UE 4 UE 4.3.S4

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UE 4
UE 4.3.S4
MEDICAMENTS URGENCES
/REANIMATION
MAI 2012
S DUMITRESCU
PLAN
A. LES ETATS DE CHOC ET LES
CATHECOLAMINES
B. MEDICAMENTS DE L’URGENCE
CARDIAQUE
C. MEDICAMENTS D’URGENCE EN
PNEUMOLOGIE
D. MEDICAMENTS D’URGENCE EN
NEUROLOGIE
E. MEDICAMENTS ANESTHESIQUES
F. LES SOLUTES A PERFUSER
Institut de Formation Interhospitalier Théodore Simon– Tous droits réservés 2011/2012
DEFINITIONS
A. LES ETAT DE CHOC ET LES
CATHECHOLAMINES
DÉFINITIONS
DIAGNOSTIC
LES DIFFÉRENTS ÉTATS DE CHOC
LE REMPLISSAGE VASCULAIRE
LES CATHÉCOLAMINES
Etat de Choc : souffrance cellulaire par
– défaut de perfusion tissulaire à l’origine d’un manque
d’apport d’oxygène (hypoxie cellulaire) et/ou
– défaut de production d’ATP (carence énergétique)
Æ t î
Æentraînant
t une défaillance
déf ill
d’organes
d’
(=
( souffrance
ff
viscérale) et in fine la mort
Collapsus = chute importante et brutale de la TA
Hypotension isolée ne veut pas dire choc et choc ne veut
pas dire hypotension !
1
La production d’ATP n’est possible que
si l’oxygène est…
•
transporté jusqu’aux cellules
Æ rôle du cœur (débit cardiaque) et des vaisseaux
Æ rôle du sang (hémoglobine + plasma)
• extrait du sang et utilisé pour « brûler » les glucides et
les lipides (oxydation)
Æ rôle de la mitochondrie
Etat de choc quand les besoins en O2 ne sont plus (ou
mal) assurés
– soit par ↓ du transport d’O2
– soit par ↓ de l’extraction d’O2
LES DIFFERENTS ETATS DE CHOC
↓ Transport de l’O2 par :
– ↓ Débit cardiaque → choc cardiogénique
– ↓ Volume sanguin circulant → choc
h
hypovolémique
lé i
– ↓ Tonus vasculaire → choc vasoplégique
–
↓ Extraction de l’O2 → choc septique
DIAGNOSTIC : CLINIQUE
Tachycardie (pouls rapide et filant) ± PAS<80 mmHg
+
Signes d’hypoperfusion tissulaire
pâleur, teint cireux, extrémités froides et cyanosées,
marbrures prédominant aux genoux
genoux, oligo-anurie
oligo anurie
(= baisse de la perfusion viscérale et redistribution vers
organes nobles : cœur et cerveau)
→ Signes de gravité : troubles de la conscience,
anomalies ECG, intensité des signes cliniques,
bien plus que la diminution de la TA…!
Marbrures
2
EXAMENS BIOLOGIQUES
• Lactates : marqueur de l’hypoperfusion
tissulaire périphérique quand élevés > 2,5
mmol/l (sauf si insuffisance hépatique)
• Bilan du retentissement viscéral
– métabolisme : acidose (↓ pH,
pH ↓ HCO3-),
) ↑ K+
– reins : IRA (↑ urée/créatinine sg)
– foie : ↑ transaminases (= cytolyse)
– pancréas : ↑ lipase (=souffrance digestive)
– cœur : ↑ troponine
« organes de choc = ischémie »
1er ROLE INFIRMIER
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Evoquer le diagnostic de choc par la clinique
Alerter (réanimation)
Allonger le patient
Oxygénation
yg
((10-15 l/min,, masque
q à réserve))
S’assurer d’une voie veineuse périphérique (voire de
deux) puis centrale
Surveillance continue (scope, SpO2)
Mesure de la température
Bilan sanguin
Sondage vésical
SAVOIR QUE...
• Diagnostic : examen clinique ! Æ passe en
premier lieu par l’inspection du patient (et pas
par un chiffre isolé de PA) + contexte
• Gravité : fonction du nombre de défaillance
d’organes et intensité de la réponse
inflammatoire
• Traitement : rétablir une perfusion tissulaire bien
plus que de s’acharner à remonter la PA !
• Pronostic : fonction de la précocité du traitement
symptomatique et étiologique
CHOC CARDIOGENIQUE
Définition :
Défaut de perfusion
•
par défaillance
tissulaire p
de la pompe cardiaque
et chute du débit
cardiaque [DC =Volume
de sang éjecté par unité
de temps : 5 l/min chez
un sujet sain au repos ]
3
ETIOLOGIES
• Défaut d’inotropisme du VG : IVG aiguë
– ISCHEMIE MYOCARDIQUE +++ (IDM et angor),
– Décompensation d’une IC chronique
– Autres :cardiomyopathies aiguës infectieuse
(coksackie virus), médicamenteuse (anti-arythmique,
antidépresseurs
tidé
ttricycliques,
i li
carbamates,
b
t
anthracyclines)…
• Obstacle à l’éjection du VD : IVD aiguë
– EMBOLIE PULMONAIRE +++
– Epanchement péricardique
• Trouble du rythme (TV, FV) ou de la
conduction (BAV), valvulopathies
TRAITEMENT
• Traitement étiologique : héparine et/ou fibrinolyse dans
l’IDM et l’EP, remplacement valvulaire en urgence,
drainage péricardique...
• Traitement symptomatique
– ↓ besoins en O2 : sédation (anxiolytiques,
analgésiques)
– ↑ oxygénation : O2 à haut débit 10 à 15 l/min au
masque à réserve, voire IOT/VA), Hb > 10g/l
(transfusion CG)
• Traitement spécifique : ↑ DC
Æ dans l’EP, augmenter l’éjection du VD Æ remplissage
vasculaire et si besoin ↑ inotropisme (catécholamines :
dobutamine, adrénaline)
DIAGNOSTIQUE CLINIQUE
Signes cliniques de choc
+
• IVD : turgescence des jugulaires, reflux hépato
jugulaire, hépatomégalie douloureuse
• IVG : Œdème aigu du poumon (OAP)
– Cyanose, avec dyspnée, toux avec expectorations
blanchâtres mousseuses puis hémoptoïques, râles
crépitants . Souvent HTA !!!
