Cela signifie que ce régime politique qui est la monarchie a un fondement religieux parce que le Roi
(celui qui incarne le pouvoir) a une légitimité divine.
Le Roi a une légitimité divine car il est l’élu de Dieu, choisi par Dieu (dans les mentalités politiques
de l’époque). Le Roi acquiert cette légitimité lors d’une cérémonie appelée « le sacre du Roi ». Il est
donc chargé du gouvernement de son peuple.
Parce que le pouvoir est légitimé par Dieu, on peut dire que l’église et le roi sont étroitement liés, ils
sont alliés.
Il existe entre eux des relations de soutient, on parlera de « l’alliance du trône et de l’autel ». La
religion catholique est dite religion d’Etat. Cela signifie que c’est la seule qui soit officielle reconnue,
la seule dont le culte est autorisée. Les autres confessions religieuses ne sont pas tolérées, ce qui se
traduit par des interdictions de pratiquer leur culte. L’Edith de Nantes va fixer légalement le statut des
protestants de France et leur accorder la liberté de culte à partir de 1598, il sera ensuite révoqué.
Le clergé désigne l’ensemble des ecclésiastiques, c’est à dire, les représentant de l’église catholique.
Le clerc est donc celui qui est entré dans l’état ecclésiastique. Leur mission est d’abord une mission
spirituelle en se consacrant à Dieu.
On distingue deux types de clergés : le clergé que l’ont qualifie de régulier et le clergé séculier.
Le clergé séculier est celui qui vit parmi les fidèles, dans le siècle, dans le monde (curés, évêques,
archevêques).
Le clergé régulier vit retiré du monde obéissant à une règle qui est celle du fondateur de cet
établissement (les bénédictins…).
La noblesse est le deuxième ordre du royaume. A l’origine, la noblesse se confond avec le métier des
armes. Il s’agit de l’ordre de ceux qui combattent et défendent l’Etat par les armes. On parle de
noblesse d’épée, c’est la plus ancienne et la plus prestigieuse. Nous nous trouvons à l’époque féodale
(1er au-12ème siècle).
L’état monarchique va se doter progressivement d’une administration qui est de plus en plus structurée
et performante. Dans ce cadre, la noblesse va être accordée à certain administrateur. Ces
administrateurs du Roi, sont au service de ce dernier. On peut donc devenir noble en entrant dans
l’administration. On l’appelle « la noblesse de robe ».
On pouvait acheter une charge de juge au roi pour entrer dans l’administration. Cette charge est dite
anoblissante, qui conférait la noblesse à ceux qui les avait acheté. Cela permettait une certaine
mobilité sociale.
Cette noblesse de robe est méprisée par la noblesse d’épée car pour ces nobles d’épée, la noblesse doit
se mériter. Cela entraîne des clivages liés aux origine ou aux modes de vies. Il faut savoir que les
nobles ne travaillent pas. Il existe également les nobles de cours, ils sont entretenu par le Roi et sont
totalement oisif, inutile. Une fois que cette noblesse est acquise, elle peut se transmettre par le mariage
(de l’homme à la femme) ainsi que par la naissance (un enfant de noble devient noble)
Le Tiers état est le troisième ordre du royaume. Il rassemble tous ceux qui ne sont ni clerc, ni noble,
c’est à dire, l’immense majorité des français (plus de 90% de la population). Ce sont ceux qui
travaillent et entretiennent matériellement l’état. C’est un ordre très divers, très hétérogène. Dans les
villes, ceux qui forment les membres du tiers état sont de riches bourgeois (banquiers, artisans,
commerçants) mais aussi une classe beaucoup plus modeste composée de petits artisans, des ouvriers
et domestiques. La population paysanne constitue l’essentiel du Tiers état. Tous sont inclus dans la
même catégorie qui est le Tiers état. Au sein de cet ordre il y a des riches comme des pauvres, des
possédants comme des démunis.
Il ne faut donc pas assimiler la noblesse à la richesse et le Tiers état à la pauvreté.
Il existe un facteur d’unité, ce qui réuni les membres du Tiers état quel qu’il sont et l’opposition aux
privilèges des autres ordres ainsi que la revendication de l’égalité civile.
2)- Distinctions juridiques et privilège