Présentation [A compléter]

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Présentation [A compléter]
L’homme a-t-il un impact sur la biodiversité ?
Introduction :
Avant d’aller plus loin, définissons ce qu’est la biodiversité.
Qu’est-ce que la biodiversité ?
La biodiversité c’est la diversité naturelle des organismes. Il existe trois grands
types de biodiversité :
 La biodiversité écologique : la diversité des écosystèmes, les différents
milieux.
 La biodiversité spécifique, c'est-à-dire les différentes espèces.
 La biodiversité génétique : la variabilité des gènes au sein d’une même
espèce.
Dans « biodiversité », la racine « bio » signifie vie ; c’est pourquoi il est important de s’y intéresser, de la comprendre et de chercher à la préserver. Car c’est
aussi la vie de l’homme, espèce animale parmi d’autres, qui est en jeu.
Pourquoi la biodiversité est-elle essentielle ?
 La survie : La grande variété des produits récoltés et des plantes cultivées
sont indispensables pour l’alimentation mondiale et en particulier celle des
populations les plus pauvres.
 L’habitat, l’alimentation et la santé : En effet la biodiversité de la nature
nous fournit, en plus de l’alimentation, des matériaux de construction et de
chauffage, et même des médicaments.
 L’environnement : C’est grâce à la biodiversité que les sols et l’eau sont de
qualité. Elle joue un rôle clé au niveau des parasites et elle est nécessaire pour
l’élimination des déchets, en assurant un équilibre entre les variétés animales
ou végétales. La biodiversité permet la richesse et la variété de la faune sauvage.
 L’économie : Que ce soit directement ou indirectement, la biodiversité participe à la richesse d’un pays grâce à une gestion plus équilibrée des ressources
naturelles.
La biodiversité est donc essentielle à l’homme.
L’homme a-t-il un impact sur la biodiversité ? Que faire pour préserver la biodiversité ?
Première partie
L’homme a un effet positif sur la biodiversité
L’homme est intervenu de différentes façons au cours de son histoire pour accroître la biodiversité, de façon volontaire ou non.
 Le rôle de l’homme agriculteur et éleveur
Les premiers hommes étaient essentiellement chasseurs. En devenant agriculteur et
éleveur, à l’époque du Néolithique,
l’homme a commencé à sélectionner
des espèces animales et végétales.
En multipliant les croisements, il a
augmenté progressivement ses
sources d’alimentation. Il a domestiqué certains animaux pour obtenir
différentes races utiles à sa nourriture ou à d’autres usages (transport,
animaux de compagnie). Au Moyen
Âge l’alimentation était encore très
peu variée. Depuis, avec l’expansion
des transports, les nouveaux besoins
d’une population humaine en forte
expansion et les progrès de la généEn rose : les parcs nationaux. En vert : les
parcs régionaux.
tique, cette diversification s’est acmontrant
les différents
crue partout dans le monde. Aujourd’hui Carte
l’homme
réalise
encoreparcs
desna-croisements
turels en France
afin d’améliorer la qualité des espèces présentes.
 La réintroduction d’une espèce
C’est une opération qui a pour but d’introduire une espèce végétale ou animale là où
elle était présente avant son extermination par l’homme ou avant une catastrophe
naturelle.
Cette procédure n’est pas suffisante, il faut aussi que les causes de leur disparition
soient enrayées (persécution, prélèvements excessifs), sinon la réintroduction ne servirait à rien. Il faudra également éviter de réintroduire certaines espèces dont
l’extinction est due à une modification de leur habitat, avant d’avoir rétabli un habitat
convenable.
 La création de parcs naturels
Dans le monde, des centaines de parcs nationaux ont été mis en place, depuis le
premier créé aux Etats-Unis en 1832.
En France, les premiers parcs nationaux datent de 1960. Il en existe aujourd’hui 9.
Des parcs naturels régionaux ont également été mis en place dans les années 60, qui
permettent à des territoires ayant un patrimoine naturel important de le protéger.
Aujourd’hui il existe 46 parcs naturels régionaux qui représentent 13 % du territoire.
Dans la région Sud-Ouest, le Parc naturel des Landes de Gascogne a pour vocation de
préserver la forêt des Landes, celui de Périgord-Limousin a l’objectif de mettre en
valeur la diversité des paysages et des productions végétales.
