Evaluation de la vitesse des mouvements des plaques par différentes techniques :
Montrer par l'étude soigneuse de ces 3 documents que les points chauds permettent une mise en évidence du déplacement des plaques lithosphériques ainsi qu'une
évaluation de l'évolution de ces déplacements au cours du temps.
Question subsidiaire en quoi cette étude permet-elle de distinguer la tectonique des plaques lithosphériques de la dérive des continents de Wegener.
Document 1 :
Des données géographiques
Dans l’océan pacifique, on observe un parallélisme assez surprenant
entre plusieurs alignements d’îles volcaniques (fig 1) :
la chaîne des îles Hawaï et des Monts de l’empereur,
la chaîne de Touamotou et des îles de la ligne,
la chaîne des îles australes et Marshall-Gilbert.
Dans les trois cas, l’activité volcanique actuelle (ou la plus récente)
se situe à l’extrémité sud-est de la chaîne tandis que les volcans
éteints sont d’autant plus anciens qu’on se rapproche de l’extrémité
nord-ouest.
D’autre part, la composition chimique des basaltes émis, en
particulier leur nature alcaline et leur richesse anormale en isotopes
radioactifs, font penser que les matériaux à l'origine de ces laves
proviennent de régions du manteau situées en dessous de
l’asthénosphère.
Document 2 :
La théorie des « points chauds »
En 1970, J.Morgan, qui étudie les alignements de ces îles
volcaniques propose la théorie des « points chauds ». Il admet
l’existence dans le manteau, sous la lithosphère, d’un certain
nombre de « points chauds » à température plus élevée que les
zones environnantes, à la verticale desquels existerait une activité
volcanique permanente. Le point chaud étant sous-lithosphérique,
donc pratiquement immobile, il perforerait cette dernière (comme
un chalumeau perfore une tôle) et serait ainsi à l’origine de ces
alignements volcaniques.