Ethique et économie Le prof se propose plutôt de discuter d`un

Ethique et économie
- Le prof se propose plutôt de discuter d’un ensemble de choses à caractère politique et
économique via la lecture d’un discours de Sarkozy sur l’assistanat : moraliser le capitalisme,
éviter que le travail rapporte moins que les revenus sociaux, lutte contre la pauvreté etc.
Séance I : Ethique et morale
- Pas d’accord massif sur la distinction éthique et morale :
o Morale plutôt laissée de côté, on préfère l’éthique car mai 68 à « tué » la notion de
morale.
o Ethique évoque qqch de socialement situé, c’est toujours l’éthique de qqch (ex.
l’éthique scientifique).
- D’un point de vue plus scientifique :
o Les auteurs anglo-saxons considèrent que l’éthique est un peu la morale dans sa
conceptualisation
o Weber
Ethique est une réflexion philosophique sur la morale et pourquoi ces règles
morales sont ce qu’elles sont.
Morale est un ensemble de règles de conduite dictées par la conscience, la
sanction unique c’est la mauvaise conscience
o En Français contemporain :
« morale » est pris au sens de morale ordinaire, comment se comporter et
atteindre la vie bonne.
« L’éthique » pose la question de l’origine des règles morales : la société ou
le sujet lui-même.
- « Moraliser » = tenir un raisonnement en tension entre ce qui est (positif) et ce que l’on
aimerait qu’il soit (normatif) => le but est de se hisser vers cette différence. Nous avons tous
entendu ces discours moralisateurs.
- Nous avons des vertus qui sont reliées à la morale (ex. vertus cardinales : tempérance,
prudence courage, justice)
- Un raisonnement moralisateur peut porter sur la vie personnelle ou la vie commune : on
peut imaginer une société meilleure que ce qu’elle est, le raisonnement repose sur les
institutions, il faut ici des références plutôt que des vertus. Ces références sont des valeurs.
- Une éthique, c’est une structuration des valeurs individuelles.
- Donc en résumé la morale et ses vertus touchent la vie individuelle et la conscience.
L’éthique et les valeurs touchent elles la société, avec comme pivot les institutions
Séance II : Le libéralisme (moi absent)
- Libéralisme et une représentation de ce que nous sommes ; porteur d’une éthique.
- Le capitalisme est amoral, il puise ses valeurs dans le libéralisme
- Le libéralisme est il une idéologie ? On peut avoir des éléments classificateurs des idéologies.
- Une première façon de révéler et les séparer :
o Du point de vue ontologique : on a besoin d’avoir une explication et l’idéologie en est
le moyen. La science est trop compliquée pour combler ce besoin. L’idéologie
accomplit une fonction absolument indispensable. Il n’est pas possible de ne pas
avoir une idéologie.
o L’idéologie est un point fixe qui donne sa vision de l’Homme et de la société
- L’homme en société a besoin d’un concept ontologique qui noue la relation entre l’Homme
et la société. Il y a plusieurs moyens de nouer cette relation, on a 3 ontologies dont celle du
libéralisme.
- Le libéralisme comme ontologie claire et simple : entre l’homme et la société il n’y a pas
d’égalité, l’individu prime et c’est lui qui forme la société. Les individus se regroupent au
société par utilitarisme.
- Rq, l’Homme au-dessus de la société ne va pas de soi : Aristote considère qu’en arrivant au
monde, la société était déjà là.
- En bref, l’idéologie est un discours savant qui n’est pas revendiqué comme tel. Le libéralisme
donne naissance à plusieurs écoles de pensée qui sont de la même ontologie :
contractualisme, libertarisme, utilitarisme etc.
- Le libéralisme est aussi lié à l’idée d’intérêt particulier : chacun d’entre nous est assez
intelligent pour savoir ce qui est le meilleur pour lui-même et agir en conséquence.
- Pendant longtemps on a cru que certains savait mieux que les autres ce qui est bien pour eux
et les autres. Ex. le prince. Le libéralisme balaye cette idée.