– Syndrome alvéolaire radiologique
(opacités floues, floconneuses,
bilatérales, à prédominance
péri-hilaire)
TRAITEMENT
Traitement spécifique : ↑ DC
Æ dans l’OAP :
– faciliter l’éjection du VG Æ vasodilatateurs (dérivés
nitrés IVSE : trinitrine Risordan 1 à 2 mg/h, puis PO par
IEC Triatec, Zestril…)
– sii b
besoin
i ↑ inotropisme
i t i
par administration
d i i t ti d
de
catécholamines : dobutamine, adrénaline
– limiter l’œdème pulmonaire et ↑ diffusion de l’O2
• diurétiques (Lasilix)
• CPAP (Continuous Positive Airways
Pressure) : débit très élevé d’O2 appliqué
sur un masque facial
4
CHOC HYPOVOLEMIQUE
DIAGNOSTIQUE CLINIQUE
• Définition : Défaut de perfusion tissulaire
par baisse brutale et importante de la
masse sanguine = hypovolémie
g
:
• Etiologies
• Signes cliniques de choc dans un contexte
évocateur : hémorragie extériorisée ou suspectée,
vomissement/diarrhée (nourrisson)
• Mais...peu de corrélation entre le degré de
ll’hypovolémie
hypovolémie et les modifications
hémodynamiques : hTA quand perte de 30 à 40 %
• ! Mobilisations (passage de brancard) : risque de
désamorçage et d’arrêt cardio-circulatoire
– Hypovolémie absolue (vraie)
• Hémorragie aiguë : choc hémorragique
• Déshydratation aiguë
• Plasmorragie (brûlé)
– Hypovolémie relative
• Fuite capillaire (états infectieux graves)
TRAITEMENT
• Oxygénothérapie (10 – 15 l/min masque)
• Remplissage vasculaire
ÆPlusieurs voies d’abord : KT périphériques de
court et de gros calibre (14G/16G), sinon voie
fé
fémorale
l . Æ Débit lib
libre…
ÆProduits de remplissage…
• ± Catécholamines : adrénaline, noradrénaline
• Traitement étiologique hémostatique +++
par compression, suture, chirurgie,
endoscopie…
• Correction biologique :
– Culot Globulaire si Hb < 7 – 8 g/dl (isogroupe,
iso Rhésus ± phénotypés si RAI +, sinon sans
RAI voire O négatif si urgence vitale)
– PFC si TP < 35%
– Plaquettes si < 30000 - 50000 /mm3
5
CHOC VASOPLEGIQUE
• Définition : Défaut de perfusion tissulaire par une perte
du tonus vasomoteur et/ou une vasodilatation
périphérique intense.
• Etiologies :
– Neurogénique : exemple : tétraplégique
– Intoxications médicamenteuses : neuroleptiques…
– Allergie : choc anaphylactique
– Ces mécanismes sont rarement pures, une
hypovolémie et une baisse du débit cardiaque y sont
souvent associées.
CHOC ANAPHYLACTIQUE
dans les minutes ou les heures qui suivent une prise
médicamenteuse, piqûre d’hyménoptères, contact latex…
¾ manifestations cutanées : érythème diffus, prurit, urticaire,
œdème (œdème de Quincke), larmoiement
¾ manifestations respiratoires : toux, écoulement nasal,
polypnée, sibilants voire dyspnée laryngée (stridor)
¾ manifestations digestives : diarrhée, nausées,
vomissements, douleur abdominale
¾ manifestations neurologiques : simple malaise jusqu’au
coma
¾ manifestations circulatoires : tachycardie, pouls filant, PA
effondrée imprenable
Traitement choc anaphylactique
• ¾ Arrêt de l’administration de la
substance antigénique (ATB…)
• ¾ Oxygénation et libération des VAS :
jusqu’à l’IOT, la trachéotomie ou la
ponction intercrico-thyroïdienne en
urgence si asphyxie
6
CHOC SEPTIQUE
¾ Adrénaline : 1 amp de 1 mg diluée dans 9 ml de sérum
F, injection répétée de 0,1 mg IVD jusqu’au retour d’une
PA mesurable
¾ Remplissage vasculaire : cristalloïdes en débit libre
¾ Corticoïdes : mécanisme d’action retardé (HSHC 100 mg
x 6/j). Anti-histaminiques : inutiles
Définition :
• Insuffisance de perfusion tissulaire en relation avec une
infection
– bacilles à Gram – (E coli, Klebsielle, Pseudomonas)
– Cocci à Gram + (staphylocoques, streptocoques)
– Levures
• avec hypotension persistante malgré un remplissage
vasculaire adéquate, nécessitant l’utilisation d’amines
vasopressives (noradrénaline)
• 1ère cause de mortalité en réanimation
¾ Surveillance +++ (récidive dans les 8 heures possible →
hospitalisation en USI) et prévention +++ (éviction de
l’allergène, désensibilisation, adrénaline à disposition)
TRAITEMENT
GRAVITE +++liée
• À l’agent causal (ex : staphylocoque doré)
• À la réponse inflammatoire développée par le patient
– trop excessive (ex : méningocoque et purpura fulminans)
– insuffisante (ex : pneumocoque et pneumococcie fulminante)
• À la défaillance multi-viscérale par
– hypoxémie sévère par atteinte pulmonaire (SDRA = œdème
pulmonaire lésionnel)
– défaut de transport de l’O2 par atteinte cardiogénique,
hypovolémie mixte (vraie et relative) et vasoplégique
– défaut d’extraction de l’O2 (atteinte mitochondriale)
•
•
•
•
•
•
•
Antibiotiques (± chirurgie)
Airways (ventilation artificielle)
Analgésie – Sédation (BZD/morphine)
Amines (Noradrénaline ± Dobutamine)
Alimentation entérale / parentérale
Actrapid
Anti inflammatoire (Hydrocortisone) et
Anti-inflammatoire
épuration extra-rénale)
• Anti-coagulants (Héparine, HBPM)
• Anti-oxydants (vitamines)
• Anti-ulcéreux (Inhibiteur pompe à
protons Mopral)
7
LES CATHÉCOLAMINES
RAPPEL PHYSIOLOGIE
•
•
•
•
PHARMACODYNAMIE
•
Définition : Catécholamines = médiateurs du système nerveux
sympathique. Les médicaments qui ont les mêmes effets sont
appelés sympathomimétiques.
