Principal mécanisme de résistance :
Inactivation des aminosides : Des enzymes inactivent les aminoglycosides en ajoutant
des groupes phosphoryl (phosphotransférases APH), adényl (nucléotidyl transférases
ANT), acétyl (acétyltransférases AAC)
Résistance par mutation : Résistance par modification de la cible (mutations
chromosomiques de protéines ribosomiques). Phénomène rare
Rque : Pour les cocci Gram + en général le dernier aminoside à être touché est la
Gentamicine (4-6mg/kg/j en une injection IV de 30 minutes), à privilégier donc en cas
d’antibiothérapie probabiliste contre les C+. De même pour les BGN, le dernier
aminoside, en général, à être touché est l’Amikacine (20 mg/kg/j en une injection IV de
30min. La Tobramycine est un bon aminoside contre le Pseudomonas aerugina lorsqu’il
est sensible.
Principaux effets indésirables :
Ototoxicité (irréversible et non appareillable) : toxicité cochléovestibulaire (1 à 14%).
Les facteurs de risques sont :
Traitement prolongé (>7jours)
Traitement antérieur par un aminoside
Administration d’autres médicaments ototoxiques
Insuffisance rénale ou atteinte auditive antérieures
Néphrotoxicité (10% des traitements) (habituellement réversible): elle favorisée par :
Traitement prolongé (>7jours)
Insuffisance rénale préexistante
Troubles de l’hémodynamique
Associations à d’autres médicaments néphrotoxiques (ou à l’utilisation d’iode)
Contre-indications :
Absolues :
Allergie
Myasthénie
Relatives :
Grossesse et allaitement (toxicité cochléovestibulaire pour le fœtus et passage dans le lait
maternel)
Utilisation concomittante de médicaments néphrotoxiques (ex : Colimycine IV)
Modalités de surveillance
Efficacité :
Mesure du pic (après la perfusion). Les aminosides sont des antibiotiques bactéricides,Dose
dépendant, c'est-à-dire que leur efficacité sera jugé par un rapport PIC/CMI dans le sang ou
au site d’action (ce rapport est jugé bon à 10). La mesure du pic n’est plus indiquée que cas
d’endocardite (ou de volume de distribution très difficilement appréciable et en cas d’échec
inexpliqué du traitement)
Tolérance :
mesure de la résiduelle (avant la prochaine injection d’aminoside). Elle permet d’apprécier
le risque de néphrotoxicité (liée à l’accumulation des aminosides dans le rein) et dicte la
possibilité de procéder à une nouvelle injection ou d’attendre que la résiduelle soit basse
pour pouvoir réinjecter)
mesure de la fonction rénale : reflet direct d’une néphrotoxicité des aminosides ou
permettant d’adapter la fréquence d’injection en cas de nécessité absolue d’utilisation