Forêt et changement climatique Un document de base sylvicole du service forestier du canton de Berne pour conseiller les propriétaires de forêts Direction de l’économie publique du canton de Berne Office des forêts Introduction Pourquoi cette notice ? Le climat influence le développement de la forêt de manière décisive. Il change plus fortement que ce que nous avons perçu jusqu’à maintenant. Dans le domaine de la sylviculture, des questions se posent quant à la structure, au mélange des essences et des provenances, au matériel sur pied, au moment idéal pour la récolte ou les interventions forestières. Le but est de démontrer les possibilités d’agir ainsi que les risques et les chances lors des situations-clés les plus importantes en forêt. lieu de développer des concepts ou instruments fondamentalement nouveaux. Ce que nous, spécialistes forestiers, avons appris et appliqué jusqu’ici reste une base valable pour aborder le changement climatique. Citons, en premier lieu, la sylviculture proche de la nature d’essence suisse ainsi que les soins aux forêts protectrices selon le concept (NaiS) « gestion durable en forêts de protection ». remplace des carburants fossiles, et comme matériau de construction, il lie le carbone pour des dizaines d’années. En outre, le bois de construction remplace d’autres matériaux dont la production utilise le plus souvent plus d’énergie et charge ainsi plus fortement le climat. La forêt est actrice concernée et en même temps partie de la solution La production est et reste un pilier important d’une économie forestière durable. Avec les mesures forestières, il s’agit de trouver l’optimum entre l’adaptation aux changements climatiques attendus et ce qui est économiquement supportable. Par exemple on rajeunira de préférence les essences qui, selon toute probabilité, resteront vitales durant une génération d’arbres, qui produisent une contribution à la stabilité de l’écosystème forêt et, en même temps, produisent du bois utilisable de manière rentable. Les jeunes forêts peuvent emmagasiner le gaz à effet de serre dioxyde de carbone et ainsi contribuer à la diminution du changement climatique (puits). Dans l’ensemble, la contribution de notre forêt pour l’emmagasinement de carbone se révèle faible car nous avons déjà de hauts matériels sur pied. Il est bien plus important d’utiliser la matière première bois. Comme agent énergétique, le bois Il n’y a pas besoin de nouveaux concepts Le changement climatique nécessite des réflexions et mesures sylvicoles supplémentaires. Il faut, par exemple, veiller à une documentation minutieuse des provenances lors des plantations à venir. Il n’y a cependant pas La production de bois est et reste importante 5 5 4 4 3 3 2 2 1 1 0 °C 0 °C -1 -1 -2 -2 1875 1900 1925 1950 1975 2000 2025 2050 2075 La courbe plus que centenaire des écarts de la température moyenne montre une augmentation continuelle de la température moyenne en Suisse. Les scénarios climatiques laissent penser que nous nous dirigeons vers une température moyenne annuelle plus élevée. Source : MétéoSuisse et CH2011 Il faut compter avec une forte augmentation de la température, en particulier durant les mois de juin, juillet et août (JJA). Source : CH2011 1.0 °C 1.5 2085 2060 2035 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 La forêt et le changement climatique Il fait sensiblement plus chaud Le changement climatique est un thème global. Les facteurs principaux du changement climatique proviennent, avec une très haute probabilité, de la concentration croissante de gaz à effet de serre dans l’atmosphère terrestre. En Suisse, la température moyenne de l’air a augmenté de 1,5°C depuis 1970. Jusqu’à la fin de ce siècle et sur la base de pronostics moyens de l’évolution du climat, il faut compter avec un réchauffement supplémentaire de 2,7 à 4,1 °C. Concernant les précipitations, l’évolution est moins certaine. Jusqu’à présent, la quantité des précipitations n’a pas changé. Dès 2050 environ, il faudra tenir compte d’un plus grand nombre de périodes de sécheresses estivales plus fortement prononcées. Les précipitations en été pourraient diminuer d’environ 20% d’ici 2100. Les arbres évoluent plus lentement que le changement climatique Les insécurités quant aux développements climatiques sont considérables. Les données climatiques des dernières années se situaient plus tôt endessus des pires pronostics. Mais il est impossible de déduire des tendances fiables