Assurons notre Avenir, Protégeons nos îles
Code de l’environnement des îles loyAuté
l es Loyaltiens y participent !
Le 6 avril 2016, la province des îles Loyauté a adopté son Code de
l’environnement, le Cepil*, à l’instar des provinces Sud et Nord. Trois années
de travaux, d’échange et de partage d’expérience auront été nécessaires
avec en amont une consultation importante des autorités coutumières
ainsi que de la population loyaltienne. Les principes généraux du code, la
réglementation des carrières, des installations classées et des espèces
exotiques envahissantes ont ainsi été actés. Pour adopter le Cepil dans son
intégralité, trois autres phases sont programmées de fin 2016 à fin 2017.
Un Code de l’environnement, poUrqUoi ?
Avec des réglementations générales devenues obsolètes et d’autres inexistantes, la province des îles
a voulu donner une impulsion novatrice à travers sa propre codification. En effet, particulièrement
adaptée aux spécificités environnementales des Loyauté telles que les aires protégées, elle a également
pour ambition de tenir compte, et c’est un aspect innovant, du contexte économique et socioculturel.
Les enjeux du Cepil résident donc à sceller un lien entre préservation de l’environnement, autant sur terre qu’en
mer, en harmonie avec la culture kanak et ses principes coutumiers. Par ailleurs, le Cepil se veut un recueil normatif
accessible à tous et consultable à tout moment.
deUx Chartes Comme point de départ
Les principes du droit de l’environnement puisent leur inspiration à la fois dans la Charte de l’environnement
française, inscrite dans la Constitution en 2004, qui s’impose à l’ensemble des pouvoirs publics, et de la Charte de
l’environnement de la province des îles Loyauté, adoptée en avril 2012.
Parmi les lignes conductrices, trois thématiques ont ainsi été définies. D’abord, la notion d’adaptation liée aux
spécificités de la population loyaltienne. Elle exprime clairement cette préoccupation aussi bien tournée vers
la protection de la nature comme lieu de vie de l’homme ainsi que pour elle-même. Ensuite, afin de préserver
l’équilibre écologique, l’atteinte à l’environnement et la protection de la santé sont dissociées. Enfin, est mentionnée
la dimension temporelle du devoir de protection de l’environnement : il s’impose à chacun, dans une perspective de
développement durable et de protection des générations futures.