PAQUAY Sébastien – 1ère année du Baccalauréat Ingénieur de Gestion Page 1 sur 22
Économie Politique – M. Bernard JURION http://www.egss.ulg.ac.be/ecopo/
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Résoudre trois problèmes fondamentaux :
Quels biens produire, en quelle quantité et à quelle époque (Consommation ou investissement ?
Autarcie ou processus d’échanges internationaux et spécialisation nationale ?)
Comment ces biens doivent-ils être produits ? (Utilisation des ressources)
Pour qui ces biens doivent-ils être produits ? (Répartition des revenus (Mécanisme des marchés ou
intervention des pouvoirs publics ?)
Raison d’existence de ces questions : Les ressources n’existent qu’en quantité limitée et les besoins des
consommateurs sont illimités Allocation des ressources optimale et efficiente.
A. Définition de la science économique
Comprendre les choix individuels (du producteur et du consommateur) et les choix collectifs (du
gouvernement)
Chercher à savoir pourquoi ces choix ne conduisent pas toujours à l’utilisation la plus efficace des
ressources
Proposer des solutions destinées à améliorer l’utilisation des ressources
L’objet de la science économique ne se limite pas
o Aux phénomènes monétaires
o Aux relations économiques internationales
o À l’utilisation des ressources économiques
B. Approche positive et approche normative de la science
économique
L’approche positive : décrit, analyse et explique les faits (travail scientifique)
L’approche normative : implique des jugements éthiques, de valeur. Chacun y réagit en fonction de
sa sensibilité
C. Science économique et politique économique
La science économique est une science : analyse décrit et explique les faits (réaction à certains événements).
Elle ne décide pas quelle méthode choisir, mais explique les conséquences des actions entreprises par la
politique économique
La politique économique agit sur les faits en fonction d’un certain nombre d’objectifs spécifiés
Si les économistes sont en général d’accord sur les méthodes existantes, en politique économique,
d’importants saccords peuvent apparaître, quant aux objectifs à privilégier et la méthode la plus adéquate
pour les réaliser.
Par conséquent, l’économiste doit veiller à distinguer son action d’une part, et son travail d’explication
d’autre part. Il n’est pas souhaitable que l’économiste se serve de son travail dans un but politique pour faire
admettre ses préférences personnelles.
Il est indispensable de faire nettement la distinction entre ce qui est explication (science) d’un côté et action
(politique) de l’autre.
D. La science économique et les autres sciences
La science économique ne peut rivaliser de précision avec certaines sciences physiques
Alors que les physiciens et chimistes peuvent faire des expériences contrôlées, l’économiste ne peut
qu’observer (TACRE impossible en réalité)
L’observation mène parfois à la découverte de mouvements réguliers (astronomie). Les cycles
économiques sont loin d’être aussi réguliers. Le fait social est en perpétuel changement.
La science économique analyse un comportement humain, avec ses mobiles psychologiques
multiples et variés.
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Ce qui est vrai pour chaque individu pris individuellement ne l’est pas nécessairement pour la
société dans son ensemble et inversement.
Son champ d’étude jouxte (si pas chevauche) celui d’autres sciences sociales
Les questions économiques affectent émotivement chacun, parce qu’il y va de son emploi, du prix
auquel il paie les différents biens… l’information économique est plus répandue que celle des autres
sciences, mais attention à la compréhension entre l’économiste et l’homme de la rue, qui parle de la
même chose sans toutefois parler le même langage
E. La science économique est la science des choix
Les ressources économiques sont limitées. Cette nécessité de faire des choix est parfaitement illustrée par la
courbe des possibilités de production de l’économie
1. La courbe des possibilités de production
Elle traduite le fait qu’une économie de plein emploi, quand elle veut produire une quantité plus importante
d’un bien, doit nécessairement renoncer à un peu d’autre bien
2. Les nombreuses possibilités d’utilisation de la courbe des possibilités de
production
Principale application : choisir la quantité de deux biens qui sera produite
Consommation et investissement (produire des biens consommés aujourd’hui, ou produire des
machines qui serviront à produire des biens consommés demain ?)
Progrès technique et prospérité : plus un pays est prospère, plus ses ressources sont importantes, plus
les techniques sont développées, plus il lui est possible de produire chaque bien en plus grande
quantité (par exemple, la répartition entre la consommation privée et publique évolue en fonction du
degré d’avancement de l’économie (dans une société peu évoluée, la proportion de ressources
attribuées à l’état est faible))
F. La loi des rendements marginaux décroissants
Les différents facteurs de production tout d’abord : le travail, le capital, le sol et autres ressources naturelles
L’augmentation de la quantité employée d’un facteur de production, TACRE, doit normalement faire
augmenter la production ; cependant, à partir d’un certain point, la production due à l’emploi d’une unité
additionnelle du facteur variable diminue au fur et à mesure qu’augmente la quantité utilisée de ce facteur.