de périodes aussi courtes que cela. Il faut s’attendre à ce que l’évolution naturelle des forêts (par ex. la succession des essences) se déroule nettement plus lentement que le changement des conditions cadres climatiques. Des forêts aussi résistantes aux dérangements et autant capables de s’adapter que possible Les recommandations sylvicoles doivent tenir compte de la grande insécurité concernant ce qui arrivera concrètement. Elles doivent viser à rendre la forêt prête à faire face aux différentes évolutions et à renforcer sa capacité à s’adapter et à se remettre (résilience). Le but est d’obtenir des forêts aussi résistantes aux dérangements et autant capables de s’adapter que possible. La résilience décrit la capacité d’un système à retrouver, suite à un dérangement, le domaine de l’équilibre dynamique initial. Conséquences sur la forêt La forêt changera, dynamiquement et de manière surprenante Le changement climatique a de multiples conséquences sur la forêt. Les actuels étages de végétation se déplaceront vers le haut. En outre, le changement climatique se confronte à une forêt qui a des antécédents. En effet, les polluants atmosphériques ont influencé la vitalité des arbres durant les dernières décennies et ont modifié les sols forestiers. De telles combinaisons peuvent mener à des développements imprévus et à des dynamiques surprenantes. Les dépositions d’azote peuvent, par exemple, augmenter le risque pour les dégâts de sécheresse. La tendance va vers une augmentation des dérangements de parasites connus. Concernant les parasites connus, la capacité de résistance des essences hôtes ainsi que l’agressivité des parasites peuvent évoluer, changer, ou l’aire d’apparition peut s’agrandir (par ex. le typographe de l’épicéa ou la chenille processionnaire du pin). • Apparition d’animaux et de plantes nouvellement introduites (Neobiota). On compte, par exemple, parmi ces derniers la Renouée du Japon (Néophyte) ou le Capricorne asiatique (Neozoon). Ce dernier s’est introduit avec le bois d’emballage lié au commerce globalisé. Mais en raison du climat plus chaud, il peut se développer plus rapidement. Le matériel sur pied diminuera Le changement climatique influera sur l’intensité et la fréquence des dérangements. Si des dérangements surviennent de façon combinée, ils peuvent avoir des conséquences particulièrement fortes. Les événements concrets de dérangements peuvent être : • Tempêtes, fortes précipitations, grêle, neige mouillée • Laves torrentielles, glissements, crues • Sécheresse (en particulier des vagues de chaleur et périodes de sécheresse plus fréquentes, plus intensives et plus longues), insolations • Incendies de forêt, respective- ment dangers accrus d’incendies • Manifestations plus fréquentes Les dépositions accrues d’azote dans le sol peuvent augmenter le risque pour les dégâts de sécheresse. Les conséquences sur les prestations de la forêt dépendront fortement de la nature et de la fréquence des dérangements. Il faut s’attendre à ce que la plupart des dérangements mènent à une perte de vitalité, voire à la mort d’arbres individuels, de groupes d’arbres ou de peuplements entiers, ce qui conduira à une diminution du matériel sur pied. Jusqu’à présent, l’accroissement a rapidement égalé de telles réductions. Dans le cas de dérangements plus intensifs et plus fréquents, le matériel sur pied diminuera de manière sensible. Le changement climatique offre également des chances On s’attend également, par exemple, à ce que la limite supérieure de la forêt monte, que l’accroissement augmente en haute altitude et que la durée de végétation s’allonge. Répartition du risque et liberté d’action La répartition du risque est un principe de base Vu d’aujourd’hui, la direction réelle que prendra le développement est incertaine. Afin d’atteindre le but d’une forêt aussi capable de s’adapter et autant résistante aux dérangements que possible, il faut préférer des stratégies élargies avec des risques répartis (par exemple large spectre des essences avec une bonne répartition des classes d’âge). Répartition du risque par la variété La biodiversité aide à stabiliser l’ensemble de l’écosystème forêt par le biais de relations de cause à effet, d’interactions, d’adversaires, de réseaux, etc. La variété peut, par exemple, s’exprimer en relation avec • les essences et les provenances, • la structure horizontale et verticale, • les systèmes sylvicoles et leur mise en application concrète