frenchSOUS-GROUPE DE D ´
ECOMPOSITION 5
D´emonstration. Puisque φinvoie une fibre en position g´en´erale de ϕsur une fibre
de ϕ, elle induit une transformation de Cremona F:P2//___ P2qui stabilise C
telle que ϕφ =F ϕ. Le th´eor`eme 1.3 implique que Fest un isomorphisme (lin´eaire)
d’o`u l’assertion.
Corollaire 1.11. Supposons que la paire (P2, C)n’est pas birationnellement ´equi-
valente `a (P2, Cg+2). Alors le sous-groupe de d´ecomposition de Cest conjugu´e `a
un groupe fini d’automorphismes d’une surface rationnelle, extension d’un groupe
d’ordre ≤3par un sous-groupe de Aut(C0). En particulier, si Cest g´en´erique il
n’existe pas de transformation de Cremona non triviale qui stabilise C.
D´emonstration. Pour la premi`ere assertion, il suffit de combiner le th´eor`eme 1.6
avec le fait qu’un sous-groupe fini d’applications birationnelles d’une surface pro-
jective (lisse) est conjugu´e `a un sous-groupe d’automorphismes d’une surface pro-
jective, ce qui a ´etait d´emontr´e pas L. Ein et T. de Fernex dans [EiFe, Thm. 3.2].
La derni`ere assertion est une cons´equence du fait que le seul automorphisme d’une
courbe g´en´erique de genre plus grand que 1 est l’identit´e.
Remerciements. (a) Certains des r´esultats qui font partie de cet article ´etaient
inclus dans un autre travail dont le rapporteur a trouv´e des fautes. J’aimerais
remercier cette personne d’abord pour r´ep´erer ces fautes, puis pour tous ses com-
mentaires par rapport aux th´eor`emes (et notations), l’exemple 4.3 et, finalement,
pour les r´ef´erences [Bak], [Ghe], [Cob], [Giz] [Jon] et [Rep], qu’il m’a signal´e.
(b) J’aimerai aussi remercier Thierry Vust, J´er´emy Blanc et Felice Ronga pour leurs
precieux commentaires et suggestions.
2. Le cas lisse
Soit F∈Cr(P2). On note BFl’ensemble des points-base de F; les points infi-
nimum proches (ou voisins) sont consid´er´es comme des points distincts de BF. Si
BF={p1,...,pr}, on note mi=mpila multiplicit´e en pid’un ´el´ement g´en´erique
du syst`eme lin´eaire qui d´efinit F; on suppose m1≥ · · · ≥ mr.
Notons d:= deg Fle degr´e de F, c’est-`a-dire, le degr´e des polynˆomes, sans
facteurs communs, qui d´efinissent F. On rappelle d’une part les ´equations de N¨other
([Hud, page 5] ou [Alb, §2.5]) :
a) Pr
i=1 mi= 3d−3.
b) Pr
i=1 m2
i=d2−1,
et d’autre part l’in´egalit´e de N¨other ([Hud, page 10] ou [Alb, §2.6])
c) m1+m2+m3≥d+ 1.
Soient F∈Cr(P2) et C⊂P2une courbe irr´eductible lisse non rationnelle stabi-
lis´ee par F.
D´emonstration du th´eor`eme 1.3. Soit L⊂P2une droite g´en´erique ; notons
D:= F∗Lla transform´ee (inverse) totale de Lpar F. On peut supposer que L
est transverse `a Cet que L∩Cest contenue dans l’ouvert o`u F−1est injective.
Alors, du fait que Cest lisse on d´eduit
deg D·C=ddeg C
= deg C+X
p∈BF∩C
mp.