G. Les économies d’échelle
Ici, la firme ne fait pas varier la quantité utilisée d’un seul facteur mais de tous ses facteurs de production.
C’est pourquoi les économies d’échelle, bien qu’ayant des relations avec la loi des rendements marginaux
décroissants représentent des situations totalement différentes.
C’est ainsi que, lorsqu’une firme double la quantité qu’elle utilise de ses facteurs de production, si elle fait
plus que doubler son volume de production, réalise une économie d’échelle
H. Microéconomie et Macroéconomie
Approximativement, la microéconomie concerne les comportements individuels et la macroéconomie le
comportement du système économique.
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Étude des mécanismes économiques dans les sociétés capitaliste avancées : de système néo-capitaliste ou
système « mixte » d’initiative capitaliste : une adaptation du système capitaliste conforme à ce qui est
estimé dans l’intérêt général (système des prix, avec intervention de l’Etat)
A. Système des prix et libre initiative privée
Dans un système de libre initiative privée, aucun individu, aucun groupe d’individus ne se préoccupe
consciemment et directement de l’intérêt collectif. Aucune autorité ne coordonne la multitude des décisions
économiques. Chaque individu réagit de façon égoïste, de façon à maximiser son niveau de satisfaction, ou
de profit.
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De plus, sous certaines conditions, chaque individu, en poursuivant exclusivement ses fins égoïstes, sera
conduit, comme par une main invisible, à réaliser les fins les plus avantageuses pour tous, de telle sorte que,
dans ces conditions, toute interférence de l’Etat dans la libre concurrence entraînerait presque
inévitablement des conséquences néfastes. Adam Smith, « la richesse des nations », fin du XVIIIème siècle.
Principe de base : chaque chose, quelle qu’elle soit, a un prix, qui n’est pas immuable cependant (loi de
l’offre et de la demande)
Le prix se fixe à l’intersection de la courbe de demande (fonction décroissante du prix) et de la courbe
d’offre (fonction croissante du prix). La position d’équilibre égale les quantités offertes et demandées du
produit, suite à une concurrence entre acheteurs ou vendeurs.
Retenons toujours qu’un hectare de terre sera toujours affecté à l’activité offrant à son propriétaire le
rendement le plus important
B. Libre formation des prix et imperfection de la concurrence
La loi d’Adam Smith ne se réalise que sous certaines conditions, notamment – la plus importante que tous
les marchés de l’économie soient des marchés parfaitement concurrentiels.
Marché de concurrence parfaite : aucun n’individu n’est capable, par son propre comportement, d’influencer
le prix pratiqué, sinon, le système concurrentiel ne réalise plus alors une allocation optimale des ressources
dans l’économie. De plus, rien ne garantit que l’affectation des ressources sur ces marchés soit l’affectation
optimale.
Des éléments de monopole et d’oligopole peuvent apparaître, et qui seront en mesure d’agir sur leurs prix,
sans tenir compte de ceux de leurs rivaux.
De plus, l’information est parfaite et généralisée (anticipation quant aux goûts des consommateurs,
Innovations concernant les techniques de production)
Ce type de marché est une forme utopique, mais servira d’étalon.
C. Libre formation des prix et répartition des revenus
Dans ce système, chaque bien ira au consommateur le plus apte à payer, c’est-à-dire en fonction de son
revenu. De plus, les travailleurs disposant d’une qualification peu demandée verront leurs revenus réduits.
Dans le même temps, une des conséquences du progrès technique ou de l’évolution des relations
internationales sera de réduire de façon substantielle le pouvoir d’achat des uns, tout en augmentant dans
une mesure plus importante celui d’autres.
Faut-il dès lors mettre en œuvre une politique de taxation et de transferts sociaux pour rendre plus égalitaire
la répartition des revenus ? Il s’agit d’une question éthique, par conséquent non abordée au cours.
