Sciences du langage Partie 2 : Production de la parole Les degrés de libertés des articulateurs et les lieux d’articulation I. Les principaux régimes aéro-acoustiques phonatoires et articulatoires – les modes d’articulation II. Phonèmes et allophones Vocabulaire Anatomie : science qui étudie la structure du corps et qui possède sa propre terminologie Antérieur : devant Postérieur : derrière Supérieur : en haut Inférieur : en bas Latéral : sur le côté Sagittal : vertical, en tranche Proximal : proche Distal : éloigné Cartilage : un tissu plus mou qu’un os Ligaments : des bandes flexibles utilisées pour connecter les os aux jointures = extrémités Muscles : tout mouvement est le fruit de l’activité de muscles. Ils sont en quelque sorte les moteurs du corps. Chapitre 1 Que faut-il pour produire la parole ? Ensemble du système constitué de : - - Système respiratoire : inspiration vs. Expiration. L’air expulsé sert à la phonation. Système glottique : ou laryngé : où se trouvent les cordes vocales qui donnent le bourdonnement laryngal. Ce système permet aussi de ne pas faire passer de la nourriture vers les poumons. Système supra glottique : ou supra laryngé : filtre ce bourdonnement et joue le rôle de résonateurs (là où le son émis par les cordes vocales va résonner). Glotte : espace entre les deux cordes vocales. Le larynx : cordes vocales (qui vibrent) à l’intérieur. La tête : premier segment contrôlé par le corps humain. Contrôle de la tête important pour l’humain. Spéciale dans les fonctions dirigeantes (contient le cerveau) : dans le traitement de l’info sensorielle (par des récepteurs sensoriels de la vue, audition, odorat, gout) Dans la communication par la parole Dans les interactions avec les autres, le visage = focus naturel de notre attention visuelle : - Reconnaissance de l’identité : visage familier ou non - Reconnaissance des expressions faciales : indication de l’état de la personne - Reconnaissance visuelle de la parole, lue sur les lèvres : neurones pour mouvement Lecture labiale difficile pour nous car nous ne sommes pas habitués à savoir à quel expression faciale correspond les sons. Il y a des choses qu’on voit et d’autres qu’on ne voit pas (mouvement de la langue dans la mâchoire) Le cerveau est capable de mélanger les infos (œil + oreilles) pour mieux traiter les infos. Infos par deux canaux : audio et visuel. Technique pour Analyser les signes et les mouvements invisibles de la parole . La parole est décrite comme le voyage d’un message d’un cerveau à un autre cerveau en passant par une bouche et par une oreille. Le conduit vocal De la glotte aux narines et aux lèvres Les parties importantes : Os hyoïde : indispensable pour parler Le larynx où se trouvent les cordes vocales. ETC Les cavités du conduit vocal (les résonateurs) La cavité pharyngale, constituée du pharynx, qui est la cavité la plus en arrière du conduit vocal. La cavité buccale, délimitée par l’extrémité du voile du palais et la luette et par les incisives. Avec un articulateur très important et très mobile, la langue. La cavité labiale, formée du pavillon des lèvres, qui constitue le résonateur labial. Sa forme est donnée par la plasticité des lèvres. La cavité nasale, ou fosses nasales, qui a comme articulateur le voile du palais, qui en commande l’entrée (permet ou non le passage de l’air.) ( schéma http://www.unil.ch/ling/page12581.html) 1. La cavité pharyngale - Pharynx : le passage (tube) qui connecte- les cavités nasales et buccales -La cavité laryngée La forme et le volume de la cavité peuvent être modifiés en rapprochant la base ou racine de la langue à la paroi pharyngale. 