S’assurer une liberté d’action aussi grande que possible Les mesures prises actuellement doivent assurer une future liberté d’action aussi grande que possible. Ainsi dans un peuplement destiné au rajeunissement, on laissera des arbres semenciers d’un nombre d’essences aussi grand que possible. La rationalisation biologique signifie qu’on met à contribution autant que possible les évolutions naturelles pour atteindre les buts sylvicoles (par ex. choix des jeunes arbres les plus vitaux). mesures sylvicoles doivent être analysées de manière critique. Si vraiment il faut intervenir, il faut préférer les mesures minimales. Malgré tout, ne rien manquer Cette retenue ne doit cependant pas mener à manquer des situations clés, lors desquelles, avec peu d’investissement, un grand effet peut être atteint (par ex. des mesures visant à une plus grande variété d’essences lors des régénérations et des soins aux jeunes peuplements). Laisser la nature faire ce qu’elle sait faire le mieux L’évolution de la société a un fort impact Du point de vue économique, la plupart des interventions sylvicoles peuvent être considérées comme investissement dans un peuplement. L’optimal sera si l’état recherché est atteint avec des investissements aussi faibles et aussi tardifs que possible. C’est pourquoi les possibilités de la rationalisation biologique doivent être exploitées à fonds et les Nous sommes aussi confrontés à une grande incertitude quant à la question de quels besoins et prétentions les futures générations auront envers la forêt. Les expériences durant les derniers siècles démontrent que l’exploitation forestière n’a pas seulement été marquée par les événements naturels mais également fortement par l’évolution de la société. La biodiversité en forêt aide à répartir les risques du changement climatique et ainsi à en affaiblir les conséquences. Rajeunissement et choix des essences Le rajeunissement est décisif Le rajeunissement est la mesure sylvicole dont les conséquences sont les plus étendues. Le choix des essences est primordial Pour le choix des essences on tiendra compte des recommandations suivantes : • Préférer un mélange conforme à la station avec un bon potentiel de développement sous le climat à venir. Une limitation « en station » serait trop contraignante. • Viser un large spectre d’essences pour répartir les risques, y compris essences hôtes et exotiques en mélange mesuré. • Expérimenter avec d’autres pro- venances, par exemple choisir plutôt une provenance qui pousse un peu plus bas, ce qui correspond souvent à un climat plus chaud et plus sec. Bien documenter ce qui a été fait et où, et tenir un contrôle systématique des résultats afin que les futures générations puissent profiter des expériences. • D’une manière générale, il faut encourager les expérimentations parce qu’on peut régulièrement en tirer du savoir pratique, à condition que documentation et contrôle des résultats soient assurés. Régénération mais ... naturelle préférée, Le pré-rajeunissement (rajeunissement en position d’attente) facilite grandement la reforestation après des dérangements sur de grandes surfaces. La régénération naturelle sera préférée pour des raisons pratiques et économiques. Cependant, on ne peut pas admettre que la propagation naturelle des essences suive l’allure du changement climatique. Des changements du but sylvicole nécessitent aussi des plantations, sauf si certains arbres semenciers de l’essence et de la provenance désirée sont disponibles. Favoriser les essences faibles du point de vue concurrentiel, mais qui ont du potentiel Lors des régénérations et des soins aux jeunes peuplements, il faut exploiter à fond les possibilités de la rationalisation biologique. Il s’agit de conserver un large spectre d’essences. Les essences qui aujourd’hui sont encore faibles du point de vue concurrentiel mais auxquelles on attribue un futur potentiel doivent être favorisées en proportion appropriée. Les exotiques sont des essences qui proviennent de l’extérieur de l’Europe (par ex. Douglas, chêne rouge). Les essences hôtes sont des essences européennes qu’on ne trouve pas naturellement à une certaine station (par ex. le mélèze sur le Plateau). Les exotiques et essences hôtes entrent en ligne de compte en mélange mesuré sur de nombreuses stations. Elles ne doivent cependant pas dégrader la station. Une forêt pré-rajeunie récupère plus rapidement après un dérangement et peut ainsi plus vite à nouveau