D. Le capitalisme avancé et l’activité économique de l’État
Dans un tel système, des éléments de contrôle étatistes se combinent avec des éléments de marché pour
organiser la production et la consommation
1. Les objectifs économiques des pouvoirs publics
Une fonction d’allocation des ressources (pallier les défaillances du marché (bien produits et
échanges, imperfection de la concurrence, (dés)économies externes, biens méritoires (logement,…
>< Tabac,…), entreprises privées / publiques, entreprise publique / administration))
o Existence de biens qui ne peuvent faire l’objet de transactions (Justice,…)
o Indivisibilité de l’offre (offert à tout un groupe), consommée conjointement
o Absence de mécanismes d’exclusion par les prix
Une fonction de redistribution du revenu
o Politique de taxation et de transferts
Une fonction de stabilisation de l’activité économique
o Politique fiscale pour essayer de tendre vers la réalisation d’un certain nombre d’objectifs
macroéconomiques (niveau d’emploi élevé, stabilité des prix, taux de croissance
économique,…)
2. Les modalités d’intervention des pouvoirs publics
Création d’un cadre réglementaire (législation économique)
Mise à disposition de biens collectifs (justice, enseignement,…)
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Prélèvement d’impôts et mise en place d’une politique de transferts (fiscalité, cotisations sociales)
Attention, les biens publics et de consommation privée sont incomparables. Ils ne satisferont pas
dans une même mesure les consommateurs et ces derniers détourneront au maximum la fiscalité vers
d’autres groupes économiques
3. Les choix collectifs
Du fait que chacun, lors d’une consommation collective, essayera d’adopter une attitude de « passager
clandestin ». Chacun tâchera de participer à la consommation de ces biens sans avoir à en supporter la
charge. Si chacun fait de même, de tels biens ne seront finalement jamais offerts. Il y a donc cision
politique. Dans le monde politique, tout comme ailleurs, chacun agit en fonction de ses propres objectifs
Démocratie directe : les électeurs émettent le choix entre plusieurs politiques (budget, économie), ou
Démocratie représentative : les électeurs émettent le choix entre plusieurs candidats chargés de les
représenter
Les hommes politiques cherchent à se faire réélire, à maximiser les votes en leur faveur ayant aussi
d’autres objectifs : un certain pouvoir, un certain prestige ; le tout créant des cycles politico-
économiques (début de mandat : réalisation de leurs objectifs personnels, fin de mandat : recherche
de la plus grande popularité)
Les responsables de l’administration publique exécutent les décisions politiques et informe les
politiques (en profitant de cette information pour diriger les politiques et imposer leurs objectifs)
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Comment un consommateur va-t-il réagir aux fluctuations du prix d’un bien donné
A. La demande individuelle pour un bien
Vraisemblablement, lorsque le prix d’un bien, TACRE, augmente (resp. diminue), la quantité demandée de
ce bien diminue (resp. augmente)
La courbe de demande pour la majorité des biens est une fonction décroissante de son prix (exceptions :
« Bien de Giffen » (cas très particulier))
De plus, cette courbe est parfaitement inélastique si sa demande reste insensible à toute variation du prix. La
quantité demandée est indépendante du prix
B. L’élasticité–prix de la demande pour un bien
Élasticité : mesure de la fluctuation de la quantité demandée en fonction, ici, de son prix
L’élasticité a été créée pour pouvoir comparer des situations : un même rapport
DQ
DP
peut représenter deux
situations bien différentes
L’élasticité prix est définie comme le rapport entre la variation proportionnelle de la quantité demandée et
la variation proportionnelle du prix qui l’a entraînée :
DQ
Q
e
DP
P
=
Cette variation est généralement négative, vu que la courbe de demande est décroissante, on exprime donc
généralement l’élasticité – prix en valeur absolue
e ou e
−∞
: Demande parfaitement élastique
1 1
e ou e
> < −
: Demande élastique
1 1
e ou e
= = −
: Élasticité unitaire
e ou e
< > −
: Demande rigide ou inélastique
0
e e
= =
: Demande parfaitement rigide (demande variant proportionnellement de façon moins importante)
Attention : représenter une demande élastique par une droite de faible pente est incorrect. Ceci n’est valable
que dans les cas extrêmes : seules les demandes parfaitement élastique et parfaitement rigide peuvent être
symbolisées respectivement par une droite de pente nulle et infinie. En effet, il n’est guère difficile de
montrer pour
une forme générale
de la droite de demande
0
P P aQ
= −
ou
( )
0
1
Q P P
a
= −
Dans ce cas, l’élasticité – prix en valeur absolue vaut :
0
1
DQ
P aQ
DQ P
Q
eDP DP Q a Q
P
= − = − =
Il est par conséquent évident que :
0
1
2
P
e si Q
a
= =
(point M, la demande est unitaire)
0
1
2
P
e si Q
a
> <
(à gauche du point M, la demande est élastique)
0
1
2
P
e si Q
a
< >
(à droite du point M, la demande est inélastique)
Attention, la demande pourrait aussi s’exprimer comme une hyperbole équilatère :
PQ cte
=
. Dans ce cas,
l’élasticité – prix est constante et unitaire
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