• Effet pharmacologique fonction du récepteur stimulé :
– st
stimulation
u at o des récepteurs
écepteu s β
β1 su
sur le
e muscle
usc e ca
cardiaque
d aque ⇒ Ê déb
débitt
cardiaque
• par Ê FC, Ê inotropisme : adrénaline, dobutamine (Dobutrex)
• par Ê vit de conduction : isoprénaline (Isuprel), dobutamine
(Dobutrex)
– stimulation des récepteurs ἀ sur les vaisseaux ⇒ Ê PA
• par vasoconstriction : noradrénaline (Levophed), adrénaline,
néosynéphrine, éphédrine,
Chronotrope + ⇒ ↑ Fréquence cardiaque
Inotrope + ⇒ ↑ Force de contraction
Dromotrope
p + ⇒ ↑ Vitesse de conduction
Bathmotrope + ⇒ ↑ Excitabilité
INDICATIONS
• L’ACC,
• Les états de choc,
(
)
• Les troubles de conduction (BAV)
8
PHARMACOCYNETIQUE
• Effets rapides (15 sec)
• ½ vie (<2min)
Administration
- en continu
- sans interruption
- sans sevrage brutal
- sans bolus (sauf adrénaline, noradrénaline,
éphédrine)
Administration des catécholamines
• Sur un cathéter central (sauf si urgence)
• Cathéter bi ou triple-lumière pour une voie réservée (voie proximale)
→ signalisation !
• Administration IV à débit continu à la SAP
l ACR), pas de perfusion
• Jamais de bolus (sauf adrénaline dans l’ACR),
associée, pas de robinet sur la voie des amines pour éviter les
accidents
• Incompatibilité avec sérums bicarbonatés
Relais automatisé par la base de SAP
A NE JAMAIS FAIRE
Toucher à la seringue, au pousse seringue, au
piston, à la tubulure, ou au robinet, car cela
entraînerait des sur
sur-pressions
pressions et donc des
risques majeurs de brady ou tachycardies
• Les catécholamines sont très sensibles aux variations de
débits. Un relais de SE de catécholamines est toujours associé
au risque de collapsus; Il faut donc faire des relais de
catécholamines afin de conserver une vitesse constante.
• Il s’agit de brancher deux seringues de cathécolamines sur la
rampe de pousse seringues. L’une est en attente, l’autre fonctionne
au débit souhaité (ex: V:2). Lorsque celle en cours approche de la
fin (~ 10 ml), la rampe électrique enclenche le relais (au préalable
programmée par l’IDE).
-
La seringue en attente se met en route à un faible débit initialement
(ex:V:0,5), et la seringue en cours se met automatiquement à V:1,5
afin de conserver le débit de base.
-
La nouvelle seringue augmente progressivement son débit, alors
que l’ancienne le baisse.
-
Au final, la nouvelle seringue atteint la vitesse de base (V:2), et
l’ancienne seringue se met en attente. Il ne faut pas alors oublier de
la remplacer par une nouvelle seringue de cathéco
cathéco, qui enclenchera
le nouveau relais.
9
SURVEILLANCE INFIRMIERE
CATECHOLAMINES
• NB: - Si l’on ne possède pas de rampe
électrique, on peut faire le relais de la
même manière, mais manuellement.
• En résumé le traitement par catécholamines
nécessite la surveillance de:
– la fonction cardiaque (pouls, TA,)
– ll’ECG
ECG pour repérer les troubles du rythme ;
– la fonction rénale (diurèse horaire,urée/créat sur
prescription) ;
– la glycémie(risque de diabète induit par les
catécholamines).
• Effets indésirables :
ADRENALINE (épinéphrine)
•
MODE D’ACTION :
–
–
–
–
Inotrope, chronotrope, dromotrope et bathmotrope +
Dose < 0.5 μg/kg/mn: augmentation débit
> 0.5 μg/kg/mn: aussi augmentation résistances
Augmente la consommation d’O2 du cœur
• INDICATIONS :
–
–
–
–
–
Utilisée surtout en réanimation
Arrêt cardiaque
Choc anaphylactique
Choc réfractaire de toute origine
Crise d’asthme sévère (aussi en aérosol)
–
–
–
–
–
–
HTA
Tachycardie
Palpitations
Hyperglycémie
Crise de glaucome aigu
Vasoconstriction périphérique, extrémités clampées, attention risque
de nécrose.
– Risque de nécrose au point d'injection
d injection,
– Surdosage: arythmie, hémorragie cérébrale
• Présentation :
– ampoules de 1mg/1ml ou de 5mg/5ml.
• Voie d’Administration :
– Pur en IV (bolus puis SE)
• NE JAMAIS DILUER DANS DES SOLUTES ALCALINS OU
DANS DU G5. UTILISER LE SERUM PHYSIOLOGIQUE.
10
DOBUTREX (dobutamine)
• MODE D’ACTION :
• Stimulation récépteurs β1 cardiosélectif
• Effets inotrope positif et vasodilatateur(augmente le
débit cardiaque et fait baisser les résistances
vasculaires. )
• INDICATIONS :
• Choc cardiogénique.
– Insuffisance cardiaque gauche décompensée dans la
cardiopathie ischémique
– Choc septique (avec Noradrénaline)
– Insuffisance respiratoire sévère (pour augmenter le
transport d’O2 )
• PRÉSENTATION : flacon 250 mg/50 ml.
• VOIE D’ADMINISTRATION:
– IV EN S.E PUR OU dilué dans G5 ou EPPI
• NE JAMAIS DILUER DANS UNE SOLUTION
ALCALINE.
• Incompatible avec bicarbonates ou héparine sur la
même voie veineuse.
• EFFETS SECONDAIRES
–
–
–
–
–
Nausées, céphalées.
Tachycardie, hypertension
Hypokaliémie
Risque d’angor
A hautes doses, aggravation d’une arythmie
ventriculaire
LEVOPHED (Noradrénaline)
• MODE D’ACTION : stimulation récepteurs ἀ
– vasoconstriction augmentation de la TA
• INDICATIONS :
– Choc septique
– Collapsus cardio-vasculaire
– Choc anaphylactique
• EFFETS INDÉSIRABLES :
– Tachycardie, palpitations
– Dyspnée, Anxiété
– Crise de glaucome aigu
– Vomissements
– Vasoconstriction périphérique, avec risque de nécrose (attention
aux escarres)
• PRÉSENTATION : ampoule 10ml = 10mg
• ADMINISTRATION : IV/SE. 1 amp diluéé
dans 40ml G5%, concentration1ml =
200μg ou 1μg =0,005ml
• Incompatible avec bicarbonates et
lidocaïne si perfusé simultanément sur la
même voie IV
11
DOPAMINE (dopamine).
