- Les oiseaux
L'estuaire de la Seine est situé sur la voix de migration Ouest Paléarctique. De part sa situation géographique et les milieux qui le
composent, c’est un haut lieu de l'ornithologie en France. Plus de 250 espèces d'oiseaux différentes ont déjà était observées sur ce
site. Parmi elles, de nombreuses espèces ont un intérêt patrimonial fort de par leur rareté, les menaces qui pèsent sur elles ou
encore les effectifs en présence sur le site.
La juxtaposition de divers milieux complémentaires permet d’expliquer la richesse ornithologique du lieu :
- Le milieu subtidal, toujours recouvert d'eau, c'est sur ce site que nous pouvons observer bon nombre d'espèces marines,
telles que les sternes caugek et pierregarin et le labbe parasite en migration, le grèbe huppé, les macreuses noire et brune,
le fuligule milouinan ou le plongeon catmarin en hivernage…
- Le milieu intertidal vaseux ou sablo-vaseux est utilisé à marée basse par les oiseaux pour s'y alimenter ou se reposer. On y
observe alors bon nombre d’oiseaux limicoles comme l'avocette élégante, le bécasseau variable, le courlis cendré, l'huîtrier
pie ou le pluvier argenté mais aussi des anatidés tels le tadorne de Belon, la sarcelle d'hiver et les oies cendrées…
La roselière, avec ses 1300 ha est l'une des plus grande de France. Elle est, par conséquent, de grande importance pour
les oiseaux inféodés à cet habitat. C'est un lieu de nidification pour bon nombre de passereaux paludicoles comme la
panure à moustaches, la rousserolle effarvatte, la gorge bleue à miroir, le phragmite des joncs mais aussi pour le butor
étoilé, héron emblématique de cette roselière. Ce site est d'importance internationale car il accueille chaque année, lors de
la migration post-nuptiale, le phragmite aquatique, petit passereau nichant en Europe du Nord-Est et rejoignant ses
quartiers d'hiver Ouest africains. Cette espèce est menacée d'extinction au niveau mondial.
Les prairies humides ont, elles aussi, un rôle majeur pour la conservation des oiseaux fréquentant les zones humides. Ainsi,
l'estuaire est encore un site où niche le râle des genêts, espèce mondialement menacée. Ces prairies accueillent également en
période de nidification des espèces intéressantes telles que la cigogne blanche, le tarier des près, la bergeronnette flavéole, ou
encore des limicoles comme la barge à queue noire ou le vanneau huppé…
Bien d'autres milieux sont présents sur l'estuaire tels les mares de chasse. Elles constituent un attrait majeur pour les oiseaux en
période de migration, comme pour la spatule blanche en migration prénuptiale. Avec une gestion adaptée, les mares offrent des
sites de nidification pour bon nombre d'espèces (limicoles et anatidés).
Les bois et les milieux remaniés par l’homme (chambres de dépôt, remblais) ont également un rôle important pour l'avifaune de
l'estuaire de la Seine.