Transports 2050 » vers un espace européen unique des transports. Elle ambitionne de mettre en place d’ici le milieu du siècle un système de transport compétitif qui favorisera la mobilité et éliminera les principaux obstacles qui subsistent – congestion, dépendance au pétrole. Afin de lancer ce vaste chantier, la feuille de route propose une première série d’initiatives à mettre en place pour la prochaine décennie. Un élément clé de l’économie européenne « L’idée, largement répandue, que la lutte contre le changement climatique impose de réduire les déplacements est tout simplement fausse. L’Europe a absolument besoin de systèmes de transport compétitifs pour pouvoir affronter la concurrence au niveau mondial, soutenir sa croissance économique, créer des emplois et assurer la qualité de vie au quotidien de sa population », a déclaré Siim Kallas. En effet, l’industrie du transport emploie directement quelque 10 millions de personnes et représente environ 5% du PIB. Un système de transport efficace est donc un élément clé afin que les entreprises européennes soient compétitives dans une économie mondialisée. En outre, la logistique, qui comprend le transport et l’emmagasinage, équivaut à 10-15% du coût de production d’un produit fini. La qualité des services de transport a également un impact important sur la qualité de vie des Européens. Rappelons que 13,2% du budget d’un foyer est dépensé en moyenne dans les transports. Il s’agira donc de créer un espace européen unique plus concurrentiel, doté d’un réseau parfaitement intégré reposant sur l’interconnexion des différents modes de transports et permettant une mutation profonde des modèles de transport des passagers et du fret. Réduire la consommation de pétrole: un enjeu économique… En raison de plusieurs facteurs tels que sa raréfaction et/ou le fait que de nombreuses réserves se trouvent dans des régions instables, certains experts s’attendent à voir les prix du pétrole doubler d’ici à 2050. Les nombreux efforts déjà accomplis ont permis de rendre plus efficace la consommation d’énergie dans les transports, mais ce secteur demeure dépendant du pétrole à hauteur de 96%. Réduire cette consommation peut donc sembler paradoxal dès lors que l’on souhaite accroître la densité du réseau – notamment dans les nouveaux Etats membres qui ne comptent que @ EU Siim Kallas: « L’idée, largement répandue, que la lutte contre le changement climatique impose de réduire les déplacements est tout simplement fausse. » 4 800 km d’autoroutes et aucune ligne ferroviaire conçue pour la grande vitesse. « Freiner la mobilité n’est pas une option, pas plus que le statu quo. Nous pouvons réduire la dépendance de notre système de transport à l’égard du pétrole sans sacrifier son efficacité ni compromettre la mobilité. Tout le monde y gagnera » affirme cependant le viceprésident Kallas. Ainsi, parmi les objectifs de la stragégie « Transports 2050 », 50% du transport routier de passagers et de fret sur moyenne distance (300 km) devront s’effec­tuer par voies ferrée et navigable. Pour le fret, l’UE veillera à ce que tous les ports du réseau de base soient suffisamment reliés au système de transport ferroviaire de marchandise, mais aussi au système de navigation intérieure. Par ailleurs, tant pour les passagers que pour le fret, la création d’un cadre nécessaire à un système d’information de gestion et de paiement pour le transport multimodal est prévu. En ce qui concerne les déplacements sur grandes distances et le transport de marchandise international, les transports aériens et maritimes continueront de dominer le marché, mais de nouveaux moteurs, carburants et systèmes de gestion leur permettront de gagner en efficacité. A un échelon urbain, l’UE ambitionne d’éradiquer des villes les véhicules à carburant « traditionnel » en promouvant l’usage de véhicules et de carburants plus propres. … et écologique « Faire d’une pierre deux coups » semble une expression particulièrement opportune dans ce contexte. La réduction de la consommation de pétrole au profit d’énergies renouvelables permettra corrélativement d’atteindre nombre d’objectifs en matière d’écologie. Il est dorénavant de notoriété publique qu’il est urgent de réduire l’émission de gaz à effet de serre afin de limiter la hausse des températures à deux degrés. Les objectifs de « Transport 2050 » sont donc très clairs: porter à 40% la part des carburants durables à faible teneur en carbone dans l’aviation et réduire d’au moins 40% les émissions dues au transport maritime. A terme, l’UE souhaite obtenir une réduction de 60% des émissions liées aux transports d’ici 2050. Des initiatives concrètes dès aujourd’hui La stratégie exposée dans la Feuille de route pour un espace européen unique des transports vise à modifier en profondeur le secteur des transports d’un point de vue structurel. Sa croissance se poursuivra dans les années à venir (2011-2014) en s’appuyant notamment sur plusieurs mesures fondamentales. Le paquet ferroviaire 2012-2013 permettra de procéder à une refonte importante du cadre réglementaire sur le rail, notamment par l’ouverture d’un marché des services de transports intérieur de passagers et par la mise en place de structures de gestion unique des corridors ferroviaires du fret. De même, un plan stratégique pour les technologies de transport sera également adopté cette année afin de regrouper et recentrer les efforts de recherche et de développement dans le domaine des transports en Europe. En tout, ce sont plus de 40 initiatives couvrant 40 domaines d’activités des transports routier, ferroviaire, aérien et maritime qui visent à modifier de manière décisive et bénéfique nos systèmes de transport. • David Miele, Cend édito par Zach Hester Daylight saving time Feeling dozier after our clocks went forward an hour on 27 March? Or enjoying the lighter evenings for outdoor activities? Daylight saving time (DST) has always been the subject of debate since its inception, different interests coming into play. Retailers, sports promoters and tourism have tended to favour it, farmers and purveyors of evening entertainment activities to oppose it. Scientists and researchers have also weighed in, trying to provide policy-makers with evidence regarding health effects, accident rates, energy savings, etc. Adoption of DST in its various forms required a political decision. And where subject to democratic debate, politicians have positions. Prior to the advent of our industrialised societies, time keeping and its regulation were not of such concern. Railways and communications, in particular, pushed standardisation. In fact, even the concept of an hour had previously been quite elastic, with an hour’s length varying seasonally in Roman times, for example. The map of DST use is rather mixed, it being most common in the northern hemisphere. Some countries no longer use it, others only in parts. IT adds to the discussion, with the need to adjust clocks – or not – to all these national and local specificities. Vive le débat!