• MODE D’ACTION :
– Amine de la controverse
– 0.5 à 5 μg/kg/mn: augmentation du flux
plasmatique rénal, vasodilatation mésentérique,
coronarienne, cérébrale
– 5 à 15 μg/kg/mn:
g/kg/mn inotrope,
inotrope chronotrope et
dromotrope +. Peu d’augmentation de la
consommation d’O2 du cœur
– > 20 μg/kg/mn: augmentation résistance artérielle
systémique et veinoconstriction
• Peu utilisée a cause des variations d’effet
d’un individu à l’autre
B. MEDICAMENTS DE
L’URGENCE CARDIAQUE
1.DERIVES NITRES (ANTIANGOREUX)
2 ANTIHYPERTENSEURS
2.ANTIHYPERTENSEURS
3.DIURETIQUES
4.MEDICAMENTS TROUBLES DU RYTHME
5.BETA BLOQUANTS
6. SULFATE D’ATROPINE
7. THROMBOLYTIQUES, ACTILYSE
DOPAMINE (dopamine).
• INDICATIONS :
–
–
–
–
–
Aucune pour certains!
Déclenchement de la diurèse (avec diurétique)
Choc cardiogénique
Choc septique,
BAV 3ème degré mal toléré.
• EFFETS INDESIRABLES
– Nausées, céphalées, douleurs angineuses, troubles du rythme.
– Risque de nécrose au point d'injection.
• Ne pas utiliser si la solution est colorée.
• Incompatible avec bicarbonate de Sodium ou héparine.
• PRESENTATION :
• Ampoule 10ml = 250mg
• ADMINISTRATION :
• IV /SE dilution 500mg = 20ml= 2 amp + 30ml G5%
1.
DERIVES NITRES (antiangoreux)
• PRODUITS
– RISORDAN (ISOSORBIDE DINITRATE)
– LENITRAL (TRINITRINE)
– SPRAY TRINITRINE ( NATISPRAY/ LENISPRAY )
• MODE D’ACTION :
– Vasodilatateurs coronariens. Permettent
l’oxygénation du myocarde.
• INDICATIONS :
– Phase aigue de l’IDM
– OAP
– Angor sévère.
12
• EFFETS SECONDAIRES :
– Hypotension sévère
– Céphalées
– Congestion et rougeur de la face.(effet
vasodilatateur périphérique).
• CI : hypotension sévère.
2.
ANTIHYPERTENSEURS
• LOXEN
• EUPRESSYL
• NITROPRUSIAT DE SODIUM
• PRESENTATION :
– LENITRAL amp 3mg/ 2ml et 15mg/10ml
– RISORDAN amp 10mg/10ml
• ADMINISTRATION :
– LENITRAL IV /SE à diluer avec EPPI.
– RISORDAN IV/SE s’utilise
s utilise pur.
pur
– NATISPRAY OU LENISPRAY en sublingual.
• ROLE PROPRE IDE :
– EVA douleur rétrosternale ; bras gauche, mâchoire,
dos.
– Angoisse, sueurs, pâleur.
– TA, pouls, moniteur cardiaque.
Urgence hypertensive
• HTA: TAS>140 mmHg +/- TAD>90mmHg
• Urgence hypertensive: TAS>180 mmHg +/TAD>110mmHg + souffrance viscérale immédiate ⇒
Pronostic vital à très court terme engagé
• Souffrance viscérale:
– Accident vasculaire cérébral
– Insuffisance cardiaque congestive
– Cardiopathie ischémique décompensée
– Dissection aortique
– Eclampsie ( Femme au cours du 3ème trimestre de grossesse,
hyper-réflexie, protéinurie, céphalées, douleurs abdominales
– Encéphalopathie hypertensive ( céphalées intenses, troubles de
la conscience, convulsions, nausées, vomissements)
13
LOXEN
EUPRESSYL®(URAPIDIL)
Antagoniste calcique
INDICATION : urgence hypertensive
g
CI ; grossesse
PRESENTATION : amp 5mg/5ml
10mg/10ml
• ADMINISTRATION : IV PUR en IVD bolus
ou SE.
• SURVEILLANCE IDE : TA ; céphalée,
vertige.
• Vasodilatateur alpha bloquant
• INDICATION : Urgence hypertensive .
g
et
• PRESENTATION : amp 25mg/5ml
50mg/10ml
• ADMINISTRATION : Bolus avec relais au
PSE dilué.
• SURVEILLANCE IDE : TA, céphalée,
vertige, sueurs, palpitations.
•
•
•
•
• EFFETS SECONDAIRES :
3. DIURETIQUES :
• PRODUITS
– FUROSEMINE : (LASILIX)
– BURINEX
• MODE D’ACTION : les diurétiques
q
sont des agents
g
natriurétiques qui augmentent le volume de la diurèse.
• INDICATION :
– OAP
– Poussée hypertensive sévère
– Rétention sodée d’origine cardiaque, rénale,
cirrohtique.
• CI : allergie sulfamides
– Hypotension artérielle
– Déshydratation
– Hypokaliémie
– Troubles cardiaques
• PRESENTATION :
– LASILIX 20mg/2ml ou 250mg/25ml
– BURINEX 2mg/4ml (NE PAS MELANGER
AVEC D’AUTRES MEDICAMENTS)
• ADMINISTRATION : IVD / flash/ SE
14
SURVEILLANCE IDE :
•
•
•
•
•
TA
Diurèse
Œdèmes
Signes de déshydratation.
ECG (recherche troubles du rythme)
Dyspnée (en cas d’OAP)
•
•
•
•
4. MEDICAMENTS TROUBLES DU
RHYTME
ISOPRENALINE : (ISUPREL)
AMIODARONE (CORDARONE)
(
)
LIDOCAINE (XYLOCAINE)
ADENOSIDE TRIPHOSPHATE
(STRIADYNE)
ISOPRENALINE : (ISUPREL)
• MODE D’ACTION :
• Sympathomimétique β non cardio-sélectif dépourvu
d'effet α.
• N'est pratiquement plus utilisé que pour ses effets sur la
conduction auriculo-ventriculaire.
• INDICATIONS :
– Bradycardie par BAV
– Asystolie
• CI : IDM
• PRESENTATION :Ampoules 0,2 mg ; 1 ml.
• Conservation à l'abri de la lumière
• ADMINISTRATION : PSE : 1 mg (5 amp) dans 50 ml
G5%, soit 20 µg/ml.
• Incompatible avec bicarbonates.
• EFFETS INDÉSIRABLES
– Céphalées, douleurs angineuses, hypotension,
tachycardie, arythmies ventriculaires.