- Donc en clair on a deux idées contraires : comment l’homme qui sait ce qu’il veut peut-il
vivre et constituer une société ? Par deux institutions qui protègent le principe utilitaire :
o Il faut pouvoir prévoir les fins de chaque individu = le marché
o Tous les moyens licites d’atteindre des buts individuels doivent être pris en compte =
c’est la Loi qu’il fixe le licite et qui transcrit en droit positif.
- DOUBLE LIBERTE : Concevoir les fins et utiliser les moyens conduisent à la liberté absolue.
- La Loi évolue en fonction de l’évolution de la société
- Le marché permet de réguler les intérêts individuels : on ne demande pas aux individus de
renoncer à leurs projets mais le marché en régule les résultats.
- Le marché
o Smith et sa main invisible, sorte d’intuition du philosophe
o Ecole néoclassique a une approche mathématique et axiomatique
o Le néolibéralisme de post 45 change la donne dans un contexte de guerre froide
le socialisme menace
- On tente de démontrer que chaque entité prise individuellement n’a pas les mêmes
propriétés qu’un ensemble d’entités car on a à faire à des systèmes complexes
(contrairement à ce qu’affirment les classiques). En plus, on est incapables de prédire l’avenir
d’un ensemble, c’est une sorte de chaos imprévisible.
- Pour Hayek, le marché dégage une propriété émergente nommée « ordre spontané » : en
clair le marché se régule lui-même, sans acteur initialement prévus. Le marché est un
système complexe qui fonctionne car personne n’intervient sur ses résultats.
- Dans les années 30, on s’est demandé si on peut obtenir les mêmes résultats mais en
planifiant le marché et on introduit aussi l’idée que le jugement humain est imparfait et
nuirait au marché = Toute institution régulatrice introduit l’erreur/possibilité de l’erreur.
- « Le marché d’aujourd’hui a cette capacité fantastique. » dixit le prof
- Le marché est humain parce que c’est nous qui le faisons mais il est extra humain dans son
résultat. Donc il faut chercher des oracles, des signes qu’est-ce qu’ils veulent ? on fait des
sacrifices humains aux marchés.
- Cette vision de l’école autrichienne a façon notre façon de voir le marché. Sans ce
néolibéralisme autrichien, le libre échange aurait eu du mal a s’imposer. C’est un bond
considérable par rapport au libéralisme.
- La crise nous a amené se demander pourquoi il n’y avait pas plus de régulation : parce que
depuis 1980 on croyait qu’il ne fallait pas de régulations.
- En 2002 Jospin dit oui à l’économie de marché mais non à la société de marché, on peut
croire qu’il y là un choix de société. D’où ça vient ?
- Polanic distingue l’économie de marché et la société de marché. Polanic est un socialiste qui
adhère à une ontologie différente : il essaie de discréditer le discours libéral.
- Polanic prend au rieux l’ordre spontané mais dit que la naturalité du marché est un mythe.
Il n’y a jamais eu de marché libre comme le disent les libéraux car on a toujours 3 fonctions
fondamentales dans les sociétés : l’échange, la réciprocité et la redistribution. Léchange
n’a jamais été autonome car lié au politique et symbolique.
- Pour lui, il n’y a pas un marché libre mais un marché autonomisé par rapport à la société.
Pour y parvenir, l’Etat impose par la violence cette autonomisation et mutile qq part la
société en blessant le corps social. Le fascisme est la volonté du corps social de récupérer ce
marché car le libéralisme est contre-nature, c’est la barbarie
- La société de marché c’est ni plus ni moins la société libérale d’aujourd’hui : le marché
autonome qui s’autorégule. Si Jospin dit oui à l’économie de marché, c’est parce que le PS
français n’a jamais fait sa séparation avec Marx.
- Marx raconte des conneries quand il affirme que c’est l’infrastructure qui entraine le reste de
la société et génère l’idéologie. Qui gener aussi l’idéologie = la representation que l’ond doit
se faire de la société. L’ideologi eest le produit des mode de production. Or il se trouve que le
capitalisme est soluble dans plusieurs ideologies => donc le slogan : on garde l’organisation
capitaliste /dit l’indicible/ mais non a la société libérale => ça ça a du sens.
