d'entre eux)1 pour justifier l'évaluation de stratégies de
prévention.
L'objectif de l'étude présentée par Barreiro et coll. était d'évaluer
l'intérêt d'une prescription de la névirapine à dose
progressivement croissante, en association ou non avec une
corticothérapie de courte durée, pour diminuer la fréquence de
survenue d'une éruption cutanée.
Au cours de cette étude comparative, prospective,
multicentrique, 469 patients ont été randomisés en 4 groupes et
suivis en ouvert :
- dans le groupe n°1 (n = 166 patients), la névirapine était
administrée selon les recommandations actuelles (200 mg/j
pendant 14 jours puis 400 mg/j) ;
- dans le groupe n°2 (n = 93), les patients recevaient une
corticothérapie (prednisone 50 mg 1 jour sur 2) pendant les 14
premiers jours de traitement par la névirapine administrée selon
les recommandations actuelles ;
- dans le groupe n°3 (n = 107), la névirapine était administrée à
dose progressivement croissante (100 mg/j pendant 7 jours, 200
mg/j pendant 7 jours, 300 mg/j les 7 jours suivant, puis 400
mg/j) ;
- enfin, les patients du groupe n°4 (n = 103) recevaient la
prednisone (50 mg 1 jour sur 2) durant les 14 premiers jours de
traitement par la névirapine administrée à dose progressivement
croissante.
Le critère de jugement principal de l'étude était la survenue
d'une éruption cutanée ; l'éruption cutanée pouvait être constatée
par le clinicien ou rapportée par le patient.
Il s'agissait de patients naïfs d'inhibiteurs non nucléosidiques,
peu immunodéprimés (CD4 > 200/mm3, moyenne :
490+ou-246), avec des charges virales modérément élevées
(médianes : 6755 copies/ml, écart : < 50-672674 copies/ml).
Au cours des 6 premières semaines de traitement, 59 patients
(11,9%) ont présenté une éruption cutanée, de grade égal à 2
dans 42 cas, nécessitant l'arrêt de la névirapine dans 27 cas
(5,5%).
La survenue d'une éruption cutanée était plus fréquente dans le
groupe n°1 que dans les autres groupes (18,7% versus 9,2%, p =
0,003). De même, la névirapine était interrompue 2 fois plus
souvent dans le groupe n°1 que dans les autres groupes (8,5%
versus 4,3%, p = 0,06). En revanche, l'incidence des éruptions
cutanées et le nombre d'arrêts de traitement n'étaient pas
différents entre les groupes 2, 3 et 4 (voir tableau ci-dessous).
Les concentrations plasmatiques de névirapine ont été mesurées
chez 7 des patients pour lesquels la névirapine avait été
introduite à la posologie de 100 mg/j (la moitié d'entre eux
recevaient la prednisone). Les dosages réalisés à 6 reprises au
Comment diminuer la fréquence des éruptions cutanées liées au traitement par la névirapine ?
http://publications.crips.asso.fr/transcriptase/93_1318.htm (2 sur 4) [11/04/2003 09:33:36]