• SURVEILLANCE IDE :
– Garder le patient couché,
– MONITEUR CARDIAQUE,TA, POULS
15
AMIODARONE (CORDARONE)
• MODE D’ACTION : antidysrhytmisant
• INDICATIONS : troubles du rythme ventriculaire
et supra ventriculaire.
• CI : Troubles de la conduction, collapsus cardio
vasculaire.
• PRESENTATION : amp 150mg/3ml
• ADMINISTRATION :IV /SE A DILUER DANS
50ML DE G5% UNIQUEMENT (à passer seul)
• SURVEILLANCE IDE : Moniteur cardio
obligatoire, pouls, TA
•
•
•
•
ADENOSIDE TRIPHOSPHATE
(STRIADYNE)
MODE D’ACTION : anti arythmique
INDICATION : Tachycardie (Maladie de Bouveret)
CI : coronarien, asthme
EFFET SECONDAIRE : RISQUE DE PAUSE SINUSALE
Bronchospasme.
• PRESENTATION : Amp 20mg/2ml
• ADMINISTRATION : PUR en IV rapide suivi d’un
rinçage de la tubulure. PREPARER 1 AMP
D’ATROPINE A UTILISER EN CAS DE PAUSE
SINUSALE PROLONGEE)
• SURVEILLANCE : scope, pouls ; TA.
LIDOCAINE (XYLOCAINE)
• MODE D’ACTION :
– Effet inotrope négatif. Régule les troubles du rythme
cardiaque ventriculaire.
• INDICATIONS : Antiarythmique (FV /TV)
• EFFETS SECONDAIRES : Hypotension, bradycardie,
bourdonnements d’oreilles, nausée, agitation, allergie
• PRESENTATION : XYLO 1% flacon 200mg/20ml
• ADMINISTRATION : PUR en IVD(1 ml = 10 mg) ou en
SE.
• SURVEILLANCE IDE : SCOPE ; TA POULS ;
RÉACTION ALLERGIQUE.
5. BETA BLOQUANTS :
• ESMOLOL (BREVIBLOC)
• ATENOLOL (TENORMINE)
• MODE D’ACTION :
– Chronotrope négatif (ralentit fréquence)
– Inotrope négatif(diminue contraction)
– Protecteur des coronaires
16
ESMOLOL (BREVIBLOC)
ATENOLOL (TENORMINE)
• INDICATION :
– Crise hypertensive
– Tachycardie supra-ventriculaire
• CI : asthme ,BPCO, insuf cardiaque aigue , choc,
dysfonctionnement sinusal, bav 3ème degre , bradycardie
severe, hypo
h
tta, allergie,
ll i grossesse ; arterite
t it
• PRESENTATION ; amp 100 mg/10ml
• ADMINISTRATION : PUR IV BOLUS PUIS SE
• SURVEILLANCE : TA, SCOPE, POULS, RÉACTION
ALLERGIQUE, SAO2
6. SULFATE D’ATROPINE
• MODE D’ACTION :
– Anticholinergique avec effet tachycardisant sans effet
sur la TA.
– En anesthésie s’utilise en complément des drogues
qui ont un effet tachycardisant.
• INDICATION : Bradycardie. Bloc auriculo ventriculaire
• CI : Glaucome ; adénome prostate.
• PRESENTATION : amp 0,5mg/1ml 1mg/1ml
• ADMINISTRATION : PUR en IV LENT
• SURVEILLANCE : PLS .TA .SCOPE
• INDICATION : IDM à la phase aigue.
• CI : Insuffisance cardiaque, BAV,
Bradycardie, état de choc.
• PRESENTATION : amp de 5mg/10ml
• ADMINISTRATION : IV LENTE / se
• SURVEILLANCE : pouls, Ta, scope.
7. THROMBOLYTIQUES
ACTILYSE
• MODE D’ACTION :
– Suppression des dépôts intra vasculaires de fibrine par
activation du plasminogène en plasmine. Ceci va permettre la
restauration de la perméabilité vasculaire de façon à réduire au
minimum les dommages tissulaires causés par l’ischémie.
• INDICATION :
– Syndrome
S d
coronarien
i aigue
i
– Embolie pulmonaire massive
• CI : AVC, hémorragie, déficit de l’hémostase ; insuf rénale
•
sévère, grossesse ;allaitement.
• EFFETS SECONDAIRES : Hémorragie, Allergie.
• PRESENTATION : Flacon 50mg poudre+ solvant.
• ADMINISTRATION : PUR en IV bolus. / SE
• SURVEILLANCE : SIGNES HEMMORAGIQUES, TA,
POULS ;ECG.
•
17
C. MEDICAMENTS D’URGENCE
EN PNEUMOLOGIE
1. BRONCHODILATATEURS
1
2. CORTICOIDES
1. BRONCHODILATATEURS
• MODE D’ACTION : Action sur les
récepteurs béta adrénergiques
bronchiques=broncho dilatation par
relâchement des muscles lisses
lisses.
BROMURE D’IPRATROPIUM
(ATROVENT)
• INDICATION : asthme ,BPCO
• CI : prudence chez le coronarien. HTA ;hyperthyroidie.
• EFFETS SECONDAIRES : Tremblements des
extrémités, tachycardie, sueurs, agitation.
• PRESENTATION : Amp 0,5mg/2ml et 0,25mg/2ml
• ADMINISTRATION : NÉBULISATION À
RENOUVELLER
• SURVEILLANCE : Dyspnée, fréquence respiratoire, SA
O2, capacité expiratoire (peak flow).Surveillance
clinique.
Ventoline (SALBUTAMOL)
•
•
•
•
INDICATION : Etat de mal asthmatique
CI : troubles du rythme cardiaque
g
PRÉSENTATION : amp 5mg/5ml
ADMINISTRATION :
• IV
• NEBULISATION (souvent associé à Atrovent)
• SURVEILLANCE :Dyspnée, fréquence
respiratoire, SA O2, capacité expiratoire
(peak flow).
•
18
2. CORTICOIDES
• METHYLPREDNISOLONE (SOLUMEDROL)
• INDICATIONS :
– ASTHME, BPCO
– CHOC ANAPHYLACTIQUE
• CI :
– Ulcère gastroduodénal(pas de CI en urgence)
• PRÉSENTATION :Flacons poudre de 20mg,
40mg, 120 mg et Ampoule solvant de 2ml.
• ADMINISTRATION : IV FLASH
• SURVEILLANCE : Clinique ; scope ; pouls ; TA ;
D. MEDICAMENTS
D’URGENCE EN NEUROLOGIE
CLONAZEPAM (RIVOTRIL)
PHENOBARBITAL (GARDENAL)
• MODE D’ACTION : Action sédative centrale, inhibe les
convulsions d’origine centrale.
