PAQUAY Sébastien – 1ère année du Baccalauréat Ingénieur de Gestion Page 3 sur 22
Économie Politique – M. Bernard JURION http://www.egss.ulg.ac.be/ecopo/
De plus, sous certaines conditions, chaque individu, en poursuivant exclusivement ses fins égoïstes, sera
conduit, comme par une main invisible, à réaliser les fins les plus avantageuses pour tous, de telle sorte que,
dans ces conditions, toute interférence de l’Etat dans la libre concurrence entraînerait presque
inévitablement des conséquences néfastes. Adam Smith, « la richesse des nations », fin du XVIIIème siècle.
Principe de base : chaque chose, quelle qu’elle soit, a un prix, qui n’est pas immuable cependant (loi de
l’offre et de la demande)
Le prix se fixe à l’intersection de la courbe de demande (fonction décroissante du prix) et de la courbe
d’offre (fonction croissante du prix). La position d’équilibre égale les quantités offertes et demandées du
produit, suite à une concurrence entre acheteurs ou vendeurs.
Retenons toujours qu’un hectare de terre sera toujours affecté à l’activité offrant à son propriétaire le
rendement le plus important
B. Libre formation des prix et imperfection de la concurrence
La loi d’Adam Smith ne se réalise que sous certaines conditions, notamment – la plus importante – que tous
les marchés de l’économie soient des marchés parfaitement concurrentiels.
Marché de concurrence parfaite : aucun n’individu n’est capable, par son propre comportement, d’influencer
le prix pratiqué, sinon, le système concurrentiel ne réalise plus alors une allocation optimale des ressources
dans l’économie. De plus, rien ne garantit que l’affectation des ressources sur ces marchés soit l’affectation
optimale.
Des éléments de monopole et d’oligopole peuvent apparaître, et qui seront en mesure d’agir sur leurs prix,
sans tenir compte de ceux de leurs rivaux.
De plus, l’information est parfaite et généralisée (anticipation quant aux goûts des consommateurs,
Innovations concernant les techniques de production)
Ce type de marché est une forme utopique, mais servira d’étalon.
C. Libre formation des prix et répartition des revenus
Dans ce système, chaque bien ira au consommateur le plus apte à payer, c’est-à-dire en fonction de son
revenu. De plus, les travailleurs disposant d’une qualification peu demandée verront leurs revenus réduits.
Dans le même temps, une des conséquences du progrès technique ou de l’évolution des relations
internationales sera de réduire de façon substantielle le pouvoir d’achat des uns, tout en augmentant dans
une mesure plus importante celui d’autres.
Faut-il dès lors mettre en œuvre une politique de taxation et de transferts sociaux pour rendre plus égalitaire
la répartition des revenus ? Il s’agit d’une question éthique, par conséquent non abordée au cours.
D. Le capitalisme avancé et l’activité économique de l’État
Dans un tel système, des éléments de contrôle étatistes se combinent avec des éléments de marché pour
organiser la production et la consommation
1. Les objectifs économiques des pouvoirs publics
• Une fonction d’allocation des ressources (pallier les défaillances du marché (bien produits et
échanges, imperfection de la concurrence, (dés)économies externes, biens méritoires (logement,…
>< Tabac,…), entreprises privées / publiques, entreprise publique / administration))
o Existence de biens qui ne peuvent faire l’objet de transactions (Justice,…)
o Indivisibilité de l’offre (offert à tout un groupe), consommée conjointement
o Absence de mécanismes d’exclusion par les prix
• Une fonction de redistribution du revenu
o Politique de taxation et de transferts
• Une fonction de stabilisation de l’activité économique
o Politique fiscale pour essayer de tendre vers la réalisation d’un certain nombre d’objectifs
macroéconomiques (niveau d’emploi élevé, stabilité des prix, taux de croissance
économique,…)
2. Les modalités d’intervention des pouvoirs publics
• Création d’un cadre réglementaire (législation économique)
• Mise à disposition de biens collectifs (justice, enseignement,…)