 La création de banques de graines
L’homme a créé des banques de graines. Le but des banques de graines est de préserver les espèces menacées et de prévenir leur extinction. On peut ainsi conserver
un maximum de diversité génétique dans un très petit espace. C’est une technique
facile et peu coûteuse de conserver et protéger les plantes.
Deuxième partie
L’homme a un effet négatif sur la biodiversité
L’homme a également eu au cours de son histoire de lourds effets négatifs sur la biodiversité.
 L’homme, chasseur et prédateur
En chassant des animaux pour se nourrir, l’homme a eu un rôle direct dans la disparition de certaines espèces. Quelques exemples connus :
 La quasi-disparition du bison en Amérique du Nord, causée par l’expansion de
la population américaine.
 La disparition totale du Dodo (gros oiseau marcheur) due aux navigateurs européens qui n’ont pas accordé d’importance à cette espèce unique vivant sur
l’île Maurice.
 La pêche industrielle menace certaines espèces de poissons. On peut citer notamment la morue, très abondante à Terre-Neuve jusque dans les années
1970. Aujourd’hui la morue est en voie d’extinction dans cette région. Malgré
un moratoire sur la pêche, la population de ces poissons ne progresse pas.
 La rentabilité : un effet néfaste pour la biodiversité
La rentabilité dans l’agriculture et l’élevage a conduit à conserver les variétés ou
races les plus productives ou les plus demandées, au détriment de toutes les autres.
Par exemple en 1970 il y avait 2000 variétés de pommiers différentes mais l’arrivée
des pommes américaines a progressivement réduit leur nombre à quelques dizaines.
L’homme détruit les espèces d’insectes qui lui sont néfastes, mais qui sont utiles pour
les végétaux. D’une façon générale l’homme se permet de tuer toute espèce nuisible
pour lui.
C’est aussi pour obtenir des profits immédiats que de nombreuses forêts sont exploitées de façon inconsidérée et souvent illégalement.
 L’activité de l’homme détruit des écosystèmes
Indirectement l’homme extermine des espèces, en détruisant leur habitat. Quelques
exemples :
Le panda géant : En plus de la chasse pour sa fourrure, l’homme détruit des forêts de
bambous nécessaires à la survie du panda. Les orangs-outans sont aussi menacés par
la déforestation en Indonésie.
L’ours blanc : A cause de l’effet de serre, dont l’homme est en grande partie responsable, la banquise fond et l’ours blanc est mis en péril.
La chauve-souris : La chauve-souris est en déclin à cause de la pollution lumineuse et
des produits phytosanitaires, tout ceci est dû à l’activité humaine. Citons également
les abeilles, menacées par les pesticides et les insecticides.
L’homme au cours des 50 dernières
années a pollué et fait disparaitre
des espèces plus que lors de tout le
reste de son existence.
Tous les écosystèmes sont touchés,
car l’homme moderne avec ses
moyens techniques est capable de
s’attaquer à la planète entière.
Exemple d’une forêt qui voit sa surface dispa-
Dans l’écosystème terrestre, les foraître à cause de la déforestation
rêts abritant une grande biodiversité ont été rasées pour faire place à des terres agricoles. La déforestation est un
exemple typique de dégradation d’un écosystème. Elle touche particulièrement les
forêts tropicales, par exemple celles de l’Amazonie, de l’Afrique équatoriale et de
l’Asie du Sud-Est. Chaque année, 10 millions d’hectares de forêts sont détruit dans le
monde, c’est une catastrophe écologique. La forêt recule à une vitesse astronomique : en moyenne, toutes les deux secondes, c’est une surface boisée égale à un
terrain de football est rasée. Chaque année c’est l’équivalent du quart de la France
qui disparaît ! A cause de la déforestation, de nombreux habitats naturels sont détruits. On estime que 3 espèces disparaissent chaque heure. En effet la forêt est le
milieu naturel qui abrite et nourrit le plus d’êtres vivants.
Les deux seuls types d’écosystèmes terrestres à n'avoir connu que des changements
relativement mineurs sont les toundras et les forêts boréales. Néanmoins, l'impact du
changement climatique commence à s'y faire ressentir. Certaines de ces régions sont
également convoitées par les prospecteurs d’hydrocarbures ou d’autres ressources.
Dans l’écosystème aquatique, la pollution humaine est le principal problème : substances plus ou moins toxiques versées en grande quantité, déchets non biodégradables, et dangereux pour la faune marine. Le réchauffement de certaines eaux peut
être néfaste à des espèces aquatiques.