• INDICATION : Crises convulsives.
• CI : Prudence en cas d’insuffisance respiratoire
• EFFETS SECONDAIRES : sédation, somnolence,
réactions paradoxales, dépression respiratoires..
• PRESENTATION : amp 1mg/2ml
• ADMINISTRATION : PUR en IVD puis en SE.
• SURVEILLANCE : signes neurologiques, conscience,
respiration, pouls,TA.
• INDICATION : Etat de mal épileptique.
• PRESENTATION : POUDRE 200mg à
diluer dans NaCl
• ADMINISTRATION : IV OU SE
• SURVEILLANCE : Conscience ;pouls,
TA , SAO2.
19
THIOPENTHAL SODIQUE
(NESNODAL)
• INDICATIONS : Anticonvulsivant ;
anesthésique, barbiturique.
• CI : Etat hémodynamique précaire.Etat de
mal asthmatique.
• PRESENTATION : POUDRE 500 MG.
• ADMINISTRATION : Dilution avec NaCl
IV / SE
• SURVEILLANCE Patient intubé/ventilé.
contrôle scopique. pouls, TA
1.
ANALGESIQUES
• MORPHINIQUES / Sont utilisés au cours de l’anesthésie
pour soulager la douleur.
– MORPHINE (à revoir)
– FENTANYL :
• INDICATION : Analgésique central. Entretien de
sédation d’un patient intubé/ventilé
• CI : Absence d’intubation et de ventilation assistée.
• SURVEILLANCE : SCOPE , TA, respiration ;
conscience. Risque de dépression respiratoire.
– SUFENTANIL CITRATE (SUFENTA)
• INDICATION: sédation des patients ventilés. Anesthésie
post-op.
E. MEDICAMENTS ANESTHESIQUES
1. ANALGESIQUES
2. HYPNOTIQUES
NON MORPHINIQUES
KETAMINE (KETALAR):
• INDICATION : Analgésique, induction et
entretien de sédation du choc,de l’asthme aigu
grave du brûlé grave
grave,du
grave.
• CI :AVC,trauma crânien ;IDM ;insuf cardiaque.
• Surveillance :matériel de Réa disponible, scope,
TA, conscience respiration.
• Réveil long désagréable (hallucination,
cauchemar) dérive du LSD
20
2. HYPNOTIQUES
• BENZODIAZEPINES( Utilisés comme
anxiolytique en prémédication mais aussi
en complément des autres anesthésies.
– MIDAZOLAM (HYPNOVEL)
– FLUNITRAZEPAM (NARCOZEP)
• LES NON BENZODIAZEPINES
– PROPOFOL (DIPRIVAN)
MIDAZOLAM (HYPNOVEL)
FLUNITRAZEPAM (NARCOZEP)
• INDICATIONS :
– Anesthésie vigile
– Entretien de sédation
– Induction de l’AG
• CI : myasthénie,
myasthénie insufisance respiratoire,
respiratoire grossesse
grossesse.
• EFFETS INDESIRABLES ; Dépendance, anxiété, insomnie,
céphalée, vertige, agitation, hypoTA, confusion, hallucinations
• PRESENTATION : amp 5 ml/1ml 5mg/5ml 50mg/10ml
• ADMINISTRATION ; IV /SE
• SURVEILLANCE : matériel de réanimation disponible, respiration,
scope, TA.
• En cas de surdosage et de dépression respiratoire l’antagoniste =
flumazenil(ANEXATE).
PROPOFOL (DIPRIVAN)
• INDICATION : Hypnotique d’action et
d’élimination rapide.
• CI épileptique non équilibré, grossesse
• PRESENTATION/ amp 250mg/20ml
• SURVEILLANCE : TA, respir, scope,
pouls.(hypotenseur)
F.LES SOLUTES A PERFUSER
21
Il existe plusieurs grandes familles :
– Eau pour préparations injectables
– Les solutés de remplissage
– Solution glucidique
– Solution
S l ti alcalinisant
l li i
t : bicarbonate
bi b
t
– Solution de Mannitol (non traité)
– Solution pour nutrition parentéral (non traité)
– Le sang et ses dérivés (non traité)
Généralités
• Toutes ces solutions sont destinées à une administration
en grandes quantités, par VVP ou VVC
Critères à respecter :
• Limpidité,
• pH des solutions injectables voisin de la neutralité permettent une
tolérance veineuse (pH des liquides de l’organisme est de 7,4)
• Osmolarité aussi proche que possible des liquides tissulaires
• Exemptes de pyrogènes (qui provoque le feu)
• Solutions injectables stériles
• Préparation et pose de la perfusion avec asepsie
Selon leur composition, elles seront
utilisées en
• Situations d’urgence
• TRT des déshydratations
• Apport calorique glucidique isolé ou au cours de la
nutrition parentérale
• TRT des hypoglycémies
• TRT des acidoses
• Alcalinisation des urines
• TRT des hyponatrémies et rééquilibration ionique
• Chocs hypovolémiques
• Hypotensions artérielles au cours d’anesthésie générale
• La connaissance de l’osmolarité de la
solution à perfuser permet d’adapter la
voie d’administration :
• VVP pour les solutions d’osmolarité < ou =
à 800mOsm/l
• VVC au-delà
22
Rappels physiologiques
• Du fait des volumes importants perfusés et
des différentes situations dans lesquelles
elles sont utilisées, ces solutions
nécessitent :
– Précautions ++++
– Surveillance clinique
– Surveillance biologique
• Afin de s’assurer de leur efficacité et de
leur tolérance
Distribution de l’eau dans l’organisme
• L'eau représente 60 % du poids du corps et se répartit en trois
compartiments :
– L'eau du secteur intracellulaire représente 70 % de l'eau totale
du corps et 40 % du poids du corps.
– L'eau du secteur extracellulaire représente 28 % de l'eau totale
du corps, répartie entre les secteurs :
• interstitiels (21 %) et
• vasculaire (7 %).
– Les 2 % restant de l'eau totale représentent les volumes des
sécrétions, des liquides digestifs et du LCR.
23
La membrane cellulaire
• Les secteurs intra- et extracellulaire sont
séparés par la membrane cellulaire
perméable à l'eau et imperméable aux
grosses molécules et aux ions
ions, rendant
différente la composition ionique de ces
deux compartiments.
