Médecine de famille
De la conception à la perception des patients.
Ayed Marouane, Ben Neticha Kaouther, Ayed Tahar Lazhar. Le Bardo, TUNISIE.
Introduction:
La médecine de famille développe une
approche centrée sur la personne dans ses
dimensions individuelles, familiales, et
communautaires. Elle a la responsabilité
d’assurer des soins continus et longitudinaux,
selon les besoins du malade. Elle utilise un
mode de consultation spécifique basée sur
une communication appropriée entre le
médecin et le malade. La relation médecin-
malade reste primordiale dans
l’établissement d’un climat de confiance,
pierre angulaire de l’alliance thérapeutique.
Objectifs:
L’objectif de ce travail d’observation est de
repérer selon les patients interrogés les
premiers critères qui permettent d’édifier la
relation de confiance médecin de famille-
malade.
Méthodologie:
Il s’agit d’une étude transversale, descriptive,
incluant 100 patients aléatoirement choisis
appartenant à la région du grand Tunis. Cette
recherche est scindée en deux parties. La
première partie, qualitative déterminants les
principales qualités requises par les patients
dans leur médecin traitant. La deuxième
partie consiste à hiérarchiser les critères
trouvés par un questionnaire quantitatif.
Résultats:
Notre étude a inclue 100 patients adultes
interrogés. Le sex-ratio H/F était égal à 0,4
avec un âge médian de 29 ans.
La 1ère partie de notre enquête, a permis de
repérer les principales qualités requises par
les patients dans leurs médecin de famille par
des entretiens semi-dirigés.
Le deuxième volet de l’étude qui consiste à
hiérarchiser ses critères selon leurs
importances a pu démontré que la relation de
confiance médecin-malade est édifiée et
maintenue principalement par la compétence
ressentie, l’expérience et la réputation du
praticien.
En second lieu, venaient les qualités
humaines, relationnelles, la disponibilité et le
sens de la responsabilité du médecin. Un
faible nombre de patients interrogés
considèrent que la qualité d’accueil,
l’équipement médical et les honoraires du
médecin influencent cette relation.
Discussion:
les patients étudiés dans la zone du grand-
Tunis attendent de leur médecin de famille
qu'il combine la compétence professionnelle,
les qualités humaines et relationnelles.
Les aspects organisationnels et les honoraires
semblent moins exigés par les patients.
La relation de confiance entre le médecin
traitant et le patient n’est ni immédiate ni
assurée, elle a besoin d’être construite et
entretenue.
Une étude française [1] réalisée dans la zone
du grand Paris sur les facteurs attribuant à la
relation de confiance sont essentiellement liés
aux aspects relationnels, à la confidentialité,
au lien par un tiers avec un médecin réputé ou
de famille et enfin à la fiabilité. On pense que
cette fine différence avec notre étude est
attribuée à l’aspect démographique,
sociologique et culturelle.
Conclusion:
Il ressort de notre étude que la compétence,
l’expérience et la réputation du médecin de
famille représentent les principaux facteurs
intervenant dans l’établissement d’une
relation de confiance entre le médecin et le
malade selon les patients interrogés dans la
région du grand Tunis. Cette relation
« thérapeutique » est l’allié d’une bonne
observance et adhérence au processus de
soins continus sur lequel est fondé le concept
de médecine de famille.
Références:
[1]: Signoret J. Evolution du contenu de la consultation de
Médecine Générale en termes de maladies chroniques,
aigues et de prises en charge non pathologiques entre
1993 et 2010 [Thèse]. Médecine : Paris;2012.96p.
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