2. La cavité nasale - Le voile du palais/vélum = le plafond arrière de la cavité buccale/le plancher postérieur de la cavité nasale (muscle à l’arrière de la voute osseuse du palais dur) - La luette (uvula) une infime partie du voile du palais dont les muscles controlent le soulèvement et l’abaissement. - le palais mou est formé de plusieurs muscles 3. La cavité buccale - - - Délimitée par l’extrémité du voile du palais et la luette et par les incisives. Avec un articulateur très important : la langue. Le plafond de la cavité buccale constitué de la voûte palatine, comprend : Le palais dur, le palais mou/vélum, les alvéoles, les incisives (supérieures utilisées en particulier). La mandibule : le plancher, compris entre les branches de la mandibule, la partie inférieure de la mâchoire : la mandibule est avec l’os hyoïde le seul os mobile du corps humain. 3 muscles des élévateurs : le muscle masséter, temporal, ptérygoïdien externe et interne. Grand degrés de libertés de la mandibule : peut se déplacer par 3 translations verticale, horizontale et latérale (mastication), et 3 rotations. Elle peut bouger de 3 à 6 façons différentes. Tous les degrés de liberté ne sont pas réservés à la parole. Ceux utilisés pour la parole : translation horizontale en avant, translation verticale vers le bas, et une rotation verticale vers le bas. Le rôle de la mandibule est de donner le rythme de la parole. Elle agit en coordination avec les articulateurs portés. L’os hyoïde : très important pour la langue et le larynx. Ressemble à un fer à cheval ou des cornes de taureau. Il est sous la mandibule, au dessus du larynx et au niveau de la quatrième vertèbre cervicale. Il est très mobile. La langue : articulateur mobile et très active, important pour la production de la parole. Fonctionne comme un ballon de baudruche qu’on remplirait d’eau, dont on peut modifier la forme mais pas le volume. Les mouvements en sont très finement contrôlés. La langue a 5 parties : le corps, la racine, le dos, la lame(partie de la langue au dessous du centre des alvéoles quand elle est au repos), la pointe ou l’apex(face aux alvéoles des incisives supérieures .) Les muscles de la langue : Les muscles intrinsèques. (origine et insertion dans la langue) Les muscles extrinsèques. (insertion dans la langue mais origine dans une autre structure) Le génioglosse : zone d’activité ; sous la langue. Ces fibres s’insèrent sur la mandibule et sous la langue. Le muscle hyoglosse à son origine sur l’os hyoïde et s’insère sur les côtés de la partie postérieure de la langue. Il abaisse la langue et la pousse en arrière. Le muscle styloglosse s’insère aussi sur les marges latérales de la langue et a son origine sur l’os temporal. Sa contraction pousse la langue vers le haut et en arrière, en provoquant un bombement de la langue. Le muscle palatoglosse est aussi appelé le muscle glossopalatin. Le raphé ou ligne centrale du palais est son origine et son insertion se fait sur les marges latérales de la langue. Sa contraction élève la langue et la tire en arrière. Le palatoglosse et le styloglosse sont antagonistes de l’hyoglosse.4 types de mouvements à reproduire. Les muscles utilisés quand on prononce les voyelles : [I] : contraction du génioglosse postérieur. [A ]: contraction du hyoglosse et génioglosse antérieur, abaisseur de la langue à l’avant. [U ] : arrondi : styloglosse Voir le triangle vocalique (schéma) pour identifier les sons et les muscles qui les produisent. MUSCLES EXTRINSEQUES sont à apprendre. Muscles utilisés quand on prononce les consonnes : muscles intrinsèques de la langue (articulations coronales), muscle extrinsèque styloglosse. Mouvements des muscles extrinsèques 4. La cavité labiale Muscle essentiel des lèvres : orbiculaire. Il assure l’occlusion labiale. Permet d’avancer les lèvres en avant pour faire une protrusion des lèvres, de faire une occlusion labiale et un arrondissement des lèvres. Expérience de Munhall & Jones (1998) Adultes : contrôle propre de la lèvre supérieure sous forme d’une résistance à la poussée de la lèvre inférieure lors de la réalisation du [b]et sous forme d’une élévation active de la lèvre lors de la réalisation de la voyelle [a]. La lèvre inférieure descend dans la phase d’ouverture et monte dans la phase de fermeture. Enfants : pas de contrôle de la lèvre supérieure ! Retenir les articulateurs des cordes vocales. Retenir les 4 cavités.