– Le milieu intraC concentre les ions K+
– Le milieu extraC est plus riche en ions Na+
Biochimie
• L'osmose : loi qui régit les échanges d'eau en biologie (diffusion à
travers une membrane semi-perméable)
• La différence de concentration engendre une pression dite
osmotique dont l'effet est d'égaliser les concentrations de part et
d'autre de la membrane et par suite de diluer la solution la plus
concentrée
• Gradient de concentration : mouvements d'eau du secteur le moins
concentré vers le plus concentré (pour diluer le milieu qui est le plus
concentré)
• Pression osmotique du plasma = 290 milliosmoles
• Liquide isotonique = proche de la concentration du plasma (se
passe sur un VVP)
• Liquide hypertonique = d'une osmolarité supérieure au plasma (> à
500 milliosmoles). Se passe sur une VVC
La membrane capillaire
• La membrane capillaire qui sépare les secteurs
interstitiel et vasculaire est perméable à l'eau et aux ions
mais pas aux grosses molécules.
• La composition ionique de ces deux compartiments est
id ti
identique,
mais
i la
l concentration
t ti en protéine
téi estt très
tè
supérieure dans le secteur intra vasculaire.
• Ces protéines restant dans le compartiment vasculaire
sont à l'origine de la pression oncotique tendant à
maintenir l'eau dans le vaisseau. À l'état normal, cette
pression oncotique est assurée à 70 % par l'albumine.
Mouvements d'eau entre les différents
compartiments
• Echanges entre les secteurs intra- et
extracellulaires
– Ils sont dépendants des concentrations en
ions K+ et Na+ q
quii sont respecti
respectivement
ement les
ions prépondérants dans l'osmolarité des
secteurs intra- et extracellulaires.
– Une variation de l'osmolarité entraîne un
transfert d'eau pour rétablir l'équilibre
osmotique
24
• Échanges entre les secteurs vasculaires
et interstitiels
I) SOLUTÉS DE REMPLISSAGE :
– La loi de Starling définit les facteurs qui déterminent
les mouvements de fluides entre ces deux
compartiments.
compartiments
– En résumé, le gradient de pression hydrostatique,
tendant à faire fuir l'eau vers le secteur interstitiel,
s'oppose à un gradient de pression oncotique qui
retient l'eau dans le secteur vasculaire, la résultante
étant un flux physiologique du secteur vasculaire vers
le secteur interstitiel lui-même compensé par
l'adaptation du débit lymphatique .
INTRODUCTION
• La volémie (retour veineux) est le principal
facteur d’adaptation du débit cardiaque
• But du remplissage : restaurer la volémie
de façon à ↑ le débit cardiaque et limiter
– une hypoperfusion tissulaire périphérique (à
l’origine d’un état de choc)
– et/ou un désarmoçage de la pompe cardiaque
(arrêt cardio-circulatoire par défaut brutal de
retour veineux)
CLASSIFICATION HYPOVOLEMIE
• L'hypovolémie absolue correspond à la
diminution de la masse sanguine
(hémorragie, diminution de la masse
plasmatique).
plasmatique)
– L'hypovolémie relative est liée à une
inadéquation entre contenant et contenu
(exemple : vasodilatation).
25
Le choix entre les différents solutés de
remplissage
• Se fait en fonction 4 principes :
– Propriétés physico-chimiques du soluté,
– Propriétés pharmacocinétiques et
pharmacodynamiques,
h
d
i
– Contexte ou indication du remplissage
vasculaire et
– Effets secondaires du produit.
Les solutés de remplissage vasculaire:
• Cristalloïdes (substance dissoute sous
forme de sels) : solutés salés (sérum
physiologique, ringer-lactate, sérum salé
hypertonique)
→ effet volume + pouvoir osmotique
• Colloïdes (substance en suspension, non
dissoute) : albumine, gélatines et
hydroxyéthyl-amidons
Pharmacodynamie
• Si l’osmolalité des produits de remplissage est
– inférieure à 300 mosmol/kg (Produits hypotoniques), ils se
répartissent dans les deux secteurs extracellulaires et
intracellulaires.
– égale à 300 mosmol/kg (Produits isotoniques),, ils ne se
répartissent que dans le secteur extracellulaire sans modifier
ll’espace
espace cellulaire.
– supérieure à 300 mosmol/kg (Produits hypertoniques), la
répartition se fait exclusivement dans le secteur extracellulaire
aux dépens du secteur intracellulaire puisqu’il y a une réduction
de ce secteur avec appel d’eau vers l’extérieur des cellules, le
gradient osmotique étant corrigé par le transfert d’eau.
A. Les cristalloïdes
• Les cristalloïdes se répartissent entre
compartiments cellulaires et extracellulaires
selon leur osmolalité.
• En fonction du nombre des molécules dissoutes
dissoutes,
par rapport au plasma, les solutés sont:
– Isotoniques
– Hypertoniques
→ effet volume + pouvoir oncotique
26
Cristalloïdes
• Isotonique (sérum salé 0,9%) ou hypotonique
(Ringer-Lactate) : diffusion rapide à travers les
membranes vasculaires vers le secteur
interstitiel → œdèmes interstitiels +++
• Hypertonique : sérum salé 7,5% (Hyperhes).
– But : Transfert d’eau depuis le secteur intra-cellulaire
vers le secteur plasmatique → effet remplissage et
limite la formation des œdèmes
• Indications :
– Rééquilibration ionique, hyponatrémie par déplétion hydro
sodée, déshydratation extracellulaire
– Brûlures étendues, Lyell
– Vecteur pour l’administration de médicaments
– Hypovolémie modérées
• Avantages :
– Leur coût est faible,
– Sans risque anaphylactique.
• Effets indésirables et précautions :
– Hyperhydratation, OAP
– Incompatibilité avec certains médicaments
• Le Ringer lactate est contre-indiqué en cas de
– traumatisme crânien ou médullaire grave en raison de son
hypotonicité (risque d’œdème),
– d’insuffisance hépatique (risque d’acidose lactique) et
d’hyperkaliémie
B. Les colloïdes
• Contiennent de grosses molécules qui
restent dans le lit vasculaire pendant un
certain temps et attirent l’eau des liquides
interstitiels
• Ils assurent le remplissage vasculaire
27
Les colloïdes
Classification
• Colloïdes de synthèse
• Avantages :
¾Nécessite moins de volume
¾Efficacité plus rapide que les cristalloïdes
• Désavantages
– Risque allergique : < 1/1000
– Troubles de l’hémostase (> 33 ml/kg)
– coût élevé (albumine> HEA>Gélatines)
1) Les gélatines : Plasmion, Haemacel, Gélofusine
Durée d’action courte (2 à 3h),
2) Les dextrans: Hrmodex, Macrodex, Reomacrodex
Durée d’action courte (2 à 3h)
3h),
3) Les hydroxyethylamidons (HEA) :Elhoes, Voluven, Heafusine
Durée d’action longue (de 4 à 18h).