- Des sondages ont été faits sur des enfants pour leur faire dire ce que sont liberté, egalité,
fraternité. Ils relient liberté et libéraux, égalité et socialistes.
- Les socialistes se sont insurgé contre la notion de liberté des libéraux qui insiste sur
l’autorégulation du marché. Ils disent il y a déjà la société avec ses déterminismes et qu’on a
donc une liberté formelle et une liberté réelle. Il y a reproduction sociale donc la liberté
n’existe pas.
- Les personnalistes ont une autre ontologie relationnelle : ce qui est important c’et le rapport
à l’autre, c’est absolument nécessaire pour l’accomplissement de soi. Spiritualistes croient
qu’il y a du sens dans la vie. Notre vie est la tentative de donner forme a notre œuvre qui est
notre vie. Nous avons besoin de l’autre et pas n’importe qui, celui qui nous regarde. On ne
peut pas donner du sens à notre vie si on vit dans les poubelles. Or la liberté libérale soutient
l’autorégulation du marché, ce qui veut dire que certains vont réussir et d’autres vont
échouer. Les personnalistes disent que pour que le vrai projet de vie s’accomplisse il ne faut
pas qu’il ait des affamés cette partie qui échouent totalement.
Séance III : Fraternité
- La fraternité est une des références de l’éthique
- On ne peut pas être fraternel car cette notion de fraternité s’actualise à travers des
institutions et pas des comportements = le poids de la société meilleure dépend des
institutions, pas de l’Homme.
- Tendance à confondre à tort la fraternité avec d’autres comportements moraux vertueux (ex.
charité, générosité).
- Qui produit et d’où vient la fraternité ? L’éthique est dépendante du point de vue qu’on a sur
la société (idéologie). Donc chaque idéologie est porteuse d’une éthique (ex. de la liberté
libérale : chacun peut agir comme il l’entend pour atteindre la liberté absolue mais le
problème c’est que certains ne font que survivre donc est-ce vraiment être libre ?!).
- L’assistance est une forme particulière de fraternité, il y en a beaucoup d’autres : prêter de
l’argent à qqn, trouver un travail à qqn etc.
- La devise « Liberté Egalité Fraternité » est inchangée depuis 1880. Fraternité a été le dernier
rajouté (1848). Les philosophes disent que liberté et égalité sont des valeurs froides alors que
fraternité a un côté plus sentimental et personnel
- 3 critères d’analyse des institutions (qui produisent la fraternité) :
o Clos/Ouvert : la population engagée par l’institution est close (elle est constituée a
priori) ou non
o Libre/Obligé : l’institution laisse les personnes à agir librement ou les contraint.
o Administré/Autogéré : Fonctionnement de l’institution de type autogéré ou au
contraire avec un personnel dédié.
- Avec ces trois critères, on distingue trois types d’institutions.
1) Les organisations caritatives :
- Altruisme n’est pas utilisé à l’origine pour la fraternité, Auguste Comte en est l’inventeur
pour décrire à l’origine une faculté humaine, aucune connotation. Par la suite, on lui a injecté
une sorte de message chrétien qui en a fait ce que l’on connaît aujourd’hui.
- Le don est socialisé et a une valeur politique (ex. don à une institution reconnue d’utilité
publique et on obtient un crédit d’impôt). Problème : c’est la société dans son ensemble qui
au final prend sur elle pour donner aux associations car il y a un manque à gagner en impôts
donc tout à un coût ou représente un manque à gagner.
- Attention : ça n’est pas la charité que d’être altruiste
- Caractéristiques :
o L’institution est administrée par des bénévoles
o Système libre : le don/le bénévolat sont libres
o Système ouvert : le groupe n’est pas constitué a priori
2) La sécurité sociale, volet assistance
- La solidarité : notion ramenée par les nouveaux bourgeois, liée à la base aux radicaux
socialistes.
- En France la solidarité passe surtout par le volet assistance de la protection sociale (ex RMI)
mais aussi par ce qu’on appelle des caisses de solidarité. Il s’agit des mêmes mécanismes
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