remplir ses fonctions. Stabilité et structure Une diversité des structures n’augmente la stabilité que de manière limitée Les forêts stables sont plus résistantes aux dérangements. Par la diversité des structures on peut augmenter la stabilité, toutefois seulement dans une mesure limitée. La diversité des structures offre cependant des niches écologiques et a l’avantage que le pré-rajeunissement est déjà présent. En cas de dérangements, la forêt se rétablira plus rapidement. La forêt pérenne comprend les sous-formes forêt jardinée, le jardinage par groupe et le jardinage de montagne. Les essences pionnières sont un enrichissement La diversité des niches comprend aussi des vides assez grands ( ≥ 0.5 hectares) dans lesquelles des essences pionnières peuvent prendre pied. On ne devra guère créer les vides activement, partant de l’idée que les dérangements les créeront naturellement ces prochains temps. Les essences pionnières à semence souvent légères peuvent rendre de précieux services lors de la reforestation. Forêt à coupes successives ou forêt pérenne ? Réduire le matériel sur pied par étapes Les deux ont leurs avantages et désavantages : En moyenne, les forêts du canton de Berne ont un matériel sur pied qui compte parmi les plus élevés dans toute l’Europe. De hauts matériels sur pieds sont souvent liés à de grandes hauteurs d’arbres et à une haute proportion d’épicéas, ce qui augmente la sensibilité aux tempêtes. De hauts matériels sur pied prennent souvent la lumière à un pré-rajeunissement. Après un dommage, le bois est souvent dévalorisé, lors d’événements régionaux de grande envergure ou même nationaux, les prix du bois chutent chaque fois de manière significative. Du point de vue économique et aussi pour des raisons de réduction des risques, il faut réduire les matériels sur pied élevés de manière ciblée et en plusieurs étapes. A cette occasion, on ne peut pas éviter que la stabilité soit réduite à court terme. • La forêt pérenne favorise les Une forêt stable et qui résiste aux dérangements nécessite généralement une exploitation continue. • (pré-rajeunissement), grâce au prérajeunissement les dérangements de grande surface ne mènent guère à de grands vides nus. Désavantages : plus sensible à la pression du gibier. La forêt à coupes successives favorise un large spectre d’essences, le changement du but sylvicole est plus facile, la liberté sylvicole est, d’une manière générale, plus grande. Désavantages : des frais de soins plus élevés, une planification sylvicole plus coûteuse. essences d’ombre et de demiombre, le rajeunissement est souvent présent en position d’attente Réduire les durées de révolution Particularités Equilibre forêt - gibier Le sapin et le mélèze sont des essences importantes pour l’adaptation aux changements climatiques, cependant ils sont aujourd’hui soumis à une forte pression du gibier. Avec une augmentation du changement climatique, l’équilibre forêt - gibier deviendra plus important. D’une part, parce que le changement climatique est un facteur de stress pour la forêt et qu’à ce sujet chaque élément supplémentaire (comme par ex. l’influence du gibier) peut être déterminant pour le succès ou l’échec. D’autre part, parce que le changement du but sylvicole nécessitera de manière accrue des plantations qui, d’une manière générale, sont plus sensibles à l’abroutissement que la régénération naturelle. Les questions con- cernant de meilleurs espaces vitaux, une chasse plus intensive et les grands carnassiers prennent de l’importance. Encouragements Jusqu’à maintenant, il n’y a pas de contribution prévue pour encourager l’adaptation aux changements climatiques. Les contributions existantes, comme par exemple en forêt protectrice ou pour les soins aux jeunes peuplements, peuvent évidemment être utilisées conformément au but défini. Forêt de protection En forêt de protection, les principes NaiS restent appropriés et en vigueur. Les durées de révolution plus courtes mènent à des hauteurs d’arbre plus faibles et réduisent ainsi sensiblement le risque de dommages lors de tempêtes. Elles permettent aussi une adaptation plus rapide du mélange des essences. Remplacer les épicéas également par d’autres essences résineuses Les peuplements avec une haute proportion d’épicéas à basse altitude sont plus sensibles au vent, à la sécheresse et aux insectes parasites. Une conversion en forêt avec une proportion plus élevée d’essences capables de s’adapter est à recommander ; y contribueront les feuillus et – selon la station – aussi les résineux tels que mélèzes, pins ou Douglas. Résumé : Quelles mesures sylvicoles peuvent être prises ? Les recommandations sylvicoles mentionnées doivent mettre en forme la forêt pour les différentes évolutions et renforcer sa résilience. Le but visé est des forêts aussi capables de s’adapter et autant résistantes aux dérangements que possible. Ce qui a été appris et appliqué jusqu’ici reste valable dans ses principes, face aux changements climatiques. Mentionnons spécialement la sylviculture proche de la nature selon les principes suisses ainsi que les soins aux forêts protectrices. Encourager le rajeunissement des forêts • Déterminer sciemment le but syl• • • • • vicole en tenant compte du changement climatique ; Viser un mélange des essences conforme à la station, en incluant au mieux les essences hôtes et les exotiques ; Choisir un large spectre des essences ; Bien évaluer ce qui est possible avec la régénération naturelle et où des plantations (complémentaires) font sens ; Lors de plantations, tenir compte de la provenance et la documenter ; Procéder de manière à ce que des peuplements aussi capables de s’adapter et autant résistants aux dérangements que possible naissent, qui offrent une grande liberté d’action aux générations ultérieures. Mettre en lumière les forêts riches en matériel sur pied, sombres et peu structurées • Optimaliser le matériel sur pied ; • Encourager le pré-rajeunissement ; • Introduire la régénération (à la rigueur de manière prématurée) ; • Tenir compte de NaiS en forêt • protectrice et consulter la Division forestière ; Lutte conséquente contre les bostryches, dans et à proximité des forêts protectrices. Diminuer les risques dans les peuplements riches en épicéas • Bien évaluer les chances et les • risques concernant le danger dû aux tempêtes et aux bostryches ; Coupes ciblées, à la rigueur prématurées, pour prévenir les dégâts ; • Transformation de peuplements seulement dans des cas isolés. Traiter spécialement les forêts sur des stations sensibles au climat Sur des stations sensibles au climat les arbres sont soumis au stress de sécheresse. Sur de telles stations, il faut aussi compter avec beaucoup de bois mort dans un climat favorisant les incendies. Dans des situations menacées, par exemple à proximité d’habitations ou dans des forêts protectrices importantes, enlever le matériel susceptible de brûler (bois mort ou arbres secs). Encourager la biodiversité La diversité aide à rendre l’écosystème forêt plus stable. Elle agit en compensant les risques, de manière comparable à une assurance. Projet Sylviculture et changement climatique BE Office des forêts du canton de Berne, 2012/13 Groupe de projet • Adrian Lukas Meier-Glaser (chef de projet) • Walter Marti • Martin Staedeli • Christian von Grünigen • Simon Vogelsanger Groupe d’accompagnement • Renaud Baumgartner • Peter Brang, WSL • Thomas Gut • Pascal Junod, Centre de compétence en sylviculture • Christian Küchli, OFEV • Philipp Mösch • Beat Zurbuchen Sources • Brang, P.; Born, J.; Augustin, S.; Küchli, C.; Pauli, B.; Thürig, E.; Wermelinger, B.; Wohlgemuth, T.; Zimmermann, N. E., 2011. Forschungsprogramm Wald und Klimawandel. Synthese der ersten Programmphase 2009 - 2011. Birmensdorf, Eidg. Forschungsanstalt für Wald, Schnee und Landschaft WSL; Bern, Bundesamt für Umwelt. 51 S. • Bundesamt für Umwelt (BAFU), 2012. Anpassung an den Klimawandel in der Schweiz, Ziele, Herausforderungen und Handlungsfelder, Erster Teil der Strategie des Bundesrates vom 2. März 2012, Bern. 64 S. • CH2011, 2011. Swiss Climate Change Scenarios CH2011, published by C2SM, MeteoSwiss, ETH, NCCR Climate and OcCC, Zürich, Schweiz. 88 S. • Frehner, M.; Wasser, B.; Schwitter, R., 2005. Nachhaltigkeit und Erfolgskontrolle im Schutzwald, Vollzug Umwelt, BUWAL, Bern, Schweiz. 564 S. • Lars Muller Publishers and ETH Zurich, 2011. Mensch Klima! Wer bestimmt die Zukunft?, Zürich, Schweiz. 576 S. • Wermelinger, B.; Eidg. Forschungsans- talt für Wald, Schnee und Landschaft WSL, Oktober 2012. Renseignements par courriel Impressum Texte Office des forêts du canton de Berne (OFOR) Images Cartes scénarios de climats (CH2011) Crues Berne 2005 (Forces aériennes suisses) Autres graphiques et images (OFOR) Berne, septembre 2013 Vous trouverez de plus amples informations sous www.be.ch/foret-climat Swiss Climate CO 2 neutre Impression SC2013091003• www.swissclimate.ch