• Colloïdes naturels
4) Albumine humaine: Produit dérivé du sang (règles de suivi
transfusionnel).
1.Gélatines
• Indications :
– Hypovolémie grave quelque soit la cause
– Choc hémorragique en attente de transfusion et de
traitement étiologique
– Hypotension artérielle au cours des anesthésies
• Effets indésirables et précautions :
– Allergie
– Perturbation de la détermination du groupe sanguin
– OAP en cas de surdosage
• Contre indication : grossesse
28
2) Les Dextrans :
• Indications :
– Etat de choc hypovolémique
– Hémodilution normo volémique
• Effets indésirables et précautions :
– Risque important d
d’allergie
allergie, le Promit® (en flacon de 20 ml)
permet de prévenir les réactions anaphylactiques du Dextran
– Perturbation de la détermination du groupe sanguin
– Manifestations hémorragiques (rares)
• Contres indiqués chez la femme enceinte
• Surdosage : OAP, insuffisance rénale aigue oligo-anurique par
hyperviscosité urinaire
• Association déconseillée : Héparine, HBPM
3) Les hydroxyethylamidons (HEA)
• Effets indésirables et précautions :
– Hypersensibilité aux HEA
– Troubles de la coagulation
– Augmentation de l’amylasémie
• Contre indications : hémophilie et
grossesse
29
4) Albumine humaine
• Indications :
– Choc hypovolémique, Brûlures étendues,
syndrome de Lyell
– Peut
P t être
êt indiqué
i di é chez
h lla ffemme enceinte
i t
• Effets indésirables et précautions :
– Coût élevé limitant ses indications.
– Allergie
– Bouffées vasomotrices
– Doit être perfusée en IV stricte
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Précautions d’emploi et
surveillances
Hyperglycémie / Hypoglycémie
Hypokaliémie / hyperkaliémie
Interactions médicamenteuses
Bil d
Bilan
des entrées
t é ett d
des sorties
ti
État clinique
Surveillances biologiques
FR
TA et pouls
Réactions allergiques
II) LES AUTRES SOLUTÉS DE
PERFUSION
30
1) Solutés glucosés
Indications :
• Correction de l’hypoglycémie
• Déshydratation sans perte d’électrolytes
ou à prédominance intracellulaire
• Véhicule des médicaments administrables
en perfusion
• Apport énergétique à visée nutritionnelle
2) Solutés alcalinisants
Effets indésirables et précautions :
• SG isotonique : risque de diurèse osmotique indésirable,
risque d’hyperhydratation avec hypotonie plasmatique si
insuffisance rénale. A éviter en cas de traumatisme
crânien grave
• SG hypertonique
h
t i
: risque
i
d’h
d’hypokaliémie.
k lié i Doit
D it être
êt en IV
stricte car risque de thrombophlébite
• Surdosage : hyperglycémie, hyperosmolarité
plasmatique, polyurie osmotique entraînant une
déshydratation intracellulaire
31
Indications :
• L'apport de substances tampons ou d'alcalinisants n'est
justifié que dans de rares indications spécifiques :
• Acidose métabolique grave en complément du
traitement étiologique.
• Traitement en urgence des hyperkaliémies
menaçantes : Bicarbonate molaire : 10 ml/min pendant
5 à 20 min.
• Intoxication par tricycliques
• Diurèse alcalinisante (intox par l’aspirine ou
phénobarbital) : 6 – 8 L de soluté isotonique/24 h (1/3
Soluté Bicar iso + 2 à 4 g de KCl par litre perfusé)
CONTRES-INDICATIONS solutions de
ramplissage
. Les insuffisants cardiaques et/ou rénaux: risque
d’OAP.
. Les traumatisés crâniens: risque d’œdème
cérébrale.
A l’usage des solutés de remplissage type
colloïdes:
colloïdes
- Terrains allergiques, ou en cas de choc
anaphylactique: on utilisera plutôt des
albumines.
- Femmes enceintes: risque d’augmenter trop la
PA de la mère. On utilisera du sérum
physiologique, ringer lactate ou G5%.
Effets indésirables et précautions :
• Surdosage : hypokaliémie, surcharge
hydrosodée, dépression respiratoire par
alcalose métabolique
• Les hypertoniques doivent être injectés en
IV stricte, risque de nécrose locale en cas
d’injection extra veineuse
• Apport de sodium : prudence en cas d’IC
ou de syndrome œdèmato-ascitique
MODALITÉS PRATIQUES :
• Les voies d'abord doivent être de gros calibre (G14). Le
remplissage est conduit prioritairement sur une ou deux
voies périphériques. Recours au cathéter veineux central
si nécessité.
• Le
L débit estt adapté
d té en ffonction
ti d
de lla cause ett
l'importance de l'hypovolémie et de la fonction
myocardique.
• Le réchauffement est nécessaire si le remplissage est
massif.
• La surveillance est essentiellement clinique : pouls, PA,
PVC, diurèse et conscience.
32
Les électrolytes
• servent à maintenir l’équilibre hydro
électrolytique et à prévenir les carences
• Ils servent aussi à :
–
–
–
–
–
L’étiquetage des ampoules
recommandations de
l’afssaps
La synthèse tissulaire
La conduction électrique
La coagulation
La régulation et répartition de l’eau dans l’organisme
L’ossification
Le chlorure de sodium : Na Cl
• Solution hypertonique à 20%
• Traitement des hyponatrémies
• Toujours diluer dans une solution de glucosé ou de
sérum physiologique
33
Le chlorure de potassium : KCl
• Ampoule à 10%
• Traitement et/ou prévention des hypokaliémies sévères
• NE JAMAIS INJECTER EN INTRAVEINEUSE DIRECTE
mais toujours dans un soluté de perfusion
Le calcium :
• Chlorure de calcium : Ca Cl2 à 10%
– Traitement des hypocalcémies
• Gluconate de calcium : à 10%
– Indications : allergies, alcalose d’hyperventilation en
p l’acide fluorhydrique
y q
réanimation,, intoxication par
– Prudence chez les patients digitalisés
– Dépression circulatoire si injection rapide
Le magnésium, solutions
hypertoniques :
• Mg Cl (chlorure de magnésium) à 10%
• Mg SO4 (sulfate de magnésium) à 15%
– Apports lors de la rééquilibration hydro
électrolytique
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