Le meilleur exemple est un aminoside. Les aminosides sont actifs sur un composé intracellulaire (le
ribosome) mais ont du mal à pénétrer dans la bactérie. Si on leur ajoute un antibiotique qui favorise
leur pénétration dans la bactérie, ils marchent beaucoup mieux !!! Donc Aminoside + antibiotique de
paroi (béta-lactamine voire glycopeptide), ça marche super bien !!
Exemple de synergie : béta-lactamine + aminoside, glycopeptide + aminoside
Petit cours sur les associations d’antibiotiques :
On peut observer 3 effets lors d’une association d’antibiotiques :
- un effet additif : béta-lactamine + fluoroquinolone (la quinolone pénètre très bien
dans la bactérie donc la béta-lactamine n’apporte aucun avantage)
- un effet synergique : ex : béta-lactamine + aminoside (facilite la pénétration),
triméthoprime + sulfamide (inhibition de 2 étapes de la même chaîne métabolique)
- un effet antagoniste : ex : béta-lactamine + antibiotique bactériostatique (macrolide,
cycline) : les béta-lactamines sont actifs sur l’étape de synthèse du peptidoglycane, c'est-à-
dire lors de la réplication bactérienne. Donc si on bloque la réplication bactérienne, la béta-
lactamine marche moins bien
8) Quel est le principal effet indésirable des pénicillines (principalement
des 1ères générations) ? Comment peut on le mettre en évidence ?
Le risque de développer une hypersensibilité de type I. En cas de réaction allergique à une pénicilline,
toutes les béta-lactamines sont contre-indiquées à vie.
En pratique, les réactions croisées pénicillines – céphalosporines sont rares, donc dans le cas où l’on a
peu d’alternatives thérapeutiques, on peut essayer de réintroduire une céphalosporine sous contrôle
médical rapproché.
Rien de mieux que la clinique pour mettre en évidence une réaction allergique : un bon petit choc
anaphylactique lors de l’injection d’une péni G est c’est gagné... mais ce n’est pas toujours aussi
simple, il y a aussi des réactions retardées.
Au niveau des tests biologiques, on a bien sûr
- les tests cutanés (prick test, tests intradermiques …)
- le dosage des IgE spécifiques
- les tests d’activation des basophiles (on mesure par immunophénotypage la présence de
CD63 ou CD203c à la surface des baso mis en contact avec l’antibiotique)
- les tests de transformation lymphocytaire : on mesure in vitro l’activation des lymphocytes T
en contact avec un médicament
Conférence d’internat n°3 : Béta-lactamines, Glycopeptides, Aminosides