 Conclusion
La disparition d’espèces fait partie intégrante de la vie de la Terre. Notre planète a
connu cinq ou six grandes extinctions d’espèces dues à des événements géoclimatiques. Une des plus importantes a eu lieu à la fin du Permien et la dernière est celle
qui a vu la fin des dinosaures. Mais un grand nombre de scientifique de l’UICN pensent que l’homme est en train de provoquer une nouvelle extinction de masse : au
cours des derniers siècles, le rythme d’extinction des espèces s’est accéléré d’un
coefficient allant de 50 à 1000 par rapport au cycle naturel.
Actuellement de nombreuses espèces sont en voie de disparition selon UICN (Union
International pour la Conservation de la Nature). Parmi les 5205 espèces recensées
en 1995, un mammifère sur quatre serait menacé de disparaître, ainsi qu’un oiseau
sur huit et un tiers des amphibiens.
Troisième partie
Quelles solutions pour préserver la biodiversité ?
Nous avons vu l’importance de la biodiversité dans l’introduction. Comment la
préserver face aux menaces humaines ?
 Renforcer les dispositifs existants
Il faut renforcer les dispositifs qui existent déjà : par exemple créer davantage de
parcs naturels, encore plus protégés, ou encore créer plus de banques de graines.
Certains projets comme Natura 2000 au niveau européen sont essentiels pour maintenir la biodiversité et nous devons les soutenir. Des initiatives locales menées par
des associations peuvent renforcer cet effort.
 Adopter des gestes au quotidien
Si chacun adopte des gestes afin de préserver la biodiversité, on pourrait réduire de
façon significative sa destruction. Voici quelques gestes à adopter :
Etre économe avec les ressources énergétiques
Pour limiter la demande d’hydrocarbures, dont l’exploitation peut être désastreuse
pour certains écosystèmes, nous pouvons économiser l’énergie disponible : ampoules
basses consommations, transports en commun, isolation des bâtiments, etc.
Eviter le gaspillage d’eau
L’eau est un des biens naturels les plus importants et pourtant les plus menacés.
L’eau est le milieu de vie d’un très grand nombre d’organismes vivants (plus que le
milieu terrestre). Il est donc vital d’éviter le gaspillage d’eau et d’en préserver la qualité.
Etre attentif à l’origine des produits d’origine forestière
Les produits d’origine forestière (papier, meubles etc.) que nous consommons doivent être l’objet d’une certification prouvant que les forêts sont gérées de façon durable.
Label de certification pour
les produits issus de forêts
gérées de façon durable
 Par des actions politiques, et scientifiques, avoir une action concrète.
En tant que citoyen, nous pouvons soutenir les choix que proposent certains responsables politiques. Dans nos choix d’orientation professionnelle, nous pouvons également privilégier des métiers à vocation écologique.
Conclusion
Chaque espèce vivante interagit avec les autres et est utile à la nature. L'idée de nuisible est une notion inventée par l’homme. En détruisant une espèce on modifie tout
un équilibre et on prend le risque pour obtenir un bénéfice à court terme de compromettre l’équilibre de la nature à long terme. C’est ainsi que l’homme a souvent
joué, et joue encore à l’apprenti sorcier. L’exemple des OGM (organismes génétiquement modifiés) montre que les intérêts financiers immédiats ne tiennent aucun
compte des risques environnementaux futurs.
Globalement, l’impact de l’homme sur les écosystèmes et sur la biodiversité apparaît
nettement négatif, et cet impact s’est nettement accru ces dernières décennies.
Chacun de nous, à notre modeste niveau, devons nous sentir concerné et ne pas toujours attendre que des solutions émergent des milieux politiques ou scientifiques.
Pour cela, des gestes simples sont à notre portée.
Les médias ont aussi leur rôle, pour faire comprendre à chacun ce grave et complexe
problème. Les images que nous montre la télévision, les pages de certains sites internet sont là pour nous alerter et nous faire réagir. Certaines personnalités se sont déjà
impliquées dans ce combat, preuve que le mouvement est en marche.
Pour finir l’homme devrait prendre conscience qu’il vit sur une planète fragile, avec
des ressources limitées, et que toute atteinte à la biodiversité risque un jour ou
l’autre de se retourner contre lui.
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