Introduction
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Introduction
Depuis toujours les montagnes ont fasciné les hommes ; ces reliefs accidentés, d’accès
difficiles parfois et offrant des dangers certains, ont longtemps tenu en échec les chercheurs, et il
a fallu attendre jusqu’à une date relativement récente pour que d’intrépides botanistes et
zoologues entreprennent d’explorer plus ou moins systématiquement le monde animé secret des
montagnes. Le monde vivant des montagnes se défend et profite de l’abri que lui confère le relief
quelquefois escarpé, pour survivre jusqu’au seuil du 21esiècle sans être connu ni inventorié
(DIDIER ,2001).
Les animaux sauvages ne sont pas dispersés au hasard sur terre ; chaque espèce apparait
dans l’habitat auquel elle est adaptée, compte tenu de la disponibilité en eau, des ressources
alimentaires, des abris disponibles et des facteurs climatiques. En effet, la zone de répartition
d’une espèce résulte de l’adéquation des facteurs du milieu à ses exigences écologiques
(ROLLAND, 1994)
La présence ou l’absence de facteurs écologiques va intervenir pour marquer les
caractéristiques des milieux physiques, des paysages, de la végétation (source de nourriture), du
climat, sans oublier le facteur anthropique.
Parmi les multiples facteurs modulant la distribution spatiale des espèces, l’altitude joue un
rôle particulièrement fondamental ; en effet, l’altitude agit à la fois par l’intermédiaire du climat
(gradients de températures et de précipitations, gel, enneigement) et par l’intermédiaire de la
succession des étages de végétation, qui modifie les types de biotopes (ROLLAND, 1994).
Parmi tous les groupes d’animaux, les Oiseaux sont peut être les plus appréciés par les
hommes ; leurs chants si variés, leurs vols et leurs plumages colorés, leurs parades et plus encore
les soins qu’ils apportent à leurs couvées leur assurent une sympathie et une attention qui
suscitent de nouvelles connaissances (STICHMANN-MARNY et al.1997). C’est un groupe très
caractéristique par sa facilité d’observation, sa distribution dans les trois dimensions de l’espace,
sa sensibilité aux habitats, sa mobilité qui permet des réactions instantanées aux modifications
des milieux, sa capacité de changer de régime alimentaire en fonction des saisons.
MARTIN (1982) reconnait aux Oiseaux le rôle de bio indicateur ; en effet, si l’étude des
peuplements d’Oiseaux apporte des éléments d’appréciation précieux en vue de la protection de
notre avifaune, elle fournit de surcroit une information indirecte, mais précise et facile d’accès,
sur le niveau de structuration et sur la qualité des